Hautement controversée, critiquée par les développeurs et continuellement accusée de fraude, la firme polonaise G2A, spécialisée dans le commerce de clés d'activation de jeux, a reversé au studio de Factorio près de 40 000 dollars en compensation à une centaine de clés volées.
Après plusieurs années à nier les accusations de revente de clés volées, G2A admet cette semaine avoir transféré des copies "obtenues illégalement". C'est au long d'un article de blog intitulé "Keeping our promise ", qu'il déclare avoir réalisé une enquête interne permettant de constater que la majorité des clés du titre Factorio - signalées par son développeur Wube Software - avait été illégalement obtenues. Et selon les termes d'une offre mise en place précédemment, la plateforme a ainsi payé une compensation de 39 600 dollars au studio pour 198 clés volées.
Lorsque nous avons lancé cette offre, nous voulions envoyer le message clair à la communauté que la fraude nuit à tous. Comme nous l’indiquons dans ce blog, la fraude nuit directement aux personnes qui achètent des clés illégitimes, elle nuit aux développeurs de jeux et, en fin de compte, elle nuit à G2A parce que nous sommes obligés - en tant que facilitateur de transaction - de couvrir les coûts liés à la vente.
Nous voulions amplifier ce message et attirer l’attention des gens, alors nous nous sommes engagés à indemniser les promoteurs 10 fois la valeur des frais de rétrofacturation qu’ils ont engagés, malgré le fait que nous n’avions rien à voir avec l’acquisition illégale de ces clés.
Pour rappel, en juillet 2019, le revendeur était épinglé pour avoir tenté de faire publier par diverses rédactions un article qui vantait ses mérites. En parallèle de cette affaire, les développeurs de Factorio déclaraient publiquement préférer voir leur jeu piraté plutôt que vendu sur G2A. La firme avait alors promis de rembourser 10 fois la somme que les développeurs lésés pouvaient justifier, en prouvant le vol des clés. Wube Software était le seul à avoir accepté l'offre.
Encore dernièrement, G2A proposait la création d'un "outil de blocage de clé" à la condition que 100 développeurs approuvent le projet ; seuls 19 ont collaboré.
Factorio : L'aventure commence !