Les géants de la production de smartphones et tablettes que sont Apple et Samsung se livrent depuis de nombreuses années une "guerre froide" à grands coups de brevets lancés sur le marché de nouveaux modèles toujours plus sophistiqués, plus "design"... Chacun tend à couvrir ses arrières, cherchant à protéger ses créations et ainsi pouvoir emmener devant la justice tout contrevenant. Dans cette cordiale confrontation, les revirements de situations ne sont pas légion. Et pourtant...
Face au mastodonte coréen, Apple couvre ses arrières par l'usage de la plume et de la loi ; une pratique communément employée par la majorité des compagnies du secteur. La société créée par Steve Jobs avait accusé Samsung à plusieurs reprises quant à la conception de ses modèles Galaxy reprenant selon les dires d'Apple le brevet de conception de l'iPhone détenu par la société américaine elle-même.
Dans cet imbroglio légal, le brevet D618677, clé de l'iPhone et délivré par l'USPTO (United States of Patent and Trademak Office), subit un nouvel examen par cet organisme en charge de l'obtention des brevets et autres marques déposées. Si ce dernier était déclaré invalide, Apple serait dans l'obligation de revoir sa procédure judiciaire à l'encontre de Samsung réduisant par la même occasion et de manière substantielle les dommages et intérêts réclamés, un montant ayant atteint la somme faramineuse d'un milliard de dollars lors du premier verdict émis en 2012.
Samsung a naturellement fait appel de cette décision à plusieurs reprises réduisant cette amende recours après recours à un demi-milliard de dollars... et cette nouvelle somme devrait être réduite de manière significative si l'USPTO déclare "invalide" le brevet D618677. Apple souhaitait protéger son iPhone sur le long terme, mais la future déclaration de cet organisme étatique pourrait mettre à mal la stratégie d'Apple qui espérait bénéficier de ses demandes de brevets antérieures concernant l'iPhone pour justifier une action en justice portant sur le brevet D618677.
N.B. Il est à noter que la réclamation d'Apple fut considérée hors de propos par 27 professeurs de droits américains ainsi que plusieurs acteurs majeurs de la Silicon Valley, incluant Google, Facebook et HP.