C'est pas impossible Même si je suis encore loin d'avoir abattu toutes mes cartes pour cette FIC !

J'ai rattrape min retard ,et c'est toujours bon à lire

Rho,une fic avec pleins de perso principaux ,histoire de complexifier

Ben disons que j'essaye quelque chose d'un peu nouveau dans l'univers de la Terre du Milieu, à savoir écrire de la perspective des gentils, mais aussi des méchants Du coup oui ça fait bazar

Je vais essayer de poster la suite aujourd'hui mais je peux rien promettre

Wesh c'est pas un RPG ou on joue ?

Toi t'as pas lu le titre, ni le premier post

C'est une FIC (une fiction), ça servira d'introduction au futur RPG sur lequel je travaille, c'est un peu comme les textes déroulants au début des Star Wars, en plus long

Le 11 avril 2017 à 11:34:09 Thanator1 a écrit :
Toi t'as pas lu le titre, ni le premier post

C'est une FIC (une fiction), ça servira d'introduction au futur RPG sur lequel je travaille, c'est un peu comme les textes déroulants au début des Star Wars, en plus long

Ah bah je reviendrais pour le RPG alors.

Tu es quand même libre de suivre la FIC, je pense que jusqu'à maintenant c'est pas de trop mauvaise qualité

Suite dans moins d'1 heure

(à écouter pendant la lecture : https://www.youtube.com/watch?v=Qtmy-rtgwz8 )

CHAPITRE 3 : LE SUDERON INSIDIEUX
[ Eaux territoriales du Gondor ]

L’immense navire aux voiles noires comme la suie tanguait légèrement au rythme des violents courants qui tentaient sans succès de l’assaillir. La Grande Mer était particulièrement capricieuse, et même à l’intérieur de la Baie de Belfalas, où les cieux étaient cléments, les eaux semblaient s’acharner contre le dromon, comme si les démons de l’océan connaissaient la nature de son passager. Les contremaîtres hurlaient des ordres, les marins qui tiraient les cordes des voiles grognaient d’effort, et les passagers se tenaient presque tous au bastingage.
Sur le pont inférieur, dans une cabine privée qui avait été aménagée selon ses besoins, « Urzahîl » serrait un poing ensanglanté au dessus d’un bol en argent. La tranche de celui-ci, ainsi que la lame sanguinolente du poignard qu’il tenait dans son autre main, étaient gravées de mots de pouvoir écrits en Adûnaïque. Une langue mourante, que seuls les véritables Numenorréens Noirs parlaient encore. De part et d’autre du bol, disposés sur un meuble ancien, deux creusets diffusaient d’enivrantes vapeurs d’encens, emplissant l’atmosphère exigüe, et au fond du bol reposait un petit organe encore chaud. Le cœur d’un animal. Au vu de sa taille, probablement un oiseau.
« Urzahil » ouvrit doucement le poing, et laissa le sang goutter de la coupure qu’il s’était infligé, et se répandre sur le cœur. Puis il inspira longuement l’encens et, d’une voix plus dure que la pierre, prononça une série de mots en Adûnaïque :
- Nêbâbîtham Magânanê, nêtabdam dâurad, nêpâm nêd abârat-aglar.

Puis il expira, empoigna le bol dont il retira le cœur, et but le sang animal mélangé au sien. Après quelques secondes il sentit les premiers effets du rituel. Les douleurs de ses genoux s’atténuèrent, son dos se redressa légèrement, la coupure dans sa paume cessa même de l’élancer. Il esquissa un sourire malsain.
Depuis des millénaires les Hommes du Roi détenaient le secret de rituels capables de prolonger l’existence. Sans ceux-ci, la Bouche de Sauron aurait trépassé voilà des décennies. Néanmoins ces rituels étaient ridiculement inefficaces sans la maîtrise du Pouvoir. La Bouche, ayant passé près d’un demi-siècle à apprendre la Grande Sorcellerie auprès du Seigneur des ténèbres en personne, conservait précieusement les rites et les mots qui lui permettaient de se maintenir en vie depuis deux-cent ans.

Et aujourd’hui cette magie, comme l’appelaient les très rares individus qui étaient au fait de sa longévité, avait payé. « Urzahîl » était riche, plus riche qu’aucun Homme en Terre du Milieu, à l’exception des Rois du Gondor. Et au cours de son existence anormalement longue, il avait amassé autour de lui plus d’influence qu’aucune cour, qu’aucun trône humain ne pourrait en rêver. Il lui suffirait de claquer de ses doigts ridés pour plonger la Terre du Milieu dans le chaos et la ruine.
Mais pas encore. La volonté de son Maître était absolue. Les Hommes ne doivent pas être détruits, mais soumis. La nappe d’ombre qui guettait le moment propice pour s’abattre sur eux devait être une nappe d’ordre, et non de destruction. Le moment viendra bientôt.

Après s’être pansé la main et ré-attaché le voile qui masquait sa bouche, le Baron de l’Île Noire éteignit les brins d’encens encore fumants. Il rangea ensuite le bol dans le meuble sur lequel il reposait, et sortit de sa cabine.
Une bouffée d’air marin l’accueillit sur le pont du dromon. Les esclaves qui tiraient sur les rames baissèrent la tête et n’osèrent pas lever les yeux à son passage le long du pont, tandis qu’il se dirigeait vers la proue. Par crainte des fouets, ou pire, ils accélérèrent leur cadence. Les puissantes voiles firent écho à leurs efforts, propulsant le navire en avant. A l’horizon se profilait doucement de longues et douces côtes verdoyantes.

A la proue du navire Îrpan l’accueillit avec un sourire affable.
- Mon Seigneur, nous arrivons en vue du Gondor.
- Très bien, répondit « Urzahil ». "J’espère que tout est en règle pour la rencontre avec Eärtir.
- Le Prince de Dol Amroth a bien été averti de notre arrivée, mon Seigneur. Il nous accueillera en personne à notre arrivée. Tout se passera comme nous le souhaitons."

Dol Amroth … Donner ainsi à l’une de ses forteresses les plus importantes le nom d’un Elfe … quelle ignominie. Lammen Gorthaur, la Bouche, eut une moue de dégoût. Il avait entendu les vieux récits populaires du Gondor, mais n’en était pas moins répugné. Il ne connaissait que peu son héritage véritable, où même son nom de naissance, et n’utilisait aujourd’hui que des noms d’emprunt, mais il savait que son sang Numénorréen était presque pur de toute corruption. La pâleur de sa peau, si elle pouvait être attribué à sa vieillesse par les simplets, témoignait de l’absence certaine de parenté moindre. Aucun homme de la Terre du Milieu, aucun Haradrim, aucun Dunlending ou Moricaud du vrai Sud n’avait compromis sa lignée, quelle qu’elle fut.
Et en lui vivait le feu des Hommes du Roi, le feu de la haine envers les traîtres du Gondor et d’Arnor, qui idolâtraient les Elfes et leurs maîtres, les « Seigneurs de l’Ouest ». Les manipuler vers leur propre ruine n’était que la première étape de leur chute. Un rictus carnassier se forma derrière le voile qui dissimulait sa véritable identité.
Après une heure au cours de laquelle les voiles noires du navire furent portées par un vent du Sud vers la péninsule de Belfalas, ils arrivèrent enfin à leur destination, et tandis que le dromon s’amarrait aux larges quais de Dol Amroth, parmi les innombrables mâts aux voiles blanches décorées du cygne princier, « Urzahîl » se para de ses plus beaux atours, et se prépara à saluer l’un des hommes les plus puissants du Gondor.

Sur le quai en pierre l’attendait quatre personnes en tenues d’apparat, flanquées par une trentaine de chevaliers blancs du Cygne. A leur tête, Eärtir, Prince de Dol Amroth, arborait un sourire tremblotant qui trahissait sa vieillesse. Aucune crainte ne saisissait son cœur, mais les quatre-vingt-neuf hivers qui givraient son visage creusé de sillons l’avaient depuis longtemps privé d’une grande partie de sa force de caractère. Alors que la passerelle de débarquement du navire était placée devant eux, il se pencha sur le côté et échangea quelques chuchotements avec l’un des hommes qui l’accompagnait.
Plusieurs soldats descendirent du navire sur le quai, arborant des armoiries évoquant les royaumes Suderons loin au sud d’Umbar. Leurs masques dissimulaient habilement leurs origines Variag.

Puis la Bouche de Sauron lui-même descendit la passerelle lentement, résolument, impassible, marchant avec détermination vers le Prince. Il dut se retenir d’ordonner à ses hommes de tuer chaque homme présent sur ce quai. L’instant était trop beau pour ainsi être gâché. Quelle ironie qu’après toutes ces années il soit de la sorte accueilli sur les terres de son ennemi, comme un invité de marque. Pendant quelques secondes, les mouettes qui peuplaient la baie semblèrent se taire. La lenteur délibérée de son pas provoquait un doux bruissement des bijoux Haradrim qu’il portait. Le tintement sinistre de l’or était un son exotique et dérangeant pour plus d’un, et certains des chevaliers au cygne tressaillirent sans le vouloir. Sous son voile il serra les lèvres d’amusement. Cet effet d’intimidation était volontaire.

- Baron Urzahîl, déclara le Prince Eärtir d’une voix chevrotante. "Soyez le bienvenu sur les terres du Gondor. Voilà bien longtemps que nous n’avions pas eu de pourparlers avec votre peuple.
- Ma visite, puissant Prince, n’est pas entièrement officielle, dit Urzahîl en s’inclinant. "Mon Roi souhaite certes un rapprochement avec le grand Royaume du Gondor, mais c’est avant tout le désir de découvrir votre verdoyante contrée qui a inspiré ma volonté d’être l’agent de ce rapprochement.
- Je ne manquerai pas de satisfaire votre curiosité, Baron d’Erelond, répondit Eärtir avec un sourire mi- bienveillant mi- anxieux,"et ferai tout pour que fleurissent à nouveaux les liens qui unissait votre Royaume au mien."

Urzahîl sourit lui aussi. En dehors des rares personnes qu’il invitait à la Cérémonie annuelle, nul ne savait que l’Île d’Erelond était en réalité un territoire bien vivant et actif. Officiellement ce titre ne valait rien. Le reste du monde croyait que la baronie d’Erelond avait été cédée à ce « nobliau » du Sud en guise de moquerie par le jeune monarque du Bellakar, et Urzahîl avait longuement travaillé à ce que cette rumeur reste en place. En vérité il s’était introduit dans la cour de ce Royaume côtier frontalier d’Umbar par la tromperie des années auparavant, et avait manipulé son roi pour que celui-ci lui cède la seigneurie de l’île. Sa visite au Gondor était en réalité confidentielle, les lettres de marques qui avaient été envoyées au trône du Gondor grâce à leur agent sur place Amandir étaient des fausses. Le Roi du Bellakar ne se doutait pas qu’un de ses « vassaux » visitait en cet instant les terres de l’Arbre Blanc.
Le Bellakar avait été fondé par les Hommes du Roi, mais avait des millénaires auparavant tourné le dos à l’Ombre. Aujourd’hui il ne restait presque plus aucune trace du sang Numenorréen qui l’avait fondé, mais ses relations avec le Gondor étaient toujours restées cordiales, et les Bellakaraîm avaient gardé leurs croyances Elendili bien que leurs lignées aient été mâtinées d’impureté Haradrim. Quelle meilleure cachette pour un Numenorréen Noir qu’un royaume lointain mais repentant comme le Bellakar ?

- Que vive longtemps l’amitié entre nos deux trônes, déclara Lammen Gorthaur d’une voix impérieuse mais amusée.

Et côte à côte avec le vieux Prince Eärtir, il remonta doucement le quai tandis qu’Îrpan et les autres «dignitaires» qui étaient venus avec eux descendaient à leur tour du navire et étaient escortés par les soldats du Gondor vers la puissante citadelle qui les surplombait.

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Très bon !

J'ai une question

Tu racontes comme La Bouche réussit a se maintenir en vie mais une question m'intruige : est-ce que son corps continu de vieillir ? Parce qu'on sait a quoi ressemble un hobbit apres des siècles de surplus de vie, mais un numénoréen ça peut aussi mourir de vieillesse, donc il ressemble à un grand Gollum ? Ou alors ses incantations lui permettent aussi de sauvegardé son physique ?

Parce qu'en effet son physique pourrait etre une clé de la decouverte de son âge et indirectement de son passé !

Toujours un plaisir de lire vos critiques les gars

J'adore ta question Territory, parce que c'est effectivement quelque chose auquel je pensais depuis un moment. Ma réponse a priori est : son corps continue de vieillir, oui, mais les rituels qu'il utilise lui permettent de ralentir, et momentanément interrompre ce vieillissement - c'est un vieillard, mais malgré son âge actuel il a physiquement l'air d'avoir une centaine d'années (ce qui est déjà beaucoup )

A terme il finirait par ressembler à Gollum, mais les Hommes - et à plus forte raison les Numénorréens - ayant une espérance de vie naturelle plus longue que celle des Hobbits, cette transformation prendrait beaucoup plus de temps

Enfin bon je prends une petite pause aujourd'hui, la suite demain les gars

Vivement la Souitte

A partir de maintenant à chaque fois que tu commenteras sur ce topic tu devras me refaire ce magnifique accent mexicain à l'écrit

Sí Señor

Good, good

La suite dans quelques minutes