- Évidemment que mes mains sont sales, même les sénateurs les plus fidèles en la République ont certaines actions inavouables. Pour combattre la corruption, il faut comprendre où sont ses racines et pourquoi y sont elles. Ce n’est pas en restant perché sur votre piédestal que vous ferez disparaître la corruption dans la République. Il a fallu des siècles pour qu’elle s’y enracine, il vous fera plus d’une vie pour la déraciner complètement.
Maintenant, continuez de vous voiler la face et vous foncerez droit dans le mur.

- Vous auriez du être Jedi, votre vision est aussi manichéenne qu’eux.
Se tourne vers les deux Jedi
Ne le prenez pas personnellement bien sûr.

-N’essayez pas de me mettre dans le débat Syu, je n’y participerai pas. Cependant je n’avais pas l'impression que vous me trouviez si manichéen que cela tout à l’heure, quand vous me demandiez des informations sur le fait que j’ai manqué faire la une d’un holo-magazine. La curiosité sur votre visage en disait beaucoup monsieur.

- Si vous pensez que la solution pour éradiquer la corruption est d'être soit même corrompu, nous ne seront jamais d'accord.
Les racines sont profondes et il est vrai que je n'y arriverai jamais à l'éradiquer seul, mais ce n'est pas non plus en combattant le mal par le mal que nous y arriveront.
Et heureusement qu'il existe encore des politiciens honnêtes et des Jedi pour limiter le pouvoir d'homme tel que vous.

- Vous êtes jeune sénateur, cela se voit. Faites attention, votre naïveté pourra vous coûter bien des torts. Je ne dit pas qu’il faut combattre le mal par le mal. Je dis que ce mal est tellement répandu que personne aujourd’hui n’y échappe, y compris vous. Et me dire de moi que je n’aspire qu’au pouvoir est très mal me connaître.

Se tourne vers le Jedi
- Je ne parle pas de vous particulièrement, mais de l’idéologie Jedi en général. Je ne suis pas de ceux qui se permettent de juger au premier regard, et même si je commence à cerner certains d’entre vous, je vous assure que vous n’en faites pas parti.

-Très bien je ne l’avais pas compris de la sorte, excusez-moi Syu.

Le groupe se retrouvait donc coincé ici pour la nuit, en attendant que leurs hôtes se décident à les aider. Au moins l'endroit semblait relativement sûr et les Rodiens étaient accueillants. Très vite, ils 'installèrent tous autour d'une table et purent déguster un repas pendant que chacun des invités de fortune entamait la conversation. Ils firent rapidement le tour, de la célébrité de Tylanan aux activités de contrebande du Chiss tout en revenant sur la corruption du Sénat. Sujet qui déboucha vite sur une querelle entre Vidik et Eghen.

Noovi restait plutôt en retrait de la conversation, préférant essayer de se concentrer sur la suite des évènements. Même si elle devait bien le reconnaître, il n'y avait rien à prévoir puisqu'ils n'avaient aucune idée de ce qui se passerait le lendemain. C'est finalement le Bith qui tira Noovi de ses pensées quand il s'adressa à Sirius et elle en leur précisant de ne pas prendre mal quand il critiquait les Jedi.

- Mh. Oui. Ecoutez, je pense qu'on peut oublier cette histoire de corruption. Ce n'est pas le principal danger auquel on fait face en ce moment et ils régleront ça au Sénat. Le Chancelier a été élu pour non ? D'après les dires de mon maître, Palpatine a été nommé pour justement y mettre un terme alors tout le monde sera soulagé à la fin de la guerre.

Sourit
- Palpatine oui. Prometteur, très prometteur...

Sirius réagit aux dires de Noovi.

-J’espère que votre maître voyait juste au niveau de Palpatine. Cependant il existe une grande différence entre être élu en disant quelque chose, et réaliser vraiment cette chose une fois élu.

Le chevalier se tourna ensuite vers Syu.

-Je suis curieux, pourquoi trouvez-vous Palpatine à ce point prometteur ?

- Ne le prenez pas mal Jedi, mais il y a des choses qui ne se disent qu’entre sénateurs amis. Pour résumer, disons que Palpatine est probablement l’homme politique le plus brillant du dernier siècle. La question est de savoir pourquoi.

-J’espère que nous pourrons alors en débattre un jour ensemble sénateur. Dit Sirius en souriant

         ─ Raaaaaaaah ! Mais ! s'exclama un peu trop fort Ziggie après avoir reposé un quatrième verre vide. Vous ne voyez pas que vous ennuyez tout le monde avec vos histoires de drogues et de meurtres et de meurtres et de drogues ? M'est avis que m'sieur Dekee et sa famille s'en fichent pas mal de qui dirigent qui, pas vrai m'sieur Dekee ? Franchement... (Il hoqueta bruyamment.) on est au confin de la galaxie et vous arrivez encore à vous taper dessus... (Il hoqueta une nouvelle fois.) J'vous comprendrais jamais, vous autres... On risque de mourir dans ce trou loin de tout – pas d'offense m'sieur Dekee – on sait même pas si on pourra quitter cette planète sans passer par des magouilles avec les pirates ou... ou la Reine Bobénienne, bref, arrêtez d'vous disputer là...
        » Tenez, tenez, chez m-moi, on dit toujours "k'ir nah can'a, cart k'ates". C'est totalement intraduisible, mais retenez ça : oubliez vos problèmes, prenez un verre et... qui avait p-proposé du sabacc ? J'en suis ! M'sieur Dekee ! Vous allez j-jouez avec nous, hein ?

Au fil de la soirée, la discussion avait viré sur la politique, le terrain de prédilection des deux Sénateurs. Etant diamétralement opposés, le débat fût houleux entre les deux hommes. Leur différend fût interrompu par un Ziggie complètement éméché qui voulu faire la partie de Sabacc proposée avant le débat. Delcan était lui même légèrement troublé par l'alcool maison de Sirius et était très fatigué après cette journée éprouvante. Il déclina la proposition :

- Non merci. Et vu votre état je crois que vous feriez mieux d'aller vous couchez. Nous ne savons pas ce qui nous attend demain, il vaut mieux que nous soyons tous en forme.
Quant à nous, Sénateur Eghen, vous êtes cynique et je suis un idéaliste, Il est clair que nous ne serons jamais d'accord.
Mais je suggère de laisser nos différends politiques de côté afin de ne pas entraver le reste de la mission. Il vaut mieux que nous restions en vie pour continuer d'en débattre au Sénat, dit-il en souriant.
Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit.

Puis il demanda au Rodien où il pouvait dormir et s'en alla se reposer.

- Vous comptez devenir sénateur chevalier ?

-Je n’ai pas dit explicitement cela sénateur mais je ne peux pas vous dire ce que je sous-entendais, ce ne sont des choses qui ne se disent qu’entre amis.

Syu sourit et se sert un verre d’alcool
- Alors espérons que cela arrive vite.

-Je ne peux que être d’accord. Dit Sirius en levant son verre vers Syu.

-Sinon que faisons nous ? Nous avons déjà perdu un de nos compagnons et ma tentative pour lancer des discussions a à moitié fonctionné. Est-ce que nous levons le camp également ? Ce qui ferait je pense du bien à notre brave Ziggie. Ou quelqu’un a t’il une autre idée ?

- On pourrait essayer de prévoir la suite. Si on arrive à aller à cette grande ville, que faisons nous ? Si jamais on arrive à quitter cette planète, où allons nous ?

-Il faudra cacher â tous notre appartenance à la république sous peine de se faire capturer. Nous n’avons pas beaucoup d’option et ce ne sera pas aisé de quitter la planète. Il faudra essayer de tomber sur quelqu’un à qui on peut un tout petit peu plus confiance qu’à un chasseur de prime. Un marchant ? Un contrebandier ?
Il faut trouver quelqu’un qui serait prêt à nous faire quitter la planète en lui annonçant une grosse somme de crédit à l’arrivé. Ca ne marche normalement pas dans ce sens là mais ça nous permettrait une fois arriver dans l’espace Républicain de finalement lui dire que sa seul récompense est d’avoir rendu service à à république. Dit Sirius en rigolant

-Ou bien nous pouvons aussi négocier avec quelqu’un et lui piquer en douce son vaisseau, ou en piquer un sans négocier.
Bon je pense que l’alcool me fait dire des plans les plus farfelus les uns que les autres et je n’ai pas non plus envie d’arnaquer quelqu’un qui se montrerait honnête envers nous.
Peut être que le frère de Deekee aura des contactes ?

-En tout cas quand on aura quitter cette planète je pense que la meilleur chose à faire est de se rendre sur Coruscant.

- Oui, la question ne se pose même pas. Une fois avec un moyen de transport, nous regagnons Coruscant afin de rapporter les nouvelles de notre mission. Après ça, chacun retournera à sa place dans cette guerre. Quand au vaisseau, il vas s'en dire que le pilote sera récompensé en crédits pour nous avoir tous sorti de là. Et nous n'aurons aucun mal à trouver un volontaire une fois que nos hôtes nous auront conduit en ville.