Présentation et caractéristiques du Huawei MateBook D16

Vous reprendrez bien une dernière assiette de Matebook ? Telle une grand-mère poule, qui ne cesse de nous resservir de peur que l’on frôle l’anémie, Huawei sort de sa besace en l’espace de quelques mois trois nouvelles références de MateBook. Après la claque du MateBook 16 en avril dernier, un véritable MacBook avec Windows. Après une récidive fin juin avec l’excellent MateBook 16s, voici qu’un troisième larron s’invite à la fête, le MateBook D16.

Sur le papier, ce Matebook D16 affiche une fiche technique moins premium que ses deux confrères, mais aussi logiquement un prix plus attractif. Pour preuves, il se décline en deux configurations, une première avec un Core i5-12600H pour 1000 € et une seconde, notre version de test, avec un Core i7-12700H pour 1200 euros. Pour rappel, la version Core i7 du 16S est à 1700 euros, tandis qu’il se décline même en une version Core i9 à 1900 euros. Deux faux frères donc, qui ne boxe donc pas vraiment dans la même catégorie. Avec son positionnement tarifaire moins dispendieux, notre challenger du jour vise clairement les étudiants et les jeunes actifs à la recherche d’une machine performante pour travailler et agréable à utiliser pour se divertir. Le tout sans avoir non plus à trop se ruiner. Un statut qu’est prêt à assumer le MateBook D16 ? La réponse tout au long de notre test.

Acheter le Matebook D16 sur Amazon

Design, à défaut d’originalité, Huawei livre une copie sans accro

Entre les MateBook et les MacBook, vous connaissez la chanson. On est plutôt bonnet blanc et blanc bonnet. D’ailleurs, entre les différentes déclinaisons de MateBook aussi. Nous n’allons pas nous plaindre, pour le moment, tant le design de cette gamme est réussie. Quelques petites nouveautés à l’avenir ne sera tout de même pas de trop.

Toujours aussi élégant, le châssis en aluminium respire une solide sobriété. La première fois que l’on soupèse l’appareil, on est presque surpris. Malgré son format géant de 16 pouces, ce grand gabarit se manipule plutôt bien, 356,7 x 248,7 x 18,4 mm pour 1,7 kg. Pour son format, il est même relativement léger, d’autant que son chargeur USB-C est, lui aussi, discret. Résultat, c’est un objet facilement transportable sans contestation possible. Seul reproche niveau préhension, il est difficile d’ouvrir le capot d’une seule main sans que la machine se soulève.

À l’avant, les bordures de la dalle sont fines ce qui facilitent l’immersion. Par exemple, nous avons mesuré un bord supérieur à 8,7 mm, les bords latéraux à 5,2 mm et sur le menton, une épaisseur logiquement plus gourmande de 8,7 mm. Des mesures plutôt bien proportionnées. Contrairement au MateBook 16 et 16S, le D16 possède un pavé numérique au sein de son clavier chiclet. Certains apprécieront l’attention, notamment ceux qui font de la bureautique sur Excel. Toutefois, la présence de ce pavé a relégué les deux haut-parleurs de façade sous l’appareil. Un nouveau positionnement qui ne sera pas sans dommage sur la qualité audio, comme nous le verrons plus tard.

Au niveau de la frappe, les touches sont silencieuses et le retour est appréciable. Il est possible de taper des longs documents, comme la rédaction de ce test, sans aucune gène et avec une productivité optimale. Si le clavier est agréable à utiliser, le trackpad l’est tout autant. Les clics sont précis, même sur les bordures. Par contre, il est regrettable que Huawei n’est pas profité d’autant d’espace pour élargir ce dernier. Situé en décalé sur la gauche, il laisse une immense place sur le repose poignet de droite. Dommage, que cet agencement ne soit pas mieux optimisé.

Enfin, côté connectique, le D16 est tout sauf pingre. Vous aurez accès à 2 USB-C, 1 port USB-A 3.2 Gen 1, 1 port USB-A 2.0, 1 sortie HDMI, 1 prise casque jack de 3,5 mm, mais également un capteur d’empreinte sous la touche de mise en marche, le Bluetooth 5.1 et le WiFi 6.

Écran, un format qui mise sur la productivité

Huawei a fait ici un choix de format plus classique. Son écran de 16 pouces est en 16:10, ce qui confère au D16 un meilleur confort en matière de bureautique et d’usage. Par exemple, le fait d’afficher deux fenêtres côte à côte ou deux documents Word ne pose aucun problème. Petit revers de la médaille, la plupart des contenus vidéos sur le Web afficheront de menues bandes noires, notamment sur le haut. Rassurez-vous, ce n’est en soi pas vraiment dérangeant, vu l’immensité de l’écran. Avec un taux d’occupation de 90%, on ne voit que lui.

Plus abordable que le 16S, ce D16 propose une dalle IPS plus modeste, 1820x1200 contre 2520x1680 pour son ainé. La qualité d’affichage reste tout de même satisfaisante dans son ensemble, sans pour autant tutoyer des sommets. La colorimétrie nous parait parfois un peu fade sur certaines vidéos, spécialement sur les tons bleus, tandis que le taux de contraste est honorable, sans casser la baraque dans des environnements sombres. Doté d’un revêtement mat, l’écran s’utilise sans trop de problème à l’extérieur, les reflets étant plutôt maitrisés.

Comparé à certains concurrents directs (Zenbook 14 UX3402, Acer Swift 3) qui ne jurent que par l’OLED, ce D16 est bien évidemment plus en retrait. Attention, cela ne veut pas dire que son écran est mauvais, loin de là. Si vous travaillez dans le design, la photo ou la vidéo ou simplement que vous êtes plutôt exigeant en matière de qualité d’affichage pour vos films ou séries, vous risquez d’être un peu frustré. Pour tous les autres cas, l’écran du D16 sera amplement suffisant.

Performances, pas grand-chose à lui reprocher

Alors que le modèle D16 de l’an dernier tournait sous AMD Ryzen 5 4600H, ce cru 2022 passe sous pavillon Intel avec un Core i7-12700H, 16 Go de RAM DDR4, un SDD NVMe de 512 Go et un taux de rafraichissement de 60 Hz. Sur le papier, il semble donc paré sans problème pour du divertissement et de la bureautique. En effet, rappelons qu’avec ses 14 cœurs, 6 dédiés aux performances et 8 à l'efficacité énergétique, et sa fréquence jusqu'à 4,7 GHz, ce processeur est un des plus véloces de sa catégorie.

Dans les faits, le D16 s’en sort plutôt bien avec un multiscore de 8650 points et un single score de 1303 points sur Cinebench R23. Pour autant, ce Core i7-12700H nous avait habitué parfois à mieux, comme si Huawei avait en partie bridé le processeur. Rassurez-vous, dans la pratique ce PC s’en sort à merveille, vous pourrez effectuer un large éventail de tâches (retouches photos, logiciel de CAO, bureautique sur le Cloud…) sans aucun ralentissement, ni chauffe particulière.

Par contre, sur du montage vidéo poussé, notamment avec des ajouts d’effets 3D, il a montré quelques petits signes de faiblesses. Sauf si vous en faite votre métier, cela n’est pas rédhibitoire. Dans tous les cas, le D16 possède de solides performances pour travailler et de se divertir en multimédia.

En revanche, l’absence de GPU confirme une chose que nous savions d’emblée, le D16 n’ambitionne pas d’être un PC gaming. Il faudra pour cette partie faire avec l’Iris Xe qui accompagne traditionnellement les puces du géant de Santa Clara. Bien que cette dernière ne soit pas mauvaise, il se dresse face à elle une concurrence de plus en plus féroce. On pense spécialement aux nouveaux iGPU RDNA2 d’AMD qui ambitionne de démocratiser le gaming sur les ultrabooks.

Pour autant, si l’on a conscience de ce qu’elle est capable de faire, vous ne serez pas pris au dépourvu. Pour jouer de manière occasionnelle à des jeux peu gourmands en ressources, aucun problème. Il faudra cependant revoir vos ambitions graphiques et de FPS au minimum.

Audio, une expérience pas folichonne

En déménageant ses haut-parleurs sous le capot, au profit du pavé numérique, Huawei s’exposait logiquement aux griefs qui vont suivre. L’expérience sonore est logiquement moins audible que sur des PC concurrents et au même prix.

D’autant que cette expérience va en grande partie dépendre de la surface sur lequel vous posez le PC. Par exemple, l’expérience sera plus appréciable sur une table en verre que sur un bureau en bois. Au-delà de cette particularité, la restitution sonore manque de précision. Les basses sont étonnement en retrait et les aigus surreprésentés, notamment à pleine puissance. Pour de l’écoute musicale ou de courtes vidéos, c’est passable. Or, pour visionner un film ou une série, nous vous conseillons de passer par la prise casque. L’écoute devient nettement alors précise et nettement plus appréciable.

=Autonomie, des progrès à faire =

Il fallait s’y attendre. Par rapport à l’an dernier, ce D16 version 2022 fait confiance à un processeur plus véloce. Pour autant, sa batterie n’effectue par le même grand saut. Avec une puissance de « seulement » 60 Wh, elle est encore un poil timide pour assumer cette nouvelle puissance.

Avec une luminosité à 100%, un volume à 80% et en activant les paramètres d’économies activées, le D16 est parvenu difficilement à atteindre les 6 heures de lecture en continu de notre test vidéo. Avec une utilisation plus basique (navigation web, bureautique et deux heures de streaming vidéo), nous avons pu en profiter un peu plus de 7h30. Au vu de la qualité de son écran, moins énergivore que de l’OLED c’est tout de même faiblard. Pour l’emporter lors d’une journée complète, il vaut mieux ne pas oublier son chargeur.

Avec ce dernier, le D16 est capable de reprendre totalement des couleurs en environ 1h30, comptez 40 minutes pour passer de 0 à 50%. Ce n’est ni vraiment rapide, ni vraiment lent.

Acheter le Matebook D16 sur Amazon

Conclusion