Criterion nous expose encore une fois sa capacité à créer des jeux toujours plus subtils. Sept mois avant la sortie de cette version, on a été servi avec les excellentes versions PS2/Xbox, ce n'était apparemment pas assez pour les développeurs qui en rajoutent une couche pour son arrivée sur la nouvelle console de Microsoft et force est de le constater: le résultat n'est plus seulement bluffant, il relève de l'exception pure surtout au niveau graphique. Visuellement c'est la transcendance, le bébé de Criterion fracasse tout. La barre est placée extrêmement haute, ce qui n'empêche résolument pas le titre d'accumuler les prouesses techniques. Le moteur affiche des performances prodigieuses. Le framerate élevé ne vacille ni en course ni en crash, l'action frénétique si je pourrais la qualifier ainsi (de par la violence des courses endiablées) est toujours fluide même quand plusieurs dizaines de véhicules sont affichés simultanément à l'écran, de même que l'affolante qualité de l'animation, mais ce qui prime surtout c'est la beauté du jeu elle-même. Les plans fourmillent de détails à tous les étages, (le problème de la différence de traitement avec les seconds à considérablement été corrigé) les textures ont rarement été aussi fouillées dans un jeu de course, (cf le bitume criant de vérité) la modélisation des voitures est ahurissante (elle m'émerveille encore sept ans après) même si on peut déceler que toutes n'ont pas été logées à la même enseigne, (il y en a peu et les différences sont assez peu visibles) en revanche la plastique des véhicules du trafic est sidérante, bien sûr c'est la gestion des dégâts qui franchit le cap de l'excellence pour venir toucher à l'oeuvre d'art picturale: lorsqu'un véhicule se crashe et traîne de tout son flanc contre la chaussée avec un accès colérique qui fait partir la voiture en tonneaux, (la physique est d'ailleurs très réaliste même si elle gagne en singularité depuis les versions 128 Bits, les véhicules sont brutalement stoppés dans leurs pirouettes ce qui alourdit la maniabilité dans les zones de crashes) des morceaux d'essieu, de suspensions, de jantes, de phares et même de carrosserie (peinture) iront ricocher contre les pare-brises des véhicules se trouvant dans son sillage, fêlant magistralement les vitres, et décrochant les pare-chocs de leur fixation, les obligeant du même coup à s'arrêter pour ainsi engendrer un carambolage transcendant par la même occasion: les plaquettes de freins volent à travers les roues expulsées, les capots tordus laissent apparaître des moteurs ravagés, les fenêtres éclatent, les toits s'écrasent triturant les sièges et l'intérieur du véhicule lui-même... On arrive à la fin avec une vision poétique de désolation. Le rendu des explosions a encore été amélioré. L'utilisation du Crashbreaker donne d'ailleurs lieu à de véritables séquences d'atomisation massives toutes plus incroyables les unes que les autres. La finesse des flammes est mirifique, l'impression de vitesse fulgurante décolle la rétine, la végétation est tellement fouillée qu'on la croirait réelle, les feuilles virevoltent sur le bas côté lors du passage d'un bolide de même que le choix judicieux des couleurs immerge dans les saisons, à ce propos l'immersion dans les différents circuits est totale et l'ambiance qui en émane est propre à chaque tracé, à Motor City par exemple, on ressentira promptement l'odeur de la crasse et de la pollution dans une grande ville très industrielle et urbanisée, l'exemple d'une cité hideuse et sale, pourtant un charme exquis s'en dégage notamment dû à la gestion très appliquée de la palette des couleurs, ici ce sera une aura orange se référant à un smog permanent. Le Gameplay est très simple comme à l'accoutumée, déraper et accélérer sont les maîtres mots en revanche la grosse bévue (merci EA) de Revenge est toujours là (j'osais espérer qu'avec les petites modifications de Gameplay elle serait corrigée mais non...) c'est celle qui autorise le joueur à foncer à tout va dans le trafic qui roule dans le même sens que lui (excepté les poids lourds) Cette option change tout le sens du jeu, d'une, elle rend le tout plus (trop?) bourrin, (le mode crash a pourtant toutes les cartes de la violence en main) bien trop facile et surtout elle dénature grandement le principe du jeu ce qui enlève son charme et tue l'esprit de la licence. Question longévité, c'est très satisfaisant. Une ribambelle d'épreuves jouissives est au programme agrémentées par une liste comprenant 78 véhicules (Prototype Xbox 360 exclusif) aux caractéristiques bien distinctes. Pour la bande-son, ambiance rock et métal, ça arrache donc. Et c'est encore pire (ou meilleur) s'il on y ajoute des bruitages vraiment réussis: collisions, vent, végétation, répercussion des klaxons, moteurs, boost, explosions, flammes...) Le titre de Criterion réalise donc une entrée tonitruante sur le monstre de Microsoft affichant des caractéristiques faramineuses. Un quasi sans-faute.

Ce jeu est une tuerie, il défonce tellement il est beau, je l'avais déjà sur la PS2 mais là c'est hallucinant, le x box live déchire.
La durée de vie est longue, les animations sont bluffantes et j'adore dans le mode crash quand on entend le public crier "DECHIRE-LE, DECHIRE-LE".
C'est simple, je le conseille à tout le monde.