Cela fait déjà plusieurs mois que Bolloré menace le géant français du jeu vidéo, Ubisoft. Alors que son cousin Gameloft doit déjà faire face à une OPA, la compagnie à l'origine des Assassin's Creed commence à trembler elle aussi. Face à cette menace, les frères Guillemot ont décidé de partir à la recherche de nouveaux investisseurs...
Yves Guillemot l'a annoncé ce matin à la presse, une rencontre avec des investisseurs canadiens est prévue pour aujourd'hui. Après déjà discuté avec le premier ministre du Québec, le PDG d'Ubisoft parlementera avec une dizaine de potentiels actionnaires. Selon lui, il s'agit de la meilleure façon de défendre sa compagnie :
Nous voulons augmenter le nombre d'actionnaires canadiens d'Ubisoft pour avoir un meilleur contrôle sur le capital. Nous pensons que c'est une bonne défense.
Il faut dire que c'est notamment la branche québécoise d'Ubisoft qui risque d'être touchée si Vincent Bolloré venait à arriver à ses fins. Alors que des analystes locaux s'étaient déjà montrés inquiets concernant une éventuelle arrivée de Vivendi à la tête de la firme, cette envie de se tourner vers des investisseurs canadiens prouve une nouvelle fois ces inquiétudes.
Face aux milliers de personnes travaillant actuellement dans les locaux montréalais de la firme, il ne serait pas étonnant qu'un dégraissage ait lieu en cas de rachat. Malheureusement, comme le précisaient les frères Guillemot, cela ferait perdre beaucoup de créativité à Ubisoft et dans un milieu essentiellement créatif, il s'agirait assurément d'une grande perte...
Source : TheGlobeAndMail