Déjà désolée pour le pour en sms dans le titre, mais j´avais plus de place...
Voilà un texte pour le concours(le deuxième je crois)
J´étais bien partie en trip dessus, et je l´ai écris en mode autiste(ouais bon en gros je me suis éclatée à l´écrire)...

Sujet : Une jeune fille meurt, différentes interprétations possible…

Martyr(e?) de la mort…

Le soleil est couché depuis quelques heures déjà, lorsque qu’une silhouette fine apparaît, penchée, à la rambarde de son balcon. Le balcon de l’appartement 357, au cinquième étage de l’immeuble de la rue Jean Moulin. Car il n’y a qu’un immeuble dans cette rue, une sorte de HLM, mais tout neuf.
Et cette silhouette fine et svelte, sans se préoccuper de qui se passe autour d’elle, se plie en deux sur la balustrade, et, d’une impulsion, se propulse dans le vide.
Pof
Juste un léger petit craquement a accompagné le son discret d’un corps qui tombe à terre. Personne n’a entendu, personne ne l’entendra jamais, et comme elle n’a pas crié pendant sa, certes brève, chute, les activités nocturnes des diverses personnes présentes dans cette rue ne furent pas dérangées.
La rue en elle-même est déserte en réalité, car seuls résonnent dans cette veine les éclats de voix provenant de la pizzeria « Via pizza », les échos d’un karaoke entre les convives d’une fête bien arrosée, au bar « Ivrognes de Bourgogne », et les tonalités étouffées d’une dispute dans la famille Laval-Montheil, famille bon chic bon genre au possible.
Tout ce beau monde fait tant et tant de bruit que personne n’a remarqué la chute de l’ombre furtive.
Qui l’a vue? Tout autant de monde…
Cette forme éclatée, qui a silencieusement roulé jusqu’à la route, ne laissant derrière elle qu’une trace pourpre, symbôle d’une vie qu’elle n’avait plus…
Et c’est évidemment cette nuit-là que Monsieur Conant a choisi pour se disputer avec sa femme.
Oui, non, peut-être?
Trop captivé par sa conversation très animée avec Madame Conant, il n’a pas vu l’obstacle qui se trouvait devant sa voiture et…
Scratch
Monsieur Conant ne s’est pas démonté : « Et merde! j’ai écrasé un chat! »
Et il a accéléré.
Charmant.
Monsieur Conant vous êtes stupide.
Je dois vous avouer que, même dans le noir quasi-complet de la rue Jean Moulin, j’en aurais pâli. Non, pas vomi, pâli.
Un corps déjà en boullie à l’intérieur et fendu en deux, qui à présent vient de se faire écrabouillé de l’extérieur, ça doit être du joli.
Et encore.
Aux alentours de deux heures du matin, le bar ferme. Tout le monde sort et trébuche sur le trottoir en face de l’immeuble.
Mais Julian et Thomas ne font jamais rien comme tout le monde.
Après avoir passé la soirée à boire comme des trous, ils décident de rentrer chez leur amie Louise.
Mais, en traversant la route, en léger zigzag, Tom s’étale de tout son long sur notre pauvre sac de chair, qui essaie désespérement de durcir tranquille-désolée, déformation professionnelle-, en cette froide nuit d’hiver. Et Tom s’écrie :
« Regarde, elle a plus sa tête!! »
Oh, j’avais omis ce détail, quand Robert a roulé sur notre martyr de la vi… de la mort, la tête est partie bouder plus loin.
Et notre Julian, en véritable gentleman, ou mec bourré comme un coing, cela dépend le point de vue, se met en quête du chef de notre petite ombre furtive.
Et Thomas, pour qu’elle ne prenne pas froid, prit l’insondable décision de réchauffer la chose dans la poubelle non écolo-et oui, dedans, pas de tri, toutes les merdes y atterrissent-, après avoir bien gerbé dessus-non pas la poubelle, l’amas de chair pas encore putréfié-.
Et notre Ju’ veut faire plaisir à ce visage souriant-car la moitié du visage avait été arrachée par un bout de verre qui avait accroché aux roues de la voiture de Conant homme, donc les lèvres, la machoire tout ça devaient se trouver étalées sur toute la longueur du trajet Scratch-maison-. Il décide donc de mettre la tête avec le corps.
C’est du propre, non mais j’vous jure, là, la rue, c’est…
Une tartine avec, bien étalés dessus : les viscères, la cervelle, les divers organes dits vitaux, un œil, et tout un tas d’autres choses non identifiables, plus des flaques de vomi, derniers restes de la beuverie entre amis…
Et c’est donc au petit matin, vers trois heures environ, que Louise, partie faire un tour en attendant que ses amis aient enfin daignés tomber dans un coma éthylique, remarque, je cite :
« Des trucs zarb’ sur la chaussée, putain c’est quoi?! »
Puis, après vérification, réveil de tout le voisinage jusqu’en Australie, puis séquence humour noir du jour bonjour, elle se décide enfin à appeler la police.
Et puis une ambulance.
Bon, moi je dis que c’est stupide.
Pas la police, l’ambulance…
Sept heures du matin…
« Hey Poppy!! Toi qui a le cœur bien accroché, tu peux t’occuper d’une jolie demoiselle?
-Qu’est-ce qui se passe?
-Ben, on a enfin réussi à la ramasser en entier, bon, mais, enfin… »
Pénélope Schermann n’étant pas stupide, et comprenant tout de suite l’allusion, elle trouve préférable de laisser son petit-déjeuner en attente.
Elle avance donc presque au ralenti vers la morgue, dans laquelle cinq tables ont été disposées…
« Cinq corps? Jamais, je vais chez le coiffeur cette après-midi…
-Soulève les couvertures… »
Elle en a renversé son café sur la poitrine de notre corps qui est mort pour toute la vie…
Après tout, il est plus à ça près…
Sur la première table, un corps, ouvert en deux, sans tête, avec les tripes soigneusement réparties selon un critère bien particulier : des presques intactes, à la bouille infâme…
Sur la deuxième, les divers éléments qui n’appartenaient pas à la victime, mais qui ont été retrouvé dans les environs…
Et sur les trois autres, bah, la tête, les petits morceaux qui avaient sombré tout au fond du vide-ordure, qui étaient restés collés sous les roues de Conant Monsieur, et tout un tas d’immondices que je préfère ne pas reconnaître…
Pénélope, dépitée, se résigne à faire son travail, pour qu’au moins l’on apprenne qui elle avait été, un jour…
Parce que là, elle ne ressemblait plus à rien, du moins rien d’humain…
Alors…
« Pops!! »
Ladite Pops arrête de chercher le pourquoi du comment elle est morte…
« Oui!
-On sait qui elle est, et la cause de la mort!
-Vas-y, dis-moi ce qui l’a rendue si unique…
-Elle a sauté du haut du cinquième étage de son immeuble…
-Et?
-Et la suite, ben, il semblerait qu’on lui ait roulé dessus-il y a des traces de roues assez… pourpres- et que deux ivrognes l’aient balancée comme une merde à la poubelle…
-Reste poli, et?
-C’est tout ce qu’on a trouvé, et encore, pour les gus, c’est juste parce qu’il y avait des traces de sang sur eux et qu’on a retrouvé le corps dans une poubelle…
-Dis-moi, tu m’as dit que vous l’aviez reconnue, comment?
-Une jeune fille a disparu dans sa chambre, et sa chambre donnait sur un balcon, avec vue sur la rue où l’on a retrouvé ça…
-Oh… et?
-Elle s’appelait Julia Seitz… »
Fin
La fin est très zarb’, certes…
Mais bon, c´est private joke que voulez-vous, on se refait pas...
J´arrive pas à le passer aux correcteurs donc bon, voilà, c´est posté quelque part au moins...

Mdr texte bien représentatif de ton univers; après faut aimer j´aime beaucoup ce ton ironique que tu arrives à donner à ce texte . Grace à l´ironie, le gore semble ridicule. Personnelemnt j´ai beuacoup aimé, mais je comprends qu´il y en qui trouvent que c´est un navet )

Je ne comprends pas qu´il y ait des gens qui n´aiment pas ça; j´ai adoré! Ton style est, comme le fait remarqué clarenceseedorf, très ironique, et tes expressions sont hilarantes ( la tête est allée bouder plus loin ) .
Bravo!

Bon mon avis je te l´ai déjà donné, mais j´ai adoré aussi
Le décalage entre l´auteur et ce qu´il décrit est excellent. De plus, le personnage de Julian est très réaliste ( oh, un private joke) .
Bon, bien sûr, c´est pas forcément des plus sérieux ou des plus travaillés, mais c´est pas le but, là. Cependant, ça te désavantagera peut-être sur le concours :/

( Allez, hop, c´est le moment d´arrêter d´être trop modeste, et de reconnaître que tu sais écrire ^^; )

Merci pour les reviews, c´est sûr qu´il faut aimer, c´est pas fait pour être lu à grande échelle, et je suis contente qu´on m´ait lue...
En tout cas ça me change du sujet du brevet blanc que j´ai eu : en gros, le texte c´est une truie et son maître, Alyre(avec de légères tendances zoophiles) qui partent chercher des truffes, mais le osir, sur le chemin du retour, Roseline s´enfuit... Ecrivez la suite...
( oui bon, sur ce, je m´en vais écrire une autre interprétation de la jeune fille qui meurt^^)
Au fair, je sais pas si je l´ai déjà dis mais, merciiiii pour les commentaires^^

up

J´aime bien cette notion de narrateur externe/volant mais qui est quand même présent en tant que personne que personne ne voit, une sorte de fantôme…
Sinon les phrases de trois ou quatre mots qui occupent une ligne sont plaisantes à lire et renforce un aspect d´ironie de l´auteur qui se marre bien devant ce spectacle macabre.

Très plaisant à lire.
Un texte qui remplie bien son rôle…
Pas un chef d´oeuvre donc, mais une bonne idée, accompagné d´un bon style. Par contre, la fin, à la morgue, contraste un peu - négativement.

Humph, quelle honte! Oui, quelle honte, j´avais lu ce texte et même pas commenté...bon, bah que dire? C´est génial. J´ai rarement vu un humour noir aussi bien mené qu´ici...chapeau, même si tu ne verras sans doute pas ce commentaire...dommage.

Il y a déjà un bouquin qui s´appelle comme ça, non ?

Comme le boulet moyen que je suis, j´en oublie de commenter
Un rythme rapide, avec un texte sombre (et un humour qui l´est tout autant). C´est vraiment pas mal, pas vraiment parfait, mais déjà très bien. Comme l´a signalé Az´, on trouve peu de texte aussi... humournoiresques ?

J´ai bien aimé.

Dying Forever