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Comme le signale le site d'économie Challenges, un mouvement important s'est opéré dans la tentative de rachat de Gameloft par Vivendi. Le groupe de Vincent Bolloré n'a jamais été aussi proche de réussir son entreprise, en cours depuis plusieurs mois.
Jusqu'à sa dernière offre, la société d'investissement financier Vivendi détenait de 29.86% du capital ainsi que 26.47% des droits de vote de Gameloft et proposait une offre d'achat des actions à 7,20 €. Mais l'offre dont il est question s'élève désormais à 8 euros l'action, ce qui a décidé le fond d'investissement Amber Capital à vendre ses parts et il détenait quant à lui 14,62% du capital de la firme de développement mobile. Cela fait donc grimper le taux de participation de la firme de Bolloré à 44%, la rapprochant ainsi très dangereusement de la majorité lui permettant d'en faire l'acquisition.
Qui plus est Charles-Louis Planade, directeur de recherche chez Midcap Partners, a peu de doutes sur le fait que d'autres investisseurs céderont à cette offre et que le rachat n'est plus qu'une question de temps : "On est sûr à 99% que les jeux sont faits. Personne ne croit à une contre-offre". Nous avons donc ici la preuve de la motivation dont fait preuve Vincent Bolloré pour s'implanter dans l'industrie vidéoludique et malheureusement pour la famille, les analystes ne les voient pas vraiment riposter.
Du côté d'Ubisoft le souci est moindre pour le moment, même si Vivendi possède actuellement 17,7% du capital ainsi que 15% des droits de vote et si Bolloré "envisage de demander une recomposition du conseil d’administration d’Ubisoft en vue d’y obtenir une représentation cohérente avec sa position actionnariale". Mais le PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot, fait tout pour rassurer les actionnaires et les convaincre qu'il est nécessaire que l'éditeur reste indépendant. Les derniers chiffres d'Ubisoft, affichant un résultat net en hausse de 14%, vont dans le sens de la stratégie d'Yves Guillemot et devrait donner un répit momentané à Ubisoft.