Après des opus 3 et 4 clairement en dessous de l'univers initial de la saga, ce Chevaliers de Baphomet 5 remplit une partie de son contrat : faire revivre le souffle original du jeu de Charles Cecil. On reste sur notre faim devant un premier épisode manquant d'ambition, notamment dans les lieux visités par les deux protagonistes et l'on espère fortement que Revolution Software proposera un épisode 2 suffisamment costaud pour faire un tout, au final, remarquable.
Georges et Nico nous reviennent en pleine forme, au plus grand ravissement des fans des origines des Broken Sword. Ce premier épisode des Chevaliers de Baphomet : La Malédiction du Serpent renoue avec des décors en 2D splendides, avec un humour cynique et une écriture toujours juste. Son dépoussiérage devrait sans nul doute conquérir un nouveau public, tandis que les nostalgiques de « la grande époque » seront ravis de retrouver cet univers si particulier et salueront d'un sourire béat les multiples mais discrètes allusions faites aux volets précédents. Et même si elle est trop facile, même si les personnages en 3D s'intègrent parfois mal aux environnements figés, même si elle est trop brutalement coupée en deux et même si elle manque un poil de finition, cette nouvelle mouture des aventures de Georges et Nico est une vraie réussite qui sait réconcilier deux générations de joueurs. Dans l'attente (impatiente) de la suite.