Comme NVIDIA s’en est largement expliqué lors des précédentes présentations du produit auquel nous avons assisté, la Shield TV est avant tout un outil multimédia, dont le cœur sera donc Android TV. Un outil particulièrement bien pensé, quoi qu’encore un peu jeune par certains aspects.

Deux éléments frappent ainsi l’utilisateur lorsqu’il se lance pour la première fois dans l’expérience Shield TV : sa simplicité d’accès, et la rapidité avec laquelle on navigue dans son interface. L’installation est ainsi bouclée en quelques étapes, et passe notamment par l’association du boitier à un compte Gmail, et par la configuration de ses paramètres WiFi (si vous n’avez pas la possibilité de relier l’appareil en mode filaire). Puis l’interface d’Android TV apparaît, une interface plutôt épurée et constituée d’une série de bandeaux. Quelques recommandations en accroche, suivies des principaux services de la console juste en dessous : NetFlix, GameStream, GeForce Now et Shield Games. Viennent ensuite les applications et jeux Android installés. Enfin, le panneau d’accueil réserve sa dernière ligne à toute la partie configuration, grâce à laquelle l’utilisateur pourra gérer ses accessoires connectés, avoir un état de son système et des applications installées, changer l’écran de veille ou l'heure, etc… on signalera également qu'en plus d'être compact, la box reste parfaitement silencieuse en toutes circonstances.

Comme nous le disions en introduction, l’interface nous a paru encore perfectible : par exemple, le store dédié à Android TV n’est pas le store Android classique, et s’il dispose déjà d’applications très intéressantes, il manque encore quelques-uns de nos classiques personnels, comme MyCANAL, FranceTV Pluzz, ainsi qu’un accès direct à titre consultatif à des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Ces outils sont bien entendu disponibles via Google Cast, puisque la fonction est supportée par la Shield TV, mais disons que c’est loin d’être l’idéal. Dans le même ordre d’idée, impossible de réorganiser l’agencement des bandeaux mentionnés plus haut. Pas plus que l’on ne pourra supprimer un serveur GameStream que l’on aura déconnecté de notre réseau (ce dernier disparaîtra cependant s’il n’est pas utilisé durant une période de 7 jours). Bref, tout cela manque encore globalement d’options de personnalisation.

Cependant, ce que la Shield TV et son système d’exploitation font déjà, ils le font bien, et même très bien, à tel point que l’on en est rapidement venu à se demander à quoi allait bien pouvoir désormais nous servir le mini PC sous Windows, que l'on utilisait jusqu’à présent comme plateforme de salon. En matière de multimédia, le boitier NVIDIA fait tout mieux, plus rapidement, et plus simplement. Pour gérer vos contenus, il y aura bien entendu les services classiques de Google, mais surtout, il y aura des utilitaires comme Kodi ou Plex, qui feront de cet aspect un vrai plaisir !

Qu’elles proviennent d’un serveur personnel, ou d’une unité de stockage connectée à un port USB, les images, extraits musicaux et vidéos se lisent avec une fluidité exemplaire, et ceux qui ont déjà tenté ce type d’expérience sur des box d’opérateurs français sauront à quel point cette facilité d’affichage est loin, très loin, d’être la norme. Et la chanson sera la même lorsqu’il s’agira de profiter de contenus 4K : visionner une série dans ce format sur NetFlix relèvera là encore du pur bonheur. NVIDIA a même pensé à intégrer un système permettant de synchroniser audio et vidéo lors d’une lecture, si un décalage venait à survenir.

Quant à la reconnaissance vocale, qui restera un bonus plus qu’une fonctionnalité majeure (en tout cas, pour le moment), elle fonctionnera efficacement. En un mot comme en cent, et pour tout ce qui touchera au multimédia, la Shield TV fait un quasi sans faute (d’accord, ça fait 8 mots). Un constat qui va perdurer avec toute la partie gaming.