C'est plutôt bien écrit, pour un début c'est vraiment bien ! Le concept est super original et intéressant, mais par contre j'ai du mal avec les récits à la première personne

Le 30 septembre 2016 à 19:44:38 DaLiar a écrit :
C'est plutôt bien écrit, pour un début c'est vraiment bien ! Le concept est super original et intéressant, mais par contre j'ai du mal avec les récits à la première personne

J'avais écris le premier chapitre sur mon "carnet à écris" à la troisième, mais je me suis dis que ça serait plus intéressant de montrer le récit à la première personne afin de mieux faire ressentir la perte de repères de l'héroïne

Il me semble que tu écris La chasse à l'Ecureuil, non ?

Bonne idée, c'est vrai que pour ce type d'histoire ça peut être intéressant (même si je préfère toujours la 3e personne haha)
Oui oui

D'accord, merci pour les compliments au fait

J'avais lu le premier chapitre, je trouvais ça sympa mais je me donne pas le temps de lire le reste
Faudrait que je me bloque quelque heures, un de ces quatre

Ah c'est cool, tu me diras ce que tu en penses si tu t'y mets
Je connais cette situation où tu as tellement de choses à lire que du coup tu lis rien

Et voici la suite !
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Chapitre 4 : Pavés Sanguinolents

Je me passais de l’eau fraîche sur le visage en m’appuyant sur les deux côtés de la bassine d’eau. Je regardais le visage d’une femme qui me paraissait être une inconnue dans le reflet de l’eau. Ce visage maintenant barré d’une cicatrice rouge, barrant ma peau sur la gauche de mon visage de mon sourcil jusqu’au milieu de ma pommette. Ce visage, que je dévisageais d’un air songeur, essayant de deviner quand est ce que je comprendrais pour de bon qu’il s’agissait du mien… Mais pour combien de temps ?
Je me relevais avant de me passer une serviette sur le visage, non crisper la mâchoire à cause des piqures que provoquait ma blessure. Je retournais dans la chambre de Mralki ou ce dernier était allongé sur son lit, Erik à son chevet. Jouane, en tant qu’ancien guérisseur et médecin, s’était rapidement occupé de la blessure de Mlarik. Erik n’eut besoin que d’un mouchoir pour son nez quant à moi, un morceau de tissu imbibé de désinfectant suffit à stopper les saignements de ma blessure autour de l’œil. Quelques gardes du village, qui s’étaient endormis d’ennuis, étaient venus s’excuser en personne pour leur inaction, prirent rapidement notre témoignage et veillèrent à faire escorter les prisonniers en prison. Une fois partis, j’avais procédé à mes soins. Erik tourna la tête vers moi alors que j’entrais dans la chambre et me fit remarquer à propos de ma cicatrice :

« -Vous êtes encore plus intimidante, maintenant.

-Je ne l’étais pas déjà assez ? répliquai-je en croisant les bras. »

Le jeune Nordique sembla gêné. Un ricanement de ma part le soulagea immédiatement. Mralki, qui riait lui aussi, ajouta :

« -Je pense qu’avec ou sans cicatrice, vous avez largement prouvé votre efficacité, tout à l’heure.

-Je… j’ai simplement fait ce qui me paraissait normal, balbutiai-je en haussant les épaules.

-J’étais beaucoup trop sonné pour comprendre ce qu’il se passait, commença Erik en dodelinant de la tête, mais j’ai vu les résultats : je crois que je n’ai jamais vu de combattante aussi efficace.

-Pardon ? coupa l’ex-soldat allongé dans son lit.

-Après vous, père, évidemment, se rattrapa-t-il. »

Je pouffai de rire, rapidement suivi par le père et le fils. Après une minute d’hilarité, le silence revint dans la chambre. Mralki lança alors d’un ton qui tranchait avec le rire qu’il avait eu plus tôt :

« -Vous devriez partir.

-Vous voulez que je vous laisse en famille ? demandai-je sans comprendre, troublée.

-Non, je vous demande de quitter Rorikbourg. Je doute que la bande qui nous a attaqué tout à l’heure était au complet. Je mettrais même ma main à couper qu’ils ont un chef qui les attends quelque part et qui va sûrement envoyer des hommes plus entraînés à vos trousses, en commençant par ce village. »

J’avais écouté son explication avec attention. J’avais déjà perdu la vie une fois, alors il était hors de question qu’il y ai une seconde fois si cela mettrait en danger par la même occasion les deux hommes qui m’avaient sauvé la vie. Mralki se tourna vers son fils :

« - Erik, prépare-lui quelques provision. Il faut qu’elle parte dès demain matin.

-Bien père, acquiesça le fils en se levant avant de disparaitre dans la salle principale. »

J’hochai la tête et regardai le sol. Je comprenais la décision de Mralki, qui me souriait néanmoins :

« -Merci. Sans vous, on serait sans argent et probablement morts, Erik et moi.

-On va dire que c’est une manière de vous remercier de m’avoir recueillie et héberger, répondis-je.

-Bien. Allez-vous reposer. Vous le méritez amplement. Passez me voir avant de partir, demain matin. Entendu ?

-C’est entendu. Reposez-vous bien, Mralki, déclarai-je en me levant du tabouret sur lequel je m’étais assis.

-Vous aussi, Arey. »

Je sortais de la chambre pour rejoindre Erik, qui terminait d’emballer des provisions dans une sacoche, entre fruits et morceaux de viande entre deux tranches de pain :

« -Comment va votre nez ? lançai-je en m’arrêtant devant le fils d’aubergiste.

-Ça va, répondit-il. Je me suis remis.

-Vous vous en voulez, pas vrai ?

-Ils sont arrivés à quatre, m’ont mis un coup de poing et c’était fini pour moi.

-Ils vous ont pris par surprise, ne soyez pas si dur avec vous-même.

-Vous leur avez bien tenu tête, vous.

-Sans votre père, j’y serai restée. J’ai surtout eu de la chance. »

Erik regarda le paquet posé sur le comptoir d’un air dépité et soupira :

« -Peut être que vous avez raison.

-Entrainez-vous, Erik, lui dis-je. Qui sait, d’ici quelque temps on vous surnommera « Erik le Tueur » ?

-Pour l’instant c’est surtout « Erik le Laboureur » ou « Erik la Main Verte » », ricana-t-il.

-A vous de voir ce que vous voulez être. Je pense que vous en êtes capable. »

Il hocha lentement la tête. Je lui tendais la main :

« -Merci pour tout, Erik.

-Merci à vous, Arey. »

Nous échangeâmes une poignée de main en se fixant l’un l’autre avant de repartir chacun dans nos chambres, moi avec mon sac de provisions à la main.

Je me levais le lendemain matin assez tôt, puisque le Soleil n’était pas encore visible à l’horizon. Erik et Mralki dormaient tous les deux, leurs chambres étant encore fermées. Je fouillais brièvement derrière le comptoir pour y prendre quoi casser la croûte avant de partir. Puis, je m’emparai un rouleau de papier, un peu d’encre ainsi qu’une plume. J’écrivais une brève note à l’intention des propriétaires des lieux :

« Merci encore de m’avoir hébergée. Je dois déjà partir. Je ne vous oublierais pas et je vous promets que je reviendrais. »
Arey »

J’accrochai le sac de provisions à ma ceinture et approchai de la porte. Mon regard se posa tour à tour sur le comptoir, les chaises, les tables, le foyer encore rougeoyant. Puis, je tournai les talons et franchis la porte de l’auberge.
Une fois dehors, je passai ma cape sur les épaules avant d’emprunter la route pavée en direction de l’est. Au bout de dix minutes de marche, je me suis retournée pour observer le petit village s’éveiller rapidement. Je voyais certains paysans sortir des chaumières, des outils de travail à la main pour aller vers les champs. Un ballet se mit en place ou tour à tour, les habitants labouraient, se passaient des sacs de légumes, arrosaient, effectuaient des allers-retours entre les maisons… Cela me donna un bref aperçu de la vie au Moyen-Âge, du côté de la paysannerie.
Je poussais un long soupir avant de reprendre la route, m’enfonçant au milieu des plaines brunes de Bordeciel. Je reconnaissais le paysage ainsi qu’ou cette route menait. Mais maintenant, ou aller ? Si je poursuivais à l’Est, j’arriverais à Blancherive, logiquement. Peut-être que je devrais rejoindre cette ville ? Honnêtement, je ne savais pas pourquoi j’eus cette idée. Peut-être parce qu’il s’agissait de la ville que je visitais le plus souvent dans le jeu…
Quoiqu’il en soit je m’arrêtais pour regarder le Soleil se lever à l’horizon, illuminant lentement la plaine de ses rayons clairs et chaleureux. Je fermais les yeux, laissant la lumière passer sur mon visage. A force de vivre en ville, j’avais oublié ce silence de la nature. Pas celui d’une chambre lorsqu’on est seul chez soi, je parle de celui du vent qui remue délicatement la cime des arbres, évente les herbes de la plaine et vous rafraichit le visage. Ouais, ça vous fait un bien fou, surtout avec cet air pur aux senteurs nordiques. Quoiqu’il en soit, je préférais ne pas trop m’attarder afin de ne pas risquer de me retrouver au milieu de nulle part à la tombée de la nuit. Me connaissant, j’en étais capable.

Assise sur un rocher, je terminais de dévorer une pomme. Je m’étais arrêtée il y a maintenant une demi-heure pour manger un peu. Le Soleil était haut dans le ciel, j’en déduis que nous étions dans les environs de midi. Le voyage de ce matin avait été plutôt calme. J’avais croisé un petit groupe de soldats impériaux qui ne me remarquèrent même pas pour la plupart d’entre eux, sauf le dernier que vis tourner la tête d’un air intéressé, mais sans plus. Il y avait également eut ce fermier qui allait sacrifier une vache à un géant. Une tradition apparemment, pour maintenir une sorte d’accord avec les géants pour qu’ils n’attaquent pas les troupeaux. Chose intéressante, mais je doute que cela marchait à 100%.
Je me levais pour retourner sur les pavés. Je ne voyais pas encore Blancherive. A vrai dire, il n’y avait pas âme qui vive dans les environs… A part peut être trois silhouettes à quelques centaines de mètres qui arrivaient dans la direction opposée. Un groupe de voyageurs peut être ? Quoiqu’il en soit, je continuai mon chemin. C’est que lorsque j’aperçus plus clairement les trois silhouettes que mon cœur fit un saut dans sa poitrine. Il y avait deux hommes au teint jaunâtre, vêtus d’armures dorées brillantes qui semblaient escorter une femme, un peu plus grande qu’eux, vêtue d’un long manteau noir surmonté d’une capuche : des Justiciars Thalmors ! Depuis qu’ils s’étaient implantés en Bordeciel pour assurer le traité de l’Or Blanc, ils patrouillaient régulièrement dans le pays afin d’emprisonner et exécuter (parfois sur les lieux d’arrestation) ceux qui croyaient en Talos. Autant vous dire qu’à leurs yeux, chaque Nordique était un suspect.
Lorsque que j’arrivai au niveau du trio d’Hauts-Elfes (qui méritaient leur nom), j’évitai tout contact du regard, me contentant de regard droit devant moi. Je retenais même ma respiration, tant j’avais peur. J’avais senti leur regard sur moi. Ce n’était pas celui d’un impérial intéressé comme tout à l’heure, mais celui du mépris et de la suspicion. Ce n’est qu’une fois dans mon dos que je me permis de souffler. Je l’avais échappé be…

« -Eh ! Vous là ! Arrêtez ! »

La voix hautaine d’un des Elfes avait retenti dans mon dos. Je stoppai ma marche alors que mon cœur se mettait à battre plus rapidement. Je fis lentement demi-tour en lâchant le plus naturellement possible :

« -Oui ?

-Nous sommes Justiciars Thalmors, expliqua sèchement l’un des deux soldats en armure, vénérez-vous Talos ?

-N…non, balbutiai-je.

J’étais une très mauvaise menteuse. Les Elfes pensaient la plupart du temps que les gens étaient nerveux à cause du sort qui les attendaient car ils vénéraient Talos. Mais dans leur tour d’ivoire, ils oubliaient qu’il s’agissait surtout de leurs arrestations à tort qui terrifiaient la population. Les deux lingots d’or ambulants échangèrent un regard avant que le plus petit ne reprenne d’un ton neutre :

« -Vous semblez nerveuse. Vous nous cachez quelque chose ? Souhaitez-vous confesser un quelconque acte ?

-Je n’ai rien fait de mal, répondis-je en faisant un pas en arrière, les deux mains en avant. »

C’était stupide, mais il s’agissait d’un réflexe. Je pensais avoir échappé aux intimidations de mes camarades de classes, mais au final, je me retrouvais face à ce qu’on pouvait qualifier de « milice ». L’Elfe encapuchonnée lança alors :

« -Cette hérétique ment, cela se voit. Tuez là. »

Alors qu’il restait en retrait, les bras croisés, ses deux soldats dégainèrent leurs épées. L’un n’avait qu’une seule arme, l’autre possédait une épée ainsi qu’un bouclier. Je compris qu’il était vain de m’expliquer et posai la main sur la poignée de mon épée que je dégainai mon épée avant de me placer sur mes appuis :

« -Réflexes de ninja Nordique, j’espère que vous fonctionnez aussi pour les épées, priai-je intérieurement en repensant à la bagarre de la veille. »

https://youtu.be/c4H7FRz5PEo?t=2m4s

L’Elfe armé d’une épée brandit son arme en premier. Aussitôt, mon bras leva l’épée dans l’angle perpendiculaire au coup, exactement comme hier soir. Pendant une seconde, je fus soulagée par cette découverte. Mais la panique revint rapidement quand juste après, quand celui au bouclier tentait un coup à mon épaule. Un pas en arrière suffit à me faire éviter le coup tandis que son coup frappa le sol. J’enchainais immédiatement par une contre-attaque à l’horizontale, que l’elfe para avec son bouclier, non sans chanceler, vu la force que j’y avais inclus. L’autre Elfe, d’un geste ample, voulu abattre son épée au niveau de ma gorge en diagonale. Je me baissai d’un seul en arrière pour éviter la lame dorée que j’entendis siffler juste au-dessus de ma tête. Trop penchée, je tombais sur le dos. Mes deux adversaires en profitèrent alors pour essayer de me frapper au sol.
Je roulai une première fois sur la gauche pour éviter une la pointe d’une lame qui s’enfonça dans le sol puis sur la droite pour éviter l’attaque de celui au bouclier. Avant qu’il n’eut le temps d’en amorcer une autre, je lui balayai les jambes d’un coup de pied derrière la rotule, ce qui le fit chuter lourdement au sol dans un râle saccadé. Je me relevai immédiatement, faisant face à l’Elfe qui cogna son épée contre le métal du bouclier afin de s’échauffer un peu plus en sifflant :

« -Approche, pathétique Nordique !

-Avec plaisir, mon salaud ! répliquai-je en le chargeant. »

J’avais comme une sorte de rage qui ressortait soudainement. Une poussée d’adrénaline qui me motiver à aller attaquer l’adversaire. J’approchai de l’elfe en levant mon épée avant de l’abattre de toutes mes forces dessus. La lame s’écrasa sur le bouclier dans un choc métallique qui résonna dans toute la plaine. Vu le bruit, je pense que ce connard de Justiciar l’avait senti passer, celle-là !
Ma joie s’estompa rapidement quand l’adversaire que je venais de frapper dévia un second coup de son épée avant de m’envoyer son bouclier à la figure. Je tombai sur le dos contre le muret de pierre, faisant maintenant face aux deux assaillants car l’autre c’était relevé. Les deux semblèrent hésiter :

« -Allez ! lançai-je, j’ai pas toute la journée ! »

L’Elfe au bouclier me chargea immédiatement, visiblement agacé de ne pas réussir à gagner face à une Nordique. Son coup d’estoc se révéla inefficace puisque, tourbillonnant sur moi-même, j’évitais son attaque, tout en passant juste en-dessous de l’épée de l’autre qui se retrouvait maintenant exposé dans le dos.
J’avais une opportunité. Je l’ai saisi immédiatement : je tendis la pointe de l’épée vers son dos exposé par un creux dans son armure. Il se retourna, mais ma lame, déjà lancée à pleine vitesse, traversa l’armure et s’enfonça dans le corps de l’Elfe juste en-dessous, qui laissa échapper un cri muet. Le vaincu sembla vouloir s’agripper à ma lame pour me prendre mon épée. Cela ne dura qu’un instant, mais nos regards se croisèrent et ce ne fut pas de la haine. Juste une brève incompréhension. Il n’y avait plus de distinctions entre humains et elfes, les races semblaient avoir été mises de côté. J’ai décelait de la terreur dans son regard, une terreur que je connaissais bien : celle de mourir. Celle ne pouvoir rien faire que de subir, et d’attendre. Je faillis lâcher un « je suis désolée », mais l’adrénaline m’en empêcha. Tuer ne me fis rien sur le coup. Il tenta d’agripper mon bras, alors que son corps transpercé de part en part glissait le long de la lame. Une seconde plus tard, l’épée quitta son corps et il s’écrasa lourdement au sol, les yeux écarquillés alors que du sang s’échappait du coin de sa bouche.
Quand je me suis retourné, j’ai vu que son coéquipier semblai paralysé un instant par la mise hors combat de soudaine de son ami. Nous échangeâmes un regard, comme pour se demander si cela en valait vraiment la peine. Pas pour lui, apparemment. Il leva son épée et chargea, son bouclier en avant pour se protéger d’une attaque de ma part. Le calcul fut rapide pour moi, peu importe si j’attaquais ou parait, il m’aurait. Alors, j’effectuai une roulade lorsqu’il arriva à mon niveau avant de porter une attaque dans son dos, qui échoua à cause d’une habile parade de l’épée, à une main, en plus. Lorsqu’il fit volte-face, nos épées s’entrechoquèrent une nouvelle fois.
Nous échangeâmes alors plusieurs coups de plus en plus violents. A chaque attaque, l’un de nous deux parai, esquivai et si l’occasion le permettait, contre-attaquai mais avec des résultats similaires, sans qu’aucun de nous deux ne parvienne à prendre l’avantage dans cette lutte acharnée. C’est alors qu’un soufflement retentit dans mon dos, se rapprochant très vite. Beaucoup trop vite. Le bruit d’une flamme, qui me fit tressaillir quand je compris de quoi il s’agissait. Je me baissai alors en arrière.
Soudain, une boule de feu large comme une pastèque frappa l’elfe en plein milieu du visage, l’assommant, projetant en arrière dans une odeur de chair brûlée avant de retomber en prenant feu. La chef des Justiciars, lassée par le combat qui s’éternisait et qu’elle voulait stopper, avait tenté de me carboniser à l’aide d’une boule de feu. Mais la boule avait touché le dernier soldat encore debout. Elle n’allait pas attendre que je me sois mise à l’abri et lança deux autres boules de feux dans ma direction. Je plongeai immédiatement derrière le muret de pierre. Je sentis la chaleur des flammes me passer juste derrière le cou avant de m’écraser sur l’herbe au sol. Avec tous ces événements, j’avais oublié que la magie existait, dans ce monde. J’attendis quelques secondes : les pas de l’Elfe encore en vie se rapprochaient du muret. Je préparais mon épée afin de l’embrocher à la seconde ou elle franchirait le muret.
Je vis une main gantée de noir se poser sur le rebord du muret. Immédiatement, je bondis hors de ma cachette et tentai un coup à la tête de la Justiciar avec mon épée. Mais mon adversaire, déjà préparée, dévia le coup avec sa dague elfique et, me retrouvant exposée, m’envoya son poing ganté de métal en plein dans la joue. Je me doutais qu’un coup pareil devait faire mal, mais à ce point vous excuserez le jeu de mots)… Je vis trente-six chandelles pendant deux secondes avant de reprendre conscience lorsque j’étais au sol, étendue sur le dos. L’Elfe avait franchi le muret et s’approcha d’un pas menaçant et rapide vers moi en scandant :

« -Meurs, misérable Nordique ! »

Je sentis comme une brise fraiche traverser mon bras gauche, me donnant la chair de poule. J’ai cru que c’était l’angoisse de mourir.

« -Pas deux fois ! gémissais-je intérieurement. »

Je tendis le bras faiblement, par réflexe pour tenter de me protéger de la lame qui allait bientôt me poignarder. Je fermai les yeux et me revis deux jours plus tôt dans cette ruelle face à Steve et son foutu couteau.
Mais le coup ne vint pas. J’ouvrais les yeux, pour voir et ce que je vis me glaça le sang : l’Elfe quelque chose de planté dans la gorge. Quelque chose qui fit gicler le sang par à-coups. Je remarquai alors une fine couche de glace qui disparaissait de mon gant de la main gauche. Elle lâcha sa lame et porta la main à sa blessure. Je reconnu alors la forme d’une stalactite blanc qui dépassait de sa chair sanguinolente, sur lequel coulait déjà le liquide pourpre comme le vin. Elle émit un râle à peine audible avant de s’effondrer, hoquetant au sol, son corps se soulevant à chaque tentative de reprendre de l’air dans ses poumons. Je rampais en arrière pour m’écarter de la mourante. Bientôt, les hoquets ralentirent, le sang coula plus lentement, achevant de recouvrir l’herbe d’une couche rougeâtre et ce fut le silence. Je me levai en tremblant et approchai du cadavre de l’Elfe : ses yeux étaient exorbités, comme sur le point de sortir de leurs orbites, sa bouche tordue d’où laquelle s’échappait un filet de sang et ses mains crispées, comme sur le point de céder.
Je fis un pas en arrière et pencha en avant de vomir tout mon repas de midi. L’adrénaline retombée, je réalisais avec horreur que je venais de tuer deux personnes. Je posai mon regard sur mes mains tremblantes, plus particulièrement celle de gauche. Je compris tout de suite que la stalactite venait de moi, de ma main gauche : un sort de destruction de glace.
Je fermai les yeux et reprit mon souffle comme je le faisais quand j’étais trop nerveuse : cinq secondes d’inspirations, cinq secondes de retenue puis cinq secondes d’expiration. Mes mains cessèrent de trembler, mais mon cœur continuait de tambouriner. Je contournai rapidement le cadavre de l’Elfe avant de m’emparer de mon épée. Je frémissais à la vue du sang qui tâchait la lame argentée avant de l’essuyer promptement avec la cape de la Thalmor. Puis, je la remis dans son fourreau avant de voir les deux autres cadavres inertes : l’un était étendu face contre terre, la peau carbonisée par la boule de feu et l’autre était comme je l’avais laissé, sur le dos avec un trou dans le haut du corps.
Je tournai les talons, les larmes aux yeux avant de me mettre à courir sur le chemin. Je voulais quitter cet endroit. Je voulais hurler. Je voulais simplement m’éloigner le plus possible de ces pavés sanguinolents.
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C'est tout pour aujourd'hui

La suite !!! Super chapitre sinon ^^

C'est tout pour aujourd'hui

Si tu fais une sweet, tu auras un délicieux morceau de fromage venu tout droit des Shivering Isles ( ͡ʘ ͜ʖ ͡ʘ)

Merci ^^
Y'a un truc à dire par rapport au combat ? J'ai essayé de le rendre dynamique mais pas trop pour un premier combat à l'épée

Chouette, du fromage

J'ai qu'une chose à dire: Ferma ta gueule et bosse ! Je veuxla suite bowdel !! XD stylé, quelques fautes de conjugaison et quelques répétitions, mais dans 'ensemble c'est bon

Le 01 octobre 2016 à 22:27:11 EsZanN a écrit :
J'ai qu'une chose à dire: Ferma ta gueule et bosse ! Je veuxla suite bowdel !! XD stylé, quelques fautes de conjugaison et quelques répétitions, mais dans 'ensemble c'est bon

Ton orthographe est en pls dans un caniveau, c'est ça?

Concept très original, écriture très correcte malgré quelques petites répétitions au premier chapitre. Je lis les chapitres 2 à 4 et je te dis ce que j'en pense en détail

Et étrangement, la narration à la 1e personne ne m'a pas gênée, ce qui est un bon point.

Desolé, j'ai écrit à la rache

Le 01 octobre 2016 à 23:18:56 EsZanN a écrit :
Desolé, j'ai écrit à la rache

Pose cette rache tout de suite !!!

Wow wow on se calme ici

Le 02 octobre 2016 à 01:44:47 ElPadre0 a écrit :
Wow wow on se calme ici

Non.

Le 02 octobre 2016 à 09:41:23 SheogorathCDC a écrit :

Le 02 octobre 2016 à 01:44:47 ElPadre0 a écrit :
Wow wow on se calme ici

Non.

Tais-toi sale esclave

Le 02 octobre 2016 à 12:57:24 EIPadre0 a écrit :

Le 02 octobre 2016 à 09:41:23 SheogorathCDC a écrit :

Le 02 octobre 2016 à 01:44:47 ElPadre0 a écrit :
Wow wow on se calme ici

Non.

Tais-toi sale esclave

You n'wah.