Bonjour à tous,

j'ambitionne depuis quelques temps de mettre en place un monde (imaginaire) où les possibilités seraient nombreuses (et a priori sans limites) pour y développer petites et grandes histoires. L'objectif est double, d'une part il s'agit de tenter de créer un univers vaste mais surtout cohérent avec une histoire propre et d'autre part de mettre en place un support pour y placer ensuite des histoires aussi variées que possibles (en fonction de mes inspirations du moment en fait).

J'espère que vous y trouverez votre plaisir !

Préface

Jamais auparavant personne ne s'était attaché à retracer les quelques six millénaires de l'Histoire d'Aegnimus. Si, au siècle précédent, quelques savants ont eu l'ambition d'y parvenir, leurs ouvrages ne s'avèrent être, en dernière analyse, que de simples traités d'érudition. Bolton autant qu'Emerich, pour ne citer que les travaux les plus récents, ont manqué de génie. Ils n'ont finalement fait que compiler un ensemble, important certes, de textes connus sans les commenter ni les classer. Mon projet est tout autre. Je me propose ici de rédiger une Histoire exhaustive -autant que faire ce peut- , une Histoire raisonnée, de notre continent. Beaucoup diront qu'une telle entreprise est vouée à l'échec tant le sujet est vaste et sans doute ont-ils raison car chaque jour qui passe voit grandir l'Histoire et ma tâche avec elle. Chaque jour de nouvelles découvertes repoussent les limites de l'inconnu, tandis que la science domestique la nature, les terra incognita et autres mare monstrum disparaissent des cartes pour laisser place à des noms, des lieux, de nouvelles opportunités. Réunir en un seul traité toute l'histoire de notre vieux continent semble désormais bien utopique mais c'est pourtant le but que je me suis fixé.

Depuis trois décénnies maintenant, je parcours les bibliothèques des plus éminentes universités, les sciptorium des monastères les plus anciens pour y recopier soigneusement les textes les plus anciens et les plus rares avant que ceux-ci ne disparaissent pour toujours, leurs fragiles support ne résistant pas à l'oeuvre du temps. Nombreux déjà sont les parchemins si déchirés et jaunis qu'il n'est plus possible de les lires, les tablettes d'argile retombées en poussières, entraînant avec eux des siècle d'Histoire dans les tréfonds du temps où jamais nous ne pourrons les récupérer. Conscient de cette difficulté, j'ai cherché dans les campagnes reculées autant que dans les grandes métropoles des témoignages des traditions orales d'autrefois afin de tenter de combler les vides laissés par ces documents perdus. Je me suis même aventuré dans les profondeurs de la Cordillière des Nuages, puis jusque dans les forêts de Teraën pour y rencontrer les Scribes nains et les Porteurs de Souvenirs elfes.

Ces deux civilisations possèdent une tradition orale pour les uns, écrite pour les autres, d'une incroyable richesse et la mémoire collective de ces peuples remonte bien loin dans le temps, jusqu'à une époque où les hommes ne foulaient pas encore cette terre. Toutefois, il est fort difficile pour un homme d'accéder aux secrets et aux traditions détenus et cultivés par ces deux races qui n'ouvrent que difficilement leur portes en présence d'un humain dont elles se défient presque toujours. Mais peut être en est il mieux ainsi car mythes et la réalité finissent par se confondre alors que le temps s'écoule et les retransciptions des traditions orales doivent finalement davantage au floklore qu'à l'Histoire. Or j'ai voulu ancrer autant que possible mon oeuvre dans la réalité, préférant céder à une prudence peut être excessive plutôt qu'aux spéculations et aux conjectures. Cependant, j'ai pris garde à ne pas écarter pour autant les nombreuses traditions orales qui, même si elles ne sont pas toujours historiquement fiables, n'en constituent pas moins une part importante de l'identité culturelle des peuples auquelles elles appartiennent. Il est en effet plus facile de croire en une histoire racontée avec art qu'en une Histoire parfois fragmentaire et toujours difficile à prouver.

Au fil de mes voyages et de mes travaux, l'Histoire d'Aenigmus se révèle à moi dans toute sa complexité. Car l'Histoire messieurs, n'est pas qu'un enchaînement de batailles et de conflits, de rois et d'empereurs, de décisons politiques et sociales. En un mot comme en cent, l'Histoire ne saurait être limitée à une série de date retraçant les évènements marquants de leur siècle. L'Histoire n'est pas non plus, quoi qu'en dise Malliwi Rapesheake, " une fable pleine de bruit et de fureur racontée par un fou à un imbécile". Si la logique des évènements parfois nous échappe, il est souvent possible de la retrouver par le biais d'une étude rigoureuse des faits mais aussi de la psychologie de ses acteurs ainsi que du contexte dans lequels ces derniers évoluent.

L'Histoire c'est bien sûr le passé, la suite des événements qui le constituent, considérés en particulier dans leur enchaînement, leur évolution ; mais c'est aussi l'analyse de ces évolutions, leurs explications qui ne sauraient être fourni sans l'étude approfondi de disciplines annexes telles que la psychologie, la sociologie ou encore l'ethnologie.

Dépeindre avec précision notre passé mais aussi expliquer les causes et les conséquences de son évolution au travers de disciplines connexes est donc l'objet de mon étude. J'ai l'intime conviction que pour savoir où aller, il nous faut savoir d'où nous venons, sans quoi nous sommes amenés à répéter l'Histoire. C'est pour cela que j'ai réuni en un seul ouvrage toutes mes connaissances sur le monde qui est le notre et j'espère que les lecteurs lui feront bon acceuil.

Victor Châteaulecreux
Département d'Histoire de l'Université de Lantran

Cher Vinmole ou Victor Châteaulecreux,

J'ai lu votre préface, dans sa totalité. Excepté lieu commun du dernier paragraphe, - " J'ai l'intime conviction que pour savoir où aller, il nous faut savoir d'où nous venons, sans quoi nous sommes amenés à répéter l'Histoire. " - j'approuve votre entreprise.
Malheureusement, elle vouée à l'échec. Vous le constaterez bientôt.
Et j'oubliais : l'Histoire ne se prouve pas. Quelle imbécilité !

"Vouée à l'échec" Il me semble que c'est la chose la plus débile qu'on puisse lire sur un forum d'écriture.

Perso, ça m'intrigue drôlement (en plus, j'ai fait une dissert sur l'histoire en philo y'a pas longtemps ). Au dela de ça, c'est le fait de vouloir créer un univers qui se tienne, et d'y faire vivre des choses qui me fascine et que j'approuve particulièrement. A suivre de très près pour moi.

Juste un petit regret pour les nains et les elfes, un peu trop "classique", mais je pardonne.

sejr
Il s'agit sans doute d'un lieu commun pour nous, mais peut être est-ce une idée relativement neuve sous la plume de Victor Châteaulecreux.

J'aimerai bien que tu explicite ta pensée lorsque tu dis que l'Histoire ne se prouve pas, parce qu'à mon sens non seulement elle se prouve mais en plus elle doit l'être (dans le cadre d'un travail d'historien).

Merci d'avoir lu !

Say
Merci de ton intérêt !
Lorsque tu cites "vouée à l'échec" tu reprends mon texte ou le commentaire de sejr ?
Si c'est pour moi, alors je suis d'accord, c'est vrai que dans le cadre de l'écriture, tout est virtuellement possible. Mais pour l'universitaire qui a rédigé cette préface, il en va autrement, puisque c'est de son monde, de sa réalité dont il parle.

Après c'est vrai que elfes et nains sont très classiques mais j'avoue y être attaché. Cela dit, tu auras sans doute l'occasion de constater que si ces deux races occupent une place prépondérante dans le monde d'Aenigmus ce n'est que pour un temps. Au jour où écrit Châteaulecreux, les elfes et les nains ne quittent plus guère leurs demeures ancestrales, leurs espèces étant très affaiblies par les conquêtes humaines.
Comme je l'ai dit, mon objectif est de pouvoir écrire, dans le cadre d'un même univers, des récits très variés. De cette manière je peux rédiger un truc de fantasy hyper classique comme une nouvelle sur l'ère industrielle voir de la science fiction. Toutes les époques, toutes les formes de récits sont possibles (le challenge consiste cependant à faire du tout quelque chose de cohérent).

L'idée m'intéresse beaucoup, je vais garder le topic dans un coin !

Le style me rappelle un peu certains auteurs de fantasy à succès que je lis en ce moment, alors ça m'a vite accrochée je crois
Par contre comme Say, je dirais que les nains et les elfes (tels qu'on en a l'habitude) ne sont pas ce qui m'a le plus attirée, mais je veux voir ce que tu vas en faire

Est ce que tu comptes aussi parler de la géographie de ton monde ? (peut être une carte ou autre ?) -je sais pas trop si ça se fait ici, je suis nouvelle de ce matin -

J'ai effectivement tracé un carte du contient d'Aenigmus mais elle n'est pas finie et pas numérisée. Je verrai ça plus tard, mais si j'en ai la possibilité, je la mettrai en ligne.

17 Ditmar 1763, la bataille des Trois-Gorges met fin à la Septième Guerre Minière, consacrant la victoire des troupes combinées de Vaulon et Ingval sur les armées naines du Clan de Rocheau. Moins d'un mois plus tard, la délégation diplomatique Vaulo-Ingvaloise se rend sous les Monts de Pluie pour y rencontrer les dirigeants du Clan afin de définir les conditions de la paix et notamment des réparations à verser aux vainqueurs pour les dommages causés durant la guerre.

On a beaucoup écrit sur les concessions minières obtenues – ou plutôt arrachée – lors de ces négociations, ainsi que sur les avantages territoriaux acquis au terme de l'article 54 du traité de Rocheau mais on a beaucoup moins parlé du rôle du traité dans l'acqusition de la machine qui propulserait l'industrie humaine vers une ère nouvelle.

L'on sait comment James Watt en inventant la machine à vapeur à chambre de condensation séparée a pu mettre en place une machine adapatable à de nombreuses activités permettant ainsi d'accroître considérablement la production industrielle. En revanche, ce que l'on ignore généralement c'est que cette "invention" n'en est pas une. Loin de moi cependant l'idée d'enlever tout crédit au travail de Watt mais il faut souligner que ces travaux ne sont pas partis de rien. D'où sont-ils partis alors ? Cette interrogation nous ramène au traité de Rocheau dans les annexes duquels on trouve un article fort intéressant, le voici :

Annexe 2 Article 212b : Une partie du prix des réparation sera versée en nature. S'entend par là que pourrons être prélevé des paiements en minerai bruts ou raffinés, en objet d'art ou technologique. La répartition entre sommes versées et prélèvement en nature fera l'objet d'un accord ultérieur.

Ce qu'il faut retenir de cette disposition c'est que la délégation Vaulo-Ingvaloise a pu obtenir un accès a priori illimité aux objets tecnologiques Clan de Rocheau et voici ce qu'écrit dans son journal Thomas Newcomen, greffier de la délégation Ingvaloise :

Je fus fort étonné lorsque, m'enfonçant davantage dans les entrailles des Monts de Pluie, je débouchai dans une vaste grotte traversée par un torrent grondant. Ou du moins je crus alors qu'il grondait mais rapidement je compris que le bruit retentissant qui parvenait à mes oreilles provenait d'immenses machine de métal. Des dizaines de nains industrieux s'agitaient ça et là, les uns poussant de lourds wagonnets contenant un minerai noir que les autres enfournaient à pleine pelletés dans la gueule des machines, au milieu des flammes. Au-dessus de la fournaise, d'énormes cylindres semblaient approvisionnés en eau directement par le torrent. Sur le côté de l'engin, un grand piston entraînait des engrenages qui activaient un autre appareil dont je ne saisis pas la fonction. Toutefois, ayant étudié les travaux d'Edward Sommerset je compris bien vite qu'il s'agissait là d'une machine exploitant la puissance de la vapeur. J'en fus très impressionné car jamais je n'avais vu une machine capable d'employer la force dégagée par la vapeur d'eau pour la convertir en énergie mécanique. Rapidement je me rendis compte du potentiel d'une telle machine, si bien que je rapportai ma découverte à Sir Spencer qui tenta alors d'obtenir des nains qu'ils nous transmettent les plans de fabrication de l'engin à vapeur en vertu du traité que nous venions de ratifier. Ce fut un échec. A peine avions nous évoquer cette idée que les dirigeants du Clan Rocheau, jusque là relativement coopératif malgré la défaite, se fermèrent à toute discussion. Lorsque Sir Spencer insista, les nains offrirent de payer une telle somme en pierre précieuses et en minerai que l'intérêt que représentait la machine disparu presque entièrement aux yeux des dirigeants de notre délégation. Deux jours plus tard, nous quittions les mines de Rocheau pour le plus jamais y revenir. Néanmoins durant la nuit qui précéda notre départ, comprenant que je n'aurai plus jamais l'opportunité d'approcher la fantastique invention naine, je profitai du temps de repos des ouvriers pour retourner dans la grotte. Là je pus dresser quelques croquis de la machine que j'espérai pouvoir réutiliser plus tard.

Newcomen poursuit son récit en détaillant plus avant les caractéristiques apparentes de la machine puis son retour en Ingval. Il nous suffit maintenant de noter le fait que Newcomen était le cousin de James Watt pour comprendre comment ce dernier a pu améliorer de manière si rapide et si efficace les machines à vapeurs rudimentaires qui étaient alors utilisées.

Extrait du chapitre sur Les origines de l'industrialisation in L'Histoire d'Aenigmus par Victor Châteaulecreux.

Je parlais bien sur, Vinmole, du commentaire d sejr. Evidemment que je viendrais pas critiquer les paroles d'un personnage. Alors qu'évidemment, de son point de vue, l'entreprise est impossible. C'est ce qui la rend intéressante.

Sejr, lui parlait de la tienne, littérairement parlant, ce qui, la, est débile.

Je lirais ton chapitre deux dès que possible !

Moi qui ai du mal avec l'Histoire, je dois dire qu'ici ça m'a pas saoulée du tout

(il y a juste quelques petites fautes que tu retrouveras vite si tu te relis je pense)

J'ai hâte d'en lire plus (et de voir la carte ^^)

C'est bien ce que j'avais cru comprendre Say.

Akheyoreturns, je suis bien content si le récit ne t'as pas ennuyé, c'est vraiment l'essentiel !
Je te crois bien volontiers concernant les fautes, j'en suis désolé ; j'ai voulu absolument posté mon texte sans prendre le temps de bien le reconsidérer.
Je tâcherai de faire mieux pour le prochain.
Concernant la carte ça risque de prendre un moment, d'autant plus que je suis en période d'examen...mais si je le peux, je mettrai quelque chose en ligne.

+1 pour mon VDDDDDD

Vinmole pour les fautes je me doutais un peu ^^ Des fois relire ça permet aussi de trouver des trucs à changer / rajouter
Pas de soucis, prends ton temps, les examens c'est important Bon courage

Bonne chance pour tes examens. J'ai lu et je trouve ca vraiment intéressant, je juge moi même l'histoire essentielle. J'ai été captivé par le texte à quand la suite?

En tout cas je vais suivre...

Hello,
merci à tous pour vos commentaires !
Le prochain texte est en cours de préparation, il y sera sujet des origines d'une grande dynastie Vaulonnoise, les Havrois.

J'en profite pour dire que s'il y a des époques/sujets/thèmes que vous aimeriez voir abordés dans cette Histoire d'Aenigmus, vous pouvez me les proposer. Je ne dis pas que j'écrirai forcément dessus mais si un sujet me tente je le ferai. Je crois que ça permettrai de diversifier mes textes et d'écrire sur des choses auquelles je n'aurai pas pensé ! Evidemment il faut que ça reste en lien avec l'Histoire, puisque c'est mon propos !

A bientôt !

Bonjour,

voici la première partie d'un texte traitant de l'ascension de la dynastie des Havrois vers le pouvoir. Dans cette première partie, il est surtout question des origines de la famille. Dans une deuxième partie je tâcherai d'aborder l'ascension jusqu'au pouvoir en elle-même. En espérant que cela vous plaise !

C'est dans un traité réglant des questions territoriales entre deux baronnies que l'on retrouve la plus ancienne mention du comté d'Havrois. Nous sommes en 867. Il est fort probable que ce comté soit né, comme beaucoup d'autres, durant le règne de l'empereur Waldemar (791 - 843) qui, au fur et à mesure que son territoire s'aggrandit, se voit forcé de déléguer l'administration d'une partie de ses terres à des compagnons. C'est d'ailleurs de cette qualité de compagnon qu'est issu le titre de comte.

A partir de 915, le comté échoit à Wael d'Harvois qui va entreprendre de réorganiser l'intendance de ses terres. Il sait lire, écrire et compter et va se révéler être un administrateur compétent. On sait que son éducation est le fruit d'une congrégation de moines d'Omni installée dans le comté car les registres de la communauté monastique font état de sa présence en leurs murs entre 902 et 907 ainsi que du versement annuel d'une quinzaine de sac de grain de la part du comte d'Harvois, le père de Wael.

Dès 917 apparaissent des comptes qui font états des recettes et des dépenses du comté. On y trouve également, glissées entre les colonnes de chiffres, quelques annotations à propos d'évènements plus ou moins marquant. C'est ainsi qu'on apprend que Wael d'Harvois se marie en 918 à Sevynn de Talpuy, fille du baron de Talpuy, une des quatre baronnie du comté. Deux ans plus tard la comtesse Sevynn meurt en donnant naissance à une fille, Yael. Wael tente alors de faire changer les lois de succession pour faire sa fille son héritière et y parvient grâce à l'appui du baron de Talpuy et des moines juristes de la congrégation d'Omni. Toutefois ce changement marque une dégratation durable dans les relations du comté avec les baronnies vassalisées de Portembrun et de Tertremirail qui refusent d'avoir un jour une femme comme suzerain. En 923 la baron de Talpuy meurt, laissant la régence de sa terre au comte Wael jusqu'à la majorité de sa fille. En fait Yael ne deviendra effectivement baronne qu'à la mort de son père car ce dernier a confié l'éducation de sa fille en premier lieu aux moines d'Omni avant de l'envoyer à la cour du comte de Valfort. A sa mort, en 944, Wael, lègue à sa fille les titres de comtesse d'Havrois et de baronne de Talpuy.

Les talents d'intendant et de diplomate de Wael d'Havrois ont permis au domaine familial de s'agrandir ; une organisation rationnelle de la collecte des taxes aura permis au comté de s'enrichir sans provoquer le mécontentement de ses serfs auquels le comte a accorder la permission de chasser sur ses terres. Ainsi lorsqu'il meurt en 944, Wael laisse à sa fille Yael un comté propsère. Mais rapidement les choses se dégradent.

Les barons de Portembrun et Tertremirail profitent de la période de succession pour se rebeller et déclarer leur indépendance. Nous sommes en 945. La jeune comtesse, sur les conseils du maître de la congrégation d'Omni, lève immédiatement des troupes et demande le soutient du comte de Valfort, vieux compagnon de son père. Yael parvient rapidement à rassembler ses troupes dont elle confie la direction au comte de Valfort. Deux clercs d'Omni sont également dépêchés auprès de l'armée d'Havrois, apportant avec eux leur savoir et leurs sortilèges. Au début de l'été, le 7 Vortigern, après deux mois d'escarmouches, les armées rebelles sont acculées dans le cirque de Fondpierre. Les barons séditieux alignent environs deux cent cinquante hommes dont cinquante archers et trente cavaliers. Les troupes havroises, de leur côté, en comptent le double.

On trouve un récit du déroulement de la bataille dans les archives de la congrégation des moines d'Omni du comté d'Havrois :

Valfort exploite sa supériorité numérique pour étirer ses rangs de manière à enfermer les troupes rebelles dans le cirque afin de leur couper toute retraite. Profitant des hésitations des barons, il renforce les positions de son aile gauche, la plus faible, en faisant poser de nombreux chausses trappes. Après un jour d'attente, le mécontentement et la faim s'installent dans les rangs rebelles poussant les barons à lancer l'assaut sur l'aile gauche de Valfort dans l'espoir de briser l'encerclement. Alors que la cavalerie rebelle menée par le baron Roeb Portembrun vient se prendre dans les pièges, le comte Valfort fait avancer ses archers au centre pour qu'ils profitent de la situation. Dans le même temps, la cavalerie havroise, menée par Valfort, s'élance depuis l'aile droite pour charger les flancs des archers rebelles restés en arrière. Malgré la mort de Roeb Portembrun et la pluie de flèche qui continue de s'abattre sur eux, les rebelles parviennent à dépasser les chausses trappes et se ruent sur les troupes havroises. Les deux clercs d'Omni placés derrière l'aile gauche entonnent alors des incantations en lisant leurs livres de prières. L'instant d'après, la charge rebelle se brise, comme en proie à une terreur incontrôlable.Le centre se rabbat vers l'aile gauche pour contenir les forces adverses qui n'ont alors plus d'autre choix que de refluer vers le fond du cirque de Fondpierre. Valfort, après avoir écrasé les archers, se retourne pour faire face aux fantassins en déroute. Le comte choisit alors de ne pas charger la piétaille et la laisse s'enfuir par la droite et se retrouve ainsi face aux derniers cavaliers rebelles menés maintenant par le baron de Tertremirail. Ce dernier jugeant la situation trop défavorble décide de jeter les armes mettant ainsi fin à la bataille de Fondpierre.

Le baron Tertremirail sera décapité sur ordre de la comtesse Yael. Les baronnies de Portembrun et Tertremirail sont confiés à la régence des intendants d'Havrois et Talpuy tandis que les héritiers légitimes, encore jeunes, sont envoyés auprès des moines d'Omni.

Cette victoire va permettre à la comtesse de faire main basse de facto sur les deux baronies de Tertremirail et Portembrun, consacrant ainsi sa préséance sur l'ensemble du comté d'Havrois. En outre, le conflit rapproche considérablement les Valfort des Havrois si bien qu'en 947, Yael épouse Firewyr, fils et héritier du comte de Valfort. Les Havrois se rapprochent également à cette occasion des moines d'Omni ; comme les comptes en attestent, une petite chapelle en pierre dédiée à Omni est bâtie dans l'enceinte du château d'Havrois et la congrégation monastique est exemptée de taxes pour cinq années.

Yael meurt en 982, quatre années après Firewyr, laissant son second fils – le premier étant mort dans un accident de chasse – Jereric, hériter des comtés d'Havrois et de Valfort.

Extrait du chapitre sur Les origines des Havrois in L'Histoire d'Aenigmus par Victor Châteaulecreux.

Ah encore une fois c'est excellent
(toujours quelques petites fautes, probablement toujours parce que tu n'as pas trop relu )

Je me demandais (vu que tu le proposes) si tu aurais envie de faire des textes sur l'équivalent de notre époque, et éventuellement sur le futur aussi Et ça m'intéresserait aussi d'avoir des trucs sur les relations humains / autres races

En tout cas beau boulot !!

J'avoue, je n'aime pas me relire ( ) , en tout cas pas immédiatement après avoir écrit.

A priori je ne comptais pas partir dans un récit de science fiction, ni même contemporain puisque Victor Châteaulecreux est plutôt un écrivain du XIXe siècle. Mais bon, cela n'empêche rien et je vais réfléchir à tout ça.
Avant tout je voudrai finir de traiter des Havrois et surtout présenter une carte de la région (je suis mauvais dessinateur mais j'adore les cartes).

Merci pour tes encouragement en tout cas !

J'ai pas posté ? Non apparemment

Bref, c'est énorme O_O. Parti comme ça, ça va être abusé à la fin, si t'arrives à tout faire tenir en forme. J'aime, avec des cartes j'aimerais encore plus.

T'as pensé à des arbres généalogiques aussi ?

Merci beaucoup Say !

Voilà la carte en question. Elle n'est pas parfaite je vous le concède sans mal. J'ai eu quelques soucis pour les écritures, je n'ai pas voulu colorier l'ensemble de la carte (aurai-je du ?), ça ne ressort pas forcément bien au scanner...bref !

[url=http://www.casimages.com/img.php?i=1204171045
27130032.jpg][img]http://nsa21.casimages.com/img/2
012/04/17/mini_120417104527130032.jpg[/img][/url]

(en espérant que le lien soit ok).

Fail