Si vous aimez la glisse en milieu urbain, vous n’êtes pas savoir que - depuis deux ans - l’équipe Crea-ture planche sur Session, une nouvelle simulation de skate. Figurez-vous que la bête vient juste de sortir d’ealy access. Alors à qui le jeu s'adresse-t-il ? Est-il une sorte de mélange entre la série Skate d’Electronic Arts et Tony Hawk ? Ne bougez pas, on vous répond dans cet article.
Ah oui, ce plaisir de parcourir les rues sur sa planche, de préparer une figure avant de la placer au bon moment, de recommencer autant de fois que nécessaire. Dans les jeux de skate, vous avez beau connaître un endroit par cœur, il y aura toujours un autre “trick” à essayer ! C’est en tout cas la tendance qui s’est imposée avec la licence Skate d’Electronic Arts, loin de l’ambition arcade des Tony Hawk’s. Mais il y a quelques années, la planche à roulettes en jeux vidéo a pris un virage plus simulation, avec Skater XL et Session. Vous l’aurez compris, c’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui. Le projet, développé par le studio Crea-ture, vient tout juste d’arriver en 1.0 sur PC, PS4, PS5, One, Xbox Series - après deux ans d’early access et de mises à jour.
Session, un jeu de skate oui, pour qui ?
Reprenons les bases. Session est un jeu de skate clairement simulation qui va un cran plus loin que la licence Skate. Ici, le stick gauche contrôle le pied gauche de votre avatar et le stick droit fait bouger - suspense - le pied droit. Pour réaliser des figures, il faut donc agiter soigneusement les deux boutons pour simuler les mouvements réels d’un as de la glisse. Par exemple : pour un “Ollie” (saut de base) vous devez baisser le stick droit vers le bas puis lever rapidement le stick gauche vers le haut. Tout le gameplay de Session suit cette voie, à tel point que les commandes sont même inversées quand votre héros pousuit sa route, après une demi-rotation dans les airs. Si jamais vous vous posez la question, non, il n’y a pas de notion de combo et points à marquer.
Alors oui, ce n’est pas de la tarte, mais l’équipe Crea-ture a le bon goût d’intégrer plein d’options d’accessibilité pour que chacun profite des joies de la glisse. Au moment même de lancer une partie, vous devrez choisir entre quatre modes de difficulté (assistance, facile, défaut, hardcore). Concrètement, plus le challenge est haut, plus il faut être précis | méticuleux dans son approche des tricks, des grinds. À quoi s’ajoutent d’autres paramètres qui pourront vous mener la vie dure, comme le besoin de capturer manuellement sa planche lors d’un atterrissage. L’un dans l’autre, vous aurez largement de quoi faire pour personnaliser votre expérience ! Toutefois, il est bon de noter que même en mode “assistance”, ce ne sera clairement pas du tout cuit. Précisons enfin que l’option Legacy - disponible dans l’accès anticipé et permettant de retrouver le gameplay de la série Skate (et une prise en main plus simple) - ne semble plus être d’actualité dans cette 1.0.
Encore un goût prononcé d’accès anticipé
C’est drôle à dire, mais Session propose presque trop d’options pour personnaliser l’expérience, reminiscent de l’époque d’early access. Par exemple, vous pouvez changer l’heure de la journée comme ça vous chante et même - carrément - la gravité. Il manque encore une dose de “polish” pour que Session ait l’allure d’un jeu terminé et peaufiné. C’est malheureusement un arrière-goût qui revient pour d’autres aspects du jeu : comme les menus, la carte des niveaux (trois en début de partie) les cinématiques, les dialogues, les animations des personnages à pied. La structure semble - pour les trois premières heures - être du même acabit, faisant enchaîner les défis dans New York sans réel fil conducteur, de skate park à débloquer, de compétitions de skate à gagner.
Globalement, Session en devient un jeu sandbox où il est très agréable de flâner et de se lancer des challenges (réussir tel trick sur tel spot) mais où il manque une certaine remise en contexte. C’est dommage, surtout quand la rigidité | difficulté du jeu viennent enrayer la progression. Dans notre cas, dans une mission principale, nous nous sommes retrouvés à devoir faire un “fakie flip full cap” sans aide particulière, si ce n’est un dictionnaire de figures pas forcément très explicite. Pourquoi ne pas avoir ajouté une manette qui indique les bons mouvements en haut de l’écran ? C’est le genre de choses qui déçoit pour la 1.0 d’un jeu aussi exigeant. Notez que, pour l’instant, Session ne propose ni de mode multijoueur, ni de grabs, tricks pourtant essentiels dans le skate.
Un paradis pour les skaters du dimanche
Alors oui, même après deux ans en early access, Session n’est pas tout à fait la relève de Skate tant espérée. Malgré tout, si vous aimez vous balader et vous lancer des défis dans des niveaux bien conçus, joliment réalisés, ça tape dans le mille ! Le titre de Crea-ture incarne parfaitement le plaisir du skate sandbox, à reprendre sans cesse un enchaînement pour enfin avoir la capture parfaite. Car oui, ici, vous disposez d’un éditeur de vidéo “in-game” (bien conçu) pour enregistrer tous vos exploits. Il y a même de quoi placer des rampes, autres tremplins pour créer le spot de vos rêves et, bien sûr, tout ce qu’il faut pour recommencer une prise en plaçant un marqueur sur le sol (et y revenir en un clin d'œil). Si vous êtes fans de l’exercice, vous allez prendre votre pied.
On termine avec le meilleur, le gameplay de Session, qui est un petit bijou ! Après un bon temps d’adaptation, le sentiment d’accomplissement sera vraiment là et vous aurez envie de découvrir chaque recoin des trois cartes disponibles. Même les graphismes ont le mérite d’être agréables à l'œil. Vous l’aurez donc compris, Session est une expérience imparfaite et exigeante qui ne va pas plaire à tout le monde, mais si vous voulez flâner dans les rues de New York, San Francisco et Philadelphie pour faire des figures, c’est un petit coin de paradis. Prix affiché sur PC : 39,99€.