Le service de conduite autonome des véhicules Tesla fait de plus en plus rêver les amateurs d’automobiles. Pour le coup, la société d’Elon Musk s’est entourée des plus grands de l’industrie de l’électronique pour concevoir ses puces, à savoir : Samsung et TSMC. Mais pour le coup, la donne pourrait changer…
Tesla dit au revoir à Samsung au profit de TSMC
On connaît Samsung avant tout pour son positionnement en tête du marché des smartphones et même des téléviseurs, mais il faut savoir que l’entreprise Sud-Coréenne est l’une des compagnies les plus productives de puces électroniques.
Tesla souhaite améliorer les capacités de ses véhicules, notamment sur la conduite autonome (capteurs, logiciels, etc), grâce à leur puce FSD (Full Self Driving). Les Tesla étaient jusque-là équipées de puces TSMC uniquement pour des architectures inférieures à 7 nm de finesse de gravure, toutes les autres puces étaient fournies par Samsung, qui planche déjà sur des produits gravés en 7 nm pour les puces FSD 4.0.
L’architecture d’une puce électronique est fabriquée avec une certaine finesse de gravure, ce qui va permettre aux transistors de communiquer des informations directement entre cette dernière et le reste de la machine (carte mère). En général, plus une puce possède une finesse de gravure, plus la machine peut tirer profit de la puissance de la puce.
Mais visiblement, Tesla avance trop vite pour Samsung, qui pourrait ne plus être en capacité de produire des puces gravées à moins de 7 nm. D’après un rapport de DigiTimes, Tesla envisage de se procurer des puces électroniques uniquement chez TSMC pour les futures générations de Tesla, qui seront équipées de fonctionnalités de conduite autonome plus avancées qu’aujourd’hui.
Pour l’instant, on ne connaît pas encore l’architecture des puces FSD que propose TSMC à Tesla pour les prochains modèles de véhicules, mais on sait déjà que la firme Taïwanaise propose déjà des puces gravées en 4 nm pour d’autres domaines (smartphones, cartes graphiques, processeurs), il n’est alors pas difficile de comprendre le choix de Tesla vis-à-vis du travail plus avancé du fondeur TSMC. Toujours chez TSMC, la compagnie veut déjà proposer des puces gravées en 3nm pour le grand public d’ici l’année prochaine et développe déjà en interne des recherches sur le 2 nm.
TSMC : l’avenir de l’électronique automobile ?
Toujours selon DigiTimes, TSMC ne va pas s’en arrêter là puisqu’après la production en masse de processeurs pour Tesla, la compagnie Taïwanaise va aussi produire des puces électroniques pour Volkswagen.
Le fondeur serait en ce moment en discussion avec plusieurs clients de l’industrie automobile, une industrie qui ne représente pourtant que 10% de la production de puces TSMC. On imagine donc que TSMC veut se placer en tant que leader mondial de la puce pour véhicule, alors qu’elle occupe déjà celle-ci dans la production de puces électroniques pour smartphones, consoles et PC.
Dernièrement, TSMC a organisé un événement dénommé Technology Symposium où la compagnie a dévoilé toutes ses futures innovations. Dans l’audience, on pouvait retrouver Peter Bannon, qui n’est autre que le responsable du développement des puces FSD de Tesla.
TSMC coopère désormais avec plusieurs grandes marques de l’automobile, et on imagine facilement que d’autres compagnies feront appel à l’expertise de TSMC pour concevoir leurs futures technologies, notamment dans un monde où l'intelligence artificielle prend de plus en plus de place.