En tant que libéraux, devons-nous soutenir l'intervention étatique de renflouement des banques, sauvant le droit naturel de propriété, que nous revendiquons ?
En quoi renflouer les banques défend la propriété ?
Renflouer les banques, bailout pour les intimes, c'est détourner de façon autoritaire des richesses vers des non-productifs, vers des incapables. C'est au contraire une atteinte de la propriété quelque part, puisqu'on détourne tes richesses pour autrui.
Il n'y a pas de liberté et de propriété sans responsabilité.
Si tu es incapable de gérer correctement ton entreprise, elle doit couler. La faillite est le meilleur mécanisme de régulation qui soit.
Si une entreprise fonctionne bien, pourquoi la subventionner/renflouer ?
Si une entreprise fonctionne mal, ne produit rien, n'intéresse pas le client, pourquoi la subvention/renflouer ?
Justement, elle intéresse le client puisque c'est un lieu de stockage d'argent (argent dont je jouis comme je veux, c'est donc le coffre fort de ma propriété). Tu sais aussi bien que moi qu'on est obligé d'avoir un compte bancaire pour tout achat important et pour être reconnu fiscalement.
La question est, si mon épargne (ma propriété), constituée à la sueur de mon front risque de partir avec la faillite d'une banque, l'État doit-il intervenir pour la sauver ?
Bonjour,
Je voulais savoir, étant donné qu'il n'y a pas de forum "économie", si celui ci en faisait office ou pas ?
Merci
Bonjour, je me pose une question depuis tout à l'heure. Est-ce que la montée du prix du pétrole ne serait pas uniquement (ou quasiment) liée à l'inflation ?
http://www.youtube.com/watch?v=dLGvybCr6AM
http://www.macrotrends.net/1335/dollar-gold-and-oil-chart-last-ten-years
On remarque que la plupart du temps, le prix du pétrole suit celui de l'or.
Effets de la planche à billets ?
Bonjours j'ai une question par rapport à Keynes:
Que pensait il des nationalisations? et de l'autogestion?
Merci de vos réponses.
du mal et encore du mal
Ok merci.
Bonjour,
Quels arguments avancent les libéraux opposés au concept d'"homo œconomicus" afin de le remettre en cause ?
Bonne question. Les libéraux, dans leur ensemble, s'en défendent. Mais c'est chaud.
Quels arguments avancent les libéraux opposés au concept d'"homo œconomicus" afin de le remettre en cause ?
--> En gros la théorie de l'Homo œconomicus impersonnalise les choix , alors qu'ils sont le fait d'être humains avec leur subjectivité (personnelle, culturelle etc). Même dans le cas de contraintes pouvant faire tendre à des choix économiques et similaires, il peut toujours y avoir une ou plusieurs exception.
Ludwig Von Mises le résume ainsi :
"L'économie traite des actions réelles d'hommes réels. Ses théorèmes ne se réfèrent ni à des hommes parfaits ou idéaux ni au fantôme mythique de l’homme économique (homo œconomicus) ni à la notion statistique de l’homme moyen (average man)."
L'homme fait des choix dans le but de maximiser sa satisfaction (même si ces derniers peuvent sembler objectivement irrationnels). Il est donc un agent rationnel ayant pour objectif de "maximiser son utilité", je vois pas en quoi ça remet en cause la théorie
Pour répondre à ta question, je dirais qu'on peut dégager deux angles d'attaque :
Le premier est celui des libéraux qui ne justifient pas leur idéologie par l'utilitarisme économique, mais pour des questions de droit naturel, d'éthique... Dans ces cas-là, nul besoin d'arguments ayant trait à l'efficacité économique, de questions d'équilibre de marché...
Le cas des économistes libéraux "non-mainstream" (en gros ceux de l'école autrichienne, les plus connus étant Hayek et Mises). Déjà, il faut voir que pour parler d'homo oeconomicus, il faut des hypothèses beaucoup plus fortes que la simple idée de maximisation de satisfaction qui, au fond, ne nous dit pas grand-chose.
Je pense à l'ensemble d'hypothèses sur la rationalité (par exemple sur la classification des choix)... Ces hypothèses vont de pair avec une conception statique et mécanique de l'économie qui n'est pas celle des "autrichiens".
Pour faire court, les néoclassiques "mainstream" raisonnent en termes d'équations, d'ajustements automatiques aux évolutions de l'environnement, décomposent strictement la structure préférences-moyens d'actions... et aiment développer des modèles sophistiqués qui font appel à des hypothèses de plus en plus fortes, et donc de plus en plus éloignées de la réalité des comportements humains. D'un point de vue méthodologique, Milton Friedman s'était d'ailleurs fait le champion de l'introduction d'une méthode "positiviste", inspirée des sciences humaines, en économie. Il allait jusqu'à dire : "peu importe que les hypothèses soient irréalistes, ce qui compte c'est que les déductions de modèles mathématiques qu'elles nous permettent de faire passent le test empirique".
Les autrichiens quant à eux ont une conception dynamique de l'économie, qui attache une importance fondamentale au passage du temps, à l'évolution des préférences, aux imperfections d'information (alors que le modèle standard de l'équilibre pré-suppose une information parfaite)..., bref ils ne résonnent pas dans le cadre de l'agent calculateur, omniscient, et statique qu'est l'homo oeconomicus.
Ils critiquent le positivisme méthodologique, qu'ils voient comme une tentative de singer la puissance des sciences physiques en économie.
Du point de vue de la rationalité, Hayek est un excellent exemple, puisqu'il justifie une société libérale précisément au nom des limites de la raison individuelle et des imperfections d'information
En espérant avoir répondu à ta question.
Ca répond très bien à la question merci.
J'en profite pour poser une autre question : pour les libéraux (sans "les néoclassiques "mainstream" raisonnent en termes d'équations" ), les marchés peuvent-ils être équilibrés ?
Chez les autrichiens, la question de la tendance vers l'équilibre fait vraiment débat. Je ne crois pas qu'on puisse dégager une position globale qui résume celle de l'ensemble des auteurs, vu que c'est l'un des sujets les plus débattus.
En tout cas, ils n'envisagent pas l'équilibre de manière aussi théorisée que les néoclassiques ; mais plutôt comme cet état de relative homogénéité qui, empiriquement, se manifeste au bout d'un certain temps en l'absence de grands bouleversements du marché.
Il faut bien se dire que leur perspective est dynamique : ce ne sont pas tant les qualités de l'état d'équilibre et ses conditions d'existence, mais bien plutôt les processus de marché, qui forment le cœur de l'analyse.
Bonjour,
C'est quoi le communo-anarchisme
Merci
Quel est le programe économique de l'aube dorée? Merci d'avance
ps: J'aimerais qu'on ne le définisse pas par rapport à une idéologie mais à quelques proposition. Merci(histoire d'évité les "programme socialo")
Merci encore, dernière question :
Que pensent les autrichiens des monopoles de fait ? Et plus globalement de la concurrence, l'Etat doit-il l'assurer ?
Et si vous connaissez un livre résumant la pensée des auteurs autrichiens, leurs différences etc je suis preneur.
Tu as celui-là qui est petit, se lit bien, mais traite uniquement de théorie économique, sans expliquer les divergences d'ordre épistémologique, méthodologique... en "amont" de la réflexion des auteurs :
http://www.amazon.fr/L%C3%A9cole-autrichienne-d%C3%A9conomie-autre-h%C3%A9t%C3%A9rodoxie/dp/2757401637
Celui-là en revanche est plus complexe, plus difficile à lire, mais est je trouve nettement plus enrichissant : il pose les bases épistémologiques, fait mieux ressentir les divergences tant avec les autres écoles qu'entre auteurs autrichiens... il se concentre aussi sur les principaux auteurs, alors que l'autre livre mentionne les travaux d'économistes moins connus au sein du courant :
http://www.amazon.fr/apports-l%C3%A9cole-autrichienne-d%C3%A9conomie-Subjectivisme/dp/2711775194/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1380372025&sr=1-1&keywords=subjectivisme+ignorance+coordination
(ne l'achète pas à 50€ sur amazon hein )