En janvier dernier, le co-fondateur et directeur créatif du studio, Simon Darveau, avait fait l’objet d’accusations soulignant sa propension à instaurer un climat hostile dans l’environnement de travail des employés et à harceler son personnel, notamment les femmes.
Ces allégations ont d’ailleurs abouti à la suspension, pour une durée indéfinie, du directeur créatif et au départ d’Amélie Lamarche, P.-D.G. du studio à l’époque des faits. Quelques mois après vous avoir longuement décrit cette affaire, le conseil d’administration a rendu sa décision.
L’enquête, menée par Solertia Consulting Group, une société externe, est parvenue à la conclusion que des comportements doivent être améliorés sur le lieu de travail, toutefois l’audit « n’a pas relevé la présence de harcèlement sexuel ou psychologique au sein du studio », ni de mauvaise conduite depuis 2019.
Cette décision a notamment abouti à la réintégration d’Amélie Lamarche, en qualité de P.-D.G., et de Simon Darveau, dans un rôle plus restreint, non managérial, et de manière conditionnelle. Entre temps, le studio avait déjà commencé à se concentrer sur les domaines à développer et à planifier des actions. Parmi celles-ci, on retrouve des séances de travail ; une clarification des rôles et des responsabilités ou encore le développement d’un parcours clair et d’un plan de développement pour les employés.
Ainsi, le studio comptait se renforcer sur trois axes différents : culture et structures organisationnelles, efficacité des ressources humaines et communication. C’est justement ce manque de communication que le studio regrette, d’autant plus suite à la réponse initiale donnée pour répondre aux allégations.
Cela aurait dû être fait au moment des faits, afin de renforcer les valeurs de l'entreprise en partageant clairement avec chacun les conséquences de ce type de comportement. Au lieu de cela, le manque de transparence a créé une atmosphère d'incertitude. Ce n'était pas une petite erreur. La confusion et les troubles émotionnels qu'elle a causés sont quelque chose que nous regrettons profondément. - Communiqué de Scavengers Studios
Face à cette épreuve, Amélie Lamarche affirme que l’entreprise va tirer des leçons de cette expérience et que le studio ne reproduire pas les mêmes erreurs que par le passé. Une époque où le studio a échoué dans certaines domaines et a négligé des conversations essentielles avec les équipes de développement.
J'apprécie le courage des employés actuels et anciens qui se sont manifestés pour partager leurs expériences de leur passage dans l'entreprise", a poursuivi Lamarche. "Il est compréhensible que, parce que la gestion et les systèmes en place semblaient échouer, les gens ont soulevé la question par le biais de la presse. Bien qu'il n'y ait pas de version de cet événement où tout le monde aurait été d'accord sur tout, si j'avais été franche à l'époque, beaucoup de douleur aurait pu être évitée. - Amélie Lamarche, P.-D.G. du studio