Les parties en ligne sont souvent l'occasion de partager avec quelques amis, ou en solitaire, une expérience compétitive et ludique avec d'autres joueurs. La licence Call of Duty n'échappe pas à cette règle. Mais pour qu'un jeu puisse offrir le maximum de confort à ses utilisateurs encore faut-il que son netcode soit efficace. Connexions défaillantes, serveurs distants, lag, P2P, serveurs dédiés, hybrides. Où en est exactement Call of Duty, surtout à quelques semaines de la sortie de Black Ops 3 ?

Vous êtes vous déjà sentis prisonniers d'une situation pour laquelle vous n'avez rien signé ? Pas de contrat tacite, pas de préavis, ni d'accord de principe ? Il arrive souvent que l'on soit limité en termes de réponses face à une situation désagréable. La contrainte est un levier parfois générateur de colère ou de rage. En tout cas chez l'humain, c'est souvent le cas. Il suffit de faire des démarches administratives pour très vite s'en rendre compte.

Voyez vous, le pigeon a une réaction naturelle face au choc électrique : il rejette sa tête en arrière. Nous n'avons pas encore de retours concluants pour réaliser des amalgames vis à vis des joueurs Call of Duty, les lois du syllogisme basique et moqueur sont préservées. La prééminence du répertoire spécifique en psychologie nous contraint à des réactions plus ou moins antinomiques. Tout dépend des situations et surtout des besoins engendrés par ces situations. Et le jeu vidéo dans tout ça ?

Lag moar, Rage moar

Il faut imaginer un terrain de jeu sur lequel tout le monde joue avec les mêmes règles mais peut être pas avec les mêmes avantages. Et quand on parle d'avantages, surtout pour un FPS, il est question de connexion. En bout de chaîne c'est la frustration qui peut naître de cette expérience durant laquelle un joueur pour une raison technique, n'arrive pas à se mesurer aux autres. Un peu comme comme le Championnat du monde de Formule 1 en 1992, Ayrton Senna aura beau faire des pieds et des mains pour remporter les pôles positions, mais face à des Williams-Renault bardées d'électronique, la légende brésilienne s'inclinera.

Call of Duty 4 : Un jeu aussi des joueurs PC pour son ProMod

Un jeu frustrant est-il un bon jeu ? Si ses mécaniques et son gamedesign sont basées sur une thématique hardcore, exemple : le die and retry. Cela ne pose pas de souci à tous les masochistes du pad ou de la molette. Pour un jeu comme Call of Duty, c'est un peu l'inverse. En quelques épisodes, la licence d'Activision est aussi devenue une « Rage Factory » (une usine à rage). Notamment à cause de la disparition des serveurs dédiés de la licence, quand elle répondait triomphalement à l'appel du devoir sur PC. Call of Duty 4 sera d'ailleurs longtemps joué « compétitivement » grâce à la possibilité de modder le jeu. Le Pro-Mod sur PC est à cet effet encore très utilisé par les joueurs à travers le monde. Que le protocole soit TCP ou UDP, l'architecture des échanges sur le net n'est pas si compliquée. Il en va de même pour le jeu vidéo.

Un client et un serveur sont une base pratique que bons nombres de jeux en ligne apposent à leur marque de fabrique depuis des années. Dans ce cas précis, les joueurs sont « le client » et le serveur comme son nom l'indique...dans cette configuration, le joueur choisi le serveur du jeu sur lequel il veut faire sa partie en fonction de différents paramètres. Proximité du serveur, qualité du serveur (joueurs qui le peuplent), afin d'avoir le meilleur ping possible. Le server dédié a ses aficionados. Il existe aussi une autre solution, plus globale, et dans l'air du temps : le P2P ou Peer to Peer (pair à pair en français). Cette architecture, la Playstation 3 et la Xbox 360, l'utiliseront pour faire entrer Call of Duty dans les salons.

Il n'est pas question ici d'utiliser un seul et même serveur, mais bien de transformer chaque console des joueurs comme de potentiels serveurs. Si votre console est choisie comme serveur, les autres joueurs se connectent à vous comme des clients. La partie suivante, votre rôle peut changer comme si de rien n'était. Par contre une surcharge, une déconnexion inopinée, et si vous êtes un joueur Call of Duty vous avez déjà du lire cette phrase plus de 2000 fois : Migration d'hôte. Le jeu cherche tout simplement une nouvelle console dans la partie pouvant l'héberger.

Le Lag de Compensation, la solution miracle ?

Qu'est ce que le lag de compensation ? Ici l'idée est de niveler l'écart entre la puissance des connexions des joueurs et de dessiner un système paritaire dans lequel, chaque joueur pourra jouer malgré une très petite connexion avec des joueurs utilisant l'adsl (ou fibre désormais) par exemple. En démocratisant cette tendance, Activision aura aussi amené une latence supplémentaire sur le jeu. Comme une surcouche astreignante du plaisir qu'un joueur peut prendre sur son soft. L'égalité pour tous est un but à atteindre louable, même si sa mise en pratique est, parfois, punitive.

Comment se traduit cette latence ? Généralement, l'univers du jeu est conditionné par la réception des images que nous avons sur notre écran. Et sur Call of Duty, il arrive parfois de tomber sur ce genre de situations :

Call of Duty Advanced Warfare, à l'instar de Black Ops 3 bénéficiera de serveurs dédiés hybrides. Ces serveurs ont été testés pour la première fois sur Call of Duty Ghosts, le Call of Duty paru pour la première fois sur Xbox One et Playstation 4. Structurellement, le jeu peut à tout moment s'orienter sur l'hébergement de parties via un server dédié dans la région du joueur. Mais aussi calculer comment rendre la partie la plus fluide possible aux joueurs aux connexions les plus limitées. Treyarch promet pour Black Ops 3, une expérience encore plus transparente. En effet les joueurs consoles auront accès aux informations concernant leur ping ingame tandis que sur PC 100% des serveurs du jeu seront dédiés. Le vidéomaker Drift0r montre via sa vidéo sur Youtube ces nouvelles modulations dans l'agencement de Black Ops 3 sur Playstation 4.

Avec son nouveau système hybride, Black Ops 3 aura fort à faire le 6 novembre prochain. Un parc installé de près de 40 millions de Playstation 4 et Xbox One, et un jeu tournant sur les consoles d'anciennes générations. Le million seller d'Activision se fera une place bien en vue à la Noël. Le jeu de Treyarch devra prouver en quoi ces nouveaux aménagements spécifiques donnent une meilleure jouabilité à son titre. Et si la solution était simple : des serveurs dédiés pour tout le monde ? Battlefield l'avait en son temps sur les consoles "previous gen", mais il semblerait que cette année même Star Wars Battlefront suive la tendance.

Plutôt que d'investir dans l'hébergement de serveurs dédiés, coûtant des millions d'euros à entretenir. Le jeu vidéo est aujourd'hui pensé comme un service, et si les industriels du secteur semblent tous tournés vers le Cloud c'est qu'il y a évidemment une raison. Uniformiser la structure de diffusion et éviter les dépenses marginales en centralisant son offre. Un nuage pour éviter la latence d'une météo peu engageante pour les joueurs ? Le jeu vidéo a peut être trouvé son anticyclone.

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