
Moins d’un an après la sortie du Zenfone 11 Ultra, Asus dégaine une nouvelle fois l’artillerie lourde avec son successeur. Le Zenfone 12 Ultra marche dans les traces du modèle précédent, mais va plus loin en matière de performances et d’intelligence artificielle. Place au test !
Sommaire
- Zenfone 12 Ultra : la fiche technique
- Prise en main : un smartphone robuste à la fibre écolo
- Un écran AMOLED qui va encore plus loin
- Des performances colossales, tout simplement
- Un pour tous, tous pour l’IA
- Une partie photo correcte, mais pas révolutionnaire
- Une autonomie solide
L’année dernière, le Zenfone 11 Ultra d’Asus a bousculé le petit monde du smartphone haut de gamme en affichant un écran AMOLED de 6,78 pouces. C’en était donc terminé du « petit » smartphone Android, l’un des derniers du genre. Et cette année, le Zenfone 12 Ultra confirme qu’il ne s’agissait pas d’une erreur de parcours : il affiche une diagonale d’écran similaire, associée à des performances vraiment musclées.
Toute la question est de savoir si le Zenfone 12 Ultra peut se positionner d’une manière efficace face au récent Samsung Galaxy S25 Ultra, qui se présente d’ores et déjà comme une référence de 2025. Pour le savoir, j’ai passé deux semaines avec le nouveau smartphone haut de gamme d’Asus : voici mon verdict.
Zenfone 12 Ultra : la fiche technique
Asus Zenfone 12 Ultra | |
Taille d'écran | 6,78 pouces |
Type d'écran | AMOLED LTPO |
Définition d'écran | 2400 x 1080 pixels |
Taux de rafraichissement | 1-120 Hz (144 Hz pour certains jeux) |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Elite |
Mémoire vive | 12/16 Go |
Stockage | 256/512 Go |
Batterie | 5500 mAh |
Charge rapide | 65W en filaire / 15W sans fil |
Connectivité | 5G / WiFi 7 / BT 5.4 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 13 Mpx + 32 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx |
Étanchéité | Oui (IP68) |
Dimensions | 163,8 x 77 x 8,9 mm |
Poids | 220 grammes |
Prix de lancement | à partir de 1099,99€ |
Prise en main : un smartphone robuste à la fibre écolo
La première prise en main du Zenfone 12 Ultra permet de retrouver des sensations déjà perceptibles avec le Zenfone 11 Ultra. Asus propose un form factor extrêmement similaire au niveau des dimensions.


La coque arrière est en aluminium et le constructeur met en avant le fait qu’il s’agit d’un matériau 100% recyclé. Un détail sympathique à connaître, qui ne remet pas du tout en cause l’aspect premium du smartphone. La protection en verre située sur l’écran est consistuée, quant à elle, de 22% de matière recyclée.




Les côtés du Zenfone 12 Ultra sont organisés de la même manière que ceux du précédent modèle, avec les boutons de son et d’allumage situés à droite et tout le reste sur la tranche inférieure : lecteur de carte SIM, port de charge et toujours l’incontournable prise Jack 3.5 mm, toujours au rendez-vous.

Le changement le plus notable concerne la forme du bloc photo. S’il affiche toujours un relief assez important, il est désormais un peu plus allongé. Ce n’est pas une révolution, mais cela marque tout de même une différence avec le Zenfone 11 Ultra.

Enfin, le Zenfone 12 Ultra pèse 220 grammes pour des dimensions de 163,8 x 77,0 x 8,9 mm. Des données dans la moyenne, qui vont de pair avec son design chic et épuré.
Un écran AMOLED qui va encore plus loin
Une fois encore, Asus fait confiance à Samsung pour lui fournir une dalle AMOLED LTPO de 6,78 pouces d’excellente facture. La proposition est lumineuse à souhait, et le calibrage initial du smartphone ne nécessite pas de retouches particulières.

Le taux de rafraîchissement varie de 1 à 120 Hz en fonction des besoins du moment. Petite nouveauté par rapport au modèle de l’année dernière : le Zenfone 12 Ultra peut monter jusqu’à 144 Hz dans les jeux qui prennent cette fonctionnalité en charge.






Il n’y a franchement rien à dire en ce qui concerne l’affichage proposé sur l’écran du Zenfone 12 Ultra. Son utilisation est confortable sur absolument tous les fronts et les multiples possibilités de réglages permettent de le personnaliser de manière précise et efficace.
Des performances colossales, tout simplement
Proposer des performances de très haut niveau constitue la marque de fabrique d’Asus pour ses smartphones. Ce n’est donc pas une surprise de trouver, au cœur du Zenfone 12 Ultra, le très puissant SoC Qualcomm Snapdragon 8 Elite. Le contraire aurait été surprenant ! À cela s’ajoutent 16 Go de RAM LPDDR5X et un espace de stockage de 512 Go en UFS 4.0.






Durant mes différents benchmarks, le smartphone m’a montré ce qu’il a dans le ventre et ses performances sont très proches de celles du ROG Phone 9 Pro d’Asus sorti en novembre dernier. Ainsi, si le Zenfone 12 Ultra n’est pas estampillé « smartphone gaming », il n’empêche qu’il en coche la plupart des cases. Il permet notamment de jouer à Call of Duty Mobile en qualité maximale à 90 images par seconde, et en baissant un peu certains détails graphiques, les 120 FPS est largement à portée.

Bien évidemment, ces performances sont également utiles pour faire tourner les nombreuses fonctionnalités d’IA que propose Asus sur son terminal.
Un pour tous, tous pour l’IA
Le Zenfone 12 Ultra est sorti avec Android 15 préinstallé et, comme de coutume, Asus donne le choix entre une surcouche logicielle maison, ZenUI, ou bien une version stock du système d’exploitation. ZenUI étant plutôt sobre et agréable à utiliser, il est de bon goût de l’activer.















L’interface est donc assez épurée, même avec ZenUI. C’en est même assez déroutant, car, même si Asus propose des fonctionnalités intéressantes, elles sont parfois bien cachées. Par exemple, pour accéder à Génie du Jeu en dehors d’un jeu, il faut bien chercher.

Mais c’est surtout du côté de l’intelligence artificielle que le smartphone se démarque réellement. Asus a clairement décidé de mettre les bouchées doubles avec son Zenfone 12 Ultra, qui donne accès à tout un tas de fonctionnalités plus ou moins utiles et plus ou moins fonctionnelles.
On trouve, pour commencer, tout le panel de fonctionnalités qui permet de traduire des documents, des appels et des retranscriptions, de retranscrire un enregistrement, de résumer un article ou encore d’effectuer une recherche en ligne à l’aide d’une capture d’écran. Tout cela existe chez d’autres constructeurs et cela fait donc désormais partie du « package » attendu chez les grandes marques.






Là où Asus propose quelque chose d’intéressant, c’est en ce qui concerne la possibilité de réaliser certaines actions en local, c’est-à-dire sans passer par un serveur distant. Ce n’est pas accessible pour toutes les fonctionnalités, mais pour le traitement de sujets confidentiels, cela peut être utile.



Autre point appréciable, toutes les fonctionnalités IA sont disponibles en français. Il n’y a donc pas besoin de patienter pour en profiter.
Enfin, un dernier point nettement moins appréciable concerne la politique de mise à jour d’Asus concernant le Zenfone 12 Ultra : il ne recevra que deux mises à jour majeures d’Android, soit les versions 16 et 17 de l’OS. En complément, six ans de mises à jour de sécurité seront proposés. Clairement, ce n’est pas assez, surtout compte tenu des capacités du smartphone, qui est bien évidemment capable d’offrir bien plus que ça. De quoi mettre le terminal en retrait par rapport à ses concurrents, notamment Samsung et Google.
Une partie photo correcte, mais pas révolutionnaire
Pour ce qui est de la photo, le Zenfone 12 Ultra copie allègrement le ROG Phone 9 Pro dans sa proposition, tout en ne révolutionnant pas la proposition du Zenfone 11 Ultra. On trouve trois capteurs à l’arrière du smartphone :
- Un capteur principal Sony Lytia 700 de 50 mégapixels avec stabilisation Gimbal de dernière génération,
- Un capteur ultra grand-angle de 13 mégapixels,
- Un téléobjectif de 32 mégapixels avec zoom optique 3x et OIS intégré.
Le rendu en journée est plutôt bon, avec une amélioration des couleurs par rapport au Zenfone 11 Ultra qui avait tendance à abuser un peu sur le rendu de certains détails. Le piqué est bon avec les trois capteurs, mais la donne peut très vite changer en mode zoom, y compris optique.















Mode portrait



Le zoom a tendance à avoir du mal à faire le point ou bien il lisse bien trop les textures et les contours. Le résultat n’est généralement pas de très bonne qualité. Rien qui ne puisse être corrigé par une mise à jour logicielle, reste à savoir ce que fera Asus sur ce point.



Une fois la nuit tombée — ou la luminosité un peu trop basse à l’intérieur — le mode nuit s’active automatiquement. Autant le dire tout de suite, il a parfois tendance à être un peu envahissant, car il y a des moments où la scène dispose d’un éclairage suffisant pour ne pas l’utiliser. Dans ces cas-là, il faut le désactiver manuellement.















Comparaison sans le mode nuit activé



Lorsqu’il n’y a pas de lumière, ou très peu, le mode nuit réalise un travail logiciel important pour reconstituer à l’image, d’une manière que l’on trouve notamment sur les Google Pixel. Dans ce genre de situation, on distingue assez bien le sujet pris en photo, mais le cliché reste tout de même difficilement exploitable. Le rendu est meilleur avec une source de lumière, mais le téléobjectif a tendance à moins bien gérer lesdites sources.
On peut aussi noter que la partie photo du Zenfone 12 Ultra propose des outils créatifs sympathiques, destinés notamment à prendre des voitures de nuit en mouvement, des feux d’artifice, ou encore réaliser des figures en light painting. C’est plutôt fun à utiliser !



Enfin, pour les selfies, on a accès à un capteur de 32 mégapixels doté d’une option grand-angle. Il fait le job, mais il est clairement moins performant la nuit.



Une autonomie solide
Enfin, un mot concernant l’autonomie du Zenfone 12 Ultra. Le terminal est doté d’une batterie d’une capacité de 5500 mAh, tout comme le Zenfone 11 Ultra. Cela donne accès à une autonomie qui peut monter jusqu’à 36 heures dans le cadre d’un usage raisonnable. Mais, si vous jouez ou que vous utilisez beaucoup les fonctions d’IA, visez plutôt une petite journée d’autonomie.
Pour le recharger, vous pouvez compter sur une charge rapide de 65W, mais le chargeur n’est cependant pas fourni. Il faut un peu moins d’une heure pour le recharger dans ses conditions. La charge sans fil est aussi de la partie.
Conclusion
Points forts
- Un design premium et éco-conçu
- Superbe écran
- Performances au firmament
- Nombreuses fonctionnalités IA
- Toujours une prise Jack
- Une partie photo correcte de jour
Points faibles
- Peu de vraies nouveautés par rapport au Zenfone 11 Ultra
- Seulement deux mises à jour d'Android
- Des photos pas folles la nuit
Note de la rédaction
Visiblement satisfait de la recette appliquée l’année dernière avec son Zenfone 11 Ultra, Asus s’est, en réalité, contenté de la mettre au goût du jour avec le Zenfone 12 Ultra. Les nouveautés se résument essentiellement à un nouveau processeur, à l’arrivée du 144 Hz pour les jeux, à une prise en charge de l’eSIM ou encore à des fonctionnalités IA inédites. Clairement, si l’IA ne vous intéresse pas plus que ça et que vous possédez un Zenfone 11 Ultra, en changer pour un Zenfone 12 Ultra n’a que peu d’intérêt. Dans une autre situation, la nouveauté d’Asus se révèle nettement plus séduisante, mais elle entre forcément en concurrence avec le Samsung Galaxy S25 Ultra, qui est certes un peu plus cher, mais offre des mises à jour étendues et une partie photo plus sexy. Reste la partie gaming du Zenfone, sur laquelle Asus est presque imbattable. En clair, ce smartphone a de quoi déchaîner les passions.