Débat mis de côté pour laisser place à celui de la difficulté dans les jeux vidéo ou des graphismes, celui des lootboxes associées au pari revient sur le devant de la scène aujourd'hui. La raison ? Electronic Arts qui échappe à une amende de dix millions de dollars.
Sommaire
- Les lootboxes : mécanique trop proche du pari ?
- "Pénalité injustifiée envers EA"
Les lootboxes : mécanique trop proche du pari ?
Pendant de longs mois, la mécanique de lootboxe a secoué les paysages politiques de certains pays. Ces boîtes à trésor sont souvent employées dans les jeux gratuits (Genshin Impact, Hearthstone, Apex Legends...) pour rémunérer leurs développeurs mais peuvent faire leur apparition dans des jeux comme Battlefront II ou Fifa. Selon les titres, elles offrent soit des récompenses cosmétiques soit des éléments de jeu permettant de devenir plus fort. Le problème ? Le contenu d'une lootboxe est aléatoire, comme les paquets de cartes trouvables en magasin ou les chocogrenouilles de Harry Potter, ce qui constitue un problème pour de nombreux gouvernements.
Pourquoi ? Parce qu'une bonne partie des jeux dans lequels figurent ces lootbox les proposent à la vente en échange d'argent réel seulement. Dès lors, beaucoup de pays comme la Belgique ou le Brésil ont interdit la pratique qu'ils considéraient similaire à du pari en ligne. En octobre 2020, c'est l'Autorité Hollandaise du Jeu qui lance une procédure contre Electronic Arts et leur franchise de jeux de football FIFA : cette dernière comprend un mode appelé Fifa Ultimate Team (FUT) qui propose aux joueurs de composer sa propre équipe de foot avec les joueurs reçus via ces lootboxes.
"Pénalité injustifiée envers EA"
L'AHJ (que l'on va nommer comme ceci pour des raisons de commodité) avait accusé Electronic Arts de ne pas respecter les règles liées aux jeux de paris et avait requis qu'on inflige une peine de 500 000 dollars à payer par semaine, avec un plafond de dix millions de dollars d'amende, tant que EA ne se mettait pas en règle. Une requête qui a été refusée hier par l'autorité compétente en Hollande qui juge la pénalité demandée injustifiée :
Le fait que les lootboxes soient ouvertes séparément du match ou de missions en jeu ne constitue pas en soi un jeu dérivé. Dès lors, les lootboxes n'ont pas besoin de licence pour être introduite dans le jeu. Par conséquent, l'éditeur n'a pas violé le Betting and Gaming Act et l'AHJ ne peut imposer une amende pour cette raison.
L'autre argument soulevé par le département de droit administration du Conseil d'État hollandais est à propos du niveau exigé par le joueur sur un tel mode. Le mode FUT ne se repose pas que sur un principe de chance, qui est même minoritaire : c'est le niveau du joueur qui va être le facteur déterminant, à la différence du machine à sous par exemple.
Source : GameSpot et Raadvanstate
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