Huawei aime les écouteurs sans fil. C’est en tout cas ce que laisse penser la très large variété de modèles proposés par le constructeur chinois sur ce segment. Une gamme qui vient désormais s’enrichir d’un tout nouveau prétendant : les Freebuds 5, que nous testons ci-dessous. Ceux-ci ont toutefois une particularité qui permet de les distinguer immédiatement : un design unique en son genre, à l’apparence d’une goutte d’eau. En France, trois coloris sont commercialisés, à un prix conseillé de 159,99 euros : Orange corail, Blanc céramique et Givre argenté. C’est ce dernier modèle que nous avons pu prendre en main, et sur lequel nous vous livrons nos impressions.

Fiche technique : caractéristiques des Freebuds 5

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Design : un look résolument unique et stylé

Difficile de rester indifférent face à l’esthétique des écouteurs Freebuds 5 de Huawei. Et cela commence dès l’unboxing, lorsqu’on trouve dans la boîte un étui de rangement à la forme ovoïde franchement originale, qui parvient à nous charmer et nous donne le sentiment d’un produit technologique innovant et haut de gamme.

On s’empresse alors d’ouvrir l’étui, et on y découvre les deux écouteurs, à l’effet chromé absolument séduisant (sur le modèle Givre argenté que nous avons testé, en tout cas). Les FreeBuds 5 brillent, et se distinguent sans sombrer dans le « bling bling ».

La forme des écouteurs, rappelant celle d’une goutte d’eau, est elle aussi très singulière. Elle présente l’avantage de s’intégrer naturellement à l’oreille. Une fois les FreeBuds 5 positionnés, on peut se mouvoir sans craindre de les faire tomber : ils demeurent parfaitement installés à l’entrée du conduit auditif.

Configuration : une gestuelle à l’intuitivité relative

Pour configurer les écouteurs, il suffit d’ouvrir le boîtier de charge à proximité de son smartphone (ou autre appareil doté du Bluetooth), puis d’appuyer sur un bouton pour lancer l’appairage. On les sélectionne ensuite dans la liste de périphériques, et le tour est joué. Classique et efficace.

Le pourcentage de batterie et les réglages des écouteurs n’apparaissent pas nativement sur l’interface de votre téléphone : pour y accéder, vous devrez installer l’application-compagnon Huawei AI Life. Franchement bien pensée, celle-ci présente les informations essentielles de façon claire et intuitive.

Quand vous les portez, les oreillettes vous proposent différents raccourcis tactiles, censés exécuter des commandes rapides. Sur le papier, la chose est plutôt bien fichue, puisque c’est l’ensemble de la surface de l’écouteur qui répond à vos gestes (là où certains modèles ne sont contrôlables que sur la tige, ou sur un bouton dédié).

Dans les faits, certains contrôles sont assez fastidieux. On prend vite le pli du double tap pour mettre en pause ou relancer la lecture, ou de l’appui long pour activer ou désactiver la réduction du bruit. En revanche, le geste consistant à faire défiler son doigt de bas en haut (ou de haut en bas) pour régler le volume s’avère bien moins intuitif, et manque clairement de réactivité.

Plus embêtant encore, aucun raccourci tactile ne permet de passer à la chanson suivante ou de revenir à la piste précédente : il faudra donc sortir son smartphone de sa poche pour zapper d’une musique à l’autre, ce qui se révèle un brin contrariant à l’usage.

On peut faire sonner les écouteurs depuis l’application : pratique !

Son : une acoustique généreuse, mais perfectible

Une fois qu’on lance sa playlist favorite, les Freebuds 5 nous livrent un audio propre et sans bavure. Dans l’ensemble, on profite d’une bonne clarté de la piste sonore : par défaut, l’égaliseur fait bien son job et nous propose une acoustique équilibrée, faisant la part belle aux instrumentations comme aux voix. Le constructeur précise que les FreeBuds 5 prennent en charge les codecs L2HC et LDAC5, et qu’ils sont certifiés par HWA et Hi-Res Audio Wireless, garants d’une qualité audio maximale.

La fiche technique nous promet des basses améliorées (avec des graves descendant jusqu’à 16 Hz), et elle ne nous ment pas sur ce point : les graves sont percutants, et même assez surprenants pour des écouteurs de cette taille et de cette gamme de prix. Dans l’application-compagnon, on peut choisir d’autres profils sonores, pour amplifier davantage les basses, ou mettre l’accent sur les aigus ou les médiums.

Pour le visionnage de films, de séries ou de vidéos, on obtient des voix plutôt claires, mais on remarque toutefois un léger effet « bocal », comme si les dialogues étaient contenus dans une petite boîte à la réverbération significative. Rien de trop embêtant ; disons simplement que les FreeBuds 5 nous ont davantage séduit pour l’écoute de musique que pour le streaming vidéo.

Dans tous les cas d’écoute, en revanche, les Freebuds 5 ne sont efficaces qu’à volume modéré. Poussez un peu trop la puissance sonore, et vous devrez composer avec un sentiment de crépitement et de saturation, signe que les haut-parleurs ont un peu de difficulté à gérer les scènes acoustiques trop riches. On reste bien sur un modèle de moyenne gamme.

ANC : une réduction de bruit inexistante

Précisément, les Freebuds 5 font un pari plutôt osé pour des écouteurs « entre-deux-gammes » : celui de la réduction active du bruit (ou ANC pour active noise cancelling), que l’on retrouve habituellement sur les modèles les plus chers du marché. Autant le dire immédiatement : la promesse n’est guère tenue.

La réduction de bruit est disponible à deux niveaux d’intensité (entre lesquels on peut basculer automatiquement dans l’application-compagnon, ou automatiquement via un réglage dédié), mais aucun des deux n’est particulièrement probant. Il y a bien un sentiment « d’étouffement » des sons environnants, qui devrait faciliter votre concentration, mais on est loin d’une suppression pure et simple des bruits parasites.

En fait, c’est un peu comme si, au lieu d’être dans la rue, on se retrouvait soudain derrière une fenêtre donnant sur la rue (et du simple vitrage, pas du double !) : certes, le vrombissement des voitures parait moins présent… Mais il est loin d’avoir disparu pour autant.

Plus embêtant encore, l’ANC entraîne lui-même l’apparition d’un bruit de fond, que l’on distingue tout particulièrement lorsque la musique est en pause : on perçoit une sorte de « souffle », comme un filet d’air continu, discret, mais lancinant dès lors qu’on y prête attention.

Enfin, les écouteurs ne proposent pas de mode Transparence — mais, si nous nous risquions à faire du mauvais esprit, nous dirions qu’ils n’en ont de toute façon pas besoin, étant donné que la réduction de bruit active est, elle-même, transparente.

Autonomie : un vrai modèle de longévité

La batterie des Freebuds 5 étonne dans le bon sens du terme : le constructeur annonce une trentaine d’heures d’utilisation sur une charge complète. De notre côté, nous avons pu les porter pendant environ 19 heures (avec la réduction active du bruit enclenchée), avant de devoir les recharger. Vous pourrez grappiller quelques heures supplémentaires en fonction du volume d’écoute et de l’activation de l’ANC.

Il s’agit là d’un vrai point fort, d’autant plus que la charge des écouteurs, une fois qu’on les replace dans leur boîtier, est véritablement rapide. Ledit boîtier, quant à lui, se recharge via un câble USB-C, qui est inclus dans le packaging. La recharge sans fil est aussi de la partie, ce qui est également appréciable.

Le câble de charge fourni est très petit, et il n’y a pas de bloc secteur dans la boîte.

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Test Huawei Freebuds 5 : en conclusion

La goutte d’eau ne fait pas déborder le vase