L’intelligence artificielle et ses problèmes de copyrights ne sont pas aux goûts de tout le monde, et notamment de Valve qui commence à prendre des mesures pour certains jeux vidéo présents sur sa célèbre plateforme Steam.
Valve ne veut plus voir certains jeux vidéo sur Steam
De nombreux développeurs de jeux peuvent être tentés d'utiliser des outils génératifs pour créer certains éléments de leurs projets. Ce type de démarche pourrait avoir du sens dans un monde où l'essor de l'intelligence artificielle (IA) transforme radicalement certaines mécaniques de travail. Cependant, il est également possible que cette alternative qui pourrait être utilisée pour économiser du temps et de l'argent finisse par devenir un casse-tête. C'est d’ailleurs pour cette raison que Steam, la plateforme de distribution détenue par Valve, a adopté une nouvelle position envers le contenu généré par l'IA qui peut laisser certains titres hors-jeu.
En effet, selon un article publié par Ars Technica, Steam a partiellement fermé la porte aux jeux avec du contenu généré IA. Partiellement parce que Valve refuse uniquement de publier des jeux dont les éléments créés avec cette technologie « enfreignent les droits d'auteur existants ».
Les jeux vidéo qui volent des œuvres protégées par des droits d'auteur avec de l’IA, c’est non !
Cette décision ne s’arrête pas là, et possède une portée plus large. Il ne suffit pas que l'outil utilisé pour générer ces éléments permette leur utilisation commerciale, puisque les données avec lesquelles le modèle d'IA a été entraîné ne doivent pas non plus enfreindre les droits d'auteur. Eh oui, une grande partie des modèles d'IA disponibles aujourd'hui ont été formés sur du contenu protégé par des droits d'auteur provenant d’une multitude d’ensembles de données. Parmi les exemples les plus parlants, on retrouve DALL·E (OpenAI) ou encore Stable Diffusion (Runway et LMU Munich).
L'introduction de l'IA peut parfois rendre plus difficile la démonstration qu'un développeur dispose de droits suffisants dans l'utilisation de l'IA pour créer des actifs, y compris des images, du texte et de la musique. En particulier, il existe une certaine incertitude juridique concernant les données utilisées pour former les modèles d'IA. Il est de la responsabilité du développeur de s'assurer qu'il dispose des droits appropriés pour livrer son jeu. Kaci Boyle, porte-parole de Valve
Ainsi, chez Valve, ils réfléchissent à cette question et assurent que « il existe une certaine incertitude juridique concernant les données utilisées pour former les modèles d'IA ». Ils soulignent également qu'il est de la responsabilité du développeur de s'assurer qu'il respecte les exigences de publication de jeux, spécifiées dans son programme Steamworks. Nous assistons certainement aux premières étapes de ce qui semble être un long chemin évolutif pour les outils génératifs et leur relation avec les droits d'auteur. Chez Adobe, ils semblent avoir prévu ce scénario et ont annoncé que leur modèle Firefly sera entraîné avec du contenu libre de droit ou dont les licences ont expiré.