pour les concordances des mythes Campbell devrait te plaire (je vais me faire descendre je sais ) même si une grande partie de ces thèses sont assez fantaisiste pour beaucoup d'universitaires
il a eu le mérite d'ouvrir certains champs de réflexions et de recherches anthropologiques
Est-ce lui ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Campbell
ui
Il y a un passage du texte de Ferrier que je trouve faux.
Face à elle, une religion orientale et misogyne fit son apparition, le christianisme. Pour ce dernier, la femme n’est plus qu’une côte de l’homme.
Ce passage semble faire croire que le christianisme a introduit la misogynie, je ne suis pas d'accord car le monde gréco-romain païen est aussi connu pour être très patriarcal, et il avait aussi son mythe misogyne avec Pandore.
Ou encore la femme éternelle mineure dans l'empire romain. Mais c'était plus libéré chez les germaniques il me semble.
Je uppe le topic, juste pour répondre à juanitocanardo concernant les similarités linguistiques. Il me semble un peu tiré par les cheveux que les termes persans, baradar, padar, dokhtar, madar soient le fruit d'une coïncidence fortuite avec les termes germaniques : brother, father, daughter et mother, les termes latins "pater", "mater", "frater", le sanskrit "pitr" et "matr", l'irlandais "brathair"...etc. Je peux comprendre que certains termes peuvent être similaires dans diverses langues, sans pour autant avoir la même étymologie, mais tant de termes similaires ne peut que prouver une origine commune à toutes ces langues. Ensuite c'est certain qu'il existe des récupérations politiques, mais ça n'enlève rien à la parenté commune de langues aussi éloignées que le sanskrit et le gaélique.
Ca ne me répond pas.
Je n'ai jamais dit que les concordances linguistique étaient des coïncidences.
C'est le schéma linguistique qu'on tire qui souffre de carences : le schéma en arbre. Avec à la base une "langue mère" puis toute une série de "langues filles".
C'est pour ca que je parlais de schéma en réseau.
Je me cite : Le modèle en réseau, c'est tout simplement une conception de la linguistique qui considère que les différentes aires linguistiques fonctionnent davantage comme des circuits en réseau que comme des arbres.
C'est à dire que chaque aire linguistique est en contact permanent avec ses voisines. Elle copie et elle se fait copier.
Il n'est alors plus nécessaire de chercher de "peuple premier", qu'on n'arrive d'ailleurs pas à trouver pour ce qui est des indo-européens.
Tu as pourtant bien dit que les similarités linguistiques étaient soit dues à des emprunts soit à de simples coïncidences.
Il semble bien qu'il y ait des correspondances entre les langues dites "indo-européennes (parce qu'elles sont présentes de l'Inde à l'Europe), mais il se pourrait tout à fait qu'il ne s'agisse que d'emprunts à divers degrés et de coïncidences.
Je suis d'accord que les aires linguistiques influent l'une sur l'autre, c'est indéniable, chaque langue emprunte, et se fait emprunter des termes, des expressions traversent les frontières...etc. Mais on retrouve énormément de racines communes de certains termes, que l'on peut qualifier de "basiques", voire "élémentaires", dans les langues indo-européennes. Les chiffres par exemple. Et le schéma en réseau complète le schéma en arbre, car on ne peut pas tout expliquer par des emprunts, tout comme on ne peut pas tout expliquer par une parenté commune des langues. C'est pour ça qu'il faut distinguer ce qu'on appelle le fond primitif des langues, et ce qui a été emprunté plus tard.
Par exemple, dans l'exemple du latin et du grec, on peut sans aucun doute dire que le mot "evangelium" est un emprunt au grec "euangelion", mais on ne peut pas dire que le mot "octo" est un emprunt au grec "okto". C'est ça qu'il faut distinguer.
Oui : les similarités linguistiques n'impliquent pas une langue mère.
Il se peut qu'il y en ait une. Il se peut qu'il n'y en ait pas.
Mais je ne suis pas linguiste et je leur laisse ce débat : tant que le débat indo-européen reste purement linguistique, il ne me pose aucun problème.
Or, évidemment, si il y a langue mère, il y a locuteurs de cette langue mère.
Il est donc tout à fait légitime de chercher ces premiers locuteurs. On fait ainsi dépasser au débat les frontières de la linguistique.
Mais à l'inverse : si il n'y a aucune trace de ces locuteurs, doit-on quand même considérer qu'il y a langue-mère ? Si oui, pourquoi ?
Et c'est là que les problèmes et les controverses arrivent. Parce que pour l'instant, la recherche de ces locuteurs est dans une impasse. Et c'est pourtant pas faute de travailler dessus avec acharnement.
L'hypothèse dominante actuelle (ca a beaucoup évolué au cours du temps et c'est probablement pas fini) situe le "foyer" des indo-européens au Nort de la mer Noire, dans les steppes d'Europe de l'Est. Le mouvement qu'a connu cette théorie est donc énorme : à l'origine, on considérait que le foyer était probablement situé au niveau de l'Inde. Puis on s'est aperçu que ca ne tenait pas debout. Alors on a déplacé ce foyer dans un lent mouvement vers le Nord-Ouest. A chaque fois, on a dû reconnaitre que ca ne tenait pas.
Et l'état actuelle de l'hypothèse, l'aboutissement du foyer dans les steppes d'Europe de l'Est, souffre lui-aussi de nombreuses carences qui sont très débattues depuis des années sans parvenir à régler le problème.
Si on s'y accroche un peu bec et ongles, c'est parce que si ce n'est pas là, alors où ? Encore plus à l'Ouest ? Rien ne l'indique. Alors où ?
C'est donc surtout ca mon problème avec la théorie des indo-européens. Si la problématique reste cantonnée à la linguistique, il n'y a pas de soucis.
Mais quand elle entre dans la matérialité, dans la recherche de ces locuteurs, là il y a de gros ratés avec la théorie du peuple-souche. Et ce parce qu'il est introuvable. On est obligé de contorsionner la théorie pour la faire plus ou moins coller tant bien que mal avec l'archéologie.
C'est par exemple pour cela qu'on fait aujourd'hui très souvent un parallèle arbitraire entre l'expansion des indo-européens et les migrations néolithiques qui, elles, sont attestées.
Et il existe les mêmes graves carences en matière de datation. En bref, on ne dispose d'aucun moyen ni pour dater ni pour localiser ce peuple-souche. Et pire : plus on cherche, plus on est perdus, et plus il y a de problèmes à résoudre.
Je suis d'accord avec toi sur la question de la recherche de ce peuple, c'est plus de la perte de temps qui soulève plus d'interrogations qu'il n'en résous. Mais il est évident que toutes les langues indo-européennes doivent partager une origine commune, les similarités dans le vocabulaire du fond commun sont bien trop importantes malgré l'éloignement géographique de certaines.
Mais il est évident que toutes les langues indo-européennes doivent partager une origine commune,
Non, justement, ce n'est pas évident du tout.
les similarités dans le vocabulaire du fond commun sont bien trop importantes malgré l'éloignement géographique de certaines.
Ceci ne constitue pas du tout une preuve.
Alors comment expliques-tu ces similarités linguistiques?
Ben comme je viens de le dire : linguistiquement, on peut envisager un schéma en arbre, ou en réseau. D'autant plus que l'Eurasie est le continent le plus favorable aux échanges intenses, notamment parce que c'est le seul à ne pas présenter de grande barrière écologique incontournable.
Or à l'heure actuelle l'hypothétique peuple locuteur d'origine reste introuvable, et même s'éloigne à mesure qu'on le cherche.
Jean-Paul Demoule explique mieux que moi les carences de la théorie du peuple-souche : http://www.franceculture.fr/emission-le-salon-noir-dans-les-pas-des-indo-europeens-2014-11-11
Une des premières grandes civilisations indo-européennes à écriture, assez méconnu : les Hittites.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hittites
Si la véritable origine de tous ces termes communs était simplement des influences successives des langues voisines, le basque, qui est un isolat, aurait également subi cette influence, pourtant il se démarque totalement des langues classées comme étant indo-européennes. Même chose pour les langues dravidiennes, les langues sino-tibétaines, si on se basait uniquement sur des contacts, on aurait tout un continent qui aurait des langues partageant des caractéristiques similaires. Ce qui n'est pas le cas. On ne retrouve ces racines communes que dans les langues indo-européennes.
Je te donne l'exemple du vieux-perse. Tu y retrouves des racines et des mots que l'on retrouve dans énormément de langues classifiées comme étant indo-européennes, mais que tu ne trouveras jamais dans des langues sémitiques, géographiquement très proches, mais que tu retrouveras dans des parlers celtiques ou italiques. Je sais que les langues s'influencent toujours, mais tout remettre sur cette influence réciproque est très tiré par les cheveux. Applique ce raisonnement au français et au latin, en niant que le français a évolué à partir des parlers latins parlés dans le nord de la Gaule, et en disant que toutes les racines communes proviennent des échanges entre les peuples. Ce n'est pas du tout crédible. Ça l'est encore moins avec des groupes aussi éloignés que les langues indo-iraniennes et les langues celtiques.
On fouillant sur Internet des infos sur l'auteur des textes que j'ai partagé sur les Indo-Européens (Thomas Ferrier), j'ai vu que c'était une sorte de néonazi au départ.
Son groupuscule avec des "fondateurs issus du nazisme" selon ce wiki d'extrême droite : http://fr.metapedia.org/wiki/Parti_socialiste_unitaire_national-europ%C3%A9en
Propos racistes qu'il a tenu sous pseudonyme : http://terrex.forumactif.com/t638-stahler-la-fin-des-mensonges cela semble dater de sa période extrémiste.
Dommage car il fait désormais des textes intéressants sur les divinités indo-européennes : http://socialiste.forumactif.com/t657-les-divinites-indo-europeennes
(c'est le même texte du site "les fils d'Odin" de la première page qui a fermé depuis)
Mais je n'adhère pas à l'idéologie promus sur ce forum "socialiste européen" (ce n'est pas ou plus nazi, mais ça reste assez nationaliste).
les indoeuropéens ça m'a toujours paru fumeux. et je suis toujours étonné que des gens "cultivés" y croient ou soient fascinés pr ça...
Je pense qu'il existe une culture commune indo-européenne. On peut comparer avec les religions et langues non indo-européennes voisines des peuples indo-européens qui sont radicalement différents.
Heureusement tous les chercheurs en ce domaine ne sont pas d'extrême droite, Bernard Sergent par exemple.
Liste de mots français avec leurs racines indo-européennes : http://www.utexas.edu/colla/centers/lrc/ielex/X/Fr.html
C'est fascinant de remonter aux origines lointaines.
Rien compris au site