
La police de New York veut améliorer la sécurité dans le métro de Times Square en mettant un robot en patrouille.
La station de métro de Times Square, la plus fréquentée de la ville, va renforcer sa sécurité. Et ce n'est pas en augmentant le nombre de policiers qu'elle le fera, mais en s'appuyant sur la technologie. Le maire Eric Adams a annoncé qu'un robot Knightscope K5 patrouillera dans la zone pour prévenir la criminalité. Le nouveau membre de la police de New York (NYPD) a commencé à fonctionner dans le cadre d'un programme pilote vendredi dernier. Pendant deux semaines, il patrouillera dans les zones d'attente (et non sur les quais) de Times Square-42nd Street entre minuit et six heures du matin.
La police de New York accueille un nouveau membre !
Pendant la durée du test, le robot sera accompagné de deux policiers et réalisera une cartographie intelligente de la station de métro et, de temps en temps, rechargera ses batteries dans une station dédiée sans s'éteindre. Si tout se passe comme prévu, le Knightscope K5, exploité par la police de New York, commencera à remplir ses fonctions de manière autonome et deviendra une « caméra mobile » ainsi qu'une ressource d'urgence que les passagers pourront utiliser pour appeler à l'aide.
Crédit photo : Eric Adams (X)

Sur son site web, le fabricant n'hésite pas à comparer le robot à l'Homme. Il le décrit comme pouvant travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an. Sur ce point, il met en avant certaines qualités par rapport à l'Homme, comme le fait d'être « toujours formé » et d'avoir « la capacité de voir dans l'obscurité ». La société ne cache pas non plus sa volonté d'aider à économiser de l'argent, soulignant que l'utilisation d'un de ses robots est beaucoup moins coûteuse que le paiement d'un humain. En fait, la police de New York n'a pas acheté l'appareil, mais a signé un contrat pour payer 9$ par heure d'utilisation, comme l'ont fait d'autres clients de la société.
Parmi les autres caractéristiques mises en avant par le fabricant figurent la résistance aux intempéries et la possibilité d'enregistrer des vidéos haute définition à 360 degrés. À cet égard, ils soulignent que chaque robot peut collecter plus de 90 To de données par an, et que les informations peuvent être disponibles pendant une trentaine de jours - ce qui pose quelques problèmes aux défenseurs de la vie privée.
La vie privée des usagers est-elle menacée par ce robot ?
Selon le New York Times, certains défenseurs de la vie privée craignent que le robot n'enfreigne la loi sur la surveillance publique des technologies de surveillance (Public Oversight of Surveillance Technology Act). Cette loi exige que les détails des pratiques de collecte de données soient rendus publics, même par les autorités chargées de l'application de la loi.
Crédit photo : Eric Adams (X)

La mise en œuvre du robot par la police de New York soulève toutefois quelques questions. Eric Adams a assuré que le robot n'utilisait pas de mécanismes de reconnaissance faciale, mais il n'a pas précisé si le service de police surveillerait les images en direct ou seulement après une situation suspecte. Le fabricant affirme que le robot est équipé d'un système d'intelligence artificielle qui lui permet de détecter automatiquement les incidents. Dans un tel cas, il émet une alerte par courrier, message texte ou via le cloud à l'intention des opérateurs.
Comme on peut le voir sur les images, l'avant du robot comporte un bouton intitulé « Push for assistance ». Après avoir appuyé sur ce bouton, la personne devrait pouvoir communiquer avec un officier de police du NYPD par le biais d'un appel audio. L'agent pourra alors regarder la vidéo diffusée en direct via le réseau Wi-Fi de la station de métro. Si ces tests s'avèrent concluants, New York pourrait bien donner des idées à d’autres grandes villes américaines voire peut-être même à d’autres pays.