Qui n'a jamais rêvé de s'évader au volant d'un Combi Volkswagen, cheveux au vent et planche de surf attachée sur le toit ? Ce mythe routier des années 50, symbole de liberté et d'aventure, renaît de ses cendres depuis 2022. Avec l'ID. Buzz, Volkswagen nous propose une réinterprétation électrique et moderne de son célèbre van, avec un véhicule intergénérationnel qui coche à la fois la case de la nostalgie et celle de la modernité. Mais que vaut réellement ce monospace sur la route ?

Crédit photo : Volkswagen

Pour son van électrique, la marque allemande propose trois finitions : ID. Buzz Pro 5 places, ID. Buzz Pro 7 places et ID. Buzz GTX. Du côté des motorisations, les versions 5 places et 7 places sont logées à la même enseigne avec un moteur de 210 kW (286 ch) tandis que la version GTX profite d’un peu plus de puissance avec un moteur de 250 kW (340 ch).

ID. Buzz : la fiche technique

Design : un gros bébé bourré de nostalgie et de modernité

Comme vous l’aurez compris par l’intermédiaire de ma brève introduction, l’ID. Buzz est plus qu’un monospace électrique. C'est une véritable ode au passé, une réinterprétation moderne et audacieuse du mythique Combi Volkswagen. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça se sent ! Lors de mes passages en ville, les regards étaient braqués sur moi, que ce soit la mamie qui promène son chien ou le groupe de jeunes qui attend devant le lycée. Pour ne rien vous cacher, j’ai même été klaxonné par un poids lourd sur l’autoroute - et vu le sourire sur ses lèvres au moment de le dépasser, ce n'était pas pour une erreur de conduite. Il faut dire qu’en s'inspirant des lignes arrondies, du grand pare-brise et du toit surélevé de son ancêtre, Volkswagen a créé un véhicule qui suscite immédiatement la nostalgie.

Pourtant, l'ID. Buzz n'est pas une simple copie conforme. Les designers ont su insuffler une touche de modernité en intégrant des éléments stylistiques plus contemporains, comme les feux LED à l'avant et à l'arrière, les grandes jantes en alliage ou encore les entrées d’air placées de part et d’autre de la calandre. La gamme de peintures proposées rajoute aussi un peu de charme au tout : mention spéciale pour l’assortiment Blanc Candy / Vert Laurier qui m’ait été donné de tester.

À l'intérieur, l'ambiance est à la fois chaleureuse et fonctionnelle. La planche de bord épurée est dominée par un grand écran tactile central qui regroupe l'ensemble des commandes du véhicule. Plusieurs rangements sont aussi proposés à droite et à gauche, ce qui fait du bien sur ce genre de véhicule familial. Pour ce qui est des commodos, Volkswagen a choisi de réunir la gestion des essuie-glaces et des feux sur le commodo de gauche, tandis que celui de droite permet de faire avancer ou reculer le bestiau. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité, même si certains plastiques pourraient être plus agréables au toucher.

Pour ce qui est de l’arrière, les portes coulissantes dévoilent un intérieur très spacieux (surtout avec le pack 6 places) et lumineux - merci au joli toit panoramique. Les sièges sont tout aussi confortables que ceux placés à l’avant et l’espace pour les jambes est plus que convenable pour une personne excédant de justesse le mètre 80. L’absence de tunnel central, du fait de la non-existence d’un pot d'échappement, donne aussi encore un peu plus d’espace pour les guibolles. Petite chose qui a son importance dans un monospace, les sièges avant sont équipés, au dos, de petites tablettes pour travailler ou casser la croûte. Bien sûr, le coffre est l’un des gros atouts de cet ID. Buzz : le volume jusqu’au bord supérieur des sièges arrière est de 1.340 l et de 1.878 l lorsque la banquette est baissée.

Confort et équipement : la place du pilote reste la meilleure !

Comme toujours, la place derrière le volant est la plus intéressante. Je l’expliquais brièvement plus haut, mais la position de conduite m'a agréablement surpris par son confort, avec un siège offrant un maintien respectable, bien qu'il ne soit pas le meilleur que j'ai connu. Cependant, les accoudoirs extérieurs ajoutent une touche de confort bienvenue - même si l’intérieur de la porte avant était plus adapté à mon gabarit. En outre, j'ai particulièrement apprécié la facilité avec laquelle il est possible de régler électriquement les sièges avant. La fonction mémoire et l’option massage intégrée ajoutent un niveau de confort supplémentaire plutôt sympathique.

L'habitacle est baigné d'une luminosité qui, combinée à son design épuré, facilite la visibilité des différentes commandes. Cependant, pour ceux qui ne sont pas adeptes du tout-tactile, l'apprentissage de ces commandes peut se révéler déroutant. Le volant, par exemple, est doté de touches à retour haptique dont l'utilisation n'est pas toujours intuitive. À gauche, on trouve les commandes liées à la conduite assistée, tandis qu'à droite, trônent celles concernant la navigation dans les médias, la commande vocale et la personnalisation du combiné d'instrumentation. Pour parler un peu de ce dernier, l’affichage est clair et minimaliste, ce qui est plutôt bienvenu, surtout lorsque l’on voit que les constructeurs ont de plus en plus tendance à nous surcharger d’informations.

L’écran central de 12,9 pouces placé sur le haut de la planche de bord, regroupe divers accès essentiels tels que la navigation, les médias, la téléphonie, et malheureusement la climatisation. À noter que la navigation intégrée est vraiment pratique puisqu’elle planifie automatiquement des arrêts de charge lorsque le trajet en nécessite un (ou plus). Globalement, se balader dans cette interface est assez intuitif et les icônes sont assez explicites pour comprendre de quoi il est question. Néanmoins, une fois plongé dans les menus, que ce soient ceux liés aux aides à la conduite ou les autres, l’ergonomie se révèle un peu moins instinctive. Malgré cela, l'expérience utilisateur reste satisfaisante.

L’ID. Buzz sur la route, qu’est-ce que ça donne ?

Au volant de l’ID. Buzz, j’ai eu l’impression de conduire un gros jouet étrangement maniable. En seulement quelques minutes, le sentiment de contrôle et de maniabilité vient tout de suite à nous. La plateforme modulaire électrique MEB sur laquelle il repose lui confère une stabilité impressionnante, et l'architecture de propulsion favorise un rayon de braquage étonnamment réduit. Avec seulement 11,8 mètres nécessaires pour tourner, les manœuvres en ville se transforment en un jeu d'enfant, même si les parkings souterrains restent « dangereux » de par la longueur du véhicule.

La tenue de route de l’ID Buzz est globalement très bonne. Le train avant se montre particulièrement précis, tandis que l’arrière suit avec une docilité rassurante. La dynamique de conduite est fluide, et bien que le véhicule ne soit pas conçu pour des performances sportives, le couple maximum de 560 Nm assure des accélérations suffisantes pour un usage quotidien. Passer de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes n'a rien de renversant, mais cela convient parfaitement à l'esprit du véhicule, qui privilégie le confort et la détente au volant.

Crédit photo : Volkswagen

Sur autoroute, cependant, certaines limites deviennent plus apparentes. Bien que la puissance soit suffisante pour pallier à toutes les éventualités, la sensibilité de la carrosserie au vent latéral est notable, ce qui nécessite une attention accrue dans des conditions météorologiques défavorables. Un autre aspect à considérer est l'autonomie, qui tend à diminuer rapidement lorsque l'on sollicite davantage le véhicule sur ces longues distances. Néanmoins, l'ID. Buzz compense largement ces aspects par sa capacité à offrir une expérience de conduite relaxante sur les départementales ou les nationales.

Crédit photo : Volkswagen

C'est d’ailleurs précisément sur ces routes secondaires que l'ID. Buzz dévoile tout son charme. À un rythme plus tranquille, le véhicule se transforme en un petit cocon roulant, où l'on peut profiter pleinement du système audio Harman Kardon de haute qualité composé de 12+1 haut-parleurs (en option). L'insonorisation est bonne, rendant les trajets agréablement silencieux, malgré quelques trépidations occasionnelles. L'intégration de la conduite autonome de niveau 2 mérite également d'être soulignée. Le maintien dans la voie et le régulateur de distance fonctionnent de manière fluide, apportant une couche supplémentaire de confort et de sécurité. L'assistance au changement de voie est également une petite option intéressante qui peut s’avérer bien pratique sur l’autoroute.

Le point conso !

Lors de mon premier trajet en ville, effectuée à une vitesse moyenne de 42 km/h, j'ai noté une consommation de 16,3 kWh/100 km. Ce chiffre est plutôt encourageant, surtout en l'absence de l'utilisation du mode B, qui accentue le freinage régénératif. Pour le reste de cet essai, j’ai principalement roulé sur autoroutes et comme souvent lorsqu’il est question de voiture électrique, la réalité a été différente. En prenant en compte le fait que les températures étaient basses et que j’ai maintenu une allure constante de 110 km/h, la consommation est tout de même grimpée à 23,4 kWh/100 km. Bien que cette consommation soit située entre les valeurs typiques annoncées par Volkswagen (18,4 et 26,9 kWh/100 km selon le cycle WLTP), cela reste un rappel important que la vitesse et le type de route peuvent significativement influencer l'autonomie. Pour rappel, avec une batterie de 86 kWh, l'ID. Buzz se targue d'une autonomie combinée de 469 km - en hiver, on est plus proche des 370 km.

Pour ce qui est de la recharge, l’ID Buzz, lorsqu'il est connecté à une station de charge rapide, peut accepter une puissance allant jusqu'à 200 kW. Cela signifie que la batterie peut être rechargée de 10 à 80 % en une vingtaine de minutes, une caractéristique particulièrement avantageuse pour les longs trajets où les arrêts doivent être minimisés. J'ai également été impressionné par le préconditionnement de la batterie, une fonctionnalité intelligente qui ajuste la température de la batterie avant une charge programmée. Ayant roulé sous des températures avoisinant les 3°C, ce système s’est avéré particulièrement utile en réduisant le temps de recharge et optimisant l'efficacité énergétique.

Conclusion