Toujours dans le but de séduire la commission européenne et de l'inciter à approuver le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft, Bobby Kotick, le patron de l'éditeur américain, a envoyé un mail à tous ses employés. Et celui-ci révèle clairement ses principaux arguments.
Un rachat qui fera du bien au marché
Avant que le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft soit effectif, les différentes autorités de régulation du monde doivent d'abord le valider afin d'éviter toute situation de monopole ou de concurrence déloyale. Ce qui occasionne un véritable bras de fer entre le géant américain et son concurrent de toujours, Sony : selon ce dernier, l'absorption de l'éditeur va le mettre à mal (notamment avec l'acquisition de Call of Duty) et ce ne serait tout simplement pas… fair-play.
De son côté, Microsoft joue toutes ses cartes pour séduire les gouvernements : Bobby Kotick, le PDG d'Activision-Blizzard, y va également de son plein gré. Tout fraîchement, il a notamment envoyé un long mail à tous ses employés, affirmant en quoi ce rachat ce rachat sera bénéfique à l'entreprise… mais aussi à tout le marché.
Dans un contexte de concurrence mondiale accrue de la part d’entreprises disposant d’énormes réserves de talents et de ressources, le fait de faire partie d’une entreprise ayant accès aux talents du monde entier nous aidera à créer des milliers de postes que nous aurons à pourvoir au cours des prochaines années.
Selon lui, donc, faire partie de Microsoft permettra tout simplement de créer de l'emploi. De plus, cela donnera également accès à une montée en compétences.
Nous avons été et serons en concurrence féroce pour attirer et retenir les talents dont nous avons besoin pour créer un contenu qui répondra aux exigences de notre public croissant. Faire partie de Microsoft nous aidera à mieux réaliser nos ambitions et à satisfaire les exigences élevées de nos audiences.
Une fusion vivement souhaitée par Activision
Bobby Kotick continue et le rappelle : le Brésil a déjà approuvé l'acquisition et c'est évidemment un point important. Un point important qui pourrait bien montrer à la Commission Européenne, qui n'a pas encore donné son verdict, que la fusion est valide.
Nous avons déjà reçu les approbations de pays comme le Brésil. Après un examen approfondi de la transaction, l’autorité brésilienne est arrivée à la conclusion que nous évoluons dans un secteur hautement dynamique et concurrentiel et que la fusion ne nuira en aucune façon à la concurrence.
Evidemment, on se doute que ce mail envoyé en interne a une seconde cible : la Commission Européenne elle-même, probablement dans un but de séduction. Ainsi, le boss d'Activision poursuit et précise qu'il s'agit d'une dernière ligne droite, comme étant sûr que l'opération sera approuvée :
Cette semaine, la Commission Européenne a annoncé que nous étions entrés dans la deuxième phase de notre examen dans cette région du monde. Nous continuerons à coopérer avec la Commission européenne où, dans les pays qu’elle représente, nous avons de nombreux effectifs. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Microsoft pour engager activement les régulateurs dans d’autres pays clés afin de répondre à leurs demandes et de leur fournir des informations pour les aider dans leur examen.
Des personnes de toutes nos unités commerciales et fonctions ont été impliquées dans ce travail de réglementation et je tiens à remercier chacun d’entre vous pour votre travail continu et votre engagement à mener à bien cette fusion, dont nous continuons de penser qu’elle sera effective au cours de l’exercice fiscal actuel de Microsoft, qui se terminera en juin 2023.
Bref, Bobby Kotick en est convaincu : le rachat par Microsoft est nécessaire et ne jouera en la défaveur de personne. Et d'ailleurs, Microsoft en a même besoin pour rester concurrentiel face à Sony. La bataille continue.