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Sujet : Le commandement de la flotte « Qiyadat al-Asatil » par ibn Khaldoun

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Fissuq Fissuq
MP
Niveau 5
11 novembre 2016 à 21:16:04

Le commandement de la flotte Qiyadat al-Asatil par ibn Khaldoun (Prolégomènes p37 à p46 );

Le commandement de la flotte forme une des dignités de l’empire musulman.

Dans le royaume de Maghreb et dans celui de l’Ifrîkiya l’officier qui remplit cette charge est inférieur en rang au chef de l’armée et dans beaucoup de cas il est tenu de lui obéir.

Son titre en langage des marins est « almilend » mot dont la lettre I se prononce d’une manière emphatique et qui a été emprunté à la langue des Francs (d’Espagne) qui s’en servent avec la même signification. Cette charge est spéciale au royaume de Maghreb et à celui de l’ifrîkiya . En voici la raison les pays que nous venons de nommer sont situés sur le bord méridional de la mer Romaine.

Du côté du sud cette mer depuis Ceuta jusqu’à Alexandrie et à la Syrie confine à des contrées occupées par les Berbers du côté du nord elle a pour limites l’Espagne le pays des Francs celui des Esclavons celui des Grecs et une partie de la Syrie.

On la nomme la mer Romaine et la mer Syrienne à cause des nations qui occupaient ses bords.

De tous les peuples qui habitent les rivages de la mer ceux qui se trouvent sur les deux bords de la mer Romaine supportent avec le plus de courage les fatigues de la vie maritime.

Les Romains les Francs et les Goths demeuraient autrefois sur le bord septentrional de cette mer et comme leurs guerres ainsi que leurs expéditions commerciales se faisaient principalement au moyen de navires ils étaient devenus très habiles dans l’art de naviguer et de combattre avec des flottes.

Quelques unes de ces nations visèrent à la possession des côtes méridionales de cette mer les Romains portèrent leurs vues sur l’ifrîkiya les Goths convoitèrent le Maghreb et les deux peuples se transportèrent dans ces contrées au moyen de leurs flottes et s’en rendirent maîtres après avoir vaincu les Berbers et enlevé à ce peuple toute l’autorité.

Ils y possédèrent des villes très peuplées telles que Carthage, Sbaïtla (Sufetula) Djeloula (Oppidum Usalitanam) Mornac, Cherchell (Cœsarea) et Tanger.

Avant cela le souverain de Carthage (les phéniciens que ibn Khaldoun ne connaissait pas) avait fait la guerre à celui de Rome et envoyé contre lui des flottes bien approvisionnées et remplies de troupes. On sait que depuis les temps les plus anciens telle a été l’habitude des peuples qui occupent les deux bords de la mer Romaine.

Lorsque les armées musulmanes se furent emparées de l’Egypte le khalife Omar Ibn el Khattab écrivit à son général Amr Ibn el Aci pour savoir ce que c’était que la mer. Amr lui répondit par écrit et en ces termes. « C’est un être immense qui porte sur son dos des êtres bien faibles des vers entassés sur des morceaux de bois ».

Frappé de cette description Omar défendit aux musulmans de se hasarder sur cet élément et ayant appris qu’Arfadja Ibn Herthema el Azdi chef de la tribu de Bedjîla qu’il avait envoyé contre la province d’Oman venait de faire une expédition sur mer malgré ses ordres il le réprimanda de la manière la plus dure. Cette prohibition subsista jusqu à l’avènement de Moaouïa.

Ce khalife autorisa les musulmans à s’embarquer pour faire la guerre sainte sur mer.

Nous allons indiquer la cause de ce changement dans la politique des khalifes . Au commencement de l’islam les Arabes étaient encore trop imbus des habitudes de la vie nomade pour devenir des marins aussi habiles et aussi entreprenants que les Grecs et les Francs peuples qui accoutumés à lutter contre la mer et à vivre dans des navires qui les transportaient de pays en pays s’étaient faits à ce genre de vie et avaient l’habitude d’en affronter les dangers.

Les Arabes ayant acquis une vaste puissance par la fondation de leur empire avaient réduit sous leur domination et asservi une foule de peuples étrangers. Voyant alors que chacun des vaincus qui savait un art cherchait à s’en faire un mérite auprès d’eux ils prirent à leur service un grand nombre de matelots pour les besoins de la marine.

Ayant alors affronté la mer à plusieurs reprises et s’étant habitués à lutter contre elle ils changèrent d’opinion à l’égard de cet élément.

Souhaitant avec ardeur le bonheur d’y porter la guerre sainte ils construisirent des navires et des galères équipèrent des vaisseaux les armèrent et les remplirent de troupes dans le but de combattre les peuples infidèles d’outre mer.

Pour établir leurs chantiers ils choisirent les provinces les plus voisines de la mer et les places fortes qui étaient situées sur ses bords.

Ces provinces étaient la Syrie, l’ifrîkiya, le Maghreb et l’Espagne.

Le khalife Abd el Melek Ibn Merouau animé d’un zèle ardent pour le maintien de la guerre sainte envoya à Hassan Ibn en Noman gouverneur de l’ifrîkiya l’ordre de fonder à Tunis un arsenal maritime.

Ce fut de là que sous le gouvernement de Zîadet Allah Ier fiis d’Ibrahîm l’Aghlebide une flotte commandée par Assad Ibn Forât grand mufti de l’ifrîkiya partit pour conquérir la Sicile.

L’île de Cossura Pantellaria fut prise pendant l’administration du même gouverneur (Hassan ibn Numan).

Quelque temps auparavant Moaouïa Ibn Hodeïdj avait conduit une expédition contre la Sicile mais sa tentative n’eut pas de succès. Cela eut lieu sous le règne de Moaouïa fils d Abou Sofyan.

Plus tard pendant la guerre qui eut lieu entre les Fatemides d’Ifrîkiya et les Omeyyades d’Espagne les flottes de chacune de ces dynasties se dirigèrent à plusieurs reprises contre les territoires de l’autre et dévastèrent les côtes des deux pays.

Sous le règne d’Abd er Rahman en Nacer l’Omeyyade la flotte Andalouse se composait d’environ deux cents bâtiments et celle de l’ifrîkiya (Fatimide) était à peu près aussi nombreuse.

Le commandant caïd de la flotte andalouse se nommait Ibn Romahès. Les ports où cette flotte avait ses mouillages et d’où elle mettait à la voile étaient Beddjana et Almeria.

Elle se composait de navires qu on faisait venir de tous les royaumes où l’on construisait des bâtiments.

Chaque navire était sous les ordres d’un marin portant le titre de caïd qui s occupait uniquement de ce qui concernait l’armement les combattants et la guerre un autre officier appelé le raïs faisait marcher le vaisseau à l’aide des voiles ou des rames et ordonnait la manœuvre du mouillage.

Quand on rassemblait des navires pour une expédition contre l’ennemi ou pour quelque objet important que le sultan avait en vue ils se réunissaient dans le port qui leur servait de rendez vous ordinaire.

Le sultan y faisait embarquer des hommes des troupes d’élite et plusieurs de ses affranchis et les plaçait tous sous les ordres d’un seul émir appartenant à la classe la plus élevée des officiers du royaume.

Il les faisait partir alors pour leur destination dans l’espoir qu’ils reviendraient victorieux et chargés de butin. Lorsque l’islam se fut constitué en empire les musulmans subjuguèrent toutes les contrées qui bordent cette mer et par la puissance de leurs flottes ils mirent les chrétiens de ces pays dans l’impossibilité de leur résister.

Pendant un long espace de temps chacune de leurs expéditions se terminait par une victoire. On sait quels étaient leurs hauts faits leurs conquêtes et les richesses qu’ils enlevèrent à l’ennemi. Ils s’emparèrent de toutes les îles de cette mer Maïorque, Minorque ,Ibiza la Sardaigne la Sicile Cossura, Malte, Crète et Chypre tombèrent en leur pouvoir ainsi que d’autres contrées appartenant au royaume des Romains et à celui des Francs.

Fissuq Fissuq
MP
Niveau 5
11 novembre 2016 à 21:16:52

Abou al Qacem le Chîïte (Ubaydi) et ses fils expédiaient d’El Mehdiya des flottes qui allaient insulter l’île de Gênes et qui revenaient victorieuses et chargées de butin.

En l’an 4o5 1014 1015 de J C Modjahed el Ameri souverain de Dénia et l’un des Molouk et tawaïf (taifa de Denia) s empara de la Sardaigne au moyen de sa flotte mais les chrétiens reprirent cette île bientôt après.

Pendant toute cette période les armes des musulmans triomphaient dans presque tous les parages de la mer Romaine leurs navires la parcouraient dans tous les sens et leurs troupes parties de la Sicile allaient débarquer sur la terre ferme située en face du côté septentrional de cette île.

Elles y attaquaient les princes des Francs et dévastaient leurs Etats.

C’est ce qui eut lieu sous les Beni Abi l Hoceïn ( dynastie arabe des Kalbides) rois de Sicile qui reconnaissaient la souveraineté des Fatemides.

Les chrétiens se virent obligés de passer avec leurs navires dans la partie nord est de cette mer afin de se rapprocher des contrées maritimes appartenant aux Francs et aux Esclavons et des îles romaines (la grèce) qu’ils n’osèrent plus dépasser.

En effet les flottes des musulmans s’acharnaient sur celles des chrétiens ainsi que le lion s’acharne sur sa proie leurs navires aussi nombreux que bien équipés couvraient la surface de la mer la parcourant en tous les sens soit dans un but pacifique soit pour faire la guerre.

Les chrétiens ne pouvaient pas même y faire flotter une planche mais plus tard l’affaiblissement et la débilité des empires fatemide et Omeyyade leur permirent de s’emparer de la Sicile de Crète de Malte et d’autres îles orientales.

Profitant ensuite de la faiblesse de l’empire musulman ils se précipitèrent sur les côtes de la Syrie et s’emparèrent de Tripoli, d’Ascalon de Tyr et d’Akka Saint Jean d’Acre.

S’étant rendus maîtres de toutes les places fortes du littoral de la Syrie ils prirent la ville de Jérusalem et y bâtirent une église pour y pratiquer les cérémonies de leur culte.

Les troupes de Roger Ier roi de Sicile enlevèrent Tripoli d’Afrique aux Beni Khazroun s’emparèrent ensuite de Cabes et de Sfax et soumirent les musulmans de ces villes à la capitation.

Ensuite ils obtinrent possession d’El Mehdiya autrefois siège de l’empire fatemide ayant enlevé cette ville aux descendants de Bologguîn Ibn Zîri .

Ainsi depuis le Vc siècle de l’hégire la fortune s’était tournée du côté des chrétiens dans la mer Romaine. Dès lors la puissance maritime de l’Egypte et de la Syrie commença à tomber dans l’anéantissement.

Personne jusqu’à nos jours n’a essayé de la relever bien qu’autrefois dans ces mêmes pays le gouvernement fatemide eût déployé des efforts extraordinaires pour le maintien de la marine est un fait que l’histoire de cette dynastie ne permet pas de méconnaître.

On n’y trouve plus de traces de la charge de commandant de la flotte c est un office spécial aux royaumes d’Ifrîkiya et de Maghreb où il s est toujours conservé A l’époque que nous avons indiquée les pays qui forment la limite occidentale de cette mer possédaient un grand nombre de navires et déployaient une puissance maritime que l ennemi chrétien était incapable d entamer et qui cependant n avait pas encore pris sa revanche.

Sous la dynastie lemtounienne almoravide le commandement de la flotte était l’apanage des Beni Meïmoun1 seigneurs de Cadix mais cette famille ayant reconnu plus tard la souveraineté d’Abd el Moumen l’Almohade lui céda ses droits .

Cette flotte se composait d’une centaine de navires appartenant aux ports de l’Espagne et de l’Afrique.

Dans le vie siècle lorsque la dynastie almohade eut conquis ces deux pays la charge de commandant de la flotte devint plus importante que jamais Ahmed de Sicile l’officier qui l’exerçait alors appartenait à la famille des Sadghîan fraction de la grande tribu des Sedouikich qui s était établie dans l’île de Djerba.

Enlevé de son pays natal par les chrétiens qui y avaient opéré une descente il fut élevé chez eux et entra au service de Roger II souverain de la Sicile.

Il se fit hautement apprécier par ce prince mais ayant encouru pour un motif quelconque la disgrâce du fils et successeur de celui ci et craignant pour sa vie il s’enfuit à Tunis et descendit chez le prince (cîd) de la famille d’Abd el Moumen qui commandait dans cette ville.

De là il se rendit à Marrakesh où le khalife Youçof el Acheri fils d’Abd el Moumen et souverain des Almohades le reçut très honorablement . Comblé de dons par ce prince et revêtu du commandement de la flotte il déploya une grande bravoure en combattant les chrétiens.

Ses hauts faits tiennent une place honorable dans l’histoire de l’empire almohade. Sous sa direction la flotte musulmane acquit en nombre et en organisation une supériorité que autant que nous le sachions elle n’avait jamais eue auparavant et qu’elle n’a jamais reprise depuis.

Lorsque Salah ed Dîn Saladin Youçof Ibn Ayyoub roi d’Egypte et de Syrie entreprit de reconquérir les places fortes que les chrétiens occupaient dans ce dernier pays et de faire disparaître de Jérusalem les souillures et les édifices de l infidélité les flottes chrétiennes ne cessèrent d’apporter des renforts et des approvisionnements à toutes les forteresses maritimes qui avoisinaient cette ville.

La flotte d Alexandrie était hors d’état de s’y opposer ayant éprouvé une série de revers dans la partie orientale de la mer Romaine.

Au reste les navires des chrétiens étaient très nombreux et depuis longtemps les musulmans ainsi que nous l’avons fait observer étaient trop faibles pour repousser l’ennemi Salah ed Dîn prit donc le parti d’expédier une ambassade à Yacoub el Mansour 1 sultan des Almohades du Maghreb dans le but d’obtenir l’envoi de la flotte maghrebine du côté de la Syrie afin d’empêcher les chrétiens d’approvisionner leurs forteresses.

La personne qu il chargea de cette mission fut Abou Hareth Abd el Kerîm Ibn Monked de la famille des Beni Monked seigneurs de Cheïzer (famille arabe Syrie Ussama ibn Munqid)

Il venait de leur ôter cette forteresse et de leur assurer en retour une position respectable dans l’empire.

La dépêche dont l’ambassadeur fut chargé et qui avait été rédigée par EI Fadel el Beïçani se trouve reproduite par Eïmad ed Dîn el Isbahani dans son El Feth el Qodci. Elle commençait ainsi « Puisse Dieu ouvrir à votre seigneurie les portes du salut et du bonheur » El Mansour s’en trouva offensé parce qu’on ne lui avait pas donné le titre d’émir el moumenîn celui qu’il portait mais il dissimula son mécontentement.

Ayant comblé de dons et d’honneurs les membres de l’ambassade (ayyoubide) il les renvoya à leur souverain sans avoir répondu à ce qu ils étaient venus lui demander.

D’après ce que nous venons d’exposer on voit que le royaume de Maghreb se distinguait des autres par la possession d’une flotte que les chrétiens avaient une grande supériorité dans la partie orientale de cette mer que le gouvernement de l’Egypte et de la Syrie avait négligé alors et plus tard le soin de sa marine et que les empires doivent avoir toujours des flottes en état de servir.

Après la mort de Yacoub el Mansour la puissance des Almohades commença à décliner les peuples de la Galice s’emparèrent d’une grande partie de l’Espagne refoulèrent les musulmans dans les pays du littoral occupèrent les îles situées dans la partie occidentale de là mer Romaine et s’y rendirent très redoutables. Mais malgré le grand nombre de leurs vaisseaux les musulmans purent enfin les combattre avec des forces égales . C est ce qui eut lieu sous le règne d’Abou al-Hacen roi zenatien (mérinide) du Maghreb.

Fissuq Fissuq
MP
Niveau 5
11 novembre 2016 à 21:20:31

A l’époque où ce sultan conçut l’intention d’attaquer les infidèles sa flotte était aussi nombreuse et aussi bien équipée que celle des chrétiens mais ensuite la marine musulmane perdit son importance par suite de la faiblesse toujours croissante des empires maghrebins.

Dans ce pays l’influence de la vie nomade étant encore très forte fit oublier les usages de la civilisation plus avancée que l’on avait apprise en Espagne et enleva aux populations l’habitude des affaires maritimes.

Les chrétiens revinrent alors à leur ancienne coutume s’étant formés à la vie de mer en y mettant une grande persistance et en étudiant tout ce qui touchait à la navigation ils vainquirent les flottes musulmanes dans chaque rencontre.

Les musulmans étaient devenus étrangers à la vie de mer à l’exception d’un petit nombre de ceux qui habitaient les côtes et continuaient à naviguer. Il serait bien à désirer que ces marins trouvassent des gens pour les aider et les soutenir le gouvernement devrait leur fournir les moyens de solder des combattants et les mettre ainsi dans une voie qui conduirait à un excellent résultat.

De nos jours la charge de commandant de la flotte existe encore dans le royaume de Maghreb on y observe toujours les règlements au sujet de la construction et de l’équipement de navires afin qu on soit prêt à seconder les vues du sultan dans le cas où il dirigerait son attention vers les pays du littoral. Les musulmans cherchent encore à faire tourner le vent de la victoire contre les infidèles.

Les livres des prédictions renferment une prophétie qui a cours chez les peuples du Maghreb et que nous donnons ici.

‘Certes les musulmans prendront leur revanche sur des chrétiens et feront la conquête des pays des Francs d’outre mer cela doit s’effectuer au moyen d’une flotte Dieu est l’ami des vrais croyants. »

Les Prolégomènes Al Muqadima d’Ibn Khaldoun, 2, p37 à p46

Le combat naval (sur mer) est plus méritoire que combattre sur terre. Les combats navals étant plus périlleux, ils méritent une plus grande récompense [dans l’au-delà].
Umm Harâm (radhî Allâhu ‘anhâ) rapporte que le Messager d’Allâh (sallâ-Llâhu ‘alayhi wa sallâm) a dit :
« Quiconque a le mal de mer aura la même récompense qu’un martyr. Quiconque meurt noyé aura la récompense de deux martyrs ».
Rapporté par Abû Dâwûd.

Le Messager d’Allâh (sallâ-Llâhu ‘alayhi wa sallâm) a dit :
« Un martyr mort en mer est comme deux martyrs morts sur terre. Qui a le mal de mer est comme celui qui se baigne dans son sang sur terre ; qui franchit la distance qui sépare deux vagues est comme celui qui passe sa vie dans l’obéissance d’Allâh. Allâh a chargé l’Ange de la Mort de se saisir des âmes des hommes, à l’exception de celle du martyr mort en mer, car celle-là, Lui Seul se charge de la saisir. En outre, Allâh pardonne tous ses péchés au martyr mort sur terre à l’exclusion de ses dettes, alors qu’Il pardonne au martyr mort en mer et ses péchés et ses dettes ».
Rapporté par Ibn Mâjah.
Mentionné par le Shaykh Sayyid Sâbiq dans « Fiqh as-Sunna », Édition « Maison d’Ennour », t. 3, p.41

La première grande bataille navale de l’Islam fut celle de la bataille des mâts ( معركة ذات الصواري, Dhat Al-Sawari dite la bataille de Phoenix), entre les Romains Byzantins et le califat Rashidun sous Uthman radi Allah anhu. qui se déroule en 655 engagement naval décisif conduits par Abd Allâh ibn Saad ibn Sarh et la flotte byzantine placée sous le commandement personnel de l’empereur Constant II.

Voici le récit du coeur de la « bataille des Mats » par le célèbre l’imam al-Tabari :
» On rapporte que ce fut Muawiya qui inaugura pour les musulmans les expéditions maritimes. Omar lorsque les gouverneurs des différentes provinces… de la Syrie (al-Sham) moururent avait réuni toutes ces provinces au gouvernement de Muàwiya qui à la fin avait sous son commandement toute la Syrie .
Alors il commença à attaquer le territoire de Roum et fit des expéditions en mer de sorte que la situation du roi de Roum devint difficile, Abdallah ibn Abou Sarh était gouverneur d’Egypte (al-Misr) et de la province d’Afrique (al-Ifriqiya) qu’il avait enlevée au roi de Roum.
Celui ci réunit une armée pour reconquérir l’Egypte (al-Misr) et l’Afrique (Al-Ifriqiya).
Jamais on n avait vu embarquer une armée aussi nombreuse. Abdallah alla au devant de l’ennemi avec environ trente mille hommes sur quarante vaisseaux .
Arrivée à Dsàt as Sawàri la flotte musulmane rencontra les vaisseaux romains qui étaient au nombre de cinq cents remplis de soldats.
En voyant cette force de l’ennemi; les musulmans eurent peur. Il s éleva un vent qui maintint les vaisseaux des musulmans et ceux des infidèles pendant trois jours et nuits en pleine mer.
Lorsque le vent cessa les deux flotte s’abordèrent et la bataille s’engagea.
On combattit avec acharnement soit en se servant du sabre soit en lançant des flèches et des lances .
Enfin une flèche partie de la flotte musulmane atteignit le roi de Roum et le blessa.
Les Romains rompirent leurs lignes de bataille et se mirent à lever l’ancre. »
l’imam al-Tabari dans l’ouvrage « Histoire des prophètes et des rois »

http://www.seuil.com/ouvrage/la-mer-des-califes-christophe-picard/9782020983815

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Message édité le 11 novembre 2016 à 21:21:19 par Fissuq
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