Au moment d’entamer sa carrière à Hollywood, Arnold Schwarzenegger était prêt à tout pour décrocher un rôle majeur, et encore plus un rôle principal. Repéré pour l’un des nouveaux projets du prometteur James Cameron, l’acteur autrichien a finalement été mis à l’écart… En réalité, le cinéaste canadien avait d’autres ambitions pour lui et ça a tout changé pour l’interprète de Conan le Barbare.
James Cameron ne voulait pas de Schwarzenegger pour le rôle principal de ce film, et il a bien fait de lui refuser
Depuis ses débuts, James Cameron a prouvé qu’il n’y avait pas besoin de faire un milliard de films pour avoir une carrière étincelante. En réalité, le cinéaste a plutôt fait des films à milliards tant il a réalisé des hits cinématographiques, désormais érigés au Panthéon du box-office mondial. Ce qui en ressort, c’est que James Cameron sent les choses pour ses films et qu’il mûrit chacune de ses décisions. Déjà à l’époque du tournage de Terminator, le cinéaste canadien a eu le nez creux au moment d’élaborer son casting, même si cela n’a pas forcément été évident. En l'occurrence, le rôle de Kyle Reese a mis du temps à être attribué.
À cette époque, les sociétés de production ont un profil bien précis en tête au moment de choisir l’acteur qui prêtera ses traits au personnage : il souhaite quelqu’un dont la popularité ne cesse de grimper aux Etats-Unis mais qui soit aussi capable de briller à l’étranger. La prospection n’est pas évidente mais, de fil en aiguille, les noms de plusieurs candidats sont retenus. Dans le lot, on retrouve celui… d’Arnold Schwarzenegger. Sauf que de son côté, James Cameron est bien loin d’être d’accord pour recruter l’acteur autrichien, même s’il est d’accord pour le rencontrer. C’est à cet instant qu’il lui vient une idée !
Un accent qui aurait pu lui coûter cher mais qui était parfait pour le personnage de Terminator
Ce que James Cameron a en tête, c’est de faire capoter le casting d’Arnold Schwarzenegger pour ce rôle. Et puis, il y a aussi cet accent d’Europe de l’Est à couper au couteau qui le chiffonne pour le rôle de Kyle Reese… On précise bien pour ce rôle puisque, lors de leur rencontre, tous deux ont un échange intéressant sur la manière dont le grand méchant de ce film doit être interprété. De fil en aiguille, il en profite pour réaliser un croquis du visage de Schwarzenegger, et c’est ainsi que germe en lui le projet d’en faire le faciès du Terminator. Après cette réunion entre l’acteur et le réalisateur, ce dernier s’empresse de retourner voir le président de Hemdale Film Corporation pour lui faire part de ce souhait de le recruter pour un tout autre rôle.
Pour le coup, James Cameron ne s’est pas trompé en déclarant que Schwarzenegger ferait un sacré Terminator. Finalement, le réalisateur a fait de la faiblesse de l’acteur - à savoir son accent - une force puisque c’est son célèbre phrasé qui lui vaut toute cette prestance à l’écran. Étonnamment, son accent fonctionnait bien pour le personnage, lui donnant un aspect robotique, mécanique et « comme si elle n’était pas au point ». De toute manière, le personnage de Terminator n’était pas censé être loquace et le script le confirme puisque Arnold Schwarzenegger ne prononce que 17 répliques et 100 mots pendant les 107 minutes du long-métrage.