Corsair K70 RGB Pro : Le presque haut-de-gamme de Corsair =

Lancé à 199€, le K70 RGB Pro se positionne presque comme le haut de gamme de la marque, à 50€ en dessous du K100 que nous avions testé l’an dernier et à 30€ au-dessus du K70 RGB. Il est disponible en France (et donc en AZERTY) en deux versions de mécaniques linéaires : les Cherry MX Red et les Cherry MX Speed. Pas de version tactile ou clicky a priori, sachant que le modèle que nous avons aujourd’hui en test est équipé de MX Speed. Le K70 RGB Pro est un clavier large de 443 mm, pour une profondeur de 165 millimètres, et 235 avec son repose-poignets. Il est compatible Windows et accompagné d’un logiciel de gestion pour Windows 10 et 11. Il est aussi utilisable sur consoles, en fonction des jeux compatibles.

Caractéristiques techniques du K70 RGB Pro =

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Une fabrication de bon niveau

Le K70 RGB Pro est un très beau clavier, qui dégage une belle impression de qualité. Il est basé sur un châssis en plastique rainuré pour permettre le passage de son câble (ou de celui de la souris) avec deux sorties à l’avant, deux à l’arrière, une à droite et une à gauche. Les rainures sont cependant difficilement utilisables pour le cordon du clavier, avec des passages de câble trop serrés et un cordon tressé au diamètre assez élevé. En même temps, le K70 RGB Pro propose une connexion en USB-A, avec une embase USB-C, et donc un câble amovible qui facilite le rangement. Comme d’habitude chez Corsair, les connecteurs du cordon sont de qualité, avec une finition métal, et il est tout à fait possible d’utiliser un autre modèle de câble en remplacement, tant que la connectique est respectée. Par contre, et contrairement au K100, pas de port USB supplémentaire sur le clavier pour brancher un périphérique, ni d’audio pour y connecter un casque.

Sous le châssis, un pied double de chaque côté offre trois niveaux de relèvement de l’arrière du clavier : à plat, à mi-hauteur et pleinement déployé. De quoi passer le dernier range de touche de 39, 45 à 51 millimètres, quand le premier rang reste positionné à 32 millimètres de hauteu et ainsi justifier l’utilisation du repose-poignets fourni. Ce dernier, en plastique dur texturé, s’accroche par deux aimants, ce qui lui confère une bonne stabilité et une vraie facilité à positionner comme à retirer. En comparaison avec celui du K100, molletonné, l’approche est évidemment plus dure mais aussi plus dynamique, sans que nous n’ayons de préférence pour une version en particulier.

Pour la partie supérieure, le K70 RGB Pro nous propose un plateau en aluminum brossé et peint en noir. De quoi donner au clavier un côté sobre, que même l’éclairage RGB ne saurait éliminer. Ce dernier a d’ailleurs un peu de mal à s’exprimer en plein jour, même en lumière blanche, mais prend tout son sens une fois la lumière ambiante baissée, avec pour avantage de ne pas balancer des couleurs aveuglantes en pleine action. A noter aussi que Corsair a pensé sa sérigraphie pour profiter pleinement de cet éclairage, plaçant toutes les fonctions secondaires sur la même ligne. Seul le pavé numérique ne profite pas de ce choix, les différentes flèches restant dans la pénombre.

Du côté des touches, Corsair nous propose des chapeaux à double injection (une partie intérieure et une partie extérieure séparées pour plus de durabilité), avec une texture légère sur le dessus pour un grip amélioré lors de la frappe. En plus des touches classiques et du pavé numérique, le K70 RGB Pro possède 3 touches à gauche pour le changement de profil, la luminosité de l’éclairage et le mode jeu (avec touche Windows désactivée par défaut), 5 touches multimédia à droite pour la navigation ou le mute général, et une molette pour le volume. Pas de touche macro dédiée sur la série K70, il faudra donc passer par l’utilitaire iCue pour affecter ce type de fonction en sacrifiant des touches du clavier. Un dernier bouton, caché à l'arrière derrière un clapet, permet d'activer le mode Tournament et ainsi limiter le clavier à ses fonctions de base, celles qui sont autorisées en tournoi dans certaines épreuves. Gageons que peu de joueurs auront à s'en servir malheureusement.

Une frappe linéaire rapide

Corsair joue la carte de la sécurité et de la qualité en proposant des mécaniques de chez Cherry MX. Le modèle Speed que nous avons entre les mains offre un point de déclenchement particulièrement haut, à 1,2 millimètres seulement, pour une course de plus de 3 millimètres. Ce modèle linéaire (sans cran donc), est très agréable en jeu et s’apprécie autant sur les sessions dynamiques que sur les parties longues. Il demande un peu d’habitude en bureautique de par sa réactivité élevée qui peut générer des fautes de frappe. Vous trouverez sur le marché un modèle équipé de Cherry MX Red, avec une activation un poil plus basse (1,4 mm) et une résistance à peine plus élevée, offrant un meilleur compromis jeu/écriture.

A noter aussi que le K70 RGB Pro est un clavier relativement bruyant, la faute à un plateau qui résonne à chaque frappe. Le bruit n’est pas aussi élevé que sur d’anciens modèles étant passés entre nos mains (comme le K95 de la même marque), mais il reste présent et peut devenir gênant pour votre entourage.

Un support logiciel complet mais un peu complexe

Sous Windows, vous profiterez du support du logiciel iCue pour créer vos profils, avec remapping, macro et éclairage. Corsair a la bonne idée de laisser la gestion des 8 Mo de mémoire du clavier à l’utilisateur, pour y stocker autant de profils que possible. Ainsi, il est possible d’emporter une vingtaine de réglages complets sur un ordinateur sans iCue ou sur une console de jeu, avec accès direct depuis la touche dédiée du clavier. Les possibilités d’iCue sont nombreuses, avec notamment une communication avec le PC pouvant aller jusqu’à 8 kHz, une valeur 8 fois plus élevée que sur la plupart des claviers et qui, de notre point de vue, a un intérêt assez limité.

Nous regrettons tout de même le manque d’ergonomie du logiciel qui, par ses menus parfois alambiqués, perd l’utilisateur débutant. Pour pallier ce problème, Corsair propose tout de même un système à partir de bulles d’aide, désactivables une fois que l’on s’est fait la main, qui explique les fonctions sur lesquelles s’arrête le pointeur de la souris. Une aide bienvenue, mais qui n’empêche pas l’interface de garder une certaine complexité inutile. Reste qu'il est possible d'activer un remapping et un ajout de macros simples directement depuis le clavier sans passer par le logiciel. Une bonne chose pour les joueurs PC et consoles, surtout que l'opération serait presque plus simple que via le logiciel.

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Conclusion