Corsair, la marque américaine, a sorti un tout nouveau casque qui se tance d’être destiné aux plus audiophiles des joueuses et des joueurs. Portant le doux doux nom de Virtuoso Max, ce casque gaming se veut polyplateforme avec son dongle USB et sa compatibilité bluetooth. Est-il possible de conjuguer exigences du gaming, précision sonore et surtout, confort d’un casque circum-aural ?

Fiche technique du Corsair Virtuoso Max

Virtuoso Max : premières impressions et prise en main

On ne va pas vous le cacher, quand on l’a sorti de son écrin, le Virtuoso Max a un aspect plutôt massif. Avec ses larges mousses sur les écouteurs, sa finition fine et son arceau doublé, on ne peut pas le louper.

Corsair ne se prend pas la tête en matière de papiers, vous avez le casque, le micro détachable, le dongle USB, le câble dédié (attention de ne pas le confondre avec d’autres câbles que vous avez, car c'est le seul qui permettra de mettre à jour le casque, les autres câbles ne fonctionnent pas), les notices de garantie et… c’est tout.

Après, il ne faut pas beaucoup de littérature pour prendre en main le Virtuoso, vous branchez le dongle USB, vous allumez le casque et feu !

Le Virtuoso Max se veut plug-and-play, et quelque part même, facile à installer et plus difficile à maîtriser. Et si vous êtes plutôt du genre à mettre les mains dans le cambouis, à trifouiller un peu partout, c’est également possible. Via le logiciel iCue, vous allez pouvoir gérer quelques paramètres.

Premièrement, d’un point de vue mécanique, vous pouvez personnaliser certains boutons. Mais ne vous faites d’illusions, c’est un casque, pas une souris avec des macros. Cependant, Corsair a quand même le bon goût d’ajouter un bouton sur l’oreillette droite qui est dénuée d’attribution. Ce qui fait que vous pouvez faire à peu près ce que vous voulez avec.

Ensuite, un gros plus : le réglage du son. Ce dernier se fait en faisant tourner des anneaux qui cerclent le pourtour des oreillettes. C’est à la fois précis et agréable. Les deux oreillettes peuvent être utilisées. Cependant, via le logiciel iCue, vous n’avez que deux choix : soit gérer volume global, soit gérer le volume de la source bluetooth.

Mais cela a du sens : le Virtuoso Max vous permet de gérer deux sources en même temps. Ce qui fait que vous pouvez tout à fait mettre le dongle sur votre PC et l’appairer en bluetooth avec votre smartphone. Là, on est clairement sur un atout, vu qu’il est très facile de passer d’un support à l’autre.

Autre bouton présent, la gestion de la lecture. Présent sur l’oreillette droite également, il permet de gérer facilement tout média en lecture sur votre PC. Durant notre test, ce système ne fonctionnait pas forcément à tous les coups. Et surtout, si vous utilisez le dongle et le bluetooth en même temps, pensez à bien vous positionner sur la bonne source pour lancer / arrêter votre média.

De même, il a fallu plusieurs fois éteindre et rallumer le casque afin que le son sorte convenablement, et ce, malgré le dongle convenablement branché.

Le confort : une tenue ferme et douce

En ce qui concerne le confort, le Corsair Virtuoso Max s’en sort avec les honneurs. Casque aux mousses très présentes mais néanmoins fermes, le Virtuoso Max a tout de même une prise sur le crâne qui se ressent, mais elle n’est pas gênante. Nous l’avons eu toute la journée sur le crâne et à aucun moment nous n’avons ressenti de gêne et encore moins de sensation de chaleur. Pour le coup, le Virtuoso Max est un casque gaming très confortable qui saura bien vous entourer de sa douceur.

Aux personnes qui portent des lunettes, le Virtuoso Max vous tend les bras. Bien que ferme, et même si vous avez des montures un peu épaisses, le casque de Corsair demeure tout à fait confortable, même durant de longues périodes.

Le Corsair Virtuoso Max, un casque qui se veut immersif

Là, on rentre dans le cœur de la promesse de Corsair : une immersion sonore de premier ordre pour un casque gaming qui se destine au haut de gamme. Et là, on peut clairement dire que le bât blesse sur plusieurs aspects.

Le Corsair Virtuoso Max, ou comment gérer l'audio via un logiciel dans le logiciel et un autre logiciel à côté (au cas où)

De prime abord, le Virtuoso Max n’est clairement pas destiné à des gens qui ont la trouille de rentrer dans les réglages. En effet, dans le cadre de l’usage de ce casque, vous aurez à gérer pas moins de 3 logiciels différents.

Tout d’abord iCue, le logiciel Corsair qui s’occupe de la synchronisation et de la gestion des produits de la marque. Ce dernier vous permet de gérer l’éclairage du casque (oui, il est RGB, mais c’est purement superfétatoire), l’attribution des touches, Nvidia Broadcast, l’égaliseur et le logiciel SoundID.

Oui, déjà rien qu’avec iCue, vous avez déjà 2 sous-logiciels qui se cachent et qui gèrent le son du micro et des oreillettes.

Dans l’ordre, Nvidia Broadcast (que vous télécharger en plus et qui pèse bien ses 2Go) qui se charge de gérer le micro, puis SoundID (ne vous en faites pas, on reviendra plus loin sur l’égaliseur).

SoundID est logiciel qui se veut intéressant, vu qu’il va vous permettre de régler de manière personnalisée votre Virtuoso Max. Le test est annoncé comme faisant environ 5 min. Comptez-en 20 facilement.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que ce test consiste à régler les oreillettes en fonction des fréquences. Le but du jeu est de réduire le son jusqu’à ce que vous ne l’entendiez plus, mais il faut que ce soit réglé au plus juste pour que ce soit réellement personnalisé.

Et vous devez faire ça en cliquant sur un bouton. Mais entre le moment où vous cliquez et où le son baisse effectivement, il y a un temps de latence exceptionnellement long qui rend l’exercice particulièrement ardu.

Cependant, à la toute fin, vous obtenez un sésame plutôt sympathique : un tableau établissant votre niveau sonore et qui vous indique si vous êtes en forme ou pas auditivement parlant.

La licence Dolby Atmos peut-elle sauver le soldat Virtuoso Max ?

Vous me direz, mais pourquoi parler de ces réglages dans la partie qui évoque la qualité sonore ?

Tout simplement parce que vous DEVEZ passez par là afin de réellement accéder à ce que promet Corsair en termes audio.

MAIS, ce n’est pas terminé.

Car, le Virtuoso Max est un casque gaming qui a la licence Dolby Atmos. Et pour pouvoir l’activer, vous devez télécharger une application tierce, Dolby Access, qui vous permet d’accéder à la spatialisation sonore tant promise.

Au passage, ne rêvez pas, si vous avez le son géré par Dolby Access, vous ne pourrez plus le gérer via iCue. En plus, ne vous amusez pas trop à basculer entre les différents modes. Lors de notre test, cela a réussi à faire buguer notre Deezer qui s'arrêtait régulièrement. De plus, pour profiter du Dolby Atmos, vous devez toujours garder l'application activée. Mais il faut déjà que celle-ci reconnaisse votre matériel et ouvre les options pour pouvoir le gérer. Et malheureusement durant notre test, il a fallu changer de PC pour réussir à ce que la situation se stabilise.

Et tout cela pour quoi ? Pour un casque gaming à la qualité sonore sympathique, mais pas non plus extraordinaire.

Alors, oui, vous allez quand même être immergé dans vos jeux. Mais pour bénéficier de l’aspect Dolby Atmos, il faut que vos jeux soient compatibles avec la licence. Dans notre cas, nous avons testé le casque Corsair Virtuoso Max avec le jeu Cyberpunk 2077 sur PC.

L’immersion est présente, la spatialisation aussi, pas de problème. Mais pas tant que ça. La scène sonore s’écrase dès que trop d’éléments sonores entrent en jeu. Et ce, malgré le réglage sur “Détaillé” sur l’égaliseur Dolby Access pour les jeux (oui, il faut que vous gardiez le logiciel activé pour que cela fonctionne - quand il fonctionne).

Si l’on regarde en-dehors du jeu vidéo, le casque Virtuoso Max propose une expérience auditive sympathique, vous pourrez profiter de basses présentes, mais les médiums ont tendance à grignoter sur les aigus, et ces derniers auraient tendance à trembler dans les notes les plus hautes.

C'est un peu au-dessus d'un casque classique. Mais par rapport à la promesse qu’a faite Corsair, on n’y est clairement pas.

Un micro resté coincé dans les années 2010 pour le Virtuoso Max

C’est LE gros point noir du Corsair Virtuoso Max. Le micro de ce casque est malheureusement en retrait vis-à-vis du reste en termes de qualité de précision. Lors de nos tests, voici les impressions qui sont ressorties de la part des auditeurs :

• Voix de personne malade
• Manque de clarté
• Voix de fumeur
• Son qui sature rapidement
• Voix sifflante

À titre de comparaison, même le micro du SteelSeries Arctis 1 est de bien meilleure qualité. La restitution de la voix est respectée et l’anti-parasite fait le job. Malheureusement, ce n’est pas le cas chez le Virtuoso Max qui pêche de manière assez flagrante dans ce domaine.

Pour réussir à avoir une voix qui n’agace pas vos auditeurs, vous devrez couper la réduction de bruit active et pousser le boost du micro à fond pour réussir à avoir une qualité sonore à peu près correcte. Mais attention, ce niveau “correct” vacille rapidement si vous avez des bruits autour de vous qui peuvent venir parasiter votre voix.

De ce côté, iCue ne vous aidera pas forcément, car, malgré une plongée dans les réglages, et le recours à VoiceMod (un logiciel de gestion de micro mis en avant par Corsair via iCue - encore un autre que vous devez également télécharger à part), la qualité de ce micro reste en-deçà des principaux modèles que vous trouverez sur le marché.

De même, ce n’est pas Nvidia Broadcast qui viendra sauver les meubles, ce qui ferait penser que l’on est face à un problème mécanique, plutôt que logiciel.

Cependant, si l’aspect micro est secondaire, voire accessoire pour vous, il ne faut pas que cela vous rebute pour acheter ce casque, car il demeure pertinent avec sa licence Dolby Atmos. Surtout si vous jouez en priorité à des jeux solo où le micro n’est pas utile.

Une isolation active dans la norme, mais pas non plus fofolle

Casque gaming doté de l’ANC (Active Noise Control - Réduction de Bruit Active), le Virtuoso Max fait tout ce qu’il est possible de faire pour réussir à vous isoler du monde extérieur pour vous immerger dans votre jeu vidéo. Cette dernière se règle via le logiciel iCue, pour basculer entre le mode “Éteint”, “Actif” et “Transparence”.

On vous recommande de n'activer l'ANC que lorsque vous avez du son dans les oreilles, car dans le cas contraire, vous pourrez remarquer que la réduction de bruit active du Virtuoso Max a tendance à amplifier les bruits blancs (ventilation, soufflerie du PC, etc.).

Cependant, nous vous rassurons, la réduction de bruit active fonctionne convenablement et vous permet de vous couper du monde extérieur. Couplé avec la sensation de fermeté, c’est un véritable casque sonore qui vous plonge dans votre partie.

Autonomie : catégorie increvable

Énorme point fort du Virtuoso Max : son autonomie. Endurant comme c’est pas permis, il vous suivra tout du long de vos parties de jeu vidéo. Que ce soit avec l’ANC actif ou non, le micro coupé ou activé, le Corsair Virtuoso Max brille clairement sur ce sujet.

Annoncé avec une autonomie de 60 heures avec les lumières sur les oreillettes activées, on peut dire que cette promesse est tenue.

Un casque qui ne remplit pas le contrat