La suite !!! Thanator !!!

PHILIPE !!!

Le 20 juin 2017 à 20:59:23 Cyber-OS a écrit :
Heureusement que tu anime encore le forum avec ta FIC . Il est pourtant depuis l'annonce de report et l'E3 ne la pas aidé beaucoup plus que sa à raviver son activité .

Merci à toi

Le forum serait mort sans la fic' de Thanator et le jeu de Territory.

Thana si il faut je que vienne te chercher par la peau du cul je le ferai !!!!

Merci seigneur !

Je voulais voir combien de temps tu tiendrais avant de perdre la boule

Enfoiré !

A kan la swouite ?

( 300ème com )

Ce soir si tout va bien
Mon stage empiète un peu sur mon rythme d'écriture, dsl

Pas de problème

[DEUXIEME PARTIE] : Héritages Chaotiques

CHAPITRE 26 : INSTINCTS DE CHASSEUR
[ Pelargir, Gondor ]

La capuche de sa robe stylisée rabattue pour le protéger du vent poussiéreux et froid qui balayait la cité, Zigûrun se hâtait dans les rues de Pelargir. Le changement soudain de temps qui était porté par les courants froids venus du nord l’arrangeait plutôt bien. En effet, il n’avait aucune envie de croiser le regard d’étrangers ou, pire, de rencontrer quelqu’un qu’il connaissait.
A mesure qu’il devenait plus puissant dans les Arts Noirs et la Sorcellerie, et qu'il s'enfonçait dans le monde des spectres, transporté par la découverte de ses pouvoirs, le monde réel lui semblait de plus en plus étrange, balayé par des courants dont il n’avait auparavant pas conscience et peuplé de formes de vie vaguement définies qu’il percevait comme des magnitudes de noirceur, des pulsations de l'essence du Premier Seigneur de la Nuit. Il avait suivi les recommandations de son maître : il avait vécu dans le futur et s’était associé avec le pouvoir du Seigneur des Ténèbres pour mettre en œuvre le plan imaginé avec son maître.

Araglas n’avait jamais eu beaucoup d’affection pour la ville, ni pour ses bâtiments anciens, ses parcs publics et ses dizaines de milliers de résidents affairés. Désormais, Pelargir lui semblait être le décor d’une pièce de théâtre compliquée, un simple point dans une vaste toile tissée par les Adûnaî, les Hommes du Roi, qui comprenait une infinité de cités, de royaumes et de races d’hommes.

Se résoudre à la mort d’Ossim Rallah était plus facile qu’il ne l’aurait imaginé car, suite au décès de son père, Ossim était un homme brisé. S’il était venu prendre contact avec le trône du Gondor à Minas Tirith, trois semaines après l'enterrement de son père, c’était un geste de désespoir pour chercher à sauvegarder le futur de la lignée des Sultans Rallah. Cela ressemblait tellement au comportement des membres des familles nobles parmi lesquelles Araglas avait été élevé … Tous ces gens se croyaient si importants. Tellement désireux que les suivants se souviennent d’eux !

Zigûrun avait été sincèrement surpris quand, le lendemain de l’enterrement du Sultan, il était venu parler avec Ossim au sommet de la tour nord de Bozisha-Dar, et que celui-ci lui avait confié qu’il soupçonnait des agents du Bellakar d’avoir arrangé l’explosion qui avait tué son père. Ossim était persuadé que la position du Sultan Pon Rallah sur le monopole commercial du Bellakar avec le Gondor avait dû faire craindre un mouvement de riposte diplomatique (voire militaire) de sa part, d’autant que son statut de monarque lui valait de connaître beaucoup des pires secrets des nobles Bellakaraîm. Ossim croyait désormais dur comme fer que la décision avait été prise de faire tuer son père pour maintenir le Sultanat en laisse et d’éviter qu’un scandale n’éclate qui aurait pu compromettre la position du Bellakar.
L'idée avait fait renifler Zigûrun de dégoût. Jadis les Adûnaî trônaient au Bellakar, et la grandeur de ce Royaume n'était pas assurée par des manoeuvres politiques, mais par la gloire de ses guerres contre les barbares du désert et les Hommes du Raj !

Mais le "message" semblait avoir eu l’effet inverse, et le nouveau Sultan avait pris la décision de partir pour le Gondor et de rencontrer immédiatement le Roi Elendur. Il était décidé à alerter Minas Tirith de l’instabilité du Sud, et à démolir brique par brique le royaume du Bellakar, en tournant son allié Gondorien contre lui. N’ayant pour confident que Araglas, Ossim lui avait fait assez confiance pour lui confier son itinéraire de voyage à travers les terres du Gondor, afin de savoir où et comment le contacter en cas de besoin. Sa dernière erreur.
Ossim semblait être conscient qu’il risquait sa vie en s’exposant ainsi. Mais il ne se rendait pas compte que le petit rôle qu’il jouerait dans la vengeance des Adûnaî était déjà écrit.

Zigûrun arriva près du Grand Pont de Pelargir, qui séparait les deux quartiers populaires au nord de la cité. L’espion du Baron, un certain Amandir d’Ithilien, l’attendait sur une petite place derrière les baraquements où Araglas avait passé une partie de sa jeunesse, et tentait de se réchauffer en soufflant dans ses mains.

- Pourquoi faut-il toujours que le climat soit si aléatoire dans notre royaume ? commenta-t-il lorsque Zigurun arriva à sa hauteur.
- Les changements sont toujours lents à s’imposer au Gondor.
- Aucun doute là-dessus, répondit Amandir en jetant un regard aux majestueuses tours qui dominaient le centre-ville.

Légèrement plus grand et presque deux fois plus âgé qu’Araglas, il était mince et musclé. Il semblait particulièrement compétent. Ses yeux bruns étaient rapprochés et brillants. De longs cheveux noirs lissés à l'arrière de son crâne soulignaient son nez pointu et ses pommettes anguleuses. Lammen Gorthaur n’avait pas révélé à Zigûrun comment il avait découvert Amandir – qui sait, la Guilde des Régaliens avait peut-être fait affaire avec la famille nombreuse et influente dont Amandir était issu – mais il avait précisé qu’Araglas devrait envisager de l’ajouter à son cercle grandissant d’aides et de confidents.

Cependant, même s’il venait au Gondor sous couvert de son statut d’ambassadeur du Khâradûne loin au Sud, aujourd’hui Zigûrun était en chasse.
De la poche de sa robe, il sortit le rouleau de papier craquelé que Ossim Rallah lui avait donné, et le tendit à Amandir.

- Son itinéraire pour Minas Tirith.
- Parfait, dit Amandir en glissant le rouleau dans sa poche.
- Je veux que vous attendiez qu’il ait terminé ses affaires au Gondor.
- Comme vous voulez.
- Il menace d’avertir le Roi du Gondor de divers accords que nous avons conclus.
- Alors il mérite tout ce qui va lui arriver, ricana Amandir.
- Avez-vous pris contact avec les Orphelins d’Uinen ? demanda Zigûrun.
- Un choix très judicieux, répondit Amandir en hochant la tête. Je n’étais même pas conscient que ce groupe existât en secret. Très efficaces, semble-t-il. Et ils ont la réputation d’honorer leurs contrats.
- Quand pourrez-vous les mettre en place ?

Amandir lui jeta un regard en biais.
- Il vaut mieux que vous en sachiez le moins possible à partir de maintenant.
- Il ne peut y avoir d’erreur, Amandir.

L’audace de cet homme irritait et impressionnait Zigûrun à la fois. Les Orphelins restaient son premier accomplissement, et une pointe de jalousie avait percé dans sa voix. Amandir sembla vexé, mais son ton resta conciliant quand il lui répondit :
- S’il y en a, je suis certain que cette conversation sera notre dernière. Je sais ce dont le Baron Urzahîl et vous êtes capables, et j’espère me montrer digne de votre confiance. Un jour peut-être, vous apprendrez à me considérer comme un véritable ami, comme le fait le Sultan Ossim Rallah avec vous, j’en suis sûr.
Que sait exactement cet homme ? se demanda Zigûrun.

Immédiatement après que Rallah lui ait confié ses soupçons et soit parti pour organiser son départ vers le Gondor, le jeune Adûnaî avait pris contact avec le Baron, qui revenait à peine d’un voyage au Sud, au cœur des Montagnes Dorées, et celui-ci était tombé d’accord avec son disciple sur le fait que Ossim Rallah s’était retrouvé dans une position où il était un obstacle et devait donc mourir. Zigûrun n’en était toujours pas certain, mais en son for intérieur il ne pouvait chasser le sentiment que son maître était d’une manière ou d’une autre lié à la mort du père d’Ossim.

Ce qui le laissait d’une certaine manière perplexe. Au lieu d’exiger ou de s’assurer qu’Araglas se salisse les mains, le Baron avait insisté pour lui fournir un espion qui organiserait l’assassinat. Urzahîl avait dit qu’ils devaient sougner l’alibi d’Araglas et s’assurer qu’aucun soupçon de scandale ne le poursuive. Mais Zigûrun avait commencé à se poser des questions : malgré tous ces discours sur leur partenariat et les multiples révélations occultes, la Bouche n’avait-il pas simplement des doutes sur les capacités d’Araglas ?
La Bouche de Sauron n’avait pas pris la peine d’affronter ce problème directement, car il estimait que le moment était mal choisi. Zigûrun devait embrasser enfin la carrière politique qui le mènerait au Trône des Numenorréens. Et cela impliquait de savoir se débarrasser même de ses amis lorsque ceux-ci devenaient trop gênants. La prochaine étape, avait-il dit, sera de mettre enfin le feu aux poudres qui lui permettront de se révéler à toute la Terre du Milieu comme leur sauveur et maître.

Mais qui semblerait le plus à même de tirer profit de la mort de la lignée régnante du Sultanat de Raj ? Certainement pas le Baron lui-même, ni les cités libres de Tûlwang. Les doigts accusateurs pointeraient du doigt le Royaume du Bellakar … Pourquoi Lammen Gorthaur voulait-il placer ce royaume dans une position qui menacerait ses chances d’appauvrir davantage les royaumes du Sud ? Zigûrun se demanda une nouvelle fois si le Baron avait un agenda caché et une bonne raison de vouloir que le Bellakar soit ainsi traîné dans la boue.

La Bouche voulait que la mort d’Ossim soit un assassinat public, afin d’être considérée comme un message. Mais à l’attention de qui ? Zigûrun était peut-être le destinataire … Quand son maître avait dit que bien des roitelets étaient remplaçables, qu’ils lui devaient leur trône, voulait-il dire par là qu’Araglas, où plutôt Zigûrun, était également sur une catapulte, facilement remplaçable par un autre enfant réceptif aux courants du Pouvoir de l’Ombre ? La Bouche lèguerait-il un jour tout son savoir à son disciple, ou se retiendrait-il, simplement pour garder le dessus ?

- Vous n’avez aucun scrupule à mener une double vie, Amandir ? demanda Araglas en revenant au temps présent.
- On ne choisit pas, on naît comme ça, dit Amandir sans prêter attention au regard scrutateur de son interlocuteur.
- Vous me contacterez ici ?
- Dès que le travail sera accompli. Restez simplement près de votre pigeonnier. Je sais que vous logerez dans la ville de Linhir pendant votre temps au Gondor.
- Vous contacterez aussi le Baron Urzahîl ?

Amandir secoua la tête.
- Il m’a laissé entendre qu’il ne serait pas disponible au cours des prochaines semaines. Mais je pense ne pas me tromper en disant que le résultat n’échappera pas à son attention.

Tout se met en place...

Je vais essayer de vous pondre la suite ce weekend

ah bordel, je dois rattraper mon retard

[DEUXIEME PARTIE] : Héritages Chaotiques

CHAPITRE 27 : CLAIR-OBSCUR
[Linhir, Est de Dol Amroth]

Dans le vieux manoir maintenant à l’abandon et balayé par les courants d’air émanant des fenêtres laissées ouvertes depuis des années, Araglas observait un petit feu de cheminée se consumer doucement, alors qu’il écoutait le rapport de l’espion Amandir.
- La nouvelle a fait son chemin ? demanda Amandir.
- Tous les nobles du Gondor auxquels j’ai parlé n’ont que ça à la bouche depuis deux jours.

Araglas se remémorait la manière dont un nobliau d’une ville voisine lui avait raconté l’assassinat spectaculaire d’un autre dignitaire des terres Haradrim au cœur même du royaume. A en croire le petit homme bouffi qui s’était empressé de lui raconter le ragot, alors que le Sultan Ossim Rallah sortait de Minas Tirith avec son escorte en compagnie de Celemmir le Prince d’Ithilien et s’engageait dans les champs du Pelennor, un assaillant était descendu en rappel du grand mur de Minas Tirith et avait tiré à l’arbalète sur le convoi.
Rallah était mort sur le coup mais l’un des gardes qui cheminait avec lui avait sectionné la corde de rappel de l’assaillant d’une flèche bien ajustée, et l’homme avait fait une chute de plusieurs mètres.

- L’Orphelin d’Uinen est vivant ? s’enquit Araglas.
- Non. Il a avalé une dose d'arsenic alors que les gardes de Celemmir essayaient de l’interroger.
- L’imbécile ! fulmina Araglas. Pourquoi n’a-t-il pas attendu que Rallah soit revenu au port ?
- Vous m’aviez demandé de m’assurer que l’assassinat soit public et vu de tous, et c’est exactement ce que je lui ai dit, justifia Amandir. Il a tiré en pleine vue des soldats de Minas Tirith, mais je ne suis pas certain qu’il savait que Celemmir était présent. Il est possible qu’il ait voulu les tuer tous les deux.
- S’il avait réussi, le Roi aurait mené une enquête bien plus sérieuse !
- Il en mène déjà une. Il a l’air de penser que Celemmir était la vraie cible – du moins, c’est ce que le Prince a annoncé.

Araglas réfléchit. Il était encore possible de résoudre ce fiasco.
- Si Celemmir est convaincu qu’il était visé par l’attaque, alors Ossim ne lui a peut-être pas révélé ses soupçons sur le Baron Urzahîl.
- Non en effet. Je l’ai gardé sous surveillance dès son arrivée à Pelargir. Il n’a pas réussi à s’approcher de la Cour de la Fontaine. Le mieux qu’il a pu faire avait de mourir était de parler à Celemmir des soucis financiers de son Sultanat.

Araglas fit les cent pas. Si Celemmir n’avait pas eu vent des circonstances exactes de la mort du vieux Sultan Pon Rallah, ni n’avait prêté l’oreille aux suspicions qu’Ossim avait sur le Bellakar, l’objectif principal avait au moins été rempli.

- Le Baron ne sera pas satisfait, soupira-t-il finalement. Quelles sont les rumeurs à Minas Tirith ?
- Que ce Sultan était impliqué dans des affaires sales, souffla Amandir avec un léger sourire. Qu’il s’est fait rattraper par un mercenaire. En tout cas la Cour est inquiète – si c’était ce que vous recherchiez.

Lammen Gorthaûr serait au moins satisfait d’entendre ça, se dit Araglas. Le message, comme il s’en rendait à présent compte, ne s’adressait pas à quelqu’un en particulier, mais au Gondor lui-même. Bien plus que de faire avancer la carrière d’Araglas, le meurtre d’Ossim Rallah avait plongé Minas Tirith dans l’appréhension.
- C’est fait, en tout cas, finit-il par dire.
- Et sans la moindre trace à remonter pour le Sultanat ou pour le Gondor. Vous êtes plus blanc que neige.

Ces mots relaxèrent Araglas.
- Vous avez fait du bon travail, Amandir – même s’il s’en est fallu de peu. Il y a une place pour vous dans mon groupe de soutien, si vous êtes intéressé.
Amandir semblait soulagé lui aussi.
- Dans ce cas je suppose que je vous verrai bientôt à Minas Tirith, asapthubêth Araglas.

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Andunion se réveilla soudainement, le souffle court. Son inconscience avait été peuplée de visions d’effroi, de la côte du Gondor en flammes et d’une obscurité glaciale naissant au cœur même du Royaume et se répandant sur toute la Terre du Milieu. Il secoua la tête doucement pour chasser les images de son esprit. Tout semblait trouble autour de lui.

- Ah, Andunion, fit une voix calme tout près de lui. J’ai bien cru que vous ne vous réveilleriez pas.
La vision d’Andunion était floue et indistincte. Il plissa les yeux vers l’origine de la voix, et reconnut le visage aux traits tirés du Comte Beleg. Le vieil homme semblait fatigué.

- Comment vous sentez-vous ? lui demanda-t-il.
- Comme un sac de grain sur lequel on se serait entraîné à l’épée, grogna lentement Andunion.
Il ne se sentait pas très bien. La tête lui tournait. Il porta la main à son front, et sentit ses doigts rencontrer du tissu.

- Doucement, conseilla Beleg. Vous avez essuyé une vilaine concussion. On vous a rafistolé du mieux que nous avons pu, mais certains pensaient que vous ne vous en sortiriez pas.

La mémoire revint à Andunion. La bataille. Les marées d’Uruks. L’assaut aérien des Ombres Ailées.
- La bataille, arriva-t-il à prononcer. Que s’est-il passé ?
- Après que vous vous soyez retrouvé sous cette créature, j’ai réussi à lancer une contre-charge. Les défenseurs ont tué les dernières Ombres Ailées qui étaient encore en vie, et nous avons repoussé les Uruks qui s’étaient infiltrés.

Andunion hocha la tête. Ses yeux arrivaient peu à peu à se réajuster. Ils étaient dans une pièce sombre, éclairée par une torche au mur.

- Et puis quelques heures après, les renforts de mon fils sont arrivés depuis Cirith Ungol. Ils ont traversé le Corridor du Morgaï et ont mis en déroute les armées qui nous assiégeaient encore.
- Donc nous avons gagné.
- Oui. Nous avons réussi. A présent, Dûrthang est à nous.

Quelque chose dans la voix du Comte le dérangeait cependant. Andunion baissa les yeux, et en plissant le regard, vit une manche vide pendre de la chaise où Beleg était assis.

- Votre bras …
- Un Uruk a eu un coup de chance, oui, dit Beleg en agitant son bras, qui n’allait visiblement pas plus bas que son coude. Mais une main est un prix bien maigre à payer pour un tel prix.
- De quoi parlez-vous ? demanda Andunion, un sentiment de malaise naissant dans sa poitrine.
- Durbrod est un tacticien hors-pair, mais il n’est pas capable d’une vision au long terme. Les armées Uruks n’ont qu’un but : celui d’affaiblir les armées du Gondor. Assez pour que le Royaume de l’Arbre Blanc soit sans défense face à quelqu’un d’autre.
- Quoi ? croassa Andunion.

Le flou de son regard se dissipa suffisamment pour qu’il se rende compte de la présence de barreaux de fer au milieu de la pièce.

- Vous n’avez pas idée de combien de temps cela m’a pris, Andunion. Quand vous n’étiez encore qu’un enfant, votre protection était bien mieux assurée que même moi je n’aurais pu le prédire. Vous approcher était presque impossible, et plusieurs de mes hommes ont péri en essayant. Mais je m’étais toujours douté que vous n’étiez pas réellement mort.

Un goût de sang envahit la bouche d’Andunion. Il était dans une des geôles de Dûrthang.
- Il m’a fallu du temps pour trouver un allié qui serait capable de vous retrouver. Kanshaar l’Oriental a des espions incroyablement efficaces. Le fait qu’il cherche à détruire le Gondor était simplement un intérêt supplémentaire à mes yeux.

Andunion grogna, et tenta de se lever. La peur, mais également la colère, lui rendait ses forces. Mais il s’arrêta quand il prit conscience du contact d’un métal froid et lourd contre sa cheville. Une chaîne.

- Oh, je devais bien prendre quelques précautions, cette fois-ci, siffla Beleg avec un sourire sans chaleur. Je n’ai pas passé des années à préparer ma revanche contre votre père pour vous laisser vous échapper si facilement.
- Mon … père … ? Un mal de tête commençait à vriller les tempes d’Andunion.
- J’étais sincère quand je vous disais que le Gondor avait déjà perdu cette guerre. Il est trop tard pour changer le Royaume. La corruption que vous ne pouviez voir depuis votre nid douillet est en train de faire du Gondor une coquille, qui ne tient debout que parce que ses vassaux le veulent bien. Il n’y a plus rien pour moi à Minas Tirith. Et votre père … disons simplement que les meilleures vengeances sont celles qui se font en famille.

Beleg se leva de sa chaise, et l’empoigna de sa main restante, avant de sortir de la cellule, et de refermer les barreaux.
- Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous laissez mourir de faim dans ce trou. Pas pour l’instant en tout cas. Je veux d’abord que votre père comprenne ses erreurs, et qu’il souffre.
- Le Roi Elendur du Gondor ne sera pas si aisément intimidé …
- Allons, nous savons tous deux que la « trahison » d’un de ses Comtes, qui plus est celui d’un de ses fiefs les plus militarisés, devrait jeter la Cour dans la tourmente. Sans compter le fait qu’après tout, j’ai moi aussi du sang royal par ma mère, votre grand-tante.

La migraine lancinante d’Andunion l’empêchait de penser clairement. Il s’assit sur la planche de bois sommaire qui lui avait servi de lit. La chaîne à son pied bruissa.
- Qu’avez-vous fait de mes compagnons ? demanda-t-il, presque avec supplication.
- Vous voulez dire ceux qui ont survécu à la bataille ? répliqua le Comte avec nonchalance.
Un poids descendit dans l’estomac d’Andunion.
- Je les ai pendus plus tôt dans la matinée, déclara Beleg en sortant, avant de refermer la lourde porte en bois.

Andunion poussa un long soupir, et il se prit la tête dans les mains, alors qu’à l’extérieur retentissait un cor de guerre Oriental.

Allez quoi les gens, j'essaye de garder un peu le forum en vie avec cette FIC, mais faut quand même m'aider un petit peu

Je lis ça plus tard dans la journée ne t'inquiète pas !

Respect à toi de continuer d'écrire avec si peu de lecteurs.

Respect à toi de n'avoir toujours pas dépassé le 3e chapitre

Plus sérieusement, c'est normal, c'est la période des vacances, et avec la sortie du jeu repoussé à octobre c'est probable que le forum ne commencera pas à vraiment s'animer avant la rentrée ...
Du coup autant que j'ai avancé (voire avec un peu d'espoir) fini ma FIC pour la sortie du jeu, de sorte que le RPG ait démarré au moment où le forum deviendra vraiment actif

Plus sérieusement, c'est normal, c'est la période des vacances, et avec la sortie du jeu repoussé à octobre c'est probable que le forum ne commencera pas à vraiment s'animer avant la rentrée ...

M'ouais, j'ai de plus en plus de doutes là-dessus. Mais c'est la première fois que je vois si peu d'activité pendant la période d'été. De mémoire, il me semblait que c'était l'inverse !

Du coup autant que j'ai avancé (voire avec un peu d'espoir) fini ma FIC pour la sortie du jeu, de sorte que le RPG ait démarré au moment où le forum deviendra vraiment actif

Tu penses faire encore beaucoup de chapitres ?