Je précise que je suis pas en LLCE (enfin je suis à Lyon 3 mais pour autre chose, bref) et j'me demandais en fait à quoi ça menait concrètement puisque les débouchés potentiels énumérés sont en fait des domaines surbouchés ?

C'est une simple interrogation , la formation m'a toujours intéressée

mais avec une bonne licence à Lyon/Bordeaux/Strasbourg et un peu d'acharnement, tu peux largement proposer ton dossier aux universités parisiennes.

Seulement si t'as le N2, niveau que tu es TRES loin d'avoir avec une licence à Bordeaux par exemple.

Mais y'a pas que le fait d'entrer quelque part. A P7/Inalco dès la L3 tu fais ton dossier d'échange, si t'as une bonne moyenne t'es sûr presque à 100% de partir en échange en master. Pour la bourse MEXT chaque année au concours y'a personne hors Paris, alors que cette bourse là fait rêver pas mal de monde.

Ils sont pas censés partir en échange durant l'année de L3 ?

En tout cas merci pour ces précisions, je savais pas que les licences "provinciales" étaient si faibles.

Tu peux partir dès la L2 même. Mais certains étudiants préfèrent attendre le master 1, où c'est d'ailleurs plus prolifique.

À part la traduction/l'interprétariat, l'enseignement, le commerce, le tourisme, et la recherche (et la diplomatie ?)...

Ouais nan j'avoue que c'est une bonne formation.

J'regretterai un jour d'être passé à côté !

Tarask_Coral Voir le profil de Tarask_Coral
Posté le 27 mars 2014 à 22:45:58 Kicker cet utilisateur de ce forum Avertir un administrateur
Ca m'étonnerait très fort que ce soit plus dur à Strasbourg haha
Strasbourg est hardcore dès la 2ème année, et je sais de quoi je parle (coucou les gros pavés en japonais ancien, les œuvres du ****siècle etc...)

Mais c'est assez inégal, à l'oral ça l'est pas puisque c'est pas le but visé.

jinkinsman Voir le profil de jinkinsman
Posté le 27 mars 2014 à 18:56:50 Kicker cet utilisateur de
Mais bon leurs pratiques sont étranges. LLCE mène aux métiers relatifs à la traduction, ils ont dû centrer le cursus dessus en laissant de côté le reste .
Non l'objectif de la LLCE c'est pas la traduction (même si c'est un débouché possible bien sûr, un des seuls d'ailleurs...).
L'objectif de la LLCE il est dans son nom : Lettre, langue et civilisation étrangère.

C'est clair : ça sert à faire de la recherche sur le Japon. C'est de l'érudition pure.

La traduction est surtout une conséquence logique de ça pour ceux qui le souhaitent, mais ce n'est pas le but premier.
Le but premier c'est pouvoir étudier les écrit en langue d'origine pour pouvoir faire avancer la connaissance sur ce pays, y compris celle des Japonais eux même d'ailleurs.

Oneo-clock88 Honnêtement sans connaitre Lyon et même s'il y a un peu plus d'oral, à mon avis ça sera pas à la hauteur de tes attentes, je pense que ça ne vaut vraiment pas le coup de chambouler ta vie.
Ca tient à la nature de la LLCE et à ce que je viens d'expliquer plus haut.
Le but de la formation LLCE n'est absolument pas de maitriser le japonais à l'oral.
Les profs ont déjà du te sortir la fameuse phrase "L'oral? vous l'apprendrez tout seul.".
C'est vrai que ça me faisait rager à l'époque et aujourd'hui encore je trouve ça complètement stupide de perdre son temps dans des options genre "La gauche sionniste et Israël" alors que ces heures pourraient être utilisées utilement pour de l'oral...
D'un autre côté quand les profs te sortent que l'oral, on peut l'apprendre tout seul, c'est vrai :
on a vraiment toutes les mécaniques du langue, tous les outils pour très vite être bon à l'oral en pratiquant quelques mois sur place avec ce cursus (et ce tout en comprenant exactement ce qu'on dit, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde, souvent les gens apprennent des formules toutes faites, exemple avec nakereba naranai, tout le monde sait pas comment il se décompose mais tout le monde sait comment on l'utilise).

J'en connais plusieurs qui ont obtenu leur JPLT 1 dans la foulée de leur licence après un court séjour au Japon qui leur a permis d'assimiler l'oral.

Je tiens aussi à te rappeler qu'il y a un labo en accès libre avec du matériel exprès pour l'oral (la plupart des élèves l'oublient, vu que c'est pas des cours obligatoires).

Maintenant si tu galères déjà, je te le dis tout de suite, si ça n'a pas changé depuis que j'ai obtenu ma licence, la première année c'est vraiment super easy comparé à ce qui t'attend ensuite...
La masse de travail augmente vraiment d'un coup dès le début de la 2ème année.
Si tu tiens le coup, tu vas voir les effectifs fondre très rapidement...

Mais le plus important, c'est de te poser la question de ce que tu veux, si ton objectif c'est uniquement de sortir du cursus en parlant et lisant japonais courant, tu te trompes de voie.
Ici l'objectif c'est la connaissance profonde de la culture du pays, plus particulièrement de sa culture littéraire et de son histoire.

C'est pas vrai que ça sert à rien, c'est surtout que les gens s'inscrivent en LLCE pour de mauvaises raisons (mais c'est vrai aussi que les département de LLCE se gardent bien de le dire au début...).

Bref si tu veux surtout maitriser vite le japonais courant, je pense que tu devrais essayer de t'orienter sur autre chose qu'une LLCE (même une LEA me semble inadaptée mais je serai pas aussi catégorique, je connais moins ce cursus).

De manière plus personnelle, si tu veux on peut éventuellement en discuter en live sur Strasbourg autour d'un café.
Si tu souhaites malgré ces difficultés continuer je peux te donner quelques méthodes de travail, quelques tuyaux qui m'ont aidé pour réussir à Strasbourg.

Et si ça peut te rassurer d'ailleurs, j'ai foiré un de mes années (la fameuse 2ème) justement parce que j'étais pas préparé à ça (bon et aussi qques problèmes persos...), mais bon, faut apprendre de ses erreurs, j'ai pas quitté le trio de tête sur les suivantes.

t j'me demandais en fait à quoi ça menait concrètement puisque les débouchés potentiels énumérés sont en fait des domaines surbouchés ?

Au Japon tu trouves du boulot assez facilement, même avec la licence. J'ai pas mal de potes qui ont fait leur licence bidon genre à toulouse, qui sont partis 1 an en école de langue là bas, et puis après qui ont bossé.

Soit dans des entreprises qui ont des relations avec l'étranger (j'en ai un qui bosse dans une société qui vends des ampoules, lampes ect...), soit en tant qu'enseignant d'anglais (avec le Toeic tu trouves trop facilement), soit dans des hôtels.

Pour ceux qui ont le master, ils bossent souvent avec des collectivités locales (style CIR du programme JET).

Et là avec 2020 et les JO de Tokyo, ça va recruter à tour de bras.

jinkinsman La LLCE ça mène à l'enseignement, la recherche et la traduction avant tout.
L'interprétariat c'est assez compliqué puisqu'il faut suivre un cursus d'interprète et que c'est pas évident du tout;
C'est peut être malgré tout plus simple avec le japonais dans la mesure où ça reste une langue bien plus rare que l'Allemand ou l'Espagnol, ya peut être moyen de trouver des places juste en prouvant qu'on a la capacité et un diplôme LLCE, LEA, JPLT1...

Tarask_Coral certes mes ces débouchés là ça tient aussi pas mal à la capacité du mec à se débrouiller sur place plutôt qu'une conséquence directe du cursus effectué.

certes mes ces débouchés là ça tient aussi pas mal à la capacité du mec à se débrouiller sur place plutôt qu'une conséquence directe du cursus effectué

Ba ouais mais ça c'est juste normal. Fin c'est quand même pas la mort d'aller 2 minutes sur un site internet et poster ses CV...

Oui mais quand je parle de débouché perso, je parle de ce qu'on peut trouver relativement naturellement en présentant son diplôme.
On peut devenir serveur dans un resto avec un cursus de chercheur en physique nucléaire, de là à dire qu'un cursus en physique nucléaire débouche sur barman...

Merci à tous pour ces précisions !
Tout cela m'est d'une grande aide.
Malgré tout je reste dubitatif quant à l'écart de niveau entre les universités parisiennes et les autres. En master/doctorat je veux bien le croire mais en licence permettez moi d'émettre des réserves. Ça serait vraiment problématique pour des études ultra spécialisées/spécialisantes comme LLCE. Strasbourg mentionnée par Yaguara et Lyon ont l'air d'offrir des perspectives intéressantes en terme de formation et qualité de l'enseignement.

Tarask_Coral Et tu parles d'hôtellerie, ben justement j'y suis en France (bientôt au Japon, justement faudra que je réussisse à me vendre).
Tous les CV que j'ai postés uniquement avec mon diplôme LLCE ont été refusés, par contre dès que j'ai fait une formation d'hôtellerie, là d'un coup le japonais devenait l'atout supplémentaire.

Alors le Japon n'est pas la France, mais justement, ça me semble plus difficile de trouver pour un étranger...
(En hôtellerie d'ailleurs pour le coup s'il y a du contact client, faut que le niveau de langue soit vraiment excellent, notamment la maitrise des niveaux de politesse.)

Alors difficile n'est pas impossible, comme toi j'en connais plein qui réussissent, parfois avec peu de choses en poche au final.
Mais bon, autant conseiller aux gens de bien démarrer direct et de mettre le maximum d'atouts de leur côté.

En ce qui me concerne j'ai vraiment pas l'impression que la LLCE seule, sans autre formation, soit un moyen sûr de s'insérer dans le monde du travail japonais, à moins peut être d'aller jusqu'au doctorat où là forcément, si on est un spécialiste reconnu...

@Yaguara : merci pour toutes ces précisions. Pour l'instant je ne galère pas, ça va, et j'ai été prévenue pour la 2ème année (mais même en étant prévenu on n'arrive pas à se représenter bien le truc, on peut juste essayer de se préparer, puis subir le choc j'imagine). C'est sûr que si je continue à Strasbourg, je vais avoir du mal mais j'essaierai de faire le nécessaire.
Par contre je ne connaissais même pas l'existence du labo...
Tes conseils m'intéressent fortement par contre.
Et en ce qui concerne mon parcours, c'est aussi ça qui pose problème, je ne sais absolument pas quoi faire après.

Le site du labo :
http://spiral.unistra.fr/

Ah maintenant je me rappelle que les profs nous en ont parlé vite fait au début de l'année... C'est vrai qu'on oublie vite...

Mon pseudo vien du groupe OneOkRock parce que quand tu le prononce en japonais, ca fais oneoclock.

Pour pouvoir être pris en master à Paris, il faut donc obligatoirement valider le N2 mais ce niveau n'est pas atteignable en Province si j'ai bien compris ?

Juste pour rétablir quand même quelques approximations qui ont été dites:

- La LV2 asiatique obligatoire à Lyon 3 dont j'avais parlé, ce que j'ai oublié de préciser c'est qu'elle n'est obligatoire que si tu choisis la mineure "renforcement japonais" (car en fait tu es obligé de choisir une mineure, et moi j'avais pris ça car encore une fois j'étais venu là pour faire du japonais... c'est pour ça que ça m'avait saoulé de me retrouver à avoir des cours de coréen. Cela dit les autres mineures te permettent certainement d'éviter la LV2 asiatique mais en contrepartie ce sont des mineures qui portent là encore sur des choses qui n'ont pas forcément grand chose à voir avec le japonais).

- Pour ceux qui disent que le niveau de japonais à Paris est très loin devant les autres facs, c'est pas vraiment exact. En réalité en ce qui concerne le département de japonais (LLCE + LEA + formations genre "études japonaises"), c'est plutôt le trio "INALCO(Paris)/Lyon3/Bordeaux3" qui est loin devant les autres (dixit une prof de l'INALCO). Quant à l'idée de dire qu'avec une licence dans telle ou telle fac les étudiants ont tel ou tel niveau du JLPT, je dirais que ça dépend surtout de l'individualité de chacun. Si tu prends un étudiant qui se contente de suivre les cours mais qui ne travaille jamais le japonais de façon spontanée en "loisir" pour compléter ses cours, il ne risque pas d'avoir un niveau N2 à l'issue de sa licence par exemple. Mais bon la lacune principale de la fac c'est de ne pas faire travailler assez l'oral, donc il y a aussi des étudiants qui ont le N2 ou le N1 mais qui sont très mal à l'aise à l'oral vu que le JLPT ne mesure pas les compétences en expression orale.