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The Witcher 3 : Wild Hunt

Pour commencer, évacuons ce qui est, très certainement, l’une des adaptations vidéoludiques les plus évidentes. Effectivement, la série de jeux vidéo The Witcher, chapeautée par le studio polonais CD Projekt RED, est en réalité l’adaptation d’une oeuvre de fantasy débutée en 1986 et découpée en huit ouvrages (cinq dédiés à la saga de Geralt et Ciri, trois autres faisant office de romans indépendants ou de recueils de nouvelles). C’est donc grâce à l’univers créé par Andrzej Sapkowski que les développeurs de CD Projekt RED ont pu donner vie aux aventures de Geralt de Riv. Dans cet arc narratif, dissocié de l’œuvre originale, l’empire de Nilfgaard, toujours assoiffé de conquêtes, décime ce qu’il reste des Royaumes du Nord. Mais, de son côté et quand bien même il se retrouvera au milieu de ce jeu de pouvoir, Geralt s’est fixé une tout autre quête : partir à la recherche de Cirilla, introuvable depuis des années, et la sauver des griffes des cavaliers spectraux de la Traque Sauvage qui ne cessent de la pourchasser. Après un succès grandissant au fur et à mesure des épisodes — The Witcher 2 : Assassins of Kings marque un véritable tournant —, The Witcher 3 : Wild Hunt s’est très vite positionné comme la consécration de l’adaptation de l’univers inventé par Andrzej Sapkowski, et ce grâce à des aventures originales qui ont marqué une large communauté de joueurs et convaincu les lecteurs de la première heure.

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• Date de sortie : 19 mai 2015
• Plateformes : PC PS5 Xbox Series PS4 ONE Switch
• The Witcher 3 : Wild Hunt - Un RPG haletant
• [id:1478740 The Witcher 3 PS5|Xbox Series : CD Projekt reporte la sortie de la mise à niveau|sponsored=false]

Cyberpunk 2077

Puisque nous sommes lancés, continuons avec CD Projekt et sa dernière création en date : Cyberpunk 2077. Derrière l’histoire mouvementée de ce jeu tant attendu, dont la sortie n’a pas eu l’effet escompté, se cache l’adaptation d’un jeu de rôle papier créé par Mike Pondsmith, intitulé Cyberpunk 2013 et sorti pour la première fois en janvier 1988, contenant trois fascicules qui détaillent les règles de création des personnages, le système de jeu de base, les règles de combat, un aperçu de l’univers en 2013, une description de Night City et bien plus encore. Une seconde édition, baptisée Cyberpunk 2020, qui proposait pas moins de dix classes de personnage lui a succédé. Deux campagnes supplémentaires (Firestorm) sont parues par la suite — une troisième était également dans les tuyaux mais fut finalement annulée — et ont permis de faire le lien avec une troisième édition, nommée Cyberpunk 3.0, se déroulant dans les années 2030. Ce sont l’ensemble de ces éléments de lore qui ont permis à CD Projekt RED de poser les bases de leur aventure originale, qui se déroule donc 50 ans après les évènements du dernier jeu de rôle, en compagnie de Johnny Silverhand et de notre protagoniste, V.

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• Date de sortie : 10 décembre 2020
• Plateformes : PC PS5 Xbox Series PS4 ONE Stadia
• Cyberpunk 2077 : la nouvelle pierre angulaire du RPG que l'on attendait ?
• Cyberpunk 2077 : Refonte, extensions, version next-gen... les fuites se multiplient !

The Wolf Among Us

Formé par d’anciens développeurs du studio LucasArts, Telltale Games a gagné ses galons en travaillant sur tout un tas de licences (Sam and Max, Monkey Island, ...), mais la consécration intervient avec le point’n click The Walking Dead, une adaptation de l’univers imaginé par Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard, avant leur autre coup de génie, The Wolf Among Us. Cette nouvelle série épisodique, initiée en 2013 et dont le deuxième volet serait en développement au sein de Telltale Games, est l’adaptation de la série de comics Fables, publiée au sein du label Vertigo appartenant à l’immense DC Comics, imaginée par le scénariste Bill Willingham. Chassés de leurs mondes, les célèbres personnages de contes, folklores et fables sont obligés de refaire leur vie dans le monde réel au sein de Fableville, une cité construite dans un coin de New York, et de cohabiter en prenant une apparence humaine, pour ceux qui en ont la chance. Dans la peau du Grand méchant loup, Bigby Wolf, qui a un léger penchant pour la boisson, vous devrez enquêter sur un meurtre sordide en interrogeant, ou en faisant parler vos poings, toute une galerie de personnages fantastiques.

• Date de sortie : 11 octobre 2013
• Plateformes : PC PS4 ONE PS3 360 Vita Mac iOS
• Test - The Wolf Among Us : Episode 1 — Faith
• The Wolf Among Us 2, The Expanse : Telltale revient avec un planning chargé pour 2022

Dante’s Inferno

Durant les années 2000, le genre du beat’em all se porte à merveille, notamment grâce à des licences telles que God of War, du côté de Santa Monica Studio, et Devil May Cry, pour le compte de Capcom. Electronic Arts et Visceral Games, entre deux épisodes de la saga Dead Space, qui s’apprête elle aussi à faire son grand retour, et pour concurrencer un God of War 3 qui sortira la même année que leur jeu, décident de se lancer dans le développement de Dante’s Inferno, un jeu vidéo adapté de la Divine Comédie, le poème de Dante Alighieri, et plus précisément la première partie de cette œuvre, l’Enfer. Peu après le siège de Saint-Jean-d’Acre, durant lequel il se fait poignarder par La Mort et l’affronte dans un combat dont il sort victorieux, Dante retourne auprès des siens à Florence. Cependant, il y découvre que son père est décédé ainsi que sa femme, emportée par Lucifer. N’écoutant que son courage, il se décide à braver les neuf cercles de l’Enfer pour la ramener. Au-delà d’affronter les atrocités qui y règnent, Dante fera la rencontre de nombreux personnages issus de la mythologie. S’il fût un temps question d’une suite — La Divine Comédie se composant de deux autres parties, à savoir le Purgatoire et le Paradis —, le projet n’eut pas la chance de voir le jour.

• Date de sortie : 4 février 2010
• Plateformes : PS3 360 PSP
• Test - Dante's Inferno

Blair Witch

En activité depuis le début des années 2010, le studio de développement Bloober Team a pris un virage au mitan de cette décennie pour se focaliser sur des expériences lorgnant vers l’horreur psychologique avec Layers of Fear puis Observer. Deux essais concluants qui ont attiré l’attention des producteurs de la société de divertissement Lionsgate qui leur proposent alors de travailler sur un jeu Blair Witch. Leur choix ne se porte pas sur une adaptation du premier film de la franchise, à savoir Le Projet Blair Witch d’Eduardo Sánchez et Daniel Myrick qui a défriché la voie du long-métrage horrifique en « found footage », et encore moins sur le film Blair Witch, sorti dans les salles obscures en 2016, mais sur une histoire originale qui se contente d’adapter l’univers de la franchise. Pour cela, Lionsgate leur donne carte blanche non sans leur fournir quelques directives. Blair Witch est alors conçu comme une adaptation libre de l’univers, notamment de la fameuse forêt des Black Hills, afin d’offrir une histoire se déroulant deux ans après les évènements du film de 1999. On y suit l’enquête du vétéran et ancien policier Ellis Lynch, suivi de son fidèle compagnon Bullet, autour de la disparition du jeune Peter Shannon, âgé de neuf ans. Durant ses recherches, il tombe sur un caméscope ainsi que sur une cassette rouge dont le visionnage entraînera de troublants évènements autour de lui.

• Date de sortie : 30 août 2019
• Plateformes : PC PS4 ONE Switch
• Blair Witch : dans les bois hantés, le jeu de Bloober réussit à se faire un chemin
• Bloober Team : De Layers of Fear à Konami, qui est ce spécialiste de l'horreur ?

Metro 2033

Les développeurs de 4A Games ont depuis très longtemps la fibre post-apocalyptique dans leurs veines. Après s’être fait la main sur le développement, chaotique, de STALKER : Shadow of Chernobyl, qu’ils quittent d’ailleurs en cours de route en raison de tensions internes, ceux-ci s’en vont fonder leur propre studio en janvier 2006. Pendant quatre ans, ils vont donner vie à l’histoire d’Artyom, l’un des 40 000 rescapés russes de la guerre nucléaire qui s’est abattu sur la planète dévastant, entre autres, son pays natal. Ce récit est, en réalité, l’œuvre de Dmitri Gloukhovski, un auteur spécialisé dans les romans de science-fiction et de fantastique, qui s’est écoulé à plus de 300 000 exemplaires dans le monde. Cet ouvrage, intitulé Metro 2033, n’a d’ailleurs acquis son statut de best seller qu’après la sortie du jeu : l’adaptation vidéoludique de 4A Games ayant largement contribué à son succès. Toujours est-il que l’œuvre dystopique de Gloukhovski s’est poursuivi sur deux volets supplémentaires (Metro 2034 en 2009 et Metro 2035 en 2015), à l’image de la saga de 4A Games qui a accueilli les opus Metro : Last Light et Metro : Exodus, plus récemment. Toutefois, si les équipes de développement se sont grandement servies du roman original de Gloukhovski, celles-ci ont préféré, par la suite, continuer à développer le personnage d’Artyom ainsi que son histoire plutôt que de suivre la trame de l’œuvre dystopique. Le lien n’en est pas moins rompu pour autant car l’auteur se servira notamment de l’aura de la franchise vidéoludique pour annoncer la sortie du troisième tome grâce à des posters disséminés dans Metro : Last Light.

• Date de sortie : 19 mars 2010
• Plateformes : PC PS4 ONE Switch 360 Mac
• Test - Metro 2033

Spec Ops : The Line

En 2012, les développeurs du studio Yager Development ont mis un coup de pied dans la fourmilière des jeux de tir militaires avec Spec Ops : The Line. On y suit une escouade de la Delta Force tandis qu’elle s’apprête à arpenter une version dévastée de Dubaï, défigurée par les tempêtes de sable, afin de retrouver la trace de John Konrad, un colonel porté disparu. Tout au long de leur périple, les trois soldats doivent faire face à des choix terribles et lourds de conséquences sur leur psyché, mais également sur les habitants de la région, nous montrant ainsi les affres de la guerre et ses répercussions. Si ce nouvel opus doit arborer le nom de Spec Ops, une licence en grande perte de vitesse dans la seconde moitié des années 2000, les équipes du studio allemand ont néanmoins carte blanche sur le projet ce qui leur permet de se démarquer des précédents épisodes en mettant l’accent sur un aspect particulier : la narration. Pour cela, les équipes vont piocher dans tout un tas d’œuvres, aussi bien cinématographiques que littéraires, mais c’est très certainement à l’œuvre de Joseph Conrad (le clin d’oeil au colonel recherché semble sauter aux yeux), à savoir Au cœur des ténèbres (Heart of Darkness, en VO), que le jeu doit le plus. Ainsi, Spec Ops : The Line se positionne comme une adaptation moderne de la nouvelle de l’écrivain qui, dans les grandes lignes, nous raconte le périple, le long d'un fleuve africain, de Charles Marlow parti à la recherche du dénommé Kurtz : un voyage qui le fera se confronter aux aspects les plus sombres de l’humanité.

• Date de sortie : 29 juin 2012
• Plateformes : PC PS3 360
• Spec Ops : The Line

Mad Max

Bien avant le carton que fut Mad Max : Fury Road en 2015, la franchise a connu une trilogie cinématographique, réalisée par George Miller entre 1979 et 1985, avec l’acteur Mel Gibson dans le rôle principal, à savoir celui de Max Rockatansky. Trois films qui ont donc permis d’établir un univers et un lore particulièrement détaillés qui ont donné des idées aux développeurs d’Avalanche Studios, un studio notamment connu pour son travail sur la série Just Cause, et à Warner Bros. Interactive Entertainment. Toutefois, la décision est claire du côte de l’éditeur : il ne s’agit pas de retranscrire le film pour en faire un simple jeu, l’idée est, avant tout, d’adapter l’univers des différents films de George Miller pour créer un jeu autonome et proposer une intrigue originale. De nombreux lieux apparaissant dans la série de films figurent dans le projet Mad Max d’Avalanche, notamment Gas Town et Thunderdome, et, dans le but d’adapter du mieux possible l’univers et le lore, le réalisateur lui-même est venu épaulé les équipes lors de la phase de pré-production du jeu. Au final, on y suit bien le personnage de Max Rockatansky qui tente de survivre, tant bien que mal, dans un monde ouvert ravagé et menaçant. Mais cette survie finit par se transformer en une quête de vengeance car, laissé pour mort par les Warboys, Max cherchera à construire le bolide ultime, la Magnum Opus, et se venger de leur chef, Scrotus.

• Date de sortie : 3 septembre 2015
• Plateformes : PC Mac PS4 ONE
• Mad Max : Un immense terrain de jeu post apo vous attend

Enslaved : Odyssey to the West

Dans l’ensemble de la littérature chinoise, il y a un roman, datant du 16ème siècle, qui n’a pas fini d’inspirer de nombreuses œuvres, y compris au sein de l’industrie du jeu vidéo : La Pérégrination vers l’Ouest de Wu Cheng’en (Journey to the West, en version anglaise, et Xiyou ji en version originale). Le roman nous retrace les péripéties du moine Xuán Zàng, prennent la forme d’un singe immortel, lors de son voyage vers l’Inde pour rapporter et traduire les textes bouddhistes sacrés du courant de la Conscience Seule, le Yogācāra. Dans sa quête, il pourra compter sur le soutien de quatre protecteurs qui auront fort à faire face aux dangers de cette expédition. Bien avant d’influencer les créateurs du prochain Black Myth : Wukong, cet ouvrage a également servi de base à un tout autre projet datant des années 2010 : ce jeu n’est autre qu’Enslaved : Odyssey to the West. Encore une fois, il s’agit d’une adaptation libre du roman, troquant son thème du chevalier errant (« wuxia » en chinois) pour la science-fiction : Chine, démons et magie laissent place à des États-Unis dévastés et habités par de nombreux méchas issus de recherches technologiques. Si l’on ne retrouve donc pas l’ensemble du roman, les liens y sont présents : par exemple, Monkey et Trip renvoient tout deux au moine simiesque du roman (dont le nom peut être transcrit en Tripitaka) et les deux humains entament un voyage d’Est en Ouest. Le roman et le thème sont donc une base solide sur laquelle sont venus se greffer l’univers imaginé par Ninja Theory et le scénario rédigé par Tameem Antoniades et Alex Garland.

• Date de sortie : 8 octobre 2010
• Plateformes : PC PS3 360
• Test - Enslaved : Odyssey to the West

PlayerUnknown’s Battleground

Pour finir, nous ne parlerons pas de l’adaptation d’une œuvre littéraire ou cinématographique — quoi que ! —, mais bien de l’adaptation d’un concept : celui du battle royale. Aux racines de ce genre vidéoludique désormais incontournable, on retrouve un roman japonais du même nom, Battle Royale, datant de 1999 et écrit par Kōshun Takami, puis adapté en film quelques mois plus tard, avant de voir naître un second volet en 2003. Il faudra attendre dix ans pour que le genre se popularise fortement : la franchise Hunger Games et l’arrivée du mod DayZ au sein d’Arma II y sont pour beaucoup. Au final, on retrouve un dénominateur commun dans l’essor du genre : le développeur Brendan Green. Ce dernier s’est notamment fait connaître dans le milieu grâce à un mod reprenant le système du battle royale, puis est devenu consultant sur H1Z1 avant de travailler sur son propre jeu : PlayerUnknown’s Battlegrounds (ou PUBG). S’il n’est pas le premier jeu à reprendre le concept, il n’en est pas moins celui qui est à l’origine de son immense popularité, parvenant à établir des records de fréquentation. De ce fait, il est l’adaptation qui ouvrira la voie à toute une série de battle royale, de Fortnite à Call of Duty : Warzone en passant par Apex Legends. Le principe ? Vous êtes parachuté sur une île, tout comme 99 autres joueurs, dans le but d’être le seul joueur ou la seule équipe à survivre. Pour y parvenir, des armes et équipements peuvent être récupérés dans les différents environnements, mais il ne faut pas s’éterniser puisqu’une zone mortelle apparaît au hasard sur la carte pour se réduire de plus en plus, ajoutant encore plus de pression.

• Date de sortie : 23 mars 2017
• Plateformes : PC PS4 ONE
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