Le 07 décembre 2015 à 19:45:51 TheEbonyWarrior a écrit :
Le titre qui accroche ? DaLiar et moi sommes mal partit

C'est pas faux

Finalement j'ai internet ! :D

Suite demain ou ce soir si c'est possible ! !!

Bueno

Ptit avant la suite

sweet ?

<< -Merci d’avoir pris soin de ma petite sœur, lui dit-il en inclinant la tête, je serais très intéressé de savoir qu’est-ce qui vous a poussé à aider autrui, vous êtes une prêtresse ?

-Loin de là, je suis magicienne, diplômée du Collège des Soupirs.

-Une magicienne ? Alors c’est peut-être vous qui avez mis à terre ce sale Falon, que nous avons retrouvé la main brûlée sur la place du marché.

-C’était bien moi, votre pauvre… petite sœur, se faisait frappée par cet empoté et j’ai donc décidé d’intervenir, ce qui explique ses blessures au visage. >>

Cette dernière explication avait pour but de rassurer le vieil homme sur la nature des marques parsemant le visage tuméfié de la semi-elfe, celui-ci pensant surement qu’elle en était l’auteure. Si elle jouait encore de ses charmes, elle avait ses deux-là dans la poche et cette combattante elfe suivrait surement dès qu’elle serait réveillée, ce qui faisait déjà qu’elle pouvait avoir trois boucliers à sa disposition.

<< -Père, si elle a sauvée Sam, nous avons une dette envers elle, fit remarqué le plus jeune au plus vieux, qui pesta à cette nouvelle.

-Tu as raison gamin, vingt pièces d’or, ça vous suffit ?

-A vrai dire, commença Saviria en tapotant son menton, j’aimerai que vous payez votre dette autrement : pourriez-vous m’accompagner dans mon voyage vers le nord de Tamriel ? Car je trouve qu’une escorte ne serait pas de refus pour voyager à travers ces terres. Ma magie ne fait pas de miracle et je serais toute seule à surveiller un traitre vicieux qui profiterait de n’importe qu’elle occasion pour fuir ou me faire du mal. Ainsi je me demandai si vous ne pourriez pas m’accompagner jusqu’en Bordeciel, je pense avoir affaire à des voyageurs connaissant le danger. >>

Ses charmes avaient fait effet sur le bel homme, il ne restait plus que le vieillard à faire ployer sous sa volonté. Heureuse nouvelle, il n’était pas contre l’idée de rejoindre Bordeciel puisqu’il s’agissait de leur destination également, mais le vieillard gardait son hésitation.

<< -Je pense que nous sommes tombés sur un bon compagnon de route, plus on est de fou et plus on rit, n’est-ce pas père ? Et puis une magicienne, c’est capable d’accomplir quelque miracle quand même, sa magie pourra nous être utile. Pour ce qui est de ce « traitre », j’avoue que ce n’est pas un problème, attaché et bâillonné comme il est sa menace est plus que faible.

-Adryan ! Attend tu ne veux pas qu’une inconnue s’occupe de Samia ! S’opposa le vieil homme l’air affolé.

-Sam est au plus mal et nous devons rapidement rejoindre Bordeciel, de ce fait je suis prêt à faire route avec une magicienne, aussi inconnue soit-elle, pour que nous puissions gagner du temps et quitter rapidement ce pays qui me tape sur les nerfs. Et puis tu oses être réticent alors qu’elle vient de sauver la vie de ta propre fille ? Père, une dette est une dette ! >>

Quand il tendit sa main à Saviria, celle-ci devint si excitée intérieurement qu’elle réprima un rire narquois. Elle venait de trouver le moyen de faire ployer le vieillard et donc c’est d’une poignée de main énergique qu’elle scella sa participation au voyage vers le Nord qu’entamait ce petit groupe.

<< -Oh faite, mon nom est Adryan Dandelion, voici mon père, Dan Dandelion et ma petite sœur, Samia Dandelion, heureux de faire ta connaissance, Saviria, magicienne des livres. >>

Si elle avait été toute seule, elle aurait criée de joie.

Leur départ avait été fait peu après, malgré la nuit tombante, l’envie de quitter ce village le plus rapidement possible affecté tout le monde. Samia allant un peu mieux, Saviria la faisait transporter par son atronach de métal qui également tenait la laisse de Thèl, à l’arrière de la petite troupe.
Le jeune homme avait tellement insulté sa geôlière dans sa tête que des mots comme « catin », « putain » et « mange-merde » n’étaient pas assez fort pour décrire la haine qu’il portait à cette personne qui avait tout simplement détruit sa vie avec une facilité déconcertante.
Il la haïssait à tous les niveaux, détestait son esprit pervers et froid comme de la pierre, se demandant même si elle n’était pas elle-même un atronach, de glace par exemple. Que lui voulait-elle ? Pourquoi l’emmener en Bordeciel ? Elle ne lui parlait pas et se contentait juste le frapper de temps en temps, ou à le rabaisser, à croire qu’elle en tirait un quelconque plaisir.
Thèl devait trouver un moyen de s’échapper, ou de la tuer si possible.
Mais à cette simple pensée il revit la bataille, non, le carnage d’il y a neuf mois.
C’était il y a un temps, mais les images des monstres à écailles restaient encore vives dans son esprit rendu à moitié fou par ces visions cauchemardesques de corps aux tripes éparpillées, d’yeux exorbitaient et de visages crispés par la douleur.
Il se réconfortait avec le doux souvenir de sa ferme natale, d’une famille dont il ne se souvenait presque plus, le cauchemar ayant quasiment effacé leur visage.
Mais sa voix restait toujours la même, celle d’une mère en pleure et dans la nuit personne ne vit ses larmes.

La troupe s’arrêta en bordure d’un ruisseau presque asséchée, tout le monde était fatigué. Ne possédant aucune tente, le sommeil devait les gagner à la pleine étoile. Saviria bien évidemment fut la dernière à s’endormir, ce qui laissa peu de temps au prisonnier pour s’enfuir. Grâce à une pierre qu’il avait ramassé en chemin et qui possédait quelque bords aiguisés, il œuvra à tailler la corde autour de ses poignets. Dur entreprise ce fut et l’aube arrivait déjà lorsqu’il réussit à esquinter son lien, à peine. S’en mordant la lèvre jusqu’au sang, il n’avait pas remarqué que quelqu’un s’était approché.
Pensant d’abord passer un sale quart d’heure en compagnie de Saviria, son étonnement fut certain lorsqu’il croisa le regard jaunâtre de l’elfe des bois qui jusque-là avait été inconsciente.
Elle le regardait dans les yeux sans rien dire, puis ses yeux se portèrent sur les liens l’entravant et en penchant la tête sur le côté elle demanda.

<< -Pourquoi tu es attaché ? >>

Il ne pouvait pas parler à cause du bâillon mais il tenta d’expliquer sa situation à la jeune elfe. S’il pouvait lui dire qu’il n’était que l’otage d’une folle à lier sa liberté serait assurée mais le torchon constituait son pire ennemi à cette idée.

<< -Père nous as toujours dit que ceux qui étaient attachés ainsi sont des criminels, es-tu un criminel ? >>

Bien qu’il n’aime pas la couleur de ses yeux, Thèl devait reconnaitre qu’une innocence certaine l’habitait. Devait-il se méfier d’elle alors ?

<< -Mais tu n’as pas l’air d’un criminel, tu ressembles à une petite fille plus qu’à un méchant bandit. >>

S’il avait pu lui hurler qu’il n’était pas une fille cela aurait apaisé sa frustration, mais déjà la nuit était passé et ils se réveillaient.

<< -Samia ! Tu vas mieux ?! S’exclamait le vieux Dan en s’approchant de sa fille. >>

La serrant fortement dans ses bras, il adressa une simple œillade méfiante à Thèl qui lui répondit par un grognement irrité.

<< -Tu vas mieux ma fille ? Tu sembles ne pas avoir la tête de bois.

-J’ai juste un peu mal à la tête, lui avoua-t-elle en se massant le crâne. >>

Cette réponse n’enchantait guère le vieillard, apparemment cette elfe était malade mais qu’avait-elle ? Le fil de ses pensées s’interrompit lorsqu’une forte tape lui fut donnée dans le dos, le visage de Saviria apparaissant par la suite dans son champ de vision.

<< -Bonjour bonjour mon mignon, bien dormie ? Ricanai-t-elle tout en saluant Dan et Samia, dont elle observa un instant l’état. >>

Ce devait être une question d’aura car la jeune elfe n’avait guère envie d’adresser ses amitiés à la magicienne. De ce fait le prisonnier pensait à se servir de cette Samia pour s’enfuir, mais la simple mention de cette pensée suffit à faire naitre en lui un dégoût certain, qu’il ressentait uniquement en présence de sa geôlière. S’il devait penser comme elle pour acquérir sa liberté, alors il préférait la perdre pour garder son honneur.
Mais la tentation était bien forte.

L’arrivée à Narsis se fit sept jours plus tard.
Dès plus irritée, sentiment maintenant commun qu’elle ressentait depuis le début de ce voyage, Saviria n’avait qu’une seule envie en ce moment et c’était de pouvoir enlever la couche de saletés sur sa peau.
Si elle voulait pouvoir le charmer plus encore, elle devait tout de même être présentable après une semaine de séduction et de promesses luxurieuses.
Car même s’il lui apparaissait être stupide, cet Adryan ne manquait pas de charmer la magicienne qui était des plus sensibles à la vigueur masculine qu’il dégageait. Elle était femme après tout et toute femme appréciait de voir un homme se pavanait dans sa splendeur masculine.
Si elle réussissait son coup ce soir, elle aurait la main mise sur le vieux et sa petite sœur elfe.
Dan, en bon père aimant de ses enfants, se refusaient souvent de tenir tête à son fils. Non pas qu’il n’ait aucune prise sur sa progéniture, mais le vieil homme connaissait son fils et lui faisait assez confiance pour le suivre, bête erreur qu’il faisait.
Par contre, elle avait remarqué que Samia n’était pas pareil à son paternel auquel elle ressemblait très peu. Elle était peu loquace et était bien étrange, Saviria n’aimait pas son regard dotait d’une curieuse innocence enfantine.
Qu’importe, elle n’était pas une menace pour son plan que la dunmer s’empressa de mettre à l’œuvre.

<< -Tu ne bouges pas mon mignon, j’ai à faire, ricanait Saviria tout en attachant fermement Thèl au pied d’un lit, les genoux également enserrés par des liens. >>

Son regard furieux enchantait la magicienne qui approcha son visage au plus proche du sien, ses ongles se plantant doucement dans les joues de son prisonnier.

<< -Ne m’attend pas pour t’endormir, murmura-t-elle en quittant les lieux. >>

S’il avait pu, Thèl aurait utilisé son silex pour lui trancher la gorge…

D’un pas joyeux, presque sautillant, Saviria rejoignit la chambre qu’avait loué Adryan. En ouvrant la porte, elle eut un plaisir certain à voir la musculature divinement bien dessiné de son dos et s’approcha discrètement pour le surprendre en liant ses bras autour de son cou.

<< -J’aurai besoin de quelqu’un pour me laver le dos, ton bain est prêt et je suis pressé… il n’y a pas de problème si tu as les yeux ouverts… lui susurra-t-elle à l’oreille. >>

Il la saisit avec force, capturant ses lèvres avec autorité et un empressement certain. Après tout elle répondait avec la même envie d’assouvir des pulsions qui depuis trop longtemps avaient été réprimées. Sa chemise vola, ses sous-vêtements suivirent, elle glissa dans l’eau chaude en compagnie de son amant dont elle dévorait le cou de baisers. Ses gémissements furent entendus par beaucoup.

Mais pas par Thèl, qui s’enfuyait à toute jambe dans les rues plongées dans l’obscurité.

sweet stp, j'aime trop Saviria... tu pense qu'elle accepterai si je la demandait en mariage?

Si tu peux lui servir à quelque chose je pense que oui

La suite viendra normalement ce soir

Bien. Sinon je hais cette petite magicienne prétentieuse, cruelle et perfide. Mais bon je veux bien etre son bouclier vivant s'il y a une récompense

moi je veux bien être son jouet se... personnel

Pas pu poster hier, ce soir ce sera sauf si j'ai pas de chance

Dans le creux de sa main, elle lui présenta de l’eau qu’il refusa brutalement, mais même ainsi elle lui présentait ses mains, comme un impératif. Bien qu’il n’ait aucune envie de boire une eau qui vraisemblablement abrite tout un tas de maladie et de parasite en tous genre, il céda à la demi-elfe en buvant une gorgée d’eau, dont la fraicheur l’étonna fortement. En y regardant bien, la lune lui permettait de voir presque jusqu’au fond de l’étang, il y avait effectivement une partie très profonde qui laissait penser qu’un réseau d’eau souterraine se trouvait sous leurs pieds et le plus étonnant encore, c’est que Samia l’est su, pour ne pas dire deviné.
En la regardant abondamment boire l’eau de l’étang, il se demanda si un petit bain ne lui ferait pas du bien. Après tout il se trouvait loin de la ville et protéger des regards par une forêt d’arbres morts, en compagnie d’une curieuse mais inoffensive jeune elfe dont l’occupation maintenant était de rester en apnée le plus longtemps possible.
Il ôta ses vêtements mais pas son caleçon, il restait tout de même pudique même si Samia ne le regardait pas vraiment et en s’enfonçant dans l’eau glacée un frisson de plaisir lui parcouru le corps. La douleur à sa jambe ne l’irritait presque plus, le froid l’ayant endolorie, de même qu’une sensation revigorante de fraicheur s’insinua en son être dès le moment où Thèl commença à se laver.
Samia l’observait, son regard pétilla à l’instant où elle l’éclaboussa en riant. Sans savoir pourquoi, Thèl n’avait pas sa mauvaise humeur d’ordinaire et à son tour il l’aspergea, provoquant son fou rire.
Depuis longtemps il n’avait pas ressentie cela, autre chose que la peur et l’angoisse, autre chose que la terreur.
Son rire, vrai et sincère, libéra en lui un poids qui pesait sur ses épaules.

Il avait la liberté, enfin la liberté.

Et Saviria était prisonnière de sa propre chambre.
Même si ce n’était pas le mot exact, la magicienne se sentait comme la femme abandonnée par le mari partit à la guerre. La lune était haute dans le ciel et malgré cela et ses longues, et délicieuses, heures de luxure en compagnie d’un amant des plus compètent, elle ne se sentait toujours pas satisfaite ni épuisée.
Son Diablotin apparut près d’elle, la regardant avec ses yeux enflammés et espiègle au possible, son ricanement se mua en une mimique mauvaise lorsqu’elle se leva.

<< -Cela fait un moment que je n’ai pas vu mon mignon, il doit s’ennuyer tout seul, dit-elle en enfilant une simple chemise. >>

Lorsqu’elle pénétra dans sa chambre, celle qu’elle devait normalement occupée, une bourrasque de vent l’accueillit et le rire mauvais de son atronach naquit en même temps qu’une colère monstrueuse. Une fois la tête du Diablotin détachée de son corps par un cruel et terrifiant moyen, Saviria quitta la taverne, sa tunique enfilée et ses affaires sur le dos, pour s’en aller retrouver ses deux bons à rien et surtout, avant tout même, ce lâche qui bientôt tâterait de son fouet.
Dans les passages qu’elle empruntait, elle rencontrait peu de gens pour éviter de brouiller son sortilège de détection qu’elle avait déjà du mal à garder actif très longtemps. Mais où qu’elle aille, l’aura si particulière de Thèl était absente de même que les ondes de Dan et Adryan.
Elle n’avait pas passé la ville au peigne fin certes mais son intuition lui disait que l’endroit n’était pas le bon, pour couronner le tout, un ignare eut l’audace d’interrompre le cour de ses pensées.

<< -Hey mam’zelle, z’êtes vachement charmante dite donc, gloussait un alcoolique dont la bande de saoulard l’entourait. >>

Encore et toujours, Saviria se demandait s’il y avait une sorte de guilde secrète des « alcooliques violeurs nocturnes » répandu dans l’intégralité de Tamriel.
Mais elle savait comment régler ce problème et de ses sortilèges de flamme débuta un incendie en plein cœur de la ville qu’elle quitta après avoir défoncée la porte d’entrée à l’aide de son imposant atronach de fer.
Au côté de son colosse de métal, elle soupira et posa son regard sur lui, se demandant quel sortilège ou astuce trouverait-elle pour retrouver son fugitif.

<< -Les bonnes vieilles méthodes sont toujours les meilleurs. >>

Son chien de pierre et de magie se lança à la poursuite de Thèl lorsqu’il repéra l’odeur de son sang sur les cordes qu’il avait laissé négligemment.

Mais ils se trouvaient plus proche de lui.
Ils avançaient rapidement, leur pas été méthodique et prudent, comme s’ils chassaient, comme s’ils traquaient.
Le fils et le père étaient à la poursuite du chaînon manquant de leur famille.

Adryan avançait en tête, silencieux et assuré, il scrutait le sol à la recherche d’empreinte de pas ou de tout autres indices pouvant le garder sur la piste de sa petite sœur. Bien qu’elle possède, et ceux depuis toujours, une sorte de don d’invisibilité, elle n’avait pas la finesse d’un chasseur et se posait plutôt comme la proie. Mais c’était la raison pourquoi il l’aimait autant.
Une fille qui jamais ne souhaitait faire le mal intentionnellement, qui jamais n’essayer de survivre en ce monde. C’était simple, Sam ne survivait pas, elle vivait dans ce monde presque en faisant abstraction du danger.
Son rôle était de la protéger au prix de sa vie s’il le fallait.

<< -Adryan, une nouvelle empreinte, l’avertit son paternel à une dizaine de mètres de lui, l’enjoignant de se rapprocher le plus vite possible.

-C’est bien elle, la pointure correspond et le petit « S » caractéristique sur sa botte est marqué dans la poussière, par contre elle est beaucoup plus lourde que d’ordinaire, le pied est plus profond et marqué, remarqua-t-il en détaillant l’empreinte avec minutie.

-Elle doit porter quelque chose de lourd alors.

-Pas forcément, peut-être à t’elle trouvé une bûche de bois qui l’intéressait. >>

La direction du pied pointait vers un endroit bien sinistre qu’était cette forêt d’arbres morts et rabougris. D’un signe de main il demanda à son père de rester relativement près de lui pour un quadrillage de la forêt plus efficace. Ils ne trouvèrent rien pendant de nombreuses minutes mais des sons lui parvinrent. En se rapprochant, ces brides devinrent plus audibles et furent nettement plus appréciable à entendre, car il s’agissait d’un chant doux et tendre.
Là, en plein cœur de la forêt, ils la trouvèrent.
Le soulagement laissa néanmoins la place à de la colère lorsqu’ils l’aperçurent, somnolent tranquillement au bord de l’eau au côté de leur bien aimée.

<< -Hey ! Éloigne-toi d’elle ! Hurla brusquement Dan en tirant sa dague au clair. >>

Thèl se retourna tellement rapidement qu’il faillit se démettre une vertèbre. En voyant l’arme du vieillard, il bondit sur ses pieds pour fuir mais sa jambe fit des siennes bien trop rapidement, le clouant sur place. Incapable de combattre et surtout incapable de fuir, il tomba sur les fesses à l’instant où Dan fut à quelques mètres de lui, sa main l’implorant de s’arrêter.

<< -Je n’ai rien à voir avec elle ! Elle me suit depuis tout à l’heure ! Hurla-t-il.

-Samia c’est déjà perdue dans une ville mais jamais nous ne l’avons retrouvée aussi loin ! Que voulais-tu faire avec elle espèce de sale pourceau dégénéré ! Hurlait le père en attrapant la chevelure du fugitif. >>

Il le traina à ses pieds, mettant sa lame sous sa gorge, les yeux rendus fous de colère, mais son fils l’arrêta d’un geste, tandis qu’il examinait l’état général de sa petite sœur.

<< -Inutile d’en venir aussi loin père, Sam va bien.

-Et qui te dis qu’il ne lui as pas fait de mal !

-Sam devient toujours invisible quand elle a peur ou quand on lui fait du mal, du moins lorsqu’elle conçoit ce mal, pour l’instant elle semble surtout vouloir que tu lui ôtes ce couteau sous la gorge. >>

En effet, la jeune elfe foudroyait littéralement son propre paternel du regard, le sidérant de stupeur. Thèl fut relâché prestement et les larmes roulant sur sa joue furent séché par une Samia devenu soudainement très inquiète à son sujet. Père et fils échangèrent un regard étonné puis conclurent de trouver une explication.

<< -Peut-être s’est-elle prise d’affection pour lui ? Proposa Adryan.

-Des animaux ou des fleurs, oui, mais pas des elfes ou des humains, bougonna le vieillard en grattant sa barbe.

-Je ne vois que cette explication-là, soupira Adryan en s’agenouillant.

-Surement… >>

A la hauteur de Thèl, il planta un regard des plus sérieux dans le sien, figeant le pauvre dunmer sur place.

<< -Tu lui as fait du mal ? Demanda-t-il simplement mais très sérieusement.

-Non… jamais, bégaya le malheureux.

-Tu as peur de quoi ?

-De vous, répondit Thèl non sans essayer de garder le peu de fierté qu’il lui restait.

-Si ma sœur va bien, alors tu iras bien. >>

Il se releva et aida le jeune homme à en faire de même, ravissant Samia qui s’attachait à habiller elle-même le dunmer. Ne sachant trop que dire ou que faire, père et fils se turent.

<< -Merci… vous… allez me laisser partir ? Demanda Thèl avec une certaine timidité.

-Qui es-tu ?

-Thèl Védaren.

-Pourquoi as-tu fui ? Ou plutôt, pourquoi étais-tu tenu en laisse comme un chien par notre petite magicienne ?

-Le gamin à raison, en général seul les criminels sont menottés ainsi, siffla Dan en rangeant son couteau. >>

Thèl se permit de lui jeter un regard mauvais avant de répondre, imageant ses propos en lui montrant ses poignets.

<< -Du jour au lendemain, cette sale garce me tombe dessus et décide de ruiner ma vie en me kidnappant et m’emmenant loin de chez moi. J’avais un travail honnête et une vie plutôt… tranquille mais elle a tout gâchée.

-Pourquoi s’est-elle intéressée à toi ?

-Je ne sais pas, elle veut m’emmener en Bordeciel, mais c’est surement pour me découper en morceau comme le font les magiciens, je ne suis pas un cobaye moi !

-Ah non non non ! Renchérit Samia. >>

Il lui était évident qu’un lien unissait curieusement sa petite sœur à cet étranger mais Adryan devait faire un choix, le plus adapté à la situation si possible.
S’il avait pu emmener Saviria avec lui, il lui aurait posé de nombreuses questions à cette coquine.

Il plongea au sol à l’instant où il aperçut une lueur se déplacée très rapidement vers lui, sauf qu’elle toucha directement le dos de Thèl qui servit bien malgré lui de bouclier, ou alors était-il la cible…
Le jeune homme s’étala de tout son long au sol en poussant d’horribles cris de douleur, le haut de sa tunique déchirée et couverte du sang coulant de la plaie béante dans son dos. Le malheureux venait d’être frappé par l’extrémité d’un fouet dont la manipulatrice qui se trouvait perchée sur le dos d’une sorte de cheval en beaucoup plus menaçant car fait d’os, de pierre et de magie.
Adryan l’observait avec un étonnement certain et se stoppa pendant une seconde avant que l’urgence de la situation ne le ramène à la réalité, l’obligeant à faire barrage entre son amante et le fuyard hurlant au sol.

<< -Saviria ! Mais qu’est-ce que tu fais ! >>

Lorsqu’elle fut près de lui, il remarqua son regard furieux et s’inquiéta quelque peu de la tournure que prenait la situation. Mais elle se détournait de lui pour s’agenouiller près de Thèl dont les hurlements furent tus par la main de la magicienne.

<< -Tu crois que chevaucher un atronach c’est une partie de plaisir ?! J’ai tellement mal à l’entre-jambe que j’arrive même pas à sentir si j’ai envie de pisser ou pas, mais ça valait la peine que j’utilise mes serviteurs pour te rattraper, tu es allé trop loin. >>

Elle se releva, lui asséna un coup de pied dans le ventre, tournant par la suite son regard furieux vers son amant qui jusque-là avait été silencieux.

<< -Pourquoi tu es si énervée toi ? Lui demanda-t-il, méfiant.

-Un incendie c’est provoqué en ville ! Ce fou a piégé ma chambre pour me brûler vivante, mais j’ai réussi à m’enfuir mais n’ai pas pu empêcher la taverne de brûlée, vos affaires sont partis en fumées et à cette heure-ci, une partie de la ville avec.

-MENTEUSE ! Hurla Thèl, le visage crispé par la douleur et la colère. >>

Samia tenta de s’approcher, mais son père l’éloigna.

<< -Je te l’avais dit Adryan ! Nous n’aurions jamais dû faire confiance à cette magicienne !

-Je n’ai rien fait ! Comment pouvez-vous me dire ça après que j’ai soignée et surveillée votre fille pendant une semaine ! Et les Kagoutis que nous avons rencontrés !? Vous ne vous souvenez pas être en vie grâce à moi !? Hurla à son tour ladite magicienne qui s’approchait dangereusement du vieillard.

-Assez ! >>

Adryan venait de faire taire tout le monde, un silence pesant sans suivis jusqu’à ce qu’il s’approche de Saviria, ôtant une partie de son manteau pour découvrir son épaule droite, portant une marque de brûlure toute récente.

<< -L’incendie ?

-Non, le piège de ce satané criminel que vous avez pris en pitié, ça me fait un mal de chien et mes sortilèges de guérison ne peuvent rien y faire.

-Elle ment ! C’est une menteuse ! Hurlait Thèl tout en se tordant de douleur, son teint pâlissant au fur et à mesure que son sang s’écoulait par la plaie. >>

Samia désirait aider son protégé, Dan souhaitait simplement que cette situation cesse, Saviria cherchait à reprendre possession de son prisonnier. Pourquoi l’était-il d’ailleurs ? Adryan devait s’y résoudre : ce Thèl était particulier et maintenant il devenait important qu’il sache pourquoi, le bien de sa sœur avait un lien avec lui, il en était certain.

<< -Père, Thèl a besoin de soin, aide Saviria pour ça, je vais m’occuper de Samia.

-Qu’est-ce que tu as en tête ? Marmonna son paternel en s’activant.

-Nous devons démêler ce maudit mystère, murmura son fils en tirant sa sœur par le bras. >>

Saviria se retint de rire, à ses pieds son prisonnier était mort de peur.
Ce qu’il voyait ne pouvait que le terrifier de toute façon. Faisant face à la pleine lune, dans une nuit totale, Thèl ne la voyait plus que comme une forme effrayante aux yeux d’un rouge sanguin et animées d’une perfidie sans égal.
Elle dévora sa liberté juste acquise d’un seul sourire.

Il lui appartenait.

c'est cruel de s'arrêter là jeveux la suite !

+ Samia me fait triper avec son caractère, elle me fait penser à un personnage d'un Livre/Film/jeux mais je me rappel plus le quel...

ODST : Je sais pas moi non plus d'où je la sors en faite...

Que Kynareth nous garde, la revoilà

Je posterai normalement ce soir si j'ai le temps d'écrire

Chapitre 4 : Bordeciel, l’Enclave du Nord

Chacun de ses pas étaient une torture, chacun de ses mouvements n’était que douleur.

Mais il avançait, toujours avançait.
Deux semaine, maintenant cela faisait deux semaines qu’il marchait, le paysage rocailleux et accidenté était sans fin.
La halte fut décidée et c’est à terre qu’il s’installa, pris d’une crise d’asthme quelque seconde plus tard. Des mains vinrent lui soulever la tête et des lèvres humides et chaudes se déposèrent sur les siennes, sèches et froides, pour lui transmettre un médicament ayant des relents de fer et de farine. Pas d’ange ni de déesse en vue, il ne voyait que le démon et le Mal devant lui.
Saviria prenait plaisir à le regarder faiblir de jour en jour.

<< -Nous avons encore besoin de toi, mon mignon, lui murmura-t-elle à l’oreille. >>

Il ne pouvait même pas répondre, non pas qu’un bâillon lui entrave la bouche mais il était si faible et avait la gorge si sèche que parler lui faisait mal. Alors il se murait dans son silence, car incapable de parler. Les menottes étaient tombées, certes, et fuir était une option de tous les instants, mais la blessure dans son dos lui faisait un mal de chien et l’affaiblissait tellement qu’il ne pourrait pas faire dix mètres en courant avant de s’effondrer, sa plaie rouverte.
Thèl était contraint de suivre son bourreau jusqu’à une mort certaine, ce sentiment l’empêchait de dormir dans le pire des cas, lui donnait d’affreux cauchemar s’il avait de la chance.
A ses yeux, plus rien n’avait d’importance, sauf elle. Le jaune de ses iris, il l’assimilait maintenant à quelque chose de bon, de réconfortant. Au rouge succédait le jaune et sa peine était plus douce à vivre, elle le réconfortait au cœur de ses frêles bras en sifflant son fameux air doux et monotone qui tant de fois l’avait bercé.

<< -Samia s’en occupe comme s’il était son gosse, fit remarquer le vieux Dan en sirotant sa pinte d’eau.

-Plus j’y pense et plus je me dis que c’est la moindre des choses, avoua son fils en soupirant. >>

Il porta son regard vers la magicienne qui se tenait près d’un précipice, les bras croisés.
Depuis cette fameuse nuit, elle était plus pensive et moins bavarde et vantarde, ce qui était assez étrange. Bien qu’Adryan soit contre le fait de laisser ce pauvre type dans un état pareil, il ne voulait pas provoquer la colère de la dunmer qui depuis quelques jours éclataient plus souvent.
Saviria était très visiblement pressée et cela l’agaçait au plus haut point.

<< -Nous sommes bientôt en Bordeciel ? Il est clair que nous avons quitté Morrowind mais je ne sais pas si nous sommes encore dans les montagnes Velothi, dit-elle en approchant, s’installant par la suite sur un gros rocher surplombant leur feu de camp.

-Nous sommes encore dans les montagnes mais Bordeciel est toute proche, le froid est glacial.

-Dommage, j’aimai bien te voir le torse découvert. >>

Dan marmonnait dans sa barbe, il était bien évidemment contre la relation luxurieuse qu’entretenait son fils avec cette magicienne mais il était assez vieux pour ne plus se mêler des histoires de fesses.

<< -Ton ami, il habite à Fordhiver c’est bien ça ? Demanda-t-on.

-Oui mon beau, il est mage à l’Académie de Fordhiver.

-Une autre congrégation de magicien ?

-Oui, même si nos écoles se font la guerre, j’ai quelque attache là-bas et notamment des amis qui sont bien plus compétent que moi en matière de sondage de l’esprit et autre domaine lié au spirituel.

-Si nous allons à Fortdhiver, alors nous ferons halte à Vendeaume, nous n’avons pas le choix. >>

Saviria soupira, elle ne connaissait la ville que de nom mais aussi et surtout à cause de la vilaine réputation qu’elle avait : un lieu plein d’obscurantistes racistes xénophobes culbuteurs de chèvres, enfin pas en ces termes exacts mais la jeune femme se devait de synthétiser dans sa tête.
S’ils devaient se rendre là-bas, non pas qu’elle devra se poudrer le visage en blanc et cacher ses attributs elfiques mais devoir aller dans la capitale quasi-officielle du racisme ne l’enchantait guère.

<< -Nous ferons avec, Bordeciel à beau être détachée de l’Empire, nous devons nous y rendre car bientôt nous mangerons de l’écorce d’arbre et des cailloux. Puis ce n’est pas si grave des regards méchants et une ou deux insultes, j’ai mieux à faire que de m’occuper de ses pouilleux, dit-elle en haussant les épaules.

-Tu n’es jamais allé en Bordeciel toi, pouffa Dan tout en allumant sa pipe.

-Non, je n’en ai jamais eu réellement besoin, avoua-t-elle.

-Depuis la fin de la révolte des Sombrages en 203, les Nordiques ont boutés la plupart des habitants qui n’étaient pas conforme au « standard » et cela inclus elfe, homme-bête et sang-mêlé, ce pays est gangréné par la propagande raciste des Sombrages à l’encontre des étrangers.

-Eh bien, formidable, mais dite moi vieil homme, pour un Nordique vous êtes assez tolérant pour avoir une fille métissée.

-Je ne suis pas Nordique ! Oh la la ! Je suis un Impérial, certes le sang des hommes du Nord coule beaucoup dans mes veines mais je viens des montagnes de Jerall et suis né dans la ville de Bruma. J’ai grandis au milieu des autres races et la seule que je puisse peut-être haïr c’est ces satanés Khajiits dont l’habilité aux jeux de carte ne peut qu’être dû qu’à un maléfice ! >>

Savira et Adryan rire en chœur, un peu plus loin, Samia donnait à boire à son protégée qu’elle tenait au chaud dans une couverture l’entourant également.

<< -Libère moi, pitié, gémit-il à deux doigts de pleurer.

-Père ne veut pas, dit-elle doucement.

-Pourquoi… pourquoi moi ? Pourquoi j’ai si mal… mon dos me fait mal, je ne sens plus mes pieds. >>

Elle lui caressait le dos, sa main passant sur ses bandages recouvrant sa blessure qui inévitablement deviendrait une cicatrice s’étalant de son épaule gauche à sa hanche droite.

<< -L’Ordre doit être accompli, murmura-t-il le regard vague. >>

Samia lui sourit largement, le serrant ensuite plus fort dans ses bras, sa tête contre son cœur.

<< -Plus loin au Nord, toujours plus loin, l’Ordre doit être accompli, murmura-t-elle à son tour. >>

Le paysage rocailleux céda la place à une forêt de pins enneigés, cette forêts de pins laissa place à une succession de clairière et enfin la vue de la mer s’offrit à eux après trois journées supplémentaires de voyage. Le Col de Dunmeth était loin derrière eux, ils étaient enfin en Bordeciel et l’air glacial vivifiait leur esprit.

<< -Voici Vendeaume, la capitale de Bordeciel. >>

Elle avait tout l’air d’une capitale oui.
Haute rempart, bannières bleutés flottants au vent, animée même à l’extérieur.
Vendeaume, la Ville des Rois, portait très bien son nom car une réelle impression de noblesse se dégager de cette ville sertie de neige.

<< -La Dernière Aube de l’Ecaille a bien touchée tous les pays, marmonnait Saviria en se penchant vers le crâne d’un Argonien, piqué sur un pieux et faisant partie d’une sorte de barrière pour empêcher les gens de tomber à l’eau. >>

Il y avait à peine une centaine de crâne, bien peu comparer à ce qu’elle avait vu en Cyrodiil, et tous étaient piqués sur pieux de bois qui traînait là depuis des années maintenant. Généralement, les gens avaient entreposés les cadavres des Argoniens à l’écart des villes pour empêcher les problèmes de maladie et de contamination des eaux, mais ici en Bordeciel, les Nordiques s’étaient attachés à d’abord trancher la tête de chacun de ces hommes-lézards pour les afficher ainsi, Saviria se demanda même si certain ne datait pas d’avant la Dernière Aube.
Qu’importe, les problèmes arrivaient en la personne d’un garde qui les arrêta juste avant de pénétrer sur le pont menant dans la ville.

<< -Etrangers ! Par décret vous devez vous enregistrez à l’office de recensement ! Suivez-moi ! >>

Ce fameux office n’était autre qu’une simple table abritée sous un préau et où était posées dessus divers grosses caisses contenant des livres. L’un de ses gros opus dans sa main, une plume dans l’autre, le garde leur demanda tour à tour leur nom, marquant précisément les noms de Saviria, Thèl et Samia dans une colonne spécifique où le nom « ELFE » était marqué en gras et surligné de rouge.
Une fois fait, ils purent enfin pénétrés dans la cité et la première chose qu’ils purent sentir, surtout, fut l’odeur de chair brûlé émanant d’un bûcher dont la flamme venait juste de s’éteindre.
Au pied des cendres pleurait un homme dont l’habit riche leur laissa penser qu’il n’avait guère de problème pour gagner sa vie, et pourtant il était à genoux comme le dernier des minables.

<< -Ma tendre, ma chérie, ma sublime… tant d’années en ta compagnie envolé comme si de rien n’était, pour un rien ! >>

Il se mit à chercher frénétiquement dans les cendres, se brûlant les mains avec les dernières braises pour trouver un unique objet : une bague d’argent ayant partiellement fondu et refroidi, ce qui lui donnait un aspect difforme et inappréciable. Pourtant ce nobliau la serra fort contre lui, le visage apaisé.

<< -Je te vengerai Jony, je te vengerai ma tendre… >>

Son regard fut attiré par un mouvement, Saviria se tenait à ses côtés, légèrement penchée, observant le cadavre calciné de ce qui avait été une femme vraisemblablement.

<< -Hé bien mon bon monsieur, désolé de déranger dans vos pleurs mais je suppose que vous avez besoin d’aide, pour une petite « vengeance » si j’ai bien entendu.

-Qui êtes-vous ! S’exclama-t-il en se relevant, serrant sa bague contre son cœur comme si Saviria cherchait à la volée.

-Je cherche de l’argent, et vous semblez en avoir, si ce n’est pas le cas, alors bon vent monsieur, sinon je peux vous proposez les meilleures services que vous pourriez avoir dans cette ville. >>

Dan arriva en trombes, sur le point d’étrangler la magicienne mais par politesse il se ravisa, saluant le nobliau d’un signe de main avant de s’expliquer.

<< -Ne l’écoutez pas, nous ne…

-Je suis prêt à vous en donnez trois cent septims… si vous dîtes vrai. >>

Comme d’habitude, Saviria avait rapidement cerné cet homme et maintenant une occasion en or se présentait à elle. Ne laissant aucun temps à Dan pour répondre, elle invita le nobliau à venir discuter dans un lieu plus agréable, celui-ci proposa sa demeure et maintenant la magicienne les quittait en compagnie d’un inconnu, assurant d’une simple phrase qu’elle avait la situation bien en main et qu’ils n’avaient qu’à la retrouver à la sortie de la ville le lendemain matin.

<< -Elle se moque de nous, tant pis pour elle, nous partirons sans elle dès que nous aurons nos vivres, siffla le vieux Dan non sans une certaine satisfaction.

-Il en est hors de question, trancha son fils en la regardant bifurquer en compagnie du nobliau.

-Et pourquoi donc gamin ?

-De l’argent en plus, ça ne se refuse pas, et Saviria a les moyens de le faire parler… >>

Elle en était assurée maintenant.
L’intérieur de la demeure n’avait rien à voir avec l’extérieure, quelque peu décrépit et mal entretenu, de cette maison d’un style purement nordique mais qui reflétait sans mal la richesse de son propriétaire. Argenterie, tableaux de chasse, armes d’apparat, le salon tout entier était dédié à la culture du nord et à la chasse, une tête de troll trônait même comme pièce maîtresse au milieu d’autres trophées fabuleux.
Même s’il était d’allure pitoyable, l’homme qu’elle venait de rencontrer n’avait certainement pas plaisanté au sujet du prix qu’il lui avait proposé.

<< -Je suis assez fou et désespéré pour faire venir une étrangère chez moi, que Talos m’en pardonne, marmonnait le nobliau tout en se servant un verre de cognac. >>

D’une gorgée il vida son verre, s’installant par la suite dans un large fauteuil, la bouteille à la main et la main sur son front.

<< -J’ai osé la laisser seule, j’ai osé la laisser sans surveillance, par ma faute elle est morte et maintenant…

-Quel est le problème donc ? >>

Il eut un regard mauvais à l’égard de la magicienne mais se concentra par la suite sur sa bouteille, qu’il regarda pensivement.

<< -Ma femme, Jony, était une brétonne, mais elle était issu d’une famille où le sang elfique est très important, elle ressemblait beaucoup à une elfe… mais elle était si magnifique… Je ne la laissais jamais sortir toute seule, on est en Bordeciel ici… la patrie des préjugés et de la différence, plusieurs de mes voisins ne voyaient pas mon mariage avec elle d’un très bon œil et je sais de source sûre qu’elle a été accusé à tort, pour me faire du mal.

-Bien, qui je dois assassiner ? >>

Cette question sidéra le nobliau mais bien qu’elle lui paraisse excessive une partie de lui n’avait qu’une envie et c’était de cité son nom, pour rendre la pareille à l’homme qui avait ruiné sa vie et surtout celle de sa bien-aimée. Les secondes d’hésitation furent brèves, son choix était fait.

<< -Ayana… la… l’épouse du Jarl Jorund Sombrages… >>

Saviria n’afficha qu’un sourire mauvais lorsqu’elle accepta cette mission vengeresse dont elle saisissait et appréciait toute l’ampleur. Dans son esprit calculateur naissait un plan qui, s’il se déroulait bien, lui permettra d’empocher bien plus que trois cent septims et les remerciements larmoyants d’un homme malheureux.

A l’extérieur de la ville, dans les bras chauds et réconfortants de sa protectrice, Thèl rêvait de liberté et de paix. Mais sans cesse ses yeux rouges lui revenaient et lorsqu’il avait peur, le jaune de ses yeux apparaissait. Son regard était tendre et bienfaisant, comme le regard d’une mère couvant son enfant du regard. Et pourtant elle était si innocente, si simple, si naturelle. Parfois elle sifflait sa mélodie et parfois il s’endormait. Cela faisait quatre heures maintenant que Saviria n’était pas revenu les voire.

<< -Nous n’avons que des problèmes avec elle ! Adryan je peux te poser une question ?! >>

Le fils fumait pensivement depuis tout ce temps, revenir dans l’instant présent lui fit avaler de travers.

<< -Qu’est-ce que tu me veux vieillard ?!

-Que tu arrêtes d’être mené par le bout du nez par cette catin de magicienne ! Bon sang mon fils j’ai l’impression qu’elle t’a jeté un sortilège et par les dieux je suis à deux poils de cul de le penser définitivement ! Pour que tu la gardes encore dans notre groupe je ne vois que cette idée-là ou alors tu as le crâne tellement mou que tu te laisses manipuler rien que pour pouvoir la sauter ! >>

Certes le vieux Dan s’était levé et menacé son fils du poing mais celui-ci restait parfaitement calme et fumait toujours aussi pensivement sa pipe tout en fixant son paternel qui maintenant s’affalait à terre, le visage rouge de colère.

<< -Tu tiens bien de ta mère… elle était aussi stupide… marmonna le vieillard. >>

Et il l’ignorait encore, Dan s’en alla en ville vendre les quelques biens qu’il possédait encore, les laissant entre eux.
Il était trop vieux pour ça, pour hurler comme il le faisait contre son fils, cet imbécile heureux. Adryan avait tout de sa mère effectivement et malheureusement il avait hérité de sa stupidité ou plutôt de sa crédulité, pour lui c’était la même chose.
De sa vente peu fructueuse de peau de lièvre et de chèvre, il en tira quelques malheureuses pièces d’or qui vinrent à peine garnir sa bourse. Si Samia arrêtait de couver l’autre elfe noir, alors elle pourrait les aider à chasser. Tout aller bien, tout aller réellement bien jusqu’à ce qu’il croise ces deux elfes qu’il n’aimait pas.
Une magicienne et un prisonnier, pour lui s’était la porte ouverte vers d’innombrables problèmes et il se trouvait qu’il avait raison de long en large.
Adryan était trop idiot, mais il ne pouvait pas laisser son fils livré à lui-même.

<< -Laissez passer le Jarl et sa femme ! >>