Le 19 juin, les joueurs seront enfin en mesure découvrir la suite des aventures d'Ellie. En attendant, les développeurs s'expriment dans différents médias, et Halley Gross, co-scénariste du jeu, est revenue sur la violence affichée dans les vidéos et les extraits auprès de nos confrères de Polygon.
Réaliste pour certains, perturbante pour d'autres, cette violence voulue par Naughty Dog correspond à une réelle volonté, liée au cycle de la violence et de l'empathie. Les joueurs doivent pouvoir ressentir l'enfer de la survie et la colère qui anime Ellie pour la comprendre. Pour que ces sentiments passent du jeu aux joueurs, Naughty Dog base tout son titre sur la notion de choix et de conséquences :
Ce jeu consiste entièrement à faire des choix difficiles et (à vivre) les conséquences de ces choix. Même dans le gameplay, nous voulons que vous ressentiez les choix que ces personnages doivent faire. Allez-vous affronter la femme avec son chien, ou tenterez-vous de passer furtivement (...) ? Nous voulons que vous les ressentiez dans chaque décision que vous prenez. La culpabilité est donc bien une conséquence, une répercussion d'un choix, et, pas toujours mais souvent, elle peut aussi être un signe d'apprentissage et de croissance. (...)
Nous revenons toujours à cette conversation sur le cycle de la violence et de l'empathie. Ce que nous voulions, c'était d'avoir cela dans tous les aspects de cet opus. Vous pouvez ainsi tomber sur une lettre abandonnée, qui sera une conversation sur l'escalade de ce cycle de la violence. Nous voulions que Seattle représente bien cette surenchère, qui finit par être inarrêtable, comme un train lancé à pleine vitesse. Les deux factions (de la présentation) croient vraiment qu'elles font ce qui est bien.
On a souvent évoqué ces jeux où le héros descend des centaines de personnages en étant dans le camp des gentils, pendant que les adversaires, qui font pareil, restent les méchants. Cette vision du bien et du mal, The Last of Us Part II tentera de la nuancer :
Ce que nous voulions vraiment dire dans ce jeu, c'est qu'il n'y a pas de héros ou de méchants. Les choses ne sont pas noires ou blanches. Même lorsque Ellie traverse Seattle et qu'elle voit ses ennemis, ils sont en réalité bien plus complexe que ce que ses interactions avec eux laissent penser.
J'espère que même si vous n'êtes pas une lesbienne de 19 ans, vous trouverez des aspects d'Ellie qui résonneront en vous en compagnie de certaines de ses décisions. Ce que nous essayons de faire, c'est que comme vous êtes aux côtés d'Ellie dans la prise de décisions instantanées, que vous regardez les cinématiques et que vous découvrez tout le poids qui pèse sur ses épaules, et même si vous ne sympathisez pas avec ses décisions, même si vous n'êtes pas d'accord avec elles, vous puissiez comprendre pourquoi elle fait ce qu'elle fait et pourquoi elle ne peut pas s'empêcher de le faire.
> Preview - The Last of Us Part II : une nouvelle prise en main séduisante avant la sortie
''''''Via : Polygon