Acheter le PC portable gamer Acer Helios 16 chez Darty

Design et ergonomie : un PC gamer, c’est sûr

Nous parlions de compétition en introduction, mais il faut avouer qu’Acer n’a pas vraiment fait évoluer son design pour la suivre. Alors oui : le Predator Helios 16 est indubitablement plus sobre que ne l'étaient ses ancêtres, avec sa coque métallique noire dont le seul réel défaut est d'agripper facilement les traces de doigts. Le constructeur se permet tout de même une petite fantaisie : au dos, il est possible de changer les deux grilles d’aération entre un design noir et un design gris. Vous avez même le droit à une partie où des dessins industriels sont présents pour souligner l’aspect “machine de course” de ce Predator Helios 16, mais on ne peut s’empêcher de le voir comme une relique de ce qu’était la gamme auparavant plutôt qu’un véritable élément identificateur désormais. Une sorte de souvenir du temps où les PC gamers étaient abusivement recouverts de tout un tas de signes distinctifs, ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.

Avec le Predator Helios 16, nous sommes face à un “PC gamer” typique. Comprenez que la machine est plus “transportable” qu’elle n’est portable : si sa diagonale de 16 pouces est gérable dans un sac, son poids de 2,9 kilogrammes vous condamnera à utiliser un sac à dos plutôt qu’un messenger bag. La machine est qui plus est assez épaisse à 2,7cm environ : il faudra prévoir un sac assez large.

C’est loin d’être une critique, surtout en considérant à quel point la connectique de la machine est bien étudiée. Nous retrouvons au dos les deux ports USB-C 3.2 Gen 2 ainsi qu’un port HDMI et le port d’alimentation, ce qui annonce la couleur : ce portable pourra être posé sur un bureau sans avoir des fils qui traînent sur les côtés. Ce qui ne veut pas dire que les périphériques ne seront pas accueillis par les nombreux slots disponibles sur les côtés. Seule déception : le port Ethernet, pourtant réservé à un usage sédentaire, n’a pas trouvé sa place au dos.

Mais la véritable star du design de ce Predator Helios 16 de 2023 est son clavier. Acer mise sur des touches plein format avec un excellent rebond et une très bonne rigidité qui les destine à un usage gamer. Nous sommes à mi-chemin entre le clavier classique et les touches type Cherry-MX parfois un peu trop encombrantes sur ce format, et ce n’est pas pour nous déplaire. Le confort de frappe est excellent, et le pavé numérique est assez large pour être vraiment utilisable au quotidien. Le pavé tactile est lui aussi très confortable, et est protégé par un verre Corning Gorilla Glass.

L’un dans l’autre donc, le Predator Helios 16 ne nous émerveille pas par son allure, mais le PC gamer a su faire les bons choix pragmatiques.

Écran : pour la fluidité et la luminosité

Le Predator Helios 16 de 2023 est équipé d’une dalle IPS LCD supportant une définition maximale de 2560 x 1600 pixels pour un ratio en 16:10. Surtout, celle-ci propose un taux de rafraîchissement de 240 Hz et profite de la certification NVIDIA G-Sync, pour un temps de réponse de 3ms.

Sous notre sonde, nous avons pu mesurer une excellente luminosité maximale de 545 cd/m² qui lui garantit une excellente lisibilité même en plein soleil. La dalle couvre 140,5% de l’espace sRGB et 99,5% de l’espace DCI P3, pour une température de couleurs moyenne de 6684K qui la rapproche de la norme NTSC à 6500. Son taux de contraste est lui aussi très bon à 1203:1.

Avec un Delta E00 moyen mesuré à 1,92, il ne s’agit pas ici de la dalle la mieux calibrée du marché d’usine, mais il s’agit toujours d’un très bon score. Visuellement, le spectacle est excellent, et cette grande luminosité permet de profiter de films comme de jeux dans les meilleures conditions possibles.

Logiciel : kitshoune, mais utile

Pas de surprise ici : nous sommes face à une machine Windows 11. Acer a fait les mêmes deals que tout le monde en proposant installé d’office un McAfee qu’on vous recommandera d’oblitérer à la minute où vous récupérez votre Predator Helios 16.

La particularité de la gamme gaming d’Acer est surtout de profiter de son logiciel de gestion Predator, où il vous est possible de changer le profil de performance de la machine, gérer le rétroéclairage RGB ou encore créer des scénarios précis selon les titres lancés. L’application a les fonctionnalités que l’on demande et est assez simple à gérer, mais le design commence à faire un peu… kitsch. Particulièrement en voyant ce robot animé en 3D réagir à nos choix. C’était impressionnant fut un temps, c’est aujourd’hui passé de mode.

Surtout, le nombre de programmes sponsorisés et publicitaires qu’affiche Acer sur cette machine est vraiment abusif. De nombreuses pop-up vous invitent à profiter d’offres et de fournir vos données au constructeur, ce qui est acceptable sur des machines d’entrée de gamme, mais ici… Ça fait mauvais genre.

Performances : et ça s’envole !

Le Predator Helios 16 a exactement tout ce que vous voulez du côté de sa fiche technique. Nous sommes en présence de l’Intel Core i9-13900HX, un SoC 24 cœurs et 32 threads pouvant turbo jusqu’à 5,40 GHz qui est LE monstre des grosses machines portables de l’année du côté de l’équipe bleue. Y sont adjoints 32 Go de RAM DDR5. Et enfin, nous avons la GeForce RTX 4070 mobile, dont la génération profite des toutes dernières évolutions de NVIDIA, notamment la génération de trames du DLSS3.

Le CPU est loin d’être un petit joueur. Nous pouvons retrouver un score monstrueux de 20 332 points en multi core pour 1473 points en single core ici. Seuls les Ryzen concurrents peuvent vraiment rivaliser, quand les générations précédentes d’Intel sont terrassées. Côté jeu, nous pouvons compter sur un TGP de 140W pour la RTX 4070, ce qui n’est pas le maximum possible pour cette puce mobile pouvant aller jusqu’à 175W, mais reste convaincant. Comme toujours, les puces mobiles sont entre 20 et 25% moins puissantes que leur version desktop.

Si les performances sont bonnes avec le renfort du DLSS3, désactiver la nouvelle fonctionnalité de NVIDIA rend les choses plus difficiles à accepter par rapport au tarif demandé par Predator pour cette machine sur la définition native. 22 FPS sur Cyberpunk 2077, 61 FPS sur Miles Morales… De quoi trouver 60 FPS sur les jeux consoles, mais pas de jouer la rivalité avec les grosses tours. C’est surtout du côté du ray-tracing que la carte ne déçoit pas, la génération 3 des cœurs NVIDIA étant vraiment impressionnante, mais il n’empêche que sur une machine à ce prix… On est en droit d’attendre un peu mieux.

C’est d’autant plus vrai que le refroidissement du Predator Helios 16 est décevant. Lorsqu’on limite un TGP, c’est généralement pour mieux gérer la chauffe. Mais ici, si les températures sont bonnes avec une maximale relevée à 52°C, les ventilateurs sont terriblement bruyants, et ont un timbre très aigu qu’il est impossible d’ignorer. C’est la plus grande déception sur cette machine.

Autonomie : en attendant la prise

L’Acer Predator Helios 16 de 2023 s’équipe d’une batterie de 90Wh. L’ordinateur est fourni avec un bloc d’alimentation massif à 330W qui ne sera pas si facile à transporter. En termes d’autonomie, il est évident qu’une telle machine ne se prédestine pas à être utilisée toute une journée sans être chargée.

Et c’est évidemment ce que l’on retrouve : un usage bureautique à la moitié de la luminosité de l’écran nous offre entre 4 et 5 heures d’usage. Pas de surprise ici : c’est la moyenne constatée sur absolument tous les PC gamers équipés de telles configurations de nos jours.