Quoi que Collatéral et sa révolution numérique, à la limite, mais bon...
Quoi "mais bon..." ?
Le 19 juin 2016 à 01:22:20 EIectricWizard a écrit :
Le sujet à la base c'est 10 films qui résument l'histoire du cinéma, pas les 10 films les plus marquants, il y a une nuance.
Selon la définition de "marquant" ça peut correspondre.
Le 19 juin 2016 à 01:24:08 Zoomatt a écrit :
Quoi "mais bon..." ?
Bah je sais pas, j'adore le film mais j'ai du mal à le voir à coté de Citizen Kane et Naissance d'une nation.
Mais je pense que c'est justement le manque de prise de recul qui joue, c'est encore trop récent...
Ce ne sont pas mes films préférés, ni même mes films préférés de chaque cinéaste que je vais citer, mais ce sont ceux qui, pour moi, ont inventé un tout nouveau langage, un tout nouveau style qui sera exploité encore et encore dans les années à venir et qui influence encore les cinéastes aujourd'hui. Je m'arrêterai par contre aux années 80, si l'on souhaite parler d'histoire du cinéma à proprement parler.
Le Cuirassé Potemkine - Sergeï Eisenstein - 1925
Oui, pour moi ça commence assez tard, je pense que j'aurai aussi pu citer La chute de la maison usher, mais il est sorti un peu plus tard. Mais surtout car c'est avec Eisenstein que l'utilisation du temps commence à prendre forme.
Les anges aux figures sales - Michael Curtiz - 1938
Je ne peux pas résumer l'histoire du cinéma en 10 films sans passer par le cinéma classique, et principalement celui du "genre". La particularité de ce film étant qu'il prend toutes les caractéristiques traditionnelles du film de gangster, mais parvient à obtenir un degré d'inventivité extraordinaire. Ce film est pour moi l'une des meilleures choses qu'à fait le cinéma classique Américain.
Citizen Kane - Orson Welles - 1941
Je suis vraiment obligé d'expliquer?
Les enfants du paradis - 1945
Les films se basant principalement sur l'écriture et l'interprétation me déplaisent. Mais ici, il y a un charme s'en dégageant rendant quelque chose de purement cinématographique qui hantera de nombreux films sortant après celui-ci. C'est de plus en plus un type de cinéma que j'affectionne, mais que nous ne retrouvons aujourd'hui peut-être que chez Jeunet, et encore.
Les sept samouraïs - Akira Kurosawa - ¨1954
On ne saurait compter combien de films de films d'actions, de drames ou de comédies se sont ouvertement inspiré de l'oeuvre majeure d'Akira Kurosawa. Tout est révolutionnaire, tout est puissant, chaque registre marche à la perfection. C'est parfait.
Pickpocket - Robert Bresson - 1959
Je ne citerai pas de films de la nouvelle vague, mais je citerai un Bresson. Principalement celui-ci. Car il est celui qui montre toute l'intelligence dont peut faire preuve un cinéaste face au geste et aux émotions réelles.
Salo ou les 120 journées de Sodome - Pier Paolo Pasolini - 1972
Vraiment un cas à part celui-là. J'ai du le voir il y a pas mal d'années, je crois que jamais je ne m'en suis remis.
Massacre à la tronçonneuse - Tobe Hooper - 1974
Il fallait absolument que je parle d'un film controversé des années 60-70, car c'est un peu l'époque où les occidentaux ont commencé à se lâcher (comme Brian De Palma après mai 68 ). C'est celui-là que j'ai choisi, car il arrive à merveille à marier psyché et violence, sans ne pratiquement jamais montrer du sang. Un chef d'oeuvre de mise en scène, l'un des plus grands films abordant la folie.
Stalker - Andreï Tarkovski - 1979
Un tout nouveau langage poétique a été inventé, c'est celui d'Andreï Tarkovski. Je cite ce film car il est celui du cinéaste qui m'a le plus touché par ses mouvements lancinants, ses personnages et sa poésie présente dans chaque ligne de dialogue. Je crois même que le film peut s'apprécier sans sous-titre, tant la musicalité des voix suffisent à elles-même.
Le temps des gitans - Emir Kusturica - 1988
Comment marier l'humour excentrique et la poésie? Kusturica est pour moi l'un de ceux qui l'a le mieux représenté.
Le 19 juin 2016 à 01:19:43 caelach a écrit :
stjepan c'est sympa de justifier par des thématiques mais bon c'est à la ramasse comme thématique souvent.
L'art qui devient un art avec 2001 cimer.La critique social c'est presque aussi vieux que le cinéma, ça à pas attendu les temps modernes.
Pareil pour la "féérie", y a les nibelungen quoi.En gros tu parles plus de la thématique que de cinéma et du coup on peut se demander pourquoi t'as pas choisi des films antécédents qui partagent ces thématiques. Je peux comprendre que tu choissisdses ceux-ci mais la justification ne suit pas
Bah ça reste une liste subjective. C'est un peu le but du topic. Bien sur qu'il y a toujours un avant, enfin voilà quoi. Perso, les Nibelungen, ça me fait pas trop rêver quand je vois ça.
Pour 2001, bah j'avoue que les crituques de cinéma c'est pas trop mon truc mais je trouve que 201, c'est le summum depuis l'arrivée du parlant et des films couleurs, de la musique. Tout. Voir un mec boutiquer dans l'espace sur de la musdique classique, ça me fait surkiffer. Le moment hyper psychédélique, les inventions imagées, j'ai pas vu ça avant.
Ce n'est pas toujours parce que tu es le premier à faire quelque chose que tu va mieux le faire. C'est con à dire mais quand tu t'amuses à remonter l'histoire d'une thématique, c'est fou comme tu retombes quasiment toujours sur Méliès. Pourtant je peut pas vraiment dire que je prend mon pied devant Meliès même si ça reste un des plus grands.
Après, j'ai peut-être oublié de préciser dans le sujet cette volonté de proposer une subjectivité. Imagine un alien débarque sur terre, tu lui montres du George Meliès ? Il risque de se faire un peu chier, non ?
Le 19 juin 2016 à 01:24:32 Melaine a écrit :
Le 19 juin 2016 à 01:22:20 EIectricWizard a écrit :
Le sujet à la base c'est 10 films qui résument l'histoire du cinéma, pas les 10 films les plus marquants, il y a une nuance.Selon la définition de "marquant" ça peut correspondre.
non.
Genre j'ai prit Nibelungen pour faire une épopée dantesque du muet, j'aurais pu choisir Les Aventures de Robert Macaire qui résume la même chose, je ne sais pas sous quelle def de marquant il tombe.
Je ne vois pas trop comment on peut se faire chier devant un film de Meliès.
Stjepan je comprend là où tu veux en venir avec Méliès, quelque part tu as raison.
C'est juste qu'en lisant ton message, vu que je ne voyais que les thématiques je pensais que c'était ça le point important et pas une façon particulière de les montrer. Mais bon généralement c'est sous-entendu.
Et les Nibelungen ça me fait rêver cf la critique de resolution.
Dragon + nains c'est le turfu.
Voici ma liste bancale qui ne concerne évidement que le cinéma que je connais.
Wild Rose (1932), Sun Yu
Pour la seconde génération du cinéma chinois.
Les sœurs de Gion (1936), Mizoguchi
Pour le cinéma classique japonais.
Printemps tardif (1949), Ozu
Pour le cinéma japonais d'après-guerre.
La ballade de Narayama (1958)
Pour la transition n&b/couleur et le cinéma de studio japonais.
Le détachement féminin rouge (1961), Xie Jin
Pour le cinéma de propagande chinois.
Terre jaune (1984), Chen Kaige
Pour la cinquième génération du cinéma chinois.
Akira (1988), Otomo
Pour le cinéma d'animation japonaise.
Tetsuo (1989), Tsukamoto
Pour le cinéma japonais contemporain.
A brighter summer day (1991), Edward Yang
Pour le cinéma tout court (ça marche aussi avec Yi Yi ou La cité des douleurs de Hou).
A l'ouest des rails (2003) Wang Bing
Pour le cinéma documentaire chinois.
Akira pour le cinéma d'animation japonais.
Et plein de chinoiseries mais pas un seul Tsai Ming-Liang ni Miyazaki ni Wong Kar-Wai.
(et pas de Kurosawa non plus d'ailleurs ?)
Le 19 juin 2016 à 00:26:28 caelach a écrit :
L'arrivée en train de la gare de ciotat
Nibelungen
L'oeil à la caméraLe vent
Le quai des brumes
Traité de bave et d'éternité
Voyage à Tokyo
Zerkalo/StalkerKagemushaIl était une fois dans l'ouest
-Sorcerer
-La planète sauvage
- Anouk of the north
edit : flemme de mettre un docu' même s'il est cool en fait je mettrais
Samuraï le premier de la trilogie.
Pourquoi Sorcerer ?
Le 19 juin 2016 à 01:44:15 Melaine a écrit :
Akira pour le cinéma d'animation japonais.
Et plein de chinoiseries mais pas un seul Tsai Ming-Liang ni Miyazaki ni Wong Kar-Wai.(et pas de Kurosawa non plus d'ailleurs ?)
Tsai il fait pâle figure à côté de Yang.
Akira c'est mieux que n'importe quel Miyazaki.
Wong Kar Wai je suis moins attaché à son courant que pour le reste.
Ozu et Mizoguchi sont meilleurs que Kurosawa.
Le 19 juin 2016 à 01:47:43 Melaine a écrit :
Pourquoi Sorcerer ?
Parce que c'est un des meilleurs films américains.
Ozu et Mizoguchi sont meilleurs que Kurosawa.
Trois cinéastes très comparables c'est vrai.
noraj
Le 19 juin 2016 à 01:54:17 EIectricWizard a écrit :
Le 19 juin 2016 à 01:47:43 Melaine a écrit :
Pourquoi Sorcerer ?Parce que c'est un des meilleurs films américains.
Ça déjà c'est tout de même subjectif, on ne parle pas de Citizen Kane ou de Vertigo, puis ça ne m'explique pas en quoi il a fait l'histoire du cinéma.
On parle de films qui résument le cinéma. Un film peut très bien résumer un courant sans en être le meilleur ni avoir révolutionné quoi que ce soit.
Le 19 juin 2016 à 02:01:59 EIectricWizard a écrit :
On parle de films qui résument le cinéma. Un film peut très bien résumer un courant sans en être le meilleur ni avoir révolutionné quoi que ce soit.
Dans ce cas on n'a pas vu la question de l'auteur de la même façon.:o))
Après c'est vrai que Le Convoi de peur représente bien le Nouvel Hollywood, mais je pense qu'on peut trouver un film encore plus symbolique du mouvement.