
Initialement commercialisé en 2008 sur Playstation 2 dans l'archipel japonais, puis dans le reste du monde l'année suivante, Persona 4 s'est vu doté d'une version étoffée intitulée The Golden, exclusive à la PS Vita et ayant investi nos contrées en février 2013. Sept années se sont écoulées depuis et Atlus a créé la surprise avec l'annonce de l'arrivée de cet épisode très apprécié sur nos PC, puis dans la foulée celle d'une date de sortie imminente, pour une mouture portant le nom de Persona 4 Golden. Les amateurs de la série qui auraient fait l'impasse sur l'une ou l'autre des versions précédemment disponibles peuvent se réjouir, car il s'avère que l'expérience PC est particulièrement accessible, permettant ainsi de plonger avec aisance dans un opus considéré comme l'un des meilleurs de la saga, et ce que l'on soit adepte du gaming sur PC ou non.
Le trailer de Persona 4 Golden sur PC
Ce test a été réalisé via un PC dont la configuration est proche de celle recommandée sur Steam, la plateforme qui héberge la copie de Persona 4 Golden utilisée pour la rédaction de cet article. Ceci dit, la configuration minimale affichée peu gourmande donne le ton : Le titre a été optimisé de manière à permettre aux machines plus modestes de faire tourner correctement le jeu. Pour notre part, l'expérience a été des plus plaisantes, grâce à cette optimisation convaincante, la bonne ergonomie des commandes clavier / souris et une option anti-aliasing - désactivable - performante. Notez que dans un second temps, le test a été poursuivi au pad Xbox One, immédiatement détecté, à l'utilisation intuitive et confortable.



La version PS Vita déjà agrémentée d'un personnage supplémentaire, de cinématiques inédites, d'évènements en sus et de plusieurs fonctionnalités online, Golden mise sur d'autres éléments que de nouveaux apports scénaristiques afin de bonifier l'expérience Persona 4 sur PC. Nous suivons ainsi la même histoire que celle de 2013, à savoir un étudiant qui quitte son établissement situé dans une grande ville, afin de résider chez son oncle dans une bourgade japonaise plus modeste et ainsi intègrer une nouvelle école. Ses activités d'étudiant lambda vont être perturbées par une série de meurtres qui frappe les lieux, mais aussi par un univers parallèle oppressant qu'il va découvrir. Cet épisode se posant comme une belle réussite du J-RPG va ainsi alterner entre les activités du quotidien de notre protagoniste accompagné de son entourage et des phases de combat au tour par tour toujours aussi captivantes, grâce à leur capacité à le demeurer malgré le poids de ces quelques années écoulées, tandis qu'une autre force du titre réside dans les thèmes abordés et leur profondeur, formant un ensemble mature intemporel et passionnant.
L'emblématique Velvet Room en 2020 sur PC à gauche, versus PS Vita en 2013 à droite.



Golden marque donc la différence avec son aîné sur Vita grâce à deux principaux éléments, à commencer par une nouvelle amélioration graphique. Si elle est moins spectaculaire que celle apportée par le lifting ayant eu lieu lors du portage de la version originale vers la mouture Playstation Vita, cette amélioration portée par l'intégration de la Haute Définition n'en est pas moins remarquable. Plus nettes, leurs détails et leurs textures plus lisibles, les images sont bien plus agréables à parcourir.


Second ajout de cette mouture PC, il s'agit d'une nouvelle qui va ravir les amateurs de voix japonaises, puisque les grandes absentes des précédentes éditions de Persona 4 font leur entrée dans Golden. Nous pouvons ainsi opter pour les dialogues audio anglais ou japonais, mais une fois de plus, il faut cependant se passer d'une quelconque localisation française. Cela va d'autant plus décevoir les non anglophones que Persona 5 Royal , arrivé en Europe récemment, peut se targuer d'avoir bénéficié de la traduction de ses lignes de dialogue dans la langue de Molière, laissant espoir que Sega et Atlus décident de systématiser le procédé.




LE TEST COMPLET DE PERSONA 4 THE GOLDEN PAR DHARN (01/03/2013)
Le remake d'un RPG sorti en 2009
Avec son scénario en béton, sa durée de vie exceptionnelle et son gameplay bien équilibré, Persona 4 est, peut-être plus encore que son prédécesseur, l'un des épisodes les plus appréciés de la célèbre série d'Atlus. Reprenant l'histoire passionnante de la version PlayStation 2, cette édition Vita nous plonge à nouveau au centre d'une série de meurtres manifestement liée à une étrange rumeur prétendant que si l'on regarde sa télévision à minuit un soir de pluie, le visage de notre âme sœur apparaîtra à l'écran. Comme en 2009, le joueur incarne un lycéen venant de quitter sa grande ville natale pour aménager chez son oncle dans une petite bourgade typiquement japonaise. Libre de se déplacer comme il le souhaite dans le lycée et ses environs, notre jeune héros trouvera très vite le moyen d'accéder à un univers parallèle aussi angoissant que dangereux. A nous d'explorer ce monde mystérieux aux côtés de nos nouveaux camarades de classe et de comprendre quel rapport il peut entretenir avec les meurtres sordides qui se multiplient en ville.
Un petit air de Shenmue
De l'autre côté du miroir
Les nouveautés Vita
Passe ton bac (option anglais) d'abord !
Points forts
- La richesse et la profondeur du titre, toujours aussi plaisantes à parcourir
- L'optimisation, une véritable réussite
- L'accessibilité pour les non habitués aux jeux PC
- L'ajout de l'audio japonais
- L'univers, la maturité des dialogues et du scénario
- La bande son, encore et toujours un des points forts de la licence
Points faibles
- Les textes en français toujours absents
- Episode assez verbeux
Atlus et Sega nous offrent un portage sur PC de belle qualité. L'optimisation calibrée au millimètre et la fluidité de la navigation, que ce soit avec le combo clavier / souris ou une manette font de cette édition Golden une belle occasion pour ceux qui ne disposeraient que d'une machine modeste et qui seraient rebutés par des commandes complexes d'appréhender Persona 4 de manière confortable, y compris le public plus habitué aux consoles. En outre, l'entrée de Golden dans le catalogue Steam ouvre les perspectives des PCistes amateurs de J-RPG, une catégorie encore trop peu représentée sur ce type de plateformes, d'autant moins par des titres de cette qualité. Reste le regret de ne pas pouvoir profiter de textes dédiés aux francophones, choix, ou non choix, qui va irrémédiablement fermer un certain nombre de portes à cet épisode qui mérite pourtant d'être découvert ou à nouveau parcouru.