De par son tarif, ce Roccat Pyro se retrouve face à des concurrents de renom comme les G413 de Logitech, le HyperX Alloy Origins, ou l’Apex 5 de Steelseries, parmi les claviers mécaniques de marque les moins chers du marché. Il ne fait pas dans l’excès en termes de taille et affiche un raisonnable 44,7 centimètres de large par 15 centimètres de profondeur sans repose poignets, 22,7 avec. Le Pyro est équipé d’interrupteurs mécaniques maison, posés sur un joli plateau en aluminium brossé, et profite d’un châssis avec carénage en plastique rigide suffisamment texturé pour mettre en avant les contours du clavier.

Caractéristiques du clavier Roccat Pyro

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Une fabrication sans (mauvaise) surprise =

Une texture que l’on retrouve d’ailleurs sur le repose poignets, en finition plastique dur lui aussi, et sur laquelle il faudra passer régulièrement un petit coup d’éponge ou de chiffon, les rainures étant propices au dépôt de poussières et autres saletés. Une opération qui reste facile, le rainurage de la surface étant régulier et peu profond. Vous n’aurez donc aucune excuse pour ne pas garder votre clavier propre sur le long terme. Surtout que le repose poignets est totalement détachable, ce qui facilite le nettoyage, et permet une utilisation du clavier sans cet accessoire.

Le Pyro est équipé de deux pieds rétractables à l’arrière pour ajouter de l’angle au plateau, qui passe alors de 1,9 à 2,7 centimètres. Et avec seulement 1 centimètre de hauteur à l’avant, le clavier se place parmi les plus fins de sa catégorie. De quoi rendre l’utilisation sans repose poignets très cohérente, et ce malgré une hauteur de frappe assez haute, d’1,4 à 1,6 centimètre à partir du plateau, selon les touches.

Une frappe tout en douceur

Les mécaniques maison de Roccat ont gagné ces dernières années leur réputation, avec des modèles Titan tout à fait remarquables, et que nous avions beaucoup aimé sur les claviers Roccat Vulcan 120 Aimo. Mais attention, ici les interrupteurs sont tout de même d’une gamme inférieure. Avec une course linéaire (c’est à dire sans clic au contact) de 4 millimètres, ils affichent un déclenchement à deux millimètres à peine, ce qui correspond aux modèles Cherry MX Red, pour une résistance assez basse. De quoi être réactif en jeu tout en profitant d'une certaine douceur.

Le retour en position, assuré par un ressort, est néanmoins un peu moins rapide qu’avec les modèles Cherry. En comparaison directe, le Pyro offre donc une frappe plus molle. Pas de quoi changer le cours de la partie, mais un vrai ralentissement en écriture. Si vous tapez du texte régulièrement, le Pyro de Roccat n’est pas ce qu’il y a de plus efficace, mais il faut avouer qu’en jeu sa douceur est plutôt agréable.

Un éclairage complet et discret

Bonne nouvelle, vous ne serez pas ébloui par l’éclairage RGB dont la luminosité générale reste assez basse. Ca correspond à peu près à ce que propose le G413, les couleurs en plus. Dans une pièce sombre ou à l’éclairage modéré, c’est idéal pour voir ses touches, profiter des effets de couleur. Si les lieux sont plus ensoleillés, il sera plus difficile de distinguer les différentes zones créées. En clair, ça manque un peu de puissance pour égaler la proposition d’un HyperX Alloy Origins par exemple.

Par contre, Roccat nous gâte avec une gestion touche par touche des couleurs, et la possibilité de créer autant de zones que nécessaires. C’est idéal pour avoir de jolis effets certes, mais c’est surtout bien pratique pour mettre en évidence certaines touches utiles en jeu. Pour ce faire, il faudra télécharger et installer l’utilitaire Swarm de la marque. Un logiciel qui commence à prendre un peu d’âge et accuse quelques faiblesses en termes d'ergonomie. Très complet, avec de très nombreuses options tant pour l’éclairage que pour la gestion des macros, son interface demande tout de même un peu de temps pour comprendre comment tout ça fonctionne.

Attention au câble

Le Pyro se connecte en USB avec un câble moulé à son châssis, que nous aurions préféré amovible sur connecteur ou légèrement en retrait. En effet, la sortie du câble est un peu grossière et nous semble fragile, à la merci des vilains coups et autres torsions. Surtout que le câble lui-même n’est pas un exemple de souplesse, avec son gainage en caoutchouc. A noter aussi que le clavier est dénué de port USB Pass-Through, ce qui n’a rien d’étonnant dans cette gamme de prix.

Du côté des fonctions, nous apprécions la présence d’une molette de volume crantée, bien pratique au quotidien et ce malgré l’absence d’autres touches multimédia dédiées, ces fonctions étant partagées avec les touches F8 à F12. Le clavier profite aussi du Easy Shift + qui multiplie les possibilités de macros par deux, par simple appui de la touche Shift., alors qu’un bouton Game Mode permet d’annihiler le déclenchement de certaines touches (par défaut la touche Windows) histoire de ne pas être gêné en jeu. Classique, mais tout ça fonctionne très bien, avec la possibilité de créer autant de profils que l’on veut dans l’interface du Swarm.

Conclusion : Un clavier cohérent dans sa gamme

Le Roccat Pyro ne crée pas vraiment de surprise mais se montre cohérent sur toute la ligne. Une qualité de fabrication qui tient la route, des mécaniques solides au toucher agréable, un éclairage RGB complet et des fonctions en adéquation avec les besoins des joueurs, tout ça pour un prix qui reste plutôt raisonnable. On pourra tout de même reprocher au Pyro quelques points comme un éclairage un peu faiblard, un câble auquel il faut faire attention ou un logiciel à l’ergonomie un peu particulière, mais rien qui ne nous empêche de vous conseiller pleinement ce modèle s’il est dans votre budget. Pour l’avoir utilisé pendant quelques semaines, en jeu comme en écriture, nous l’avons trouvé agréable, confortable et bien pratique. Pour nous c’est une vraie réussite qui ne trouve finalement une vraie concurrence qu’auprès des Vulcan 120 de la marque, d’une gamme clairement supérieure, et que l’on trouve régulièrement à moins de 130€.

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Conclusion