Vivre. Mourir. Recommencer. J'attendais Returnal depuis son annonce...avec une vague idée de ce qui m'attendait. Plutôt quelque chose de très dynamique, dopé aux artifices visuels, avec un rythme effréné mais j'étais loin d'imaginer une expérience aussi tordue, avec une exigence que l'on devine assez peu à première vue. Parce que c'est un jeu difficile, une concentration extrême y est recommandée, les nerfs bien accrochés ! C'est un concept de retour en en arrière, la mort est presque un point d'apprentissage et une vraie marque d'addiction sur la durée. En effet, plus vous perdez, plus vous voulez y arriver. Returnal tire aussi son épingle grâce à des panoramas souvent impressionnants et différents, qui façonnent une réelle atmosphère de science-fiction et une tension palpable. Le scénario a quelque chose de mystique, d'abord intriguant à cause des enjeux de cette boucle et finalement empreint de paranoïa à mesure que l'intrigue avance pour comprendre la cassure de ce personnage, Selene. C'est aussi un récit dramatique bourré de poésie avec une musique enivrante et magnifique. Malheureusement, il est probable que beaucoup de joueurs oublient qu'il existe une histoire à force de cumuler les échecs. C'est petit reproche, je pense que le l'héroïne n'intervient pas assez. Aussi, j'ai parfois regretté certaines fonctions trop aléatoires mais c'est la règle du jeu. En conclusion, j'ai adoré l'expérience. Sur le plan technique, l'ensemble s'adapte parfaitement à la nouvelle génération, la DualSense fait des ravages ! En tant que fan de SF, j'ai trouvé l'univers de Returnal excellent, Housemarque joue avec les codes de la science-fiction grand public et marie avec un certain brio il faut l'avouer, action, exploration, aventures et émotion. Merci !

En préambules par rapport à la difficulté du jeu, beaucoup citent ce point en se basant sur le fait qu'après chaque mort on redémarre le jeu "de zéro".
Premièrement, pour rassurer ceux qui n'y ont pas joué, on ne reprend pas vraiment de zéro, tous les passage clefs débloqués le restent et il est relativement rapide de retrouver son point de mort en passant rapidement sur les niveaux déjà passés. Deuxiement c'est une mécanique inhérentes au Rogue-lite , ce serait comme critiquer un FPS sur le fait de voir à la première personne, ça n'a pas de sens.
La difficulté pure m'a semblé bien dosée car juste et surmontable une fois les paterns des enemis et boss compris. Le jeux reste à mettre dans les mains d'un public averti.

Les plus :
- GamePlay précis et nerveux jouissif une fois maîtrisé.
- Meilleur intégration du son 3D au service de l'immersion et du gameplay aujourd'hui.
- Style de jeux (Rogue-lite) introuvable avec ce niveau de réalisation sur les 10 dernières années.
- Immersivité amenée par la Dual sense et le son 3d
- Système de loot et d'amélioration très lisible.
- Vaincre certains boss est parfois aussi jouissif que dans les Souls ou Nioh.
- Aucun temps de chargement.
- Certains Passages très bien pensés (maison)
- Très bon level design malgré la reconstruction aléatoire des niveaux après chaque mort.

Les moins :
- Environnements sont parfois un peu vide.
- Absence de système de save. En gros il n'est pas possible d'arrêter sa partie en cours si on est pas mort et de quitter le jeux sans reprendre de zéro après. Le jeux precise au début que c'est possible en mettant le jeu en pause et en utilisant le mode repos de la console mais du coup ça rend impossible le fait de jouer à d'autre jeux durant ce laps de temps.