Si son prédécesseur, le Victrix Pro, avait su séduire avec son joystick classique et ses finitions haut de gamme, ce nouveau modèle adopte un angle radicalement différent qui pourrait dérouter certains joueurs attachés à un gameplay plus traditionnel. Le fameux stick et sa petite boule rouge ont de nombreux adeptes, car ils rappellent, sans conteste, les salles d'arcade et leurs séances de jeu endiablées. Ce joystick, réputé incassable et d'une incroyable précision, avait su conquérir toute une génération de joueurs.

Alors, est-ce un pari risqué de ne plus proposer de stick ? Le Pro KO Leverless parvient-il vraiment à compenser ce choix audacieux par des performances et une ergonomie supérieures ? Ce test complet vous dévoilera tout sur cette nouvelle manière d'aborder les jeux de combat, ses atouts et ses limites. Commençons par analyser les spécificités techniques.

Specifications techniques

L'absence de stick : une révolution ou une contrainte ?

Plongeons dans le cœur de l'innovation du Victrix Pro KO Leverless Fight Stick : l'absence du stick de contrôle. Après plusieurs heures de jeu sur des titres variés, je suis encore partagé sur cette décision audacieuse. Selon le type de jeu, l'absence du stick peut soit passer totalement inaperçue, soit exiger une adaptation non négligeable.

Prenons par exemple Metal Slug, un titre emblématique des salles d'arcade, où les contrôles rapides et intuitifs sont essentiels. Après quelques sessions, l'expérience s'est révélée mitigée. Les actions manquent parfois de fluidité, et certaines, comme les tirs en diagonale, deviennent laborieuses à réaliser. Certes, le Pro KO est conçu avant tout pour des jeux de combat, mais il est regrettable qu'il perde en accessibilité sur des jeux qui ont marqué l'histoire de l'arcade.

Cependant, sur des titres comme Street Fighter 6, The King of Fighters XV en encore Mortal Kombat X, l'adaptation est presque immédiate, et le Pro KO révèle son véritable potentiel. L'absence de stick permet une précision accrue dans les inputs et une réactivité optimisée surtout avec les Switches Cherry MX Speed Silver, offrant un réel avantage compétitif. Les mouvements deviennent plus précis et rapides, et les combinaisons complexes se réalisent avec une fluidité impressionnante.

Si l'absence de stick n'est pas insurmontable, elle impose une phase de transition, qui variera selon vos habitudes et le type de jeu que vous pratiquez. Ce choix audacieux de Victrix séduira ceux qui recherchent rapidité et précision, mais pourrait dérouter les nostalgiques attachés à l'ergonomie et aux sensations d'un joystick classique. Alors, ce choix est-il une avancée significative ou un pari risqué ? La réponse dépendra de votre style de jeu et de votre ouverture à une nouvelle manière de jouer.

Un ensemble très personnalisable

Le Pro KO se distingue par sa grande capacité de personnalisation, conçue pour s'adapter à tous les styles de jeu et à toutes les tailles de main. Avec ses 16 boutons entièrement déplaçables et mappables, il permet de repenser la disposition des commandes pour qu'elle corresponde précisément à vos préférences. Cette modularité s'étend également aux interrupteurs Cherry MX Speed Silver, qui peuvent être facilement remplacés pour ajuster la sensation des touches selon vos besoins.

Mais la personnalisation ne s'arrête pas là. La plaque supérieure en aluminium, amovible, donne un accès rapide aux composants internes, où se trouvent également des espaces de rangement pratiques pour les pinces, interrupteurs ou boutons inutilisés, évitant ainsi de perdre des éléments essentiels. Il est même possible de procéder à des changements à chaud, c'est-à-dire avec la manette connectée, une fonctionnalité idéale pour peaufiner ses réglages sans avoir à tout déconnecter. C'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié au fil des essais.

Un Victrix Control Hub inachevé ?

Comme tout accessoire haut de gamme, un logiciel de contrôle accompagne le Pro KO pour offrir des fonctionnalités supplémentaires : gestion des touches, contrôle de l'éclairage RGB, ou encore mises à jour du firmware. Pour ce modèle, tout se passe via le Victrix Control Hub. Cependant, force est de constater que ce logiciel est encore loin d'être abouti.

De nombreuses fonctionnalités sont toujours en cours de développement, et l'interface demande de s'armer de patience. Par exemple, il est actuellement impossible de personnaliser l'éclairage RGB de l'appareil, une absence étonnante pour un produit déjà commercialisé. Quant à la mise à jour du firmware, elle s'est avérée laborieuse, ponctuée de blocages inquiétants qui laissent planer le risque de rendre l'appareil inutilisable.

Certes, le Victrix Control Hub n'est pas indispensable pour profiter de l'expérience de jeu, mais il constitue un petit plus appréciable, notamment pour les utilisateurs PC. Malheureusement, si vous comptiez en tirer parti dès maintenant, il vous faudra patienter jusqu'à ce que les développeurs finalisent l'application. La grande question reste : combien de temps faudra-t-il attendre avant qu'elle soit réellement opérationnelle ?

Le Leverless Fight Stick "Victrix Pro KO", pour quels jeux ?

Conçu avant tout pour les jeux de combat, le Victrix Pro KO Leverless Fight Stick se distingue par sa précision et sa rapidité, deux qualités essentielles pour briller dans des titres compétitifs. Ce n'est pas un hasard si Momochi, double champion EVO, double champion SBO et vainqueur de la Capcom Cup, a contribué à sa conception. Grâce à son expertise, le Pro KO a été optimisé pour répondre aux exigences des jeux modernes, où chaque milliseconde et chaque mouvement peuvent faire la différence. Sur des titres comme Street Fighter 6 ou The King of Fighters XV, le Pro KO révèle son plein potentiel, permettant d'exécuter des combos complexes et des mouvements spéciaux avec une fluidité et une précision déconcertantes. La possibilité de reconfigurer les boutons selon ses préférences offre également un confort inégalé et une adaptabilité idéale pour les compétiteurs.

Le Pro KO brille également dans des jeux où les timings parfaits et la réactivité sont cruciaux, comme Tekken 8 ou Guilty Gear Strive. Son système leverless favorise une précision accrue des inputs, notamment pour les commandes en diagonale et les séquences rapides. Même des titres comme Mortal Kombat 1, bien que plus accessibles, bénéficient du gain en contrôle qu'apporte le Pro KO grâce à la disposition personnalisable de ses touches. Ces atouts en font un outil précieux pour les joueurs cherchant à dominer leurs adversaires dans des compétitions ou des matchs amicaux.

Cependant, comme nous l'avons vu,son absence de stick peut diviser sur des jeux rétro comme Metal Slug ou d'autres classiques d'arcade, où le joystick reste emblématique. Bien que l'on puisse s'adapter et apprécier ces jeux avec le Pro KO, la gestion de certaines commandes peu être complexe dans certaines situations et exige un temps d'apprentissage.

Un appareil compact et transportable

Le Victrix Pro KO Leverless Fight Stick se distingue également par son format pensé pour les joueurs mobiles et les compétiteurs. Avec des dimensions de 23,5 x 33,5 x 2,2 cm et un poids de seulement 1,22 kg, il est remarquablement compact tout en restant robuste et stable. Ce design lui permet de s'intégrer facilement dans un setup gaming sans encombrer l'espace. De plus, l'appareil intègre un compartiment ingénieux sous la machine, permettant de ranger les switches, les capuchons de boutons et les accessoires inutilisés. Une solution pratique qui évite de perdre ces éléments essentiels lors de déplacements.

La sacoche de transport est bien appréciable

Pour renforcer cet aspect nomade, le Pro KO est livré avec une sacoche de transport premium. Dotée de protections rembourrées et d'un design soigné, elle assure un transport sécurisé tout en ajoutant une touche d'élégance à l'ensemble. Les attaches pour bandoulière ou poignée, quant à elles, offrent une flexibilité supplémentaire pour les longues journées de tournoi ou les déplacements fréquents. C'est un détail qui montre que Victrix a pensé aux besoins des joueurs compétitifs, souvent amenés à transporter leur matériel.

Conclusion