Voir le eQuinox 2 d'Unistellar sur Amazon

Avant de vous parler de l’Equinox 2, j’aimerais commencer par vous expliquer mon petit parcours très modeste en tant qu'amateur d'astronomie. Mes premiers pas vers les étoiles ont commencé dans les années 2010, où avec mon père, nous avons acquis un magnifique Meade LX200 d'occasion équipé d’une table équatoriale.

De quoi passer d'excellents moments. Mais étant totalement néophyte et n’arrivant pas à obtenir de bons résultats, nous avons décidé de rejoindre dans le Gers la Ferme des Etoiles afin de participer à un stage. Rien de mieux que l'entraide pour parfaire nos tentatives jusqu'ici peu concluantes. Car oui, faire de l’astronomie est loin d’être une simple sinécure et mélange beaucoup de disciplines. Déjà, la connaissance de l’appareil en lui-même, puis avoir des connaissances sur les optiques et les réglages associés, et ensuite, pour aller plus loin, connaître le mode de fonctionnement de l’astrophotographie afin de pouvoir acquérir quelques souvenirs de nos soirées. Beaucoup de domaines, et franchement, nous n'en maîtrisions pas beaucoup, et je ne parle même pas de la rigueur des soirées astronomiques où il faut patienter de longues heures par des températures assez froides.

L'eQuinox 2 installé au sommet des Pyrénées

Une heure, c’est le temps qu’il nous fallait pour installer et régler le télescope. Malgré tout, nous avions fait quelques progrès, mais hélas, nous retenons surtout beaucoup de frustration. Nous avions sans doute pris un télescope trop gros pour nos compétences.

Le Meade LX200 est en effet un très gros télescope, difficile à manipuler, difficile à installer, et difficile à calibrer. Une table équatoriale n’est pas un outil très simple et hélas, après quelques mois, nous avons fini par jeter l’éponge et revendre le dit appareil.

Spécifications techniques de l'eQuinox d'Unistellar

Unistellar tente de rabattre les cartes via une nouvelle génération de télescopes

Fondée à Marseille, en France, en 2015, la jeune start-up Unistellar tente de rabattre les cartes via une nouvelle génération de télescopes très avant-gardistes, balayant au passage la manière même de faire de l'astronomie. Ils sont en quelque sorte les Apple de l'astronomie amateur et cherche à proposer des télescopes très ergonomiques. Malgré un début très difficile, l'entreprise parvient en 2020 à sortir les 5000 premiers télescopes et le succès est au rendez-vous.

Aujourd’hui, Unistellar présente deux produits : eVscope 2 et eQuinox 2 qui est l’objet de ce test. Sensiblement similaire ayant tous les deux une ouverture de 114 mm, la principale différence réside dans le fait que l’eVscope 2 dispose d’un oculaire sur le dessus, permettant une vue directe des observations tout en conservant la possibilité d’observer sur le smartphone ou n’importe quelle tablette. Cela étant la seule manière d’observer pour eQuinox 2. Est-ce un problème ? Pas du tout et je vais vous expliquer pourquoi. Mais pour commencer, présentons le kit que j’ai reçu de la part d’Unistellar.

L’eQuinox 2, un kit (presque) complet pour bien débuter

Dans le carton de eQuinox 2 se trouve tout ce dont nous avons besoin pour commencer. Le kit comprend un trépied robuste et particulièrement bien pensé surtout si on le compare au Vespera. Un masque Bahtinov, un accessoire essentiel pour optimiser la mise au point du télescope et un capuchon de protection complètent le kit. Unistellar propose donc un ensemble complet qui transforme le processus d'observation astronomique en une expérience agréable et sans tracas.

Mais attention, il ne possède pas de sac de transport, indispensable selon moi pour se rendre sur le site tout en protégeant bien l’appareil. Ce sac renforcé peut être acheté séparément sur le site d’Unistellar pour 359€. Il comprend un rembourrage en mousse haute densité conçu à la fois pour les eVscope et les eQuinox et un compartiment pour le trépied ainsi que de nombreuses poches de rangements. Nous n’avons pas reçu pour notre essai ce sac donc hormis les spécifications indiquées sur le site, nous ne pourrons dire si ce dernier est bien ou non. Hormis ce sac à mon sens indispensable, vous n’aurez besoin de rien d’autre. Le carton d’origine pourra cependant vous dépanner quelque temps.

L’application Unistellar : le coeur du dispositif de l’eQuinox 2

Comme mentionné précédemment, ce télescope est dépourvu d'oculaire, ce qui n'est en aucun cas problématique. L'oculaire, bien qu'il apporte une valeur ajoutée significative, est, à mon avis, principalement destiné aux puristes de l'astronomie. Ceux-ci cherchent à observer "directement" les objets célestes lointains, sans le recours à un traitement informatique post-observation. C'est clairement un avantage. Cependant, cet avantage a un coût : il faut débourser 4.499 € pour l'eVscope 2 vendu hors promotion, soit une différence notable de 2.000 €. Mis à part ce détail, l'eQuinox 2 est assez similaire, mais nécessite l'utilisation d'un smartphone ou d'une tablette pour explorer le ciel profond.

L'application est assez robuste mais pas parfaite, mais j’y reviendrai plus loin. Elle offre cependant tout ce dont un utilisateur a besoin pour une observation rapide du ciel profond. En quelques minutes seulement, j'obtiens un retour vidéo du télescope. Le logiciel dispose de fonctionnalités particulièrement intéressantes, en particulier le mode de vision amplifiée, qui permet de prendre de superbes photos astronomiques. Cette méthode utilise une technique de superposition d'images, couramment employée en astrophotographie, le tout en temps réel. Au fil des secondes, J’observe avec émerveillement notre univers se révéler dans ses moindres détails : d'abord une simple image noire parsemée de quelques étoiles, qui se transforme ensuite en une magnifique nébuleuse en l'espace de quelques minutes. L'application, en fonction de la localisation de l'utilisateur détectée par le smartphone, est capable de lister tous les objets célestes observables et suggère par où commencer. Ainsi, la perte de temps est minimisée.

Premières observations et première claque

Lors de ma première soirée d’utilisation du télescope, j'ai pu observer et photographier une variété d'objets célestes. J'ai d'abord été impressionné par la nébuleuse de l'Hélix (NGC 7293) dont les détails sont devenus clairement visibles après quelques minutes, soulignant la puissance de la vision amplifiée. J’ai aussi observé la galaxie d'Andromède (M31) dans son intégralité. J'ai réussi à capturer des images saisissantes de la galaxie de Bode (M81) et de la Nébuleuse de la Tête de Cheval (IC 434), chacune offrant des vues uniques et spectaculaires. Côté nébuleuses, j’ai conclu avec la nébuleuse de la Flamme (NGC 2024), une nébuleuse en émission située dans la constellation d'Orion, et la grande nébuleuse d'Orion (M42) qui était le must have de la soirée. Par ailleurs, j'ai pu observer des amas globulaires et des planètes telles que Jupiter, avec ses bandes de nuages et ses lunes distinctes, ainsi que Saturne et ses anneaux.

Ce qui est particulièrement remarquable, c'est l'impressionnant volume de données observées en une seule soirée, sans connaissances particulières en astronomie, à part avoir visionné les vidéos didactiques sur la chaîne YouTube d'Unistellar. Ces vidéos courtes, à regarder avant de débuter votre première observation, expliquent comment préparer et calibrer le télescope dès la première utilisation, y compris l'emploi du masque de Bahtinov.

Une application loin d'être parfaite

Cependant, l'application n'est pas exempte de défauts : l'application présente quelques instabilités. À plusieurs reprises, elle s'est figée, notamment lorsque je naviguais entre différentes applications pendant que le télescope traitait l'image, un processus qui peut durer de longues minutes. J'aime utiliser une autre application pour observer et étudier ma prochaine cible. Par exemple, avec l'application RedShift, une carte du ciel interactive, j'en apprends davantage sur ce que je vais ensuite observer avec le télescope. Cependant, lorsque je reviens dans l'application Unistellar, je suis confronté à une image indiquant une perte de communication avec le télescope, ce qui me force à fermer et relancer l'application pour résoudre le problème. Ce souci survient aussi de manière inopinée en pleine observation. Heureusement, cela n'affecte pas les observations en cours. J'aurais apprécié que l'application Unistellar intègre une sorte de carte du ciel interactive similaire à RedShift (mais en plus simple). Dans l'idéal, on pourrait pointer une région du ciel dans l'application pour commander au télescope de s'y orienter.

De plus, lors de la superposition d'images en mode vision améliorée, il serait utile d'avoir des informations incrustées, comme les noms des étoiles et objets les plus importants pendant que l'image se révèle devant nous sans recourir à une autre application. Malgré quelques dysfonctionnements et pertes de signal qui peuvent être légèrement agaçants, l'application Unistellar reste ergonomique et intuitive. Elle est fonctionnelle et présente de nombreux axes d'améliorations possibles. J'apprécie particulièrement les fiches détaillées de chaque objet céleste listé.

Pour qui se destine l’eQuinox 2 ?

Pour qui se destine l'eQuinox 2 ? Il s'adresse à tous les passionnés d'astronomie qui n'ont pas encore franchi le pas, que ce soit par manque de temps ou par crainte de l'investissement temporel nécessaire pour se lancer dans cette passion exigeante. L'eQuinox 2 est le télescope clé en main, ultra moderne, promettant des expériences visuelles impressionnantes. Comme indiqué sur l'emballage dès l'ouverture du produit : 'Prepare to Be Amazed', une promesse qui est effectivement tenue.

Ce télescope est conçu pour offrir une expérience utilisateur simple et enrichissante. Grâce à ses fonctionnalités intuitives et à son approche moderne de l'astronomie, l'eQuinox 2 est particulièrement adapté aux débutants. Les novices apprécieront la facilité avec laquelle ils peuvent observer et photographier des objets célestes fascinants dès leur première utilisation.

la Nébuleuse de la Tête de Cheval (IC 434)

L'eQuinox 2 d'Unistellar représente une avancée exceptionnelle dans le domaine de l'astronomie amateur moderne. Grâce à son miroir de haute qualité et à sa technologie d'amplification de la lumière, ce télescope compact permet d'observer en détail des objets célestes tels que les nébuleuses et les galaxies. Lors de ma première utilisation, même sans une grande expertise de l'appareil, j'ai réussi à capturer de superbes images de la nébuleuse d'Orion. L'eQuinox 2 a su saisir les subtilités et les détails complexes, une véritable prouesse compte tenu de sa catégorie. En une heure, j'ai obtenu des résultats bien meilleurs qu'après plusieurs semaines d'entraînement avec mon ancien télescope.

De l'initialisation au pointage des étoiles, tout se fait en quelques secondes, vous plongeant rapidement dans l'exploration du cosmos. L'ergonomie globale de l'appareil, y compris l'application mobile associée, est particulièrement appréciable et incite à explorer davantage le monde céleste même si cette dernière peut encore s'améliorer en proposant pourquoi pas une carte de ciel interactive où l'utilisateur peut préalablement observer et repérer le ciel en pointant directement le téléphone vers les étoiles.

Mission accomplie pour Unistellar ?

Comme je le mentionnais en début d'article, avec mon ancien télescope, j'avais dû suivre une formation pour obtenir des résultats tout juste médiocres, et j'étais loin d'être capable de pratiquer l'astrophotographie. Avec l'Unistellar eQuinox 2, en moins d'une heure et sans formation préalable, j'ai réussi à prendre de magnifiques clichés. Cette évolution est tout simplement incroyable, et c'est pourquoi je suis plus que ravi de partager avec vous ces quelques images. Unistellar a réussi à rendre l'univers accessible à tous les passionnés du ciel et c'est remarquable.

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Conclusion