Acheter WRC 10 à la Fnac

Toutes les belles choses ont une fin. En ayant repris la licence officielle du WRC en 2015, Kylotonn avait réussi à renouveler la série de la plus belle des manières 4 ans plus tard avec l'ajout d'un mode carrière enfin profond. Malheureusement pour tous les chauvins français, le bail avec la compétition se termine en 2023 et un passage de témoin sur le développement avec Codemasters. En attendant un dernier baroud d'honneur, le studio lyonnais sort donc une belle édition anniversaire pour faire d'une pierre deux coups : célébrer les 10 ans de la licence, et les 50 éditions du championnat du monde de rallye.

Boueux Rallyversaire

Avant d'aborder le gameplay, place à la nouveauté de contenu propice à cette édition. WRC 10 intègre un mode "50ème anniversaire", un enchaînement de 15 spéciales les plus mythiques les unes que les autres, de 1973 à 2019. On y incarne les coureurs victorieux dans leur voiture d'époque, comme Sandro Munari sur ses terres italiennes de Sanremo en 1974 et la victoire de Lancia au championnat, ou encore le succès de la paire Loeb-Elena au Rallye de Catalogne 2018 pour le retour de la légende française en WRC. L'objectif pour chaque course, réaliser un temps de référence défini en amont, sans possibilité de changer de véhicule évidemment. Un très bel ajout empreint de nostalgie, pour gonfler la durée de vie du titre tout en étant plus varié dans le contenu.

Une fois le temps de référence atteint, la course suivante est déverrouillée, chronologiquement. Cependant, toutes les spéciales ne sont pas déblocables via ce mode anniversaire, mais aussi par le biais de la carrière, en remportant les événements "anniversaires" (voir plus bas). Et si jamais vous êtes frustrés de ne pas réussir à tout débloquer à cause du challenge oscillant entre l'intermédiaire et le difficile (la difficulté du mode n'étant pas paramétrables), sachez que les rallyes anniversaires (spéciales et voitures) sont jouables en partie rapide. Il est donc possible à tout moment de conduire la Citroën Xsara 2004 de Sebastien Loeb, la Toyota Gazoo RWRT d'Ott Tanak ou la Lancia Stratos.

Bougies d'allumage

Vous l'aurez compris, avec cet ajout WRC 10 risque d'avoir un sacré roster au niveau des bolides et circuits. C'est le cas, avec du contenu déjà disponible en DLC (Arena Panzerplatte au rallye d’Allemagne) et des nouveaux ajouts à prévoir. Car WRC 10 a toutes les licences officielles disponibles aux niveaux des pilotes, des voitures de la catégorie Junior WRC au WRC en passant par les classes WRC 2 et 3 soit plus de 55 bolides en ajoutant les modèles légendaires et bonus. En outre, un éditeur de livrée inédit permet de concevoir des carrosseries et peintures personnalisées, même s'il souffre de quelques bugs d'affichage en course. Pour les circuits, le titre intègre les 12 rallyes officiels en fin d’année 2020, donc sans prendre en compte les récentes annulations liées à la COVID. On a donc droit aux pistes du Chili et de la Suède, alors qu'ils ont été remplacés par les rallyes belges et grecs. Rassurez-vous, KT a annoncé que ces deux rallyes d'Ypres et de l'Acropole feront leur apparition dans le jeu via une mise à jour, la Grande-Bretagne n'étant pas dans l'opus car déjà remplacée par la Finlande comme IRL. Cela fait un beau pactole de plus de 110 spéciales en comptant les reverse (circuits faits à l'envers) et les courses anniversaire. Un beau cadeau.

Le cadre est donc toujours aussi propre et soigné dans les détails visuels (merci DirectX 12), avec les magnifiques circuits du Kenya ou du Japon encore présent. Un véritable dépaysement visuel qui fait la part belle aux jolis effets de lumière et variété dans les décors, amplifié par une météo dynamique calibrée juste comme il faut. Cette dernière à évidemment des effets sur le gameplay et la conduite, pas de bonne ou de mauvaise surprise à ce niveau-là. Car la différence de gameplay entre WRC 9 et WRC 10, ou entre la version next-gen et current-gen est infime. Seul l'écart se fait de manière visuelle entre les versions, même si les titres PS5 et Xbox Series n'échappent pas à pas mal de cliping ou de tearing facheux en 2021. C'est le gros bémol du jeu, n'arrivant pas à réellement progresser techniquement. On se consolera avec le même plaisir dans les sensations de course, avec des trajectoires assez intuitives et une prise en main pas si hardcore et frustrante que ça.

La nouvelle gestion des pneus, et donc le choix désormais obligatoire de pneumatiques avant chaque rallye est sans doute la feature qui retient le plus l'attention cette saison. Si l'on participe au Shakedown (course avant le rallye pour dompter la surface et ajuster la voiture), deux pneumatiques supplémentaires sont octroyés, attention de ne pas faire le mauvais choix de ce côté-là et oublier de mettre les pneus neige à Monte-Carlo par exemple. Un ajout sympathique puisque l'on peut changer facilement les pneus au milieu du rallye, mais qui manque de lisibilité auprès des novices du genre (pas d'explication sur le meilleur choix à faire selon les conditions).

Y'en a sous le gâteau

En dehors du mode anniversaire, pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent pour ce dixième volet. Cependant, Kylotonn n'est pas resté les bras croisés et ajuste par petites touches sa carrière, partie du jeu avec le plus d'intérêt comme pour les dernières saisons. Pour rappel aux néophytes, il s'agit de se lancer dans une écurie de Junior WRC ou WRC 3 puis de gravir les échelons jusqu'en WRC. On gère son calendrier, l'équipe technique et un arbre de compétences divisé en 4 zones : l'écurie, la fiabilité de la voiture, ses performances et l'équipe (plus d'infos sur le test du premier opus avec la carrière, WRC 8).

Désormais, l'arbre de compétences est plus complet que jamais avec l'ajout de nouveaux points déblocables au niveau équipe, tellement qu'on peut maintenant zoomer sur les branches pour plus de lisibilité. Deux nouveaux rôles ont été créé en carrière, avec le coordinateur logisticien et le responsable des relations publiques. Alors que le premier négocie les coûts des événements, le second optimise les points gagnés en relations constructeur. De quoi approfondir l'aspect gestion de la carrière, mais si vous ne voulez pas vous prendre la tête le mode saison est toujours accessible. Car il est aussi possible de gérer les calendriers en choisissant les évènements hebdomadaires entre le repos, les évènements constructeurs, défis en conditions extrêmes... avec un petit nouveau, l'événement anniversaire ! Un moyen de se replonger dans les spéciales classiques pas forcément disponibles sur le mode 50e anniversaire, mais souvent plus ardues. Pour finir sur le rang des nouveautés,, WRC 10 offre la possibilité de choisir l'identité de son copilote au début de la carrière, mais aussi de commencer en équipe privée, un mode carrière en gestion de A à Z à commencer par l'achat de la voiture. Malheureusement, la feature n'est seulement débloquée quand toutes les épreuves du mode anniversaire sont déverrouillées, et c'est dommage.

Le reste est somme toute classique, avec le mode Club inchangé, où l'on rejoint un ou plusieurs clubs avec l'hôte définissant une spéciale et ses paramètres. Les participants du club se défient ensuite sur un temps donné en réalisant le meilleur chrono lors de la spéciale. Un aspect plus posé du mode multijoueurs, car chacun peut réaliser son chrono en local. À côté de ça, le mode multijoueur habituel, les défis pour collecter les médailles d'or, l'entraînement ou les modes écran partagé/copilote histoire de s'amuser à deux fans de rallye. Du contenu combiné à la liste immense de voitures et spéciales qui font de WRC 10 le plus complet de la série.

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