Un petit jeu mignon et sympa, voilà.

Rien d’original, des îles à visiter, un style lego/minecraft bien inspiré.
Mais le tout est gâché par un gameplay fini à la truelle, des défis trop souvent « au cul » et surtout ce cancer de plateforme 3D qui en plus n’a strictement rien d’innovant, si ce n’est perpétuer la frustration d’un non-sens du jeu vidéo.
On ne le dira jamais assez, la plateforme 3D n’aurait jamais dû exister.

Un jeu bon jeu d'aventure et d'exploration sur plusieurs îles différentes et variées avec des énigmes à résoudre et plusieurs quêtes secondaires. Le jeu est joli graphiquement avec une belle direction artistique, le gameplay est bon et la durée de vie est correcte.

Obtenu avec le Xbox Game Pass, et joué sur One S.

Vous incarnez un touriste moustachu en chemise à fleurs. Vous aimez le voyage, l'aventure, l'exploration, le frisson, le surnaturel, le danger, mais aussi faire des courses pour des inconnus, porter un short de bain, et sauter sur des cocotiers. Votre terrain de jeu : 8 petites îles inspirées de stations balnéaires connues et revisitées (Ibiza devient Ybiza, Hawaï devient Hawayy, les îles Fiji deviennent Fijy, etc.). Votre quête : explorer 4 monuments pour y trouver 4 noyaux magiques, afin raviver un mystérieux autel au cœur d'un mystérieux édifice d'inspiration Inca, guidé par un mystérieux vieil homme. Que de mystères !

Commençons par ce qui fâche : le gameplay. Les commandes sont d'une rigidité épouvantable, ce qui ne pardonne pas pour un plateformer 3D. Le manque de précision dans les sauts est souvent rageant, et il faut constamment réajuster la caméra pour limiter les dégâts. Même courir en ligne droite est un vrai défi, alors que dire des descentes en rappel avec une corde, du maniement du canoë, de la plongée sous-marine, de la visée dans l'épreuve de football...le plaisir s'en trouve gâché.

Il y a pas mal de mini-jeux qui donnent envie, mais en fin de compte peu sont satisfaisants. Heureusement, on y trouve quand-même 3 petites bornes d'arcade à l'ancienne, dont des clones d'Akanoid et de F-Zero très crédibles. Beaucoup d'énigmes aussi, globalement intéressantes, bien qu'inégales. J'en ai même résolu une sans comprendre comment (celle avec la foudre).

Entre Minecraft et LEGO, dans un décor estival coloré qui sent bon le sable chaud, la direction artistique est tout simplement réjouissante. Toutes les îles ont leur identité propre, soit autant d'invitations au voyage. La mise en scène est sobre et bien rythmée, jamais envahissante, nous permettant de nous laisser porter par l'histoire avec légèreté et fluidité. Un plaisir simple pour les yeux donc, au charme sans cesse renouvelé.

Techniquement, c'est rudimentaire. Si les textures sont certes grossières, les éclairages sont soignés, créant de belles ambiance à peu de frais. L'effet de profondeur de champ réduite rajoute de l'élégance esthétique, en plus de renforcer l'aspect miniature de l'univers. La pluie est également très bien rendue. Malheureusement, le crénelage est trop présent, et on note quelques chutes de framerate en dessous des 60fps visés, ce qui est quand-même affligeant. Sans compter un mini-freeze lors de quelques sauvegardes automatiques. Bref, l'optimisation n'est pas parfaite, bien en dessous des capacités de la console.

Les bruitages et les musiques sont minimalistes, efficaces, dans un style rétro qui va bien. Ni plus, ni moins. Dans un autre style, les tubes du DJ à Ybiza sont entraînants et donnent le sourire. Aucune voix, uniquement du texte, avec beaucoup de dérision dans les dialogues, les personnages et certaines situations absurdes et/ou parodiques. La traduction Française est excellente, parfaitement dans le ton.

Cela m'a demandé environ 8 h pour compléter à 100% la To-Do list, avec donc toutes les quêtes, telles que photographier des monuments et des individus, trouver des parchemins, battre les meilleurs scores à la salle d'arcade, acheter des vinyles pour le DJ, rapporter des fruits à des marchands, réussir un parcours de drone, etc. Il y a moyen d'être plus rapide, mais certains passages demandent malgré tout un peu de chance (le boss final, notamment). Parvenant à bien exploiter son univers relativement restreint, et bien que la descente des 10 étages de la mine soit un peu trop longue et répétitive, la durée de vie est idéale.

Au final, il s'agit d'un petit jeu, mais doté d'un gros capital sympathie. Bourré d'humour, de caricatures amusantes, et d'activité inutiles donc indispensables, comme s'allonger sur un transat ou se déhancher sur le dance floor. Gageons que les Allemands de Shin'en Multimedia, longtemps spécialistes de petits jeux pour console portable Nintendo ("petit" est le mot clé de cet avis), puisse profiter de ce nouvel élan pour s'épanouir et développer des projets plus ambitieux et intuitifs. Ils en ont le potentiel. En tout cas, la fin de The Touryst promet une suite que j'espère encore plus riche et maîtrisée en terme de gameplay.