Diffusé dans les salles obscures américaines depuis quelques jours, le long-métrage mettant en scène le célèbre ranger intergalactique de Toy Story est un véritable pari. Donner une forme humaine à un Buzz que l’on a connu sous la forme de jouet dans le film de 1995 n’était pas une mauvaise idée, mais il faut croire que la proposition n’attire pas les foules. En attendant l’arrivée de Buzz chez nous à compter du 22 juin prochain, les premiers chiffres du box-office américains et l’ennemi de Zurg se fait littéralement dévorer par les dinosaures de Jurassic World : Dominion.
Vers l’infini et au-delà
Buzz l’Éclair, comme son nom l’indique, se focalise sur le personnage découvert pour la première fois dans Toy Story en 1995. Pour cette relecture, le studio Pixar a misé sur un spin-off (épisode alternatif d’une saga canonique) centré sur la jeunesse du héros, mais avec une direction artistique plus réaliste. Selon le réalisateur, s’éloigner de l’esthétique de Toy Story permettait de mettre en avant le fait que l’histoire se déroule à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre. Ils ont ainsi pu en faire un hommage aux grands classiques de la science-fiction comme Star Wars et instaurer une approche rétro un peu sombre faisant référence à des œuvres comme Jurassic Park ou Indiana Jones. Sur le papier, et si l’on s’appuie sur les premiers retours, c’était un pari étonnant et vraiment intéressant.
Buzz croqué par les dinosaures de Jurassic World
Seulement voilà, le public est visiblement accroché au personnage de Buzz l’Éclair dans Toy Story et peine à se détacher du duo qu’il forme avec Woody. Les créateurs du film le savaient, mais ils ne s’attendaient probablement pas à un démarrage américain aussi timide. Avec 51 millions de dollars de ventes de billets, le retour de Buzz ne parvient même pas à rattraper Jurassic World : Dominion et ses 58,6 millions de dollars (chiffres du week-end) aux États-Unis. Problématique quand on sait, selon Variety, qu’il aurait fallu 70 millions de dollars lors du premier week-end d’exploitation pour espérer rentrer dans les frais. Le long-métrage a en effet coûté la bagatelle de 200 millions de dollars et c’est donc une relative déception qui accompagne la sortie du Buzz l’Éclair de nouvelle génération.
Évidemment, rien n’est perdu pour le ranger car il reste encore pas mal de pays qui n’ont pas encore découvert ses nouvelles aventures, mais il faut croire que sa fenêtre de sortie n’était pas la meilleure. Se frotter à des mastodontes comme Jurassic World : Dominion et surtout Top Gun : Maverick n’était peut-être pas adapté à cette relecture du personnage de Toy Story. Reste à voir si le ranger saura braver ces chiffres et montrer tout son potentiel.
Buzz l’Éclair sort ce mercredi 22 juin dans les salles françaises.