Dans cet épisode, les organisateurs du festival Horizon ont décidé d’écouter les quelques déçus de l’aventure britannique qui trouvaient que les lieux visités pendant les courses n’étaient pas assez... exotiques. Les organisateurs se sont alors mis à chercher “un foyer”, comme nous pouvons l’entendre dans la cinématique d'introduction, “le plus bel endroit sur Terre où chacun est le bienvenu” d’après le narrateur. Et c’est le Mexique qui remporte les suffrages. Le joueur incarne un personnage totalement personnalisable, dont les précédents exploits ont franchi toutes les frontières. Qualifié de “superstar” par les animateurs radio du coin, il est la tête d’affiche du festival. Le héros débarque pour le premier jour de la grande fête, et il va devoir explorer les environs pour étendre le terrain de jeu à l’occasion d’expéditions que nous n’avons malheureusement pas pu encore tester. Ce que nous pouvons dire de la première heure de la campagne, c’est qu’elle est extrêmement rythmée. Après la course inaugurale où l’on se fait larguer d’un avion à bord de différents véhicules, les fans de Fast & Furious apprécieront, on commence directement une épreuve de rassemblement. Ce qui permet à Playground d’afficher ses ambitions dès les premiers instants : oui, Forza Horizon 5 veut être encore plus fou que les précédents volets. Ici, ce n’est pas qu’un avion ou quelques motards qu’il faut vaincre, mais les deux à la fois ! L’avion dépose en effet des pilotes à deux roues qui viennent narguer le joueur, et comme si cela ne suffisait pas, un des deux motards bondit de sa monture pour s’envoler avec sa wingsuit jusqu’à la ligne d’arrivée. Oui, c’est du grand n’importe quoi, mais c’est tout ce qu’on attend d’un Forza Horizon.

Vous vous en rendrez sûrement compte en regardant cette vidéo, mais Forza Horizon 5 est superbe. La modélisation des véhicules est exemplaire, les effets spéciaux sont très travaillés, le cycle jour-nuit génère des ambiances magnifiques, la météo dynamique assure techniquement, et tout est parfaitement fluide, que ce soit en 4K 30fps en mode “Qualité” ou en 4K 60fps en mode “Performances”. Puisque nous parlons de mode “Performances”, nous ne pouvons qu’être impressionnés par la maîtrise de Playground qui arrive à offrir des graphismes excellents même en 60fps. Pour le reste, les développeurs ont réussi à gommer les imperfections visuelles majeures de Forza Horizon 4, qui n’étaient pourtant pas nombreuses. Ainsi, le level of detail est beaucoup moins visible, vous savez, lorqu'un un modèle apparaît dans sa forme définitive à quelques mètres du joueur. Et le cycle jour-nuit n’engendre plus d’à-coups dans les ombres portées. On pourrait parler longtemps des graphismes de Forza Horizon 5 et de la variété des biomes rencontrés au Mexique. Nous, ce qui nous sidère le plus, c’est l’attention donnée à des détails normalement imperceptibles si l’on joue normalement au jeu. Il suffit de s’arrêter et de sortir son drone pour s’apercevoir du soin apporté à chaque texture ou à chaque gouttelette de boue plaquée sur la carrosserie. Sur Xbox Series X, le titre de Playground Games est un régal pour les yeux. C’est sûr, les esthètes passeront des heures dans le mode photo pour sortir le cliché parfait.

Côté gameplay, vous n’êtes pas sans savoir que Forza Horizon est largement plus arcade que la série des Motorsport. Malgré tout, de nombreuses options et paramètres sont accessibles afin de convenir à un large éventail de pilotes. Les moins aguerris activeront toutes les aides tandis que les plus chevronnés désactiveront l’ABS, le contrôle des tractions et augmenteront la difficulté des drivatars. Ceci étant dit, Forza Horizon 5 autorise toutes les folies, comme celle de chuter de plusieurs dizaines de mètres sans casser son véhicule. Il est possible d’afficher ou non la trajectoire suggérée, d’autoriser ou non le rewind, bref, de paramétrer le jeu à son aise. Plusieurs vues sont disponibles, disposées dans l’habitacle ou à l’extérieur du véhicule. En réalité, Forza Horizon 5 se joue comme Forza Horizon 4. Nous ne notons pas de bouleversements majeurs que ce soit dans les mécaniques de jeu ou dans le système de progression. Ici, il est nécessaire de réussir différents défis pour remporter des points de distinction indispensables pour avancer dans le festival.

À l’occasion de cet aperçu, nous avons pu participer aux premières épreuves de la campagne, mais surtout parcourir l’intégralité de l’open-world. Aucune barrière invisible n’était là pour nous empêcher d’explorer le Mexique imaginé par Playground Games. Cet épisode est celui qui jouit de l’open-world le plus grand, du point culminant le plus élevé, et des biomes les plus variés de la série. La carte regorge en effet de déserts ensablés, de jungles verdoyantes, de temples en ruine, de plages, de canyons. Une petite ville est aussi de la partie, ainsi qu’une station balnéaire et un volcan enneigé. Du côté des véhicules, plus de 500 bolides pourront être pilotés. En ce qui concerne les épreuves auxquelles nous avions accès, il y avait la course inaugurale, le premier rassemblement, et des courses sur circuit, du cross country, ainsi que tout un tas d’objectifs annexes allant des portails à franchir aux radars à déclencher. Du grand classique pour le fan habitué à ce que la saga nous propose depuis plusieurs années. Un petit tour dans les menus du jeu nous ont permis de découvrir une pelletée d’éléments à débloquer. Il y a bien évidemment des vêtements pour notre avatar, mais aussi et surtout des klaxons pour frimer en ligne. Et quelle fut notre joie de découvrir les thèmes légendaires d’Ori, Banjo-Kazooie, Battletoads et Doom. Il est à noter que cette version preview était privée du monde partagé. Horizon Arcade et Event Labs étaient eux aussi inaccessibles. Nous n’avons désormais qu’une hâte : nous plonger pour de bon dans la campagne afin de découvrir les expéditions ainsi que les nouveaux rassemblements. Nous espérons que Forza Horizon continuera de nous surprendre.

Qui dit Forza Horizon dit musique qui fait vibrer les vitres de la voiture, lorsque celles-ci ne sont pas ouvertes, bien entendu. Ce que nous pouvons vous dire sur la bande-son du jeu, c’est qu’elle est dans le pur style Forza Horizon. Malheureusement, Playground refuse pour le moment que nous donnions plus de détails au sujet des radios et des musiques sélectionnées. Cela reste très proche de ce qui a été fait dans Forza Horizon 4, et nous constatons la présence d’artistes mexicains dans la playlist. Mais on en dit peut-être déjà trop. Nous laissons Playground se munir d’un joli communiqué et créer une sélection Spotify pour annoncer les artistes choisis. À propos du sound design, c’est toujours un plaisir d’entendre les petits graviers filer dans l’enceinte arrière quand on a un home cinéma, et de se sentir totalement entouré par le vent lorsque l’on est piégé dans une tempête de sable. Là encore, différentes options permettent de personnaliser l’expérience sonore à sa convenance.

On pourra sûrement reprocher à Forza Horizon 5 d’appliquer une formule que l’on commence à bien connaître sans que les développeurs prennent trop de risques. La conduite dangereuse, c’est pourtant ce qui rapporte des points dans les circuits que le festival propose ! Mais nos heures passées au Mexique ne font que confirmer l’ambition folle de cet épisode qui va toujours plus vite, dans un univers toujours plus grand, pour des épreuves toujours plus explosives. Nous sommes impatients de découvrir la version finale qui nous permettra de juger la nouvelle campagne, les tracés des circuits, et les apports d’Horizon Arcade.