Après la Samsung Galaxy Watch 6 Classic qui est passée entre nos mains il y a quelques semaines, place à la Samsung Galaxy Watch 6 ! Ce modèle se présente comme la montre connectée « standard » des nouveautés de Samsung cette année. Ici, pas de lunette pivotante, mais un très bel écran Super AMOLED et un lot conséquent de fonctionnalités qui font le succès des montres intelligentes de la marque depuis des années. Mais les nouveautés sont-elles de la partie ? Pour le savoir, j’ai porté cette montre pendant trois semaines avant de rendre mon verdict.

Samsung Galaxy Watch 6 : la fiche technique

Voir la Galaxy Watch 6 chez Amazon

Prise en main : on ne change pas une formule gagnante

Pour réaliser mon test, j’ai eu accès à un modèle de Samsung Galaxy Watch 6 doté d’un cadran de 40 mm et d’un bracelet noir en silicone. Il s’agit du modèle que l’on peut qualifier « de base », sachant qu’une version de 44 mm existe. C’est un modèle qui convient aussi bien à un poignet masculin que féminin, et le bracelet permet de maintenir correctement la montre en place.

Le boîtier est en aluminium et il intègre deux boutons. Ces derniers sont utilisés pour activer des actions sur la montre, valider des options dans les menus, mais aussi pour activer les fonctions d’impédancemètre et d’ECG. J’y reviendrai plus tard.

Côté poids, le boîtier ne pèse que 28,7 grammes en ne comptant pas le bracelet. C’est quelques grammes de plus que pour la Samsung Galaxy Watch 5 et cela ne fait aucune différence lorsqu’on porte la montre. Cette dernière s’avère franchement légère, et elle s’oublie rapidement.

Frontalement, la proposition de Samsung varie esthétiquement peu entre la Galaxy Watch 5 et la Galaxy Watch 6. Ce n’est pas un problème, puisque sa montre de l’année dernière était déjà de très bonne facture sur ce point. Il n’est pas toujours nécessaire de révolutionner ce qui fonctionne très bien.

Peut-être le meilleur écran de montre du moment

La Samsung Galaxy Watch 6 de 40 mm est équipée d’un écran Super AMOLED de 1,31 pouce de diagonale, pour une définition de 432 x 432 pixels, soit 330 ppp. Cet écran est plus grand que celui de la Galaxy Watch 5, qui mesure quant à lui 1,2 pouce de diagonale. Cela permet de profiter d’un peu plus d’espace, ce qui rend les manipulations plus confortables.

La luminosité et les contrastes de l’écran de la Galaxy Watch 6 sont tout simplement excellents. L’affichage est net et la navigation dans les différents menus de la montre s’avère extrêmement fluide. Si vous le désirez, vous pouvez activer un mode always-on, qui permet d’afficher constamment l’heure et les informations associées au cadran choisi. Cela a forcément une incidence sur l’autonomie, même si l’AMOLED consomme peu. Mais c’est aussi un choix immersif dans l’utilisation de la montre.

Dans tous les cas, Samsung prouve une nouvelle fois sa grande expertise en matière de dalles AMOLED. Celle qui est intégrée à la Galaxy Watch 6 est impeccable, et permet de profiter du plein potentiel des fonctionnalités de la montre.

Une interface sous WearOS qui ne change pas ses habitudes

En ce qui concerne l’interface de la montre à proprement parler, elle est sous WearOS dans sa version 3.5. Rappelons que depuis la Samsung Galaxy Watch 4, le constructeur a décidé de laisser Tizen OS de côté, et ça lui a plutôt bien réussi !

Si vous êtes habitué des montres de Samsung, vous ne serez pas dépaysé par l’interface intégrée à la montre. Si la Galaxy Watch 6 est votre première montre connectée, alors il vous faudra, en revanche, un petit temps d’adaptation pour cerner la signification des différents pictogrammes. Certains sont facilement identifiables, comme tout ce qui a trait aux notifications, appels, envois de messages, accès à Google Play et aux fonctionnalités liées à Android. D’autres sont plus abstraits et c’est étonnamment le cas des fonctions de Samsung, comme Health, par exemple.

L’intégration de WearOS et de OneUI Watch s’avère cependant très intéressante, dans la mesure où cela donne accès à une myriade d’applications préinstallées, mais aussi installables en fonction de vos besoins. Pouvoir paramétrer Google Fit, par exemple, s’avère intéressant si vous passez d’une montre connectée « Android friendly » à une autre. Les habitués de l’écosystème de Google s’y retrouveront facilement et c’est aussi le cas de ceux qui ne jurent que par l’écosystème de Samsung.

Trois applications valent mieux qu’une, mais…

Comme les précédentes montres de Samsung, la Galaxy Watch 6 peut être associée à trois applications différentes, uniquement disponibles sur Android : iOS et HarmonyOS sont, une fois encore, laissés sur le côté. Deux sont disponibles sur n’importe quel smartphone Android. La première n’est autre que Galaxy Wearable : elle permet d’accéder aux différents réglages de la montre, à savoir l’affichage du cadran, les notifications, les cartes à afficher dans les menus… Bref, les paramètres de base.

L’application Samsung Health se présente, quant à elle, comme un hub qui centralise toutes les données liées à la santé et aux activités physiques enregistrées par la montre. C’est au sein de cette app que vous pouvez retrouver le suivi de vos activités sportives, de vos nuits de sommeil, des calories brûlées dans la journée, de votre taux d’oxygène sanguin et de votre rythme cardiaque moyen, vos mesures de compositions corporelles et quelques autres points intéressants dont je parle un peu plus bas.

Enfin, la dernière application utile est, quant à elle, uniquement accessible sur les smartphones Samsung : il s’agit de Samsung Health Monitor. Ce n’est pas la peine d’essayer de l’installer si vous possédez un smartphone d’une autre marque : elle ne fonctionnera tout simplement pas. Elle n’est pas non plus disponible sur les tablettes de Samsung, et elle implique qu’une carte SIM soit présente dans l’appareil pour activation. En bref, c’est une application restrictive, qui permet d’activer deux fonctions de la montre : le tensiomètre et l’ECG. J’en reparle un peu plus bas.

De nombreuses fonctionnalités de mesure

La Samsung Galaxy Watch 6 propose toutes les fonctionnalités que l’on peut considérer comme étant « de base » dans une montre connectée haut de gamme : mesure du rythme cardiaque et du taux d’oxygène sanguin, analyse détaillée du sommeil, enregistrement des ronflements (par le smartphone uniquement), mesure du stress… il y a de quoi faire si vous aimez surveiller votre santé et votre bien-être.

Bien sûr, la montre est également capable de suivre vos activités physiques, qu’il s’agisse simplement d’enregistrer le nombre de pas réalisés dans la journée, ou bien d’effectuer un suivi plus détaillé d’une activité sportive. Marche, course, vélo, natation, cardio, tout y passe. Entre la pluie et la canicule de ces dernières semaines, je n’ai pas beaucoup pu m’agiter en extérieur, mais dès que je suis sortie marcher pendant plus de 10 minutes, la montre a automatiquement enregistré mes séances comme étant des exercices.

Au niveau de la performance et des précisions des mesures, il n’y a pas de changement notable à souligner par rapport à la Galaxy Watch 5 ou à la Galaxy Watch 4. Le résultat est toujours fiable et pertinent. Cela contribue à faire de la montre de Samsung un bon modèle polyvalent pour les sportifs.

Passons désormais à trois autres fonctions qui sont un peu plus « inédites » à la montre. La première, accessible à tous, est celle qui consiste à analyser sa composition corporelle. Concrètement, en posant deux doigts sur les boutons d’action de l’appareil, ce dernier lance une impulsion électrique dans votre corps qui va lui permettre d’analyser votre masse musculaire, votre masse grasse ou encore votre masse hydrique. L’algorithme de la montre, ainsi que l’application Samsung Health, se servent de ces données pour calculer votre métabolisme de base. C’est une information utile pour les sportifs, notamment.

Les autres fonctions ne sont accessibles que via un smartphone Samsung doté de l’application Samsung Health Monitor. La première n’est autre que l’ECG. Il est étonnant que Samsung persiste à en faire une exclusivité de ses appareils, dans la mesure où de nombreuses montres proposent cette fonctionnalité de série aujourd’hui. Mais soit : la fonction ECG fonctionne relativement bien, même si elle donne finalement assez peu d’informations à l’utilisateur.

L’autre fonction est celle qui concerne la prise de tension. Il est difficile d’y accéder : non seulement il faut posséder un smartphone Samsung, mais en plus il faut disposer d’un tensiomètre médical, un vrai, pour pouvoir effectuer le calibrage ! J’ai utilisé un tensiomètre Withings BPM Connect, validé cliniquement et utilisé régulièrement, pour réaliser cette démarche.

Après trois mesures qui ont permis de calibrer la montre, j’ai pu prendre ma tension au poignet. Cependant, j’ai rapidement constaté en comparant les résultats entre le tensiomètre de Withings et la Galaxy Watch 6 que la montre indiquait systématiquement une tension plus élevée. Certes, la mesure est nettement plus rapide (moins de 30 secondes avec la montre, contre environ 2 minutes avec le tensiomètre), mais sa pertinence laisse grandement à désirer. De plus, en enchaînant les mesures rien qu’avec la montre, on se rend compte d’énormes différences.

Deux mesures réalisées en même temps : celle de gauche avec le tensiomètre Withings, celle de droite avec la Galaxy Watch 6

Il n’est donc peut-être pas si mal qu’utiliser le tensiomètre de la Galaxy Watch 6 soit aussi élitiste, car les mesures semblent douteuses : elles peuvent même faire peur, je n’ai pas peur des mots. Mieux vaut laisser cette fonction de côté.

Une autonomie toujours limitée

La Samsung Galaxy Watch 6 dispose d’une batterie de 425 mAh. C’est légèrement mieux que pour le modèle de l’année dernière, doté d’une capacité de 410 mAh. Cependant, en pratique, cela ne change pas grand-chose : il faut toujours recharger la montre une fois par jour pour éviter une extinction précoce. Si vous ne faites pas d’exercice physique trop intense, que vous n’activez pas le GPS et que vous laissez l’always-on de côté, vous pouvez compter entre 24 et 30 heures d’autonomie. Mais si vous faites du sport et que vous profitez de l’allumage permanent, la montre risque de s’éteindre bien plus tôt.

Le chargeur magnétique fourni avec la montre la recharge totalement en un peu plus d’une heure. Si vous n’attendez pas qu’elle soit totalement vide avant de la poser dessus, vous pouvez donc limiter le délai durant lequel vous ne la portez pas. Mais cette nécessité de recharger la Galaxy Watch 6 tous les jours reste l’un de ses défauts les plus frustrants.

Voir la Galaxy Watch 6 chez Amazon

Conclusion