Les voitures électriques chinoises commencent à montrer doucement le bout de leurs nez sur le marché. Cependant, les législations européennes ont du mal à les accepter sur nos territoires.
Une enquête ouverte au Parlement Européen
Malgré une expertise chinoise sur le marché de la voiture électrique, les constructeurs européens sont toujours réticents à accueillir ces véhicules sur nos territoires. En effet, comme vous vous en doutez, la main d'œuvre bon marché que l’on retrouve en Chine serait un frein majeur à la compétitivité des véhicules européens.
La Commission Européenne vient d’ouvrir une enquête sur la probabilité que les véhicules issus des usines chinoises aient été subventionnées par le gouvernement. En effet, cette nouvelle permettrait de comprendre les tarifs extrêmement compétitifs des véhicules chinois, et le Parlement Européen veut avant tout s’assurer que les constructeurs européens restent en mesure de mettre en place un marché stable sur notre territoire.
Ainsi, il pourrait être intéressant de taxer massivement les importations de voitures électriques chinoises afin de ne pas mettre dans l'embarras les usines françaises et européennes. L’enquête vient tout juste d’être lancée, mais les différents gouvernements européens sont sur le dossier pour savoir si les usines chinoises ont été boostées par leur gouvernement.
Aucune voiture électrique chinoise en France ?
L’enquête devrait durer un peu plus d’un an, mais il reste une question en suspens. En effet, quand est-il des véhicules électriques de marques américaines, françaises ou allemandes, fabriqués sur le territoire chinois ? Des compagnies comme Tesla, Renault ou BMW pourraient aussi être touchées par cette enquête, ce qui pose la question de la neutralité de cette investigation.
Selon le Parlement Européen, nous devrions avoir les premiers retours de cette enquête en automne 2024, et cela va déterminer l’importation ou non des véhicules électriques chinois sur notre territoire.
La Chambre de Commerce chinoise affirme bien entendu qu’aucun fabricant chinois n’a été sujet à des subventions du gouvernement, et que les tarifs aussi bas desdits véhicules n’étaient dû qu'aux coûts totaux de la main-d'œuvre et des matériaux utilisés. Actuellement, les véhicules chinois représentent 8% du marché européen. Ce chiffre devrait passer, selon les prévisions, à 15% dès l’année 2025.
Des chiffres qui, visiblement, inquiètent les administrations européennes étudiant de près la concurrence. En effet, le monopôle chinois sur le marché pourrait tout simplement mettre à l’arrêt les constructeurs européens. La main-d'œuvre est également plus chère sur nos territoires, mais il reste à savoir si les constructeurs chinois sont sujet à des subventions avantageuses de la part de leur gouvernement.
Aujourd’hui, en France, il est très difficile de croiser une voiture électrique chinoise. Malgré le petit 8% que représente le marché sur tout le territoire européen, les projets chinois se multiplient, et on attend encore le déploiement de la Mi-Car de Xiaomi, une marque déjà bien implantée en Europe.