Les écouteurs sans-fil Razer Hammerhead Hyperspeed existent en deux versions : avec licence PlayStation ou avec licence Xbox. Et c’est clairement la seconde version que nous vous conseillons d’un point de vue technique, celle-ci étant simplement compatible avec toutes les plateformes testées, là où la première ne fonctionne pas sur Xbox. Reste évidemment la couleur imposée, du blanc sur PlayStation et du Noir sur Xbox, pour dans les deux cas une note qui s’élève à 179€, soit un tarif plus élevé que les GTW 270 D’Epos , notre référence gaming en termes d’écouteurs True Wireless. La comparaison s’imposera donc au fil de notre test.

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Contenu et Finition : comme des AirPods, le dongle en prime

La petite boîte des Hammerhead Hyperspeed contient pas mal de matériel. On y trouve évidemment les deux écouteurs, leur boîtier de charge (qui propose jusqu’à 25 heures d’autonomie avec sa batterie intégrée), un dongle compact en USB-C, quatre embouts de remplacement pour 3 tailles différentes en tout, un câble de charge USB-A/USB-C et un adaptateur USB-C/USB-A pour le dongle.

Le modèle que nous avons entre les mains est donc celui qui s’accorde avec les Xbox Series et Xbox One de Microsoft. Il en reprend donc naturellement les codes couleurs : un boîtier noir mat, avec intérieur vert, des écouteurs d’un noir brillant avec le logo Razer rétroéclairé par des LEDs RGB réglables, en vert par défaut.

L’ensemble est joliment fabriqué, avec un design plus fin que celui des GTW 270 mais aussi plus grossier que celui des AirPods en général. Ainsi la zone du logo, qui sert aussi de contrôle tactile, est un véritable nid à saletés, alors même que la surface brillante des Hammerhead récolte trop facilement les traces de doigts, pour un effet “crade” rapide et radical. Nous ne pouvons pas vous dire s’il en est de même pour les modèles blancs compatibles PlayStation

Confort d’utilisation: De bons points mais une ergonomie tactile fastidieuse

Avec 3 types d’embouts, les Hammerhead Hyperspeed sont facilement adaptables à tous les types d’oreilles. Nous n’avons en tout cas pas rencontré de difficulté et le confort a toujours été au rendez vous. La pression sur le conduit auditif n’est pas très élevée, alors même que l’isolation du tympan permet d’avoir une protection passive plutôt bienvenue face aux bruits extérieurs. Enfin, avec 6 grammes par écouteur, les Hammerhead se portent pendant des heures sans gêne et sans générer de sueur.

Comptez entre 3 et 4 heures d’endurance avec un volume raisonnable sur une seule charge, en Bluetooth. Une durée qui peut être augmentée si vous n’utilisez pas l’ANC, l’éclairage des LEDs, et si vous baissez le volume. En 2,4 GHz, avec le dongle, l’autonomie est sensiblement inférieure à ces valeurs, alors que la charge complète des écouteurs se fait en moins de 20 minutes en utilisant le boîtier de charge.

Les Hammerhead Hyperspeed se pilotent de plusieurs façons. Sur iOS, Android ou Windows, vous pourrez profiter du support des applications de Razer, entre Audio et Synapse en plus des contrôles du volume habituels. On y trouve la gestion de l’ANC, le réglage des LEDs, un mode “Ne pas déranger” quand on joue avec dongle, un égaliseur 10 bandes et un mode jeu à latence réduite. S’il manque ici la gestion des profils, il faut avouer que ces réglages depuis l’application permettent de prendre la main sur les écouteurs avec une ergonomie simple et réactive.

Et c’est tant mieux car la gestion des gestes tactiles, directement sur les écouteurs, n’est pas des plus agréables. Déjà parce que la surface tactile est bien petite face aux nombreuses fonctions disponibles, ensuite parce qu’il faut littéralement appuyer sur les écouteurs pour avoir une réaction. Et appuyer sur des écouteurs intra-auriculaires que l’on porte, ce n’est pas très agréable. Dommage.

La restitution sonore : On a vu mieux, surtout côté ANC

En stéréo, les Hammerhead Hyperspeed s’en sortent plutôt bien. Pas d’agressivité, des graves assez présents pour des haut-parleurs de cette taille et une certaine musicalité qui permettent de les apprécier tant en jeu, qu’à l’écoute de vos morceaux préférés ou devant un bon film. Ils n'atteignent cependant pas le niveau de rendu des pontes du genre. En comparaison avec les GTW 270 d’Epos, on remarque rapidement le manque de profondeur des basses fréquences ainsi que la quasi absence des plus hauts aigus. L’égalisation ne permet d’ailleurs pas de récupérer ces fréquences manquantes, que le filtre interne ou les petites membranes ne laissent malheureusement pas passer. Reste qu’au quotidien, ces Hammerhead sont plutôt agréables et leur côté feutré, qui amène tout de même un certain manque de précision, peut s’apprécier sur la longueur.

Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la réduction active des bruits, l’ANC, qui ne présente ici que peut d’intérêt. Incomparable avec les propositions d’Apple ou de Sony, cette fonction est quasi inaudible du côté de Razer. L’apport du mode anti-bruit ne permet pas d’atténuer véritablement le son des transports, quand l’effet de transparence n’ajoute pas la clarté nécessaire à une bonne appréciation de l’environnement. Dommage car cette fonction aurait pu faire la différence avec les GTW 270 qui n’en sont pas équipés.

Un mot enfin sur les micros intégrés, qui permettent de passer quelques coups de téléphone ou de chatter en jeu. Leur son n’est, comme attendu sur ce type d’équipement, pas au niveau des casques gamer de référence, la faute à une captation un peu lointaine, centrée sur les médiums. Pas de quoi crier au scandale, le résultat en intérieur étant tout à fait acceptable, mais en extérieur vos interlocuteurs seront forcément gênés par les bruits environnants, trop présents. = En conclusion : Razer progresse, mais il y a encore des lacunes =

Les Hammerhead Hyperspeed s’en sortent particulièrement bien sur leur gestion multiplateforme, et surtout dans leur version Xbox. En effet, le dongle de cette dernière propose un interrupteur pour passer du mode Xbox au mode PS/PC/SWitch. C’est donc bien cette version que nous vous conseillons. Nous apprécions aussi de pouvoir cumuler les modes dongle et Bluetooth, sans pour autant pouvoir les mixer, pour ne pas rater un appel tout en profitant d’un mode jeu sans latence.

Agréables à porter, accompagnés d’une application solide, les Hammerhead Hyperspeed ne pêchent finalement que par une sonorité un cran en dessous de celle des meilleurs, ainsi que d’une isolation active pour le moins inefficace. Razer progresse donc et nous propose ici un produit honorable et bien pensé, mais qui aurait mérité un peu plus d’attention côté sonore.

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Conclusion