Combien je tues de gauchistes ?

En fait, tu deviens gauchiste .

Plutot le cyanure que les soviets

"En tout cas il a l'air très beau, il se trouve où en France ?"

Ouais, c'est dans l'Aude, ou plus exactement le Languedoc-Roussillon. Du haut du Clocher ont peut apercevoir la cité de Carcassonne, c'est magnifique lors du 14 Juillet de voir toute la vallée s'éclairer ainsi

"Et j'étais justement en train de regarder ce documentaire, il est très bien mais j'aimerais trouver une source moins idéaliste."

C'est vrai que le Documentaire ne nuance pas assez l'Anarchisme de l'époque...

Mais sinon j'ai hâte de voir en Action "AMaury HELIOno"
Pour ton récit sache que je suis un Anarcho-Communiste (En gros hein), mais que j'accepte volontiers tout les autres mouvements révolutionnaires anti-capitaliste.

BATista LEFIENTE, un capitaliste extrémiste

capitaliste extrémiste

J'ai joui putain

Ah et jolie fic au passage, c'est bien ficelé.

Alors s'en est où ?

Avant de commencer à écrire le nouvel épisode, je tiens à pointer trois erreurs que j'ai commise.

-Quand Ed arrive à Barcelone, il dit voir quelques drapeaux rouges et noirs, or en 1936 la Catalogne étaie aux mains des anarchistes, Ed n'aurait donc du voir presque que des drapeaux rouges et noirs et quelques drapeaux du POUM, mon erreur est dû au fait que je me sois appuyé sur la description de la ville qu'Orwell fait en 1937 quand les communistes ont commencé à prendre le dessus.

-Ed au dernière épisode n'a pas "à peine 18 ans" mais bien 18 ans depuis peu.

-Enfin l'erreur la plus grave, j'ai cru que les aragonais parlaient catalans, or ils parlent...aragonais (et espagnol aussi), bien sur on peut imaginer que Yago, Ed et Hernandès se parlent en espagnol (j'avais pas prévu qu'Ed puisse comprendre/parler l'espagnol couramment, mon erreur m'oblige à revenir dessus) et que Sancio a imposé le catalan dans sa propriété privée, mais bon ça m'embête d'avoir fait une tel erreur.

Sur ce, je reprend ma rédaction.

Je me mit à courir du mieux que je pu, dans la neige encore légère, le poids de mon fusil ralentissant ma fuite, peu à peu la neige me paru de plus en plus lourde, mais j'atteignis tout de même le point de ralliement fixé par Yago, il avait l'air d'être là depuis longtemps, il riait aux éclats, sous le clair de lune, moi j'avais froid, il faisait nuit, il neigeait.

-Je serait bref qu'il disait, un visionnaire je te dis ! Riait encore Yago. Son rire se mua en un large sourire et en un regard bienveillant à mon égard.

-Alors, ça fait quoi d'avoir buté son 1er fasciste ?

Je ne répondis pas, j'essayais désespérément de ne pas me sentir coupable, tout capitaliste qu'il était, il ne m'avait rien fait.... merde. J'avais maintenant une boule dans le ventre et dans la gorge, la culpabilité, le sang sur les mains. Ce gars avait peut-être une famille, des amis qui l'aimaient, une vie... que je lui avait enlevé.... putain......

Voyant que je ne répondais pas, Yago me coupa dans mes réflexions.

-Bha quoi ? Me dit pas que tu regrettes d'avoir buté cette ordure ?

-Qui te dis que c'était une ordure ! Répondis-je alors que les larmes enrayaient ma voix.

-Il fait partie d'une armée qui tire sur le peuple souverain, ça te suffit pas ?

Entre les larmes, j'essayais de parler tandis que l'emprise du froid devenait toujours plus grande.

-Il.... il tirai pas sur le peu...peuple là.

-Tu réfléchis 5 minutes, c'est un bourgeois, et les bourgeois on les rééduques, comme le fait le grand Staline, et quand on peut pas, on les tues , eux ils hésitent pas quand ils envoient leur police ou leur armée.

Ce qu'il disait été vrai, mais, merde, on est pas des capitalistes, on devrai être mieux qu'eux non ? Soudain, un son sortit de ma bouche, comme un murmure entre les larmes.

-Mon père.

-Quoi ton père ?

Je me calmais, séchait, mes larmes, pris une grande bouffée d'oxygène et je commençais à l’engueuler

-C'est un bourgeois, un propriétaire, un capitaliste, tu vas faire quoi ? Envoyer Staline le rééduquer ? Il va lui dire quoi ? Que les poumistes sont des traitres ? Que si il est pas d'accord on le tue ?

A mesure que mon ton montai, l'assurance qu'affichai habituellement Yago descendait, mais il me fit bien sentir le mépris qu'il avait pour moi.

-Ça explique pas mal de choses, t'es juste un putain de traitre comme l'autre Hernandès, et tu vas le rejoindre plus vite que prévu si tu continus à m'emmerder comme ça.

Voyant que je ne comprenait pas, il continua.

-Ouai, tu croyais que j'avais raté mon tir hein ? T'es bien naïf mon pauvre, je l'ai eu pleine tête le traitre et toi tu vas... BAM !

La crosse de mon fusil avait percuté la tête de Yago, ça devait arriver, c'était lui ou moi, j'espérais juste ne pas l'avoir tué.

Je me mis alors à me diriger vers les Pyrénées, je voulais repasser la frontière et rentrer chez mes parents, en finir avec la guerre, la mort, la révolution; jusqu'à ce que je vis mon Belleville-des-champs en ce village nommé Clavitude,les paysans y vivaient dans la grande pauvreté, ils ensemençaient et labouraient les champs pour les propriétaires terriens, leur dur labeur ne leur rapporterai rien. Cela faisait presque un an depuis Belleville et une nouvelle fois la vision de la misère me faisait aller au combat.

http://fr.vikidia.org/wiki/Fichier:Calendrier_agricole_et_religieux.jpg

Je me dit que lutter pour la révolution valait encore la peine, même si je ne voulais pas des méthodes de Yago et que j'aurais toujours la mort de Batista sur la conscience, il fallait que je me batte pour ces paysans, pour qu'ils puissent reprendre le fruit de leur dur travail.

Je m’enrôlait alors dans la première compagnie phalangiste qui passait, dans le but, bien sûr, de déserter dès mon arrivée au front, la discipline était dure, bien plus qu'au POUM, infiniment plus qu'au POUM, marche militaire, respect de la hiérarchie, messe obligatoire je serrais les dents, surtout quand il fallait chanter Cara Al Sol.

https://www.youtube.com/watch?v=mOGqmHP2nIM

Je me fit quand même une connaissance, un certain PRINCipE DETROa, j'avais pourtant décidé de ne parler à personne, c'était toujours des fascistes, mais la conversation est venue naturellement, nous ne parlions pas vraiment de politique, il était un peu plus vieux que moi, 20-21 ans, il était paysans et s'était engagé contre les brûleurs d'église; mais quand il me parlait de sa vie aux champs, modeste, plus que la mienne, de sa famille, qu'il aimait lui aussi, je voyais pour la première fois l'Homme derrière le nationaliste, loin de l'image du monstre sanguinaire que je me faisait d'eux.

http://ccec.revues.org/3501

Cela ne m'empêcha pas, une fois au front, de prendre le premier tour de garde et de m'enfuir vers les positions républicaines, je courrais, pour ne pas qu'un poursuivant imaginaire me rattrape, et chantait, haletant, l'internationale, pour ne pas que des balles bien réelles venant de devant, voyant un homme courir comme un fou vers leur direction, arrêtent ma course. Je chantais en catalan bien sûr, quel fasciste parlerai, ou chanterai catalan ?

https://www.youtube.com/watch?v=deESSazleFw

J'avançais, je chantait toujours.

-Ta gueule ! Me cria-t’ont en espagnol depuis la tranché tant désirée, je me taisais, continuais à courir et finalement l'atteignit. J'y plongeait et tombas nez à nez avec la sentinelle qui me dit.

-Bienvenu dans l'armée du peuple camarade.

A la fois heureux et inquiet je demandais.

-Je suis où ? Au POUM ? Au PSUC (c'était le parti de Yago) ?

-Aucun des deux, bienvenu à la CNT.

Je m'aperçus alors que c'était le drapeau rouge et noir, dont je me demandais la signification à Barcelone, qui flottait sur la tranché.

http://www.christiebooks.com/ChristieBooksWP/wp-content/uploads/2010/01/AguiluchosFAI.jpg

https://pbs.twimg.com/profile_images/2185189672/CNT-FAI.jpg

-C'est quoi ton parti ? Me demanda t il.

Je n'allais pas mentir, de toute façon il savait que je n'étais pas à la CNT.

-Le POUM

Il sourit.

-Ouai le POUM, des bon gars, pas comme les staliniens. Il ajouta. Va donc te reposer, demain sera un grand jour.

Je m’exécutais. Il faisait toujours froid malgré la proximité de Madrid.

Le lendemain j'apprenais que la sentinelle qui m'avait accueillie s'appelait AMaury HELIOno, il y avait également dans ce grupo BAltazaR ABAN, Samuel LEVINo, ANTonI De La Casa, BIll TCeBRUess. Comme au POUM il y avait pas mal de femmes, notamment une Selena PAÏCIVIOUVERamos, elle corrigeait le courrier des miliciens, et celui-si abondait, et pour cause, on allait attaquer, avec d'autres grupo, les fascistes qui étaient retranchés dans un village non loin d'ici pendant que d'autres volontaires tiendraient le front ici. Ils devaient arriver aujourd'hui. J'avais décider de faire cette bataille avec eux avant de m'en aller rejoindre le POUM à Madrid.

Mais finalement, mañana après mañana, nous n'attaquèrent qu'au bout d'une semaine.

ARRIBA ! cria le délégué et nous voici sortit de la tranché, on dit qu'un homme qui combat pour la première fois ne peut s'empêcher de crier, je n'ai pas dérogé à la règle et j’avançais sans penser jusqu'à ce que les premiers camarades se fassent descendre à la mitrailleuse.

http://cerclearistote.com/wp-content/uploads/2014/07/guerre-despagne.jpg

Je me mis, avec d'autres, à couvert et commença à tirer. J'étais devenu un bon tireur grâce à Yago, je descendais les gars de la mitrailleuse que les fascistes abandonnèrent finalement devant notre avancée, nous entrèrent dans le village et subirent les combats de rue, où la mort attend à chaque tournants. J’eus préféré prendre de la hauteur, je criais alors à ceux qui m'accompagnaient.

-L'église ! Il faut prendre l'église !

Je m'installais dans une maison à demi éventrée au coin de la rue ou nous étions et commençait à couvrir le passage vers l'église.

http://www.wantedparis.cos.com/images/oeuvre_key009.jpg

http://www.avmaroc.com/print/pics/max/actualite/aid-35884_0.jpg

Les camarades passèrent, non sans mal, je fut le dernier, les balles m’effleurèrent mais je passais finalement. L'église était bien défendue, c'est au terme d'un combat sanglant qui vit tomber une dizaine de compagnons qu'elle fut finalement prise.

Les sacrifices n'auront pas été vains, du clocher, mon regard embrassait le petit village et mon fusil pouvait abattre les fascistes qui y pullulaient encore.

Quelques heures plus tard, c'était finit, 60 morts de notre côté, une quarantaine côté fasciste, la plupart c'étaient enfuit. J'étais troublé de voir à quel point les visages des fascistes morts m'étaient familiers.

Après avoir écouté les camarades chanter une chanson que je ne connaissait pas.

http://www.wantedparis.cos.com/images/oeuvre_key009.jpg

Je me mis à parler avec Amaury.

-Nous allons bientôt la gagner cette guerre !

-Si seulement. Me répondit-il d'une voix lasse.

-Pourquoi, ils résistent ?

-Tu tombes de la lune ou quoi ? C'est nous qui résistons, nous reculons depuis le début, et le coup de l'Alcazar n'a pas arrangé les choses. Ça va qu'ils ont tenu à Madrid face aux Maures sinon s'en était finit.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_l%27Alc%C3%A1zar_de_Tol%C3%A8de

Je me sentait stupide, moi qui était au fait de ma puissance il y a seulement quelques heures, descendant les fascistes depuis le toit de l'église, heureusement ce qui allait se passer le lendemain allez me mettre en joie.

C'était la révolution la vraie, les paysans et les miliciens étaient tous réunis dans une salle et débattaient si oui ou non il fallait collectiviser les terres, beaucoup répondirent oui, quelques-uns répondirent non, ceux qui répondirent non ne virent pas leur terre collectivisées ni leur moyens mutualisés.

J'étais heureux de voir une nouvelle fois la révolution triompher, la scène suivante allez me rendre moins heureux.

-Bon, pour les prisonniers je propose qu'on les exécutes.

Parmi les dizaines visages abattus, je vis celui de Principe.

Vraiment pas mal!

Bon, c'est sur que le côté picaresque de l'aventure peut paraitre un peu irréaliste, mais ça n'a aucune espèce d'importance!

J'ai hâte que réapparaisse André Litchi voir dans quel groupe il combat

c'est trop bien !
Surtout le passage où tu t'infiltre chez les phalangistes pour rejoindre les anarchistes

Merci Litchi

Cet épisode était pas prévu au départ, ma ça m'embêtait de ne presque pas mettre d'anarchistes vu leur importance durant le conflit.

Je pense avoir emprunter inconsciemment le thèmes du voyage initiatique à "Voyage au bout de la nuit".

merci frede

A LAS BARRICADAS! A LAS BARRICADAS!
POR EL TRIUMFO DE LA CONFEDERACION!

Tu serais pas en train de virer anar jedi ?

Ca m'a donné envie d'aller buté du bolcho dans red orchestra 2 ton truc

Excellence.

IamEdward Voir le profil de IamEdward
Posté le 11 novembre 2014 à 00:45:29 Avertir un administrateur
Tu serais pas en train de virer anar jedi ?

Non, j'aime bien les anars, je pense qu'il faut plus les écouter, mais je n'en suis pas un.
Et leurs chants sont trop classe .

" Selena PAÏCIVIOUVERamos "

--> On peut sentir à quel point tu a galéré .

+ I'm not a girl .

Sinon c'est pas mal du tout. C'est juste étrange de voir Ed pleurer après sa première victime avant de le voir tirer sur du facho, la joie au ventre.